jeudi 4 juillet 2019

Les Choristes: touchant!

Un spectacle plein de tendresse où le bien et le mal s'affrontent et où les petits sont les plus grands. 

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis
Crédit photo: Ève Line Lamontagne (Le Devoir)
Synopsis (tiré du site web de la Salle Albert-Rousseau)
À l’aube des années 50 : Clément Mathieu, musicien sans emploi, accepte un poste de pion dans un internat pour jeunes garçons en difficulté. Entre des jeunes perturbés et l’hostilité du directeur Rachin, adepte de la manière forte, Mathieu, de nature douce et bienveillante, essaie de trouver sa place. Il tente alors une expérience : les initier à la pratique du chant.

Son enthousiasme et son humanité lui valent la tendresse grandissante des enfants, le soutien du personnel mais aussi l’animosité brutale de Rachin. Enfant des plus renfermés, le jeune Pierre Morhange révèle malgré lui des dons exceptionnels que Mathieu signale à sa mère, Violette, qui l’élève seule avec courage et dont il va vite tomber amoureux. Peu à peu, le succès de la chorale va transformer le quotidien des enfants et permet à l’école d’éviter la faillite. Mais la réussite de Mathieu ne fait qu’attiser la haine de Rachin, qui n’a pas dit son dernier mot…

Plein de tendresse
Empreint de nostalgie, le spectacle séduit. Tout particulièrement les jeunes garçons de La Maîtrise des petits chanteurs de Québec, avec leur naïveté et leur candeur. L'histoire, somme toute simple, nous ramène dans la Beauce de la fin des années 40. Ici, l'adaptation québécoise frappe juste avec ce retour à l'époque duplessiste. L'accent beauceron et les nombreuses références au Québec de cette époque ont séduit la foule à de nombreuses reprises.

Malgré la minceur du récit, le jeu des comédiens, la présence des enfants et les bons sentiments qui suintent du spectacle enchantent. La tendresse, l'espoir d'une vie meilleure, l'apprentissage de la vie, les bons qui affrontent les méchants, les plus petits, professionnellement ou physiquement, qui confrontent les plus grands et qui, en bout de course, sont les plus grands, tout ça crée un véritable moment de bonheur.

L'action se déroulant dans de nombreux lieux demande une scénographie élaborée qui exige de nombreux changements de décor. Si ceux-ci se font rapidement et de belles manières, ils finissent pas lasser, les panneaux et les bureaux valsant trop souvent.

Un distribution de haut vol
Charmant et touchant, ce spectacle musical est mené de mains de maître par un François L'Écuyer magistral. Il est charmant et il nous charme. Dans un rôle un peu moins unidimensionnel que les autres, il excelle. On découvre également sa merveilleuse voix de chanteur. Henri Chassé s'éclate en directeur d'école bourru et imbu de lui-même. Gary Boudreault, en père Maxence au charmant accent beauceron et Gabriel Lemire dans le rôle de Mongeau, sont excellents.

Les enfants se débrouillent fort bien comme comédiens. Mais ce que l'on apprécie le plus, c'est leur talent de chanteur. De belles voix et de belles interprétations. On aimerait les entendre bien plus longtemps. Les interprétations sont marquantes et parions que vous repartirez avec au moins un ver d'oreille!

Allez-y surtout si vous aimez: les spectacles touchants, les chorales, être charmé par les chants interprétés par des enfants.

Jusqu'au 28 juillet à la Salle Albert-Rousseau. Avec Gary Boudreault, Henri Chassé, Lynda Johnson/Madeleine Péloquin, François Lécuyer, Michel Olivier Girard, Gabriel Lemire et les enfants de La Maîtrise des petits chanteurs de Québec. Une adaptation de Maryse Warda et Serge Denoncourt d'après les films La cage aux rossignols et Les choristes. Une mise en scène de Serge Denoncourt. Un livret original de Christophe Barratier et Philippe Lopes Curval.

Bon théâtre et bonne danse!
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