Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.
Par Robert Boisclair
1) Les Enfants du paradis: Était-ce difficile d'adapter la pièce en spectacle dansé?
Lise Vaillancourt: La première chose qui frappe dans un texte de Ionesco est la précision de ses indications scéniques dont la majorité sont des indications du mouvement des personnages et des objets. C'est cette constatation qui m'a amené à penser à une adaptation pour danseurs. Je me suis dit qu'un chorégraphe serait sensible à ces indications. J'ai donc adapté le texte en retirant la moitié des répliques mais en gardant intégralement les indications scéniques.
2) Les Enfants du paradis: Comment choisit-on les portions de texte à conserver?
Lise Vaillancourt: Le choix des coupures a été fait en collant à l'essentiel du propos. Ionesco, il faut bien le dire, est quand même un auteur bavard. Moi qui travaille de près avec des danseurs depuis 8 ans, je savais que l'écriture chorégraphique ajouterait une couche à cette proposition du théâtre de l'absurde.
3) Les Enfants du paradis: Le chorégraphe a-t-il participé au travail d'adaptation du texte?
Lise Vaillancourt: J'ai fait le travail d'adaptation seule. Mais c'est le chorégraphe qui a ensuite imaginé tout le mouvement qui s'amalgamerait complètement au texte de sorte de s'approcher d'un désir d'Ionesco d'un théâtre total, c'est-à-dire qui comprend le clown, le mouvement, l'acrobatie.
Bon théâtre et bonne danse !
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