Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des artistes et des artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.
Par Robert Boisclair
Evelyne Rompré est une comédienne originaire de Québec. Elle sera de la production Orphelins présentée à la Bordée. À l'occasion de la présentation de ce spectacle à Québec du 15 au 19 octobre, Les Enfants du paradis lui posent trois questions.
1) Les Enfants du paradis: Le texte de la pièce est difficile à mémoriser car décousu. Quels défis supplémentaires le texte ajoute-t-il à votre interprétation ?
Evelyne Rompré: Ce texte ne laisse aucune place au doute ou à la psychologie, je m'explique; si on pense ou on se met à réfléchir sur ce que l'on vient dire tout en jouant, c'est certain qu'on perd le fil et on fait trébucher les camarades... Le rythme de la pièce est dans l'urgence jusqu'à la toute fin, c'est un énorme travail de concentration.
2) Les Enfants du paradis: Dans la pièce, quelle relation est la plus forte ? Celle de la soeur voulant protéger son frère ou celle du mari voulant protéger sa famille ?
Evelyne Rompré: Les orphelins, Liam et Helen, ont effectivement une relation trouble, un passé traumatisant qui fait d'eux des personnages bien complexes. Ils ont été abandonnés, déplacés de famille d'accueil en famille d'accueil, après la mort de leurs parents dans un incendie. Ils sont en mode survie et n'ont pu compter que sur l'autre durant toutes ces années. Cette "mécanique" dans leur relation doit la rendre très forte.
3) Les Enfants du paradis: Jusqu'où iriez-vous pour protéger vos proches ?
Evelyne Rompré: Je ne sais pas... Probablement pas aussi loin mais il est vrai que pour mon enfant, je pense que je ferais tout pour le protéger. On entend souvent, lors de reportages, des mères de prisonniers dire de leur enfant "Ce n'est pas mon garçon, il n'a pas pu faire ça..." L'instinct maternel c'est bien bien fort!
Bon théâtre et bonne danse !
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