lundi 25 mars 2019

Un doublé de festivals, du théâtre et de la danse

Les festivals s'invitent aux Enfants du paradis ce soir. En prime, deux spectacles de théâtre et de danse. De quoi, faire plaisir à bien des amateurs de spectacles à Québec.

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Premier bloc - 17h 30
L'auteure et comédienne Lauren Hartley, sera en studio pour nous parler de la première production du Collectif Cognac.

Embargo
Premier acte
Du 2 au 13 avril

Deuxième bloc - vers 17h 45
Crédit photo: Chris Randle
Wen Wei Wang, le chorégraphe de Dialogue, sera en conversation téléphonique pour nous parler d'un spectacle de danse qui s'intéresse à l'immigration et à la solitude de l'exilé.

Dialogue
La Rotonde
Du 27 au 29 mars
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Troisième bloc - vers 18h 00
Véronic Marticotte, directrice de production du festival, sera en studio pour nous entretenir de cette nouvelle édition de l'événement.

Festival de théâtre de l'Université Laval
Université Laval
Du 8 au 12 mai



Quatrième bloc - vers 18h 10
Une grande arracheuse de dents de la capitale, Yolaine, directrice artistique du Festival de contes et menteries, sera en studio pour nous abreuver de menteries et de vérités au sujet de cet événement incontournable de la capitale.

Festival de contes et menteries
Voûtes de la Maison Chevalier
Du 30 mars au 7 avril

Bon théâtre et bonne danse!
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lundi 18 mars 2019

Ce soir, on danse et on théâtralise!

Théâtre jeunesse, danse et théâtre adulte s'invitent pour, je l'espère, votre plus grand bonheur. Venez découvrir trois magnifiques spectacles en notre compagnie.

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Premier bloc - 17h 30
La coauteure et metteuse en scène, Érika Tremblay-Roy, sera en conversation téléphonique pour nous entretenir d'une production jeunesse remplie de bizarreries et de bêtes surprenantes.

Histoires à plumes et à poils
Gros Becs
Du 21 mars au 1er avril
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Deuxième bloc - vers 17h 50
Crédit photo: Cath Langlois
Camille Proust nous offrira son commentaire critique d'Untouched Land alias Toi pis ta solitude en sachet déshydraté.

Untouched Land alias Toi pis ta solitude en sachet déshydraté
Premier acte
Jusqu'au 23 mars
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Troisième bloc - vers 18h 10
Crédit photo: Alexandre Gilbert
Emmanuelle Lê Phan, cochorégraphe et danseuse, nous fera découvrir cette production dansée métissée et aux allures tentaculaires.

ThreeSixNine
La Rotonde
Du 19 au 21 mars
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Bon théâtre et bonne danse!
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lundi 11 mars 2019

De Montréal à la Grèce antique en passant par Londres!

Le voyage sera au coeur de l'émission de ce soir avec des personnages plus qu'intéressants qui vivent de merveilleuses aventures un peu partout sur la planète. Si vous avez le goût de voyager tout en demeurant chez-vous, venez nous écouter. Le voyage sera agréable et... théâtral!

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Premier bloc - vers 17h 30
Le grand William, Shakespeare de son nom, s'invite dans un spectacle théâtral, musical et fictionnel. Rébecca Déraspe, l'auteure, nous entretiendra de Je suis William qui tiendra l'affiche cette semaine aux Gros Becs.

Je suis William
Gros Becs
Du 13 au 16 mars
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Deuxième bloc - vers 17h 50
Henri Chassé sera en conversation téléphonique pour nous parler d'une adaptation d'un roman de Michel Tremblay à la scène où il incarne un Michel Tremblay à la fois enfant et adulte.

Enfant insignifiant
Salle Albert-Rousseau
Le 17 mars
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Troisième bloc - vers 18h 10
Crédit photo: Érick Labbé
David Lefebvre sera en studio pour nous offrir son commentaire critique d'une tragédie grecque revisitée par le Trident.
Crédit photo: Érick Labbé
Antigone
Trident
Jusqu'au 30 mars
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Bon théâtre et bonne danse!
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vendredi 8 mars 2019

Antigone: apocalyptique

Olivier Arteau, trois auteures et le Trident ont osé un pari audacieux, celui de reprendre la tragédie de Sophocle, de la retranscrire et de lui donner un air de modernisme. Pari réussi?

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Synopsis (tiré du site web du Trident)

Les deux frères d’Antigone, Étéocle et Polynice, se sont entretués pour le trône. Créon, roi et oncle d’Antigone, donne l’ordre d’ensevelir Étéocle mais interdit à quiconque de faire la même chose pour Polynice. Antigone refuse cet ordre, s’indigne et fera tout pour rétablir la justice.

