vendredi 29 octobre 2021

Le retour des Contes à passer le temps!

Fini la distanciation pour les Contes à passer le temps qui font un retour dans les voûtes de la Maison Chevalier dès le 10 décembre.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: David Mendoza Hélaine

Un retour attendu pour ses contes... et ses desserts!
Grand retour des Contes à passer le temps après une année en distanciation! Et cette année, ils sont cinq à écrire ou à raconter Québec : des auteurs et des actrices, jeunes ou moins jeunes, mais toujours drôles et touchants. On leur a divisé la ville en cinq parts, comme un gâteau. Chacun d’eux a dévoré son quartier pour mieux vous raconter Québec.  Québec vue de l’intérieur, à travers son quotidien, son histoire, ses histoires. Québec dans ses couleurs et sa grisaille, ses travers et ses trouvailles.

Information et crédits
Les contes à passer le temps
Premier acte dans les voutes de la Maison Chevalier
Du 10 au 30 décembre
Pour en savoir plus et se procurer des billets, cliquez ici.
Pour vous mettre l'eau à la bouche, notre critique de l'édition 2019.

Textes - Maxime Robin, Sophie Thibeault, Sophie Grenier-Héroux, Jean-Michel Girouard et Nadia Girard Eddahia
Mise en scène - Maxime Robin
Collaboration à la mise en scène - Sophie Thibeault
Distribution - Sylvie Cantin, Nadia Girard Eddahia, Marianne Marceau, Stéfanelle Auger et Marie-Madeleine Fleury
Musique - Marie-Madeleine Fleury et Frédéric Brunet

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

jeudi 21 octobre 2021

Des identités enfouies se révèlent à Premier acte

 Un spectacle qui s'intéresse aux relations humaines en abordant des questionnements sur l'orientation sexuelle, les relations toxiques et l'identité tiendra l'affiche de Premier acte dès le 9 novembre.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Des identités enfouies au fond de soi
Fond de rang, c’est l’histoire de gens qui tentent d’exister sous le regard insistant des autres. C’est un homme qui revient dans ce petit univers isolé, l’espace de quelques nuits, juste le temps de reprendre ce qu’il avait laissé derrière lui. C’est une petite maison laide où, lorsqu’on sort, ce sont le vent et les champs en friche qui prennent toute la place.

Là-bas, tout y est plus tangible : la poésie comme les malheurs.
Là-bas, le regard va plus loin.
Là-bas, le ciel est encore le maître de l’horizon.

Fond de rang, c’est un désir de révéler des identités enfouies depuis trop longtemps dans les terres du Lac-Saint-Jean.

J’étais sur le pont Saint-George avec Gamache. C’était fin février, début mars. On regardait le monde qui venait chercher sa cabane. La saison était finie. Une fois la cabane partie, y reste un rectangle s’a glace, la marque de y’où la cabane était tout l’hiver. Sur la trentaine de rectangles que je voyais, y avait pas une seule cabane qui avait un trou pour pêcher. Le monde, y va pas là pour pêcher. Y s’cache, y est ben.

Origine du spectacle
Ce texte a pris forme à partir d’observations et de sensations basées sur la vie au Saguenay-Lac-Saint-Jean de l’auteur. Quand le quotidien à Québec devient lourd, quand la ville déborde de partout, c’est vers son lac qu’il se tourne. Une petite ville en région. Un fond de rang perdu. Un endroit où, lorsqu’on sort dehors, c’est le vent et les champs en friche qui prennent toute la place. Non pas une nature sauvage, mais plutôt une nature soumise à l’homme, aseptisée et domptée. Ce n’est pas là qu’on trouve les réponses ; il n’y a que des questions.

Information et crédits
Fond de rang
Premier acte
Du 9 au 20 novembre
Pour en savoir plus et se procurer des billets, cliquez ici.

Texte – Vincent Nolin-Bouchard
Mise en scène – Lucie M. Constantineau
Assistance à la mise en scène – Elizabeth Baril-Lessard
Mentorat – Michel Marc Bouchard – Joëlle Bond – Benoit Lagrandeur
Conception – Sarah-Anne Arsenault – Gabriel Cloutier-Tremblay – Laurie Foster – Dillon Hatcher – Noémie Percy
Distribution – Sylvie Cantin – Samuel Corbeil – Marie-Ève Lussier-Gariépy – Vincent Nolin-Bouchard

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

mardi 19 octobre 2021

Un marathon de lecture sur la beauté et la folie de la guerre

 Le Conservatoire d’art dramatique de Québec (CADQ) est heureux de présenter son prochain événement théâtral : un marathon de lecture de trois jours présentant L'Iliade, l'un des plus célèbres textes de la littérature grecque antique. 

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Sous la supervision de la comédienne Marie-Ginette Guay, les étudiants en Jeu de 2e année interprèteront le puissant récit d'Homère revisité dans une traduction moderne d'Alessandro Barrico, accompagnés par les musiciens du Conservatoire de musique de Québec

L'ILIADE, une guerre ancienne aux échos dangereusement modernes
L’Iliade chante cinquante et un jours de la dernière année d’une guerre de dix ans qui prend fin avec la conquête et la destruction de Troie. Elle chante des dieux, des hommes et des héros, inoubliables dans la colère et l’ambition, l’audace et l’ingéniosité, la vengeance et la pitié, tous prisonniers des frontières d’un éternel champ de bataille.

