dimanche 15 décembre 2019

Les contes à passer le temps: une bulle de bonheur

Les contes à passer le temps est encore une fois une douce bulle de bonheur en ces jours de froidure et de grisaille. Un succès qui ne se dément pas d'année en année et avec raisons.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis
Crédit photo: David Mendoza Hélaine
Synopsis (tiré du site web du théâtre)
Pour une neuvième année, La Vierge folle présente une toute nouvelle édition des Contes à passer le tempsIls sont six à écrire ou à raconter Québec, des auteurs et des acteurs, des vieux et des jeunes, des gars et des filles, des drôles et des touchants. On leur a divisé Québec en cinq parts, comme un gâteau. Chacun d’eux a dévoré son quartier pour mieux le raconter. Ensemble, ils composent une fresque diversifiée et colorée, quelque chose qui, pour nous, ressemble à Québec. Mais Québec vue de l’intérieur, dans son quotidien, sa petite histoire, ses petites histoires.

Une bulle de bonheur
Les contes à passer le temps c'est une bulle de bonheur. Un doux cocon où il fait bon se retrouver avec de joyeux lurons. C'est à la bonne franquette, sans trop de fla-flas, et c'est toujours fort agréable. C'est comme retrouver un vieil ami. Cela fait plaisir et on ne voudrait pas que cela s'arrête. À peine l'ami parti, on désire le retrouver.

Les contes à passer le temps, c'est exactement cela: du bonheur et un agréable moment. Si cette édition n'est pas la meilleure, elle est tout de même excellente. L'équilibre entre l'humour et le drame est parfait. Tout ça mené de maître par Maxime Robin et Sophie Thibeault, les directeurs artistiques de l'événement. Ils ont du flair ces deux-là pour dénicher les auteurs qui sauront nous entraîner dans des histoires parfois tirées par les cheveux mais terriblement amusantes et touchantes.

Petit bémol, évitez les sièges près du bar à desserts car la musique qui s'y joue occasionnellement empêche de bien saisir certaines portions de textes. La vision est, pour certains fauteuils, plus difficile également dans ce secteur. Présentez-vous donc tôt pour éviter ces inconvénients.
Crédit photo: David Mendoza Hélaine
Lorraine Côté offre une belle performance dans Les Oiseaux mouches en hiver, avec une Josée remplie d'une belle humanité malgré les difficultés de la vie qui l'assaille. Une histoire qui se termine sur une belle note et qui nous tire les larmes. 

Sophie Thibeault, véritable reine de l'humour, est hilarante dans Salut Bonhomme!, texte qu'elle a d'ailleurs écrit. Bien que la chute soit prévisible, elle nous entraîne dans une histoire complètement déjantée. Il est impossible de retenir ses rires.
Crédit photo: David Mendoza Hélaine
À chaque édition Maxime Robin introduit la soirée par une tranche de sa vie pour nous mettre en contexte de ce qui suivra. Cela se termine toujours par un pur moment de folie. Cette année ce moment se traduit par une ode aux femmes d'hier à aujourd'hui, avec un Jacques Cartier féminin. Un moment empreint de folie tout en étant un bel hommage.
Crédit photo: David Mendoza Hélaine
Belle distribution
L'ensemble de la distribution est excellente et se donne à fond. Vous pouvez d'ailleurs échanger avec eux au traditionnel bar à desserts et leur exprimer votre plaisir à les voir évoluer.

Cette année un retour, celui du Kid qui revient avec L'amour au temps des souffleuses II: le kid contre-attaque. Un pur moment de plaisir fou avec ce personnage, roi de la souffleuse dans Saint-Sauveur interprété par Marc-Antoine Marceau, qui réussit un exploit qui tire ses origines de la Nouvelle-France, ou presque. Mary-Lee Picknell-Tremblay et Nicola-Frank Vachon, très touchants dans leur conte respectif, offrent également de belles performances.
Crédit photo: David Mendoza Hélaine
Allez-y surtout si vous aimez: les contes, les ambiances d'antan, l'humour déjanté et éclaté, le bar à desserts et le vin chaud, j'en suis un fan d'ailleurs.

Jusqu'au 30 décembre à la Maison Chevalier dans le cadre de la saison de Premier acte. Avec Frédéric Brunet, Lorraine Côté, Marc-Antoine Marceau, Mary-Lee Picknell-Tremblay, Maxime Robin, Sophie Thibeault et Nicola-Frank Vachon. Des textes de Frédéric Blanchette, Jean-Michel Girouard, Sophie Grenier-Héroux, Marianne Marceau, Anne-Marie Olivier, Maxime Robin et Sophie Thibeault. Une mise en scène de Maxime Robin et Sophie Thibeault.

Vous voulez en apprendre plus sur le spectacle? Découvrez notre interview avec Maxime Robin au tout début de notre émission du 9 décembre.

Bon théâtre et bonne danse!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

Aucun commentaire:

Publier un commentaire