Depuis que Sophocle a créé le personnage d’Antigone, les artistes de toutes disciplines confondues se sont approprié cette figure mythique de l’opposition à l’ordre établi. Que ce soit Brecht, Cocteau, Yourcenar, Anouilh, Racine, les adaptations et réinterprétations n’ont jamais cessé de fuser de toutes parts. Et si Antigone vivait à notre époque? Qu’est-ce qui la ferait se tenir debout, quelle forme prendrait sa résistance?
Ismène, tu peux accepter que notre frère soit brûlé pis jeté dans une poubelle je sais pas où ? Pas moi. Tu dis qu’on a la vie devant nous, mais on a rien devant nous. On est scrappées. - Antigone, acte 1, scène 1
Apocalyptique
L'équipe de la production a fait le choix de réécrire Antigone dans une langue d'une clarté splendide. Elle est bien de chez-nous cette langue et bien loin de langue poétique certes, mais empesée des traditionnelles présentations de ce chef-d'oeuvre grec. Malheureusement, trop souvent y retrouve-t-on des anglicismes qui se mélange au franglais si cher aux jeunes générations. Certains spectateurs, dont je suis, n'apprécient guère et se perdent dans un dédale linguistique qu'ils n'arrivent pas toujours à capter correctement.

La pièce a un cachet résolument moderne, voire apocalyptique. Tout y est sombre. L'éclairage, magnifique, s'offre principalement dans des teintes de gris. L'environnement scénique grandement dépouillé fait penser à un univers de fin du monde. L'ambiance y est sombre. Lourde. Un univers qui est scénographiquement dépeint comme apocalyptique.

Cette vision est accentuée par des personnages hors norme. Ils sont, pour la plupart, masqués, porteurs d'une paire de lunettes aux allures intersidérales ou fortement maquillés. Les costumes s'apparentent à ceux des films de science-fiction des années 70. Ils sont plastifiés, gonflés, surdimensionnés et non-genrés.

Le monde d'Antigone n'est plus divin. Il est bien humain. Cette héroïne des temps modernes se confronte à la justice des hommes. D'un homme très certainement. Celle de son oncle qui détient le pouvoir au nom du peuple. C'est à tout le moins sa prétention.

Pari réussi?
Si la pièce regorge de symboles de notre monde actuel, la tragédie que vit Antigone s'exprime sans véritable émotion. Le monde offert et proposé est bien clinquant mais le sens de la véritable tragédie se perd dans un océan d'images qui, certes, restent en tête et frappe l'imaginaire, mais qui ne débouchent sur aucun ressenti, aucune vive émotion. 

Antigone est une héroïne, une vraie. Un être fort. Combatif. Elle ne déroge pas à ses valeurs profondes. Elles les honorent, malgré les conséquences, même si la mort l'attend au tournant. Dans tout ce fatras d'images, fortes par moments, tout le drame qu'elle vit disparaît pour n'être qu'un détail de l'histoire.

Heureusement, le metteur en scène a préservé certains moments phares où les dialogues prennent toute la place. Instants de grâce où l'émotion passe. Où le drame s'éclaire. Où la tragédie s'offre comme un cadeau attendu depuis longtemps. Entre ceux-ci, des moments tape-à-l'oeil et un séduisant vernis qui véhiculent des préoccupations modernes mais qui, en bout de course, n'ajoutent rien au drame de cette héroïne.  

Antigone a une facture résolument jeune qui ne plaira pas à tous. Les 40 ans et plus en sortiront avec un bof! bien senti. Les plus jeunes parleront de génie, et il en a cet Arteau, et porteront ce spectacle aux nues. Qui a raison? Qui a tort? Probablement les deux. C'est ça la magie du théâtre. Certains adorent un spectacle. D'autres détestent le même spectacle. Mais la rencontre est toujours là. Bien présente. Et c'est ce qui compte.

Allez-y surtout si vous aimez: Olivier Arteau, être déstabilisé, les transpositions osées, sortir de votre zone de confort.

Au Trident jusqu'au 30 mars. Avec Jean-Denis Beaudoin, Nancy Bernier, Joëlle Bourdon, Joanie Lehoux, Patrick Ouellet, Annabelle Pelletier Legros, Steven Lee Potvin, Lucien Ratio, Vincent Roy, Réjean Vallée, Sarah Villeneuve-Desjardins et Alexandrine Warren. Un texte de Pascale Renaud-Hébert, Rébecca Déraspe et Annick Lefebvre d'après Sophocle. Une mise en scène d'Olivier Arteau.

Vous voulez en savoir plus sur le spectacle? Écoutez notre interview avec Joanie Lehoux ici (vers la vingtième minute de l'émission du 25 février).

Bon théâtre et bonne danse!
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lundi 4 mars 2019

Pour: transe utérine

Daina Ashbee et Paige Culley offrent un spectacle troublant qui confronte. La spectatrice comme le spectateur. Un spectacle qui verse dans l'origine de la vie, celle qu'affronte la femme et certainement pas l'homme. 

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Daina Ashbee
Synopsis (tiré du site web de La Rotonde)
Reconnue comme l’une des chorégraphes les plus prometteuses de sa génération, Daina Ashbee révèle avec audace et aplomb les univers intimes. Résultat d’un travail et de questionnements autour de son rapport au cycle menstruel, Pour lève le tabou sur les douleurs intimes et les résonances émotives qu’elles suscitent.