Mais bien que le texte original ait été écrit il y a fort longtemps, la guerre fascine toujours autant les humains en 2021, certains s'y jetant même encore avec fierté. Pour l'auteur Alessandro Barrico, la beauté de la guerre est telle qu'il croit que ce n'est qu'en créant une autre beauté plus puissante que la paix pourra enfin s'installer au sein de l'humanité. Rien n'est gagné...

La guerre et le sang, mais beaucoup plus encore
Plusieurs croient que L'Iliade est un hymne à la guerre, mais en réalité, il s'agit d'une critique de celle-ci. Bien qu'on y dépeigne la beauté du sang et la folie des hommes, on voit rapidement qu'il ne sort rien de bon de tout ça, tout le monde y perd.
Marie-Ginette Guay, metteuse en lecture

La parole que ces hommes prennent pour raconter leurs aventures est également l'arme qui leur permet de geler la guerre. Pendant qu'ils se racontent, ils ne luttent pas, ne meurent pas : ils sauvent leur vie. Et, par leur amour obstiné pour la paix, les femmes jouent également un rôle d'importance au coeur de L'Illiade.

Un marathon qui ne s'essoufflera pas
S'attaquer à ce monstre de la guerre représentera tout un défi pour les étudiants de 2e année en Jeu puisque le grand marathon du dimanche sera d'une durée de cinq heures! Les spectateurs pourront également choisir d'assister uniquement à la représentation du vendredi ou du samedi. Celles-ci seront plus courtes et présenteront deux parties indépendantes l'une de l'autre.

À petite dose ou à forte dose, il sera donc possible de plonger dans cette mise en lecture de Marie-Ginette Guay qui sera mise en valeur par une musique originale de Léonard Azzaria, étudiant au Conservatoire de musique de Québec.

Information et crédits
L'Illiade
Théâtre du Conservatoire
11, rue Saint-Stanislas, Québec
12 novembre | 19 h 30 - Première partie
13 novembre | 19 h 30 - Deuxième partie
14 novembre | 14 h - Grand marathon
15 $ régulier | 8 $ étudiant (+ frais de service)
Les billets sont disponibles uniquement via la billetterie en ligne. Aucune réservation par téléphone.
Pour en savoir plus et se procurer des billets, cliquez ici.

Avec les étudiants de 2e année en Jeu: Marianne Amyot, Sabrina Angers, Camille Beauchemin, Pascale Chiasson, Mathilde Eustache, Antoine Gagnon, Margo Ganassa, Constance Gosselin, Emmanuel Pelletier-Michaud, Benoît Rivard, Charles Roberge et Gabriel Sénéchal.
Et les étudiants du Conservatoire de musique de Québec: Léonard Azzaria (composition et dispositif électronique), Rose Deschênes (cor français) et Catherine LaForest (chant), sous la supervision de Yannick Plamondon, professeur.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

samedi 16 octobre 2021

Marie Stuart: souveraines confrontations et souveraines passions

Deux reines que tout opposent. Deux rivales majestueuses qui portent à bout de bras leurs souffrances. Marie Stuart c'est la rencontre de deux souveraines imbues de pouvoir. Une rencontre qui ne peut finir que de manière tragique. 

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Martin Bélanger

Synopsis (tiré du site web du Périscope)
Ce sont des femmes de pouvoir. Elles sont imparfaites, cruelles, sensuelles, brillantes. Elles ont marqué l’histoire et inspirent à présent notre vision de la féminité. En travaillant la force et les nuances de ce texte de Dacia Maraini, Les Écornifleuses, guidées par Frédéric Dubois, poussent la réflexion sur l’acceptation de ce qui nous forme, de ce que nous sommes dans toute notre singularité et notre liberté.

Autour du face à face imaginé entre Marie Stuart, reine d’Écosse, et Élisabeth 1re, sa cousine et reine d’Angleterre, qui ordonna la sentence de sa captivité, l’autrice propose une série de tableaux dans lesquels on découvre la tension qui les oppose : l’une jouit d’une liberté physique mais est prise dans un carcan de valeurs et d’actions qu’on lui dicte, tandis que l’autre, captive, est libre de penser et d’embrasser sa féminité. Seules avec elles-mêmes ou en compagnie de leur servante respective, les grands tourments qui les tenaillent se posent dans une intimité naturelle et désarmante.

Ma chère cousine, ma chère soeur... il fut un temps où les gens disaient que si l'une de nous avait été un homme, notre mariage aurait été le plus sensé de toute l'histoire... Je vous aurais volontiers épousée, si cela avait pu être. Aujourd'hui, nous nous réjouirions d'avoir uni l'Angleterre et l'Écosse par des liens d'amour et de concorde...

Crédit photo: Martin Bélanger

Jeux de pouvoir
La confrontation entre Marie, reine d'Écosse, et Élisabeth, reine d'Angleterre est un conflit entre deux rivales majestueuses certes, mais entre deux femmes d'abord et avant tout. Tout les oppose. Elles sont passionnées, chacune campée dans son univers. Et rien ne semble vouloir les réunir.

Deux conceptions de l'amour s'affrontent car si Élisabeth veut rester vierge, Marie quant à elle se laisse dominer par des passions amoureuses qui la dévorent. Si ce n'était que cela. Marie