samedi 28 mai 2016

Straight Jacket Winter: voyage au pays de l'ennui

Straight Jacket Winter, un titre étrange pour un spectacle qui l'est tout autant. Une aventure du type «Go West Young Man» en version adaptation francophone en terre étrangère. Un spectacle longuet qui laisse sur son appétit.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Esther Duquette

Ce spectacle inspiré de la véritable histoire des deux auteurs raconte le voyage intérieur de deux jeunes amoureux parti à la découverte d'un Vancouver qui les attirait pour la beauté de ses paysages et la douceur de son climat. Au revoir condo montréalais, bonjour appart vancouvérois.

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Bons flashs
Le couple d'auteurs et de metteurs en scène a eu quelques bons flashs: double présence, les auteurs-narrateurs-metteurs en scène présents sur scène sont personnifiés par deux comédiens, détournement d'objets, docufiction présentée de manière ingénieuse en mode conférence-représentation théâtrale, récupération des accessoires dans une finale touchante. C'est là que réside tout l'intérêt du spectacle. Car d'actions, il n'y en a peu. L'heure quinze, environ, que dure le spectacle fait une longue démonstration de l'ennui et de l'isolement du couple dans un Vancouver, à première vue, bien réfractaire.

Difficile alors de comprendre la finale. Bien sûr, le couple a trouvé un sens à son choix de ville de résidence. Il a fait la paix avec la ville et son choix de vie. Mais le spectateur n'y trouve pas son compte. Quel a été le déclencheur? La réponse sera celle que le spectateur voudra bien y donner... ou pas.

L'exilé que j'ai déjà été, à quelques occasions, ne s'y retrouve pas vraiment. L'amoureux de sa ville de résidence, non plus. Qu'aiment-ils tant de Vancouver pour s'y ancrer? J'aurais aimé comprendre et vivre leur amour de Vancouver. À tout le moins le découvrir dans leurs yeux d'exilés.

Le spectacle pourrait facilement tenir dans une représentation d'une quarantaine de minutes. Les longues scènes d'attente dans l'appartement, les mises en place qui traînent en longueur alourdissent inutilement le spectacle.


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À découvrir
Un spectacle à découvrir tout de même. Pour son petit côté nostalgique: même si l'histoire se déroule dans les années 2010, le tourne-disque, que l'on appelait «pick-up» chez-moi, et les pièces musicales des années pré-80 y prennent une grande place. Pour son petit côté moderne: candy crush, facebook,... Pour ses beaux flashs de mise en scène. Pour ce charmant et sincère docufiction en mode conférence.

À l'affiche du Périscope dans le cadre du Carrefour international de théâtre de Québec cet après-midi et demain. Avec Esther Duquette, Frédéric Lemay, Gilles Poulin-Denis et Julie Trépanier. Une mise en scène et un texte de Gilles Poulin-Denis et Esther Duquette.

Bon théâtre et bonne danse !

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