Paige Culley, hypnotisante interprète, y exhibe un corps animal, prisonnier d’un rituel douloureux. Dans un effort courageux qui ne peut relever que de la transe, la danseuse incarne inlassablement un cycle de violence en divers états de corps où ce dernier se fait instrument percussif. Si le spectacle tient de l’économie de moyens, le propos ne s’en trouve qu’exalté. Œuvre radicale à la lisière de la danse et de la performance, Pour convie à une expérience spirituelle à travers ce solo névralgique dansé avec un affront vivifiant.

Crédit photo: Daina Ashbee
Transe utérine
Ashbee et Culley proposent un solo à la fois animal et singulier. Proche de la transe, le mouvement se fait tantôt extrêmement ralenti, certains mouvements sont complètement stationnaires avec une Paige Culley qui regarde le public droit dans les yeux, alors qu'à d'autres moments la saccade déboule et Culley s'enroule et se déroule.

Véritable transe utérine que ce spectacle, qui amène le spectateur des premières douleurs, alors que Culley crie et que le public est dans le noir complet, à l'accouchement et à la libération totale de la douleur d'enfanter. Le public alors enfant entend les cris de souffrance de la mère. Puis les lumières s'allument, l'aveuglant. Le public/enfant voit la lumière au bout du tunnel. Il découvre la mère. Après une courte pause, Paige Culley s'agite doucement. Elle entre doucement dans les douleurs de la naissance jusqu'à l'accouchement et la libération.

Tout n'est que symboles. Mais ils sont bien là. Les convulsions, la douleur, la libération tout y passe. Les mouvements s'ils sont répétitifs et qu'il y a un effet d'accumulation, les mêmes gestes ou mouvements s'ajoutent les uns après les autres, créent une forme d'intensité dans l'émotion qui tient de l'intime.

Crédit photo: Daina Ashbee
Sublime Paige
Il y a une audace et un courage immense dans la performance que propose Paige Culley. Elle est à contre-courant et exige un effort de tous les instants. Faire dans le minimaliste avec des gestes restreints et ralentis exigent une immense force physique et de caractère. Sans oublier qu'elle interprète le tout complètement nue. Seule. Devant un public attentif et, peut-être aussi, un peu dubitatif. 

Rarement ai-je vu une salle aussi silencieuse et attentive à un spectacle de danse. On aurait entendu une mouche volée tellement le public était concentré. Peut-être était-il en transe lui aussi. Une chose est certaine Paige Culley n'a pas volé son titre de Prix de la danse de Montréal, catégorie Découverte 2017 pour son interprétation de Pour. Elle est sublime. Magnifique. Une danseuse hors-pair.  

Le spectacle n'est cependant pas pour tous. Il peut en rebuter plusieurs. Si vous êtes un adepte de la danse contemporaine plus dynamique ou athlétique, vous ne serez certainement pas très heureux de celui-ci. Si, par contre, vous aimez la danse qui sort des sentiers battus, qui s'offrent en émotions ainsi qu'en pas obscurs et confrontants, vous adorerez.

Crédit photo: Daina Ashbee
Allez-y surtout si vous aimez: la vulnérabilité sur scène, confronter vos inconforts, les spectacles audacieux et symboliques.

À La Rotonde jusqu'au 7 mars. Avec Paige Culley. Une création, une chorégraphie et une scénographie de Daina Ashbee.

Vous voulez en savoir plus sur le spectacle? Écoutez notre interview avec Paige Culley ici (au tout début de l'émission du 25 février).

Bon théâtre et bonne danse!
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Quête de soi, espoir et rêves

Tout un programme ce soir avec des pièces fortes en émotions, en poésie et en rêves qui ne sont pas toujours ceux que l'on espérait!

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Premier bloc - vers 17h 30

Le duo des Bambines, qui produit le spectacle, Maude Boutin St-Pierre et Érika Hagen-Veilleux, toutes deux metteuses en scène, comédiennes et auteures de Untouched Land alias toi pis ta solitude en sachet déshydraté, seront en studio pour nous parler de cette pièce qui parle de voyages réparateurs ou non, de quête de soi et d'identité.

Untouched Land alias toi pis ta solitude en sachet déshydraté
Premier acte
Du 12 au 23 mars
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Deuxième bloc - vers 17h 50
Crédit photo: Nicola-Frank Vachon
Camille Proust sera en studio pour nous offrir son commentaire critique d'un spectacle touchant et qui propose une dose d'espoir.

Sauver des vies
La Bordée
Jusqu'au 23 mars
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Troisième bloc - vers 18h 10
En répétition - Crédit photo: Mario Villeneuve




Philippe Soldevila nous offre une nouvelle biographie fictionnelle. Vies rêvées et rencontres exceptionnelles sont au rendez-vous. Venez en découvrir plus en l'écoutant aux Enfants du paradis ce soir.
 
Maria et les vies rêvées
Périscope
Du 12 au 30 mars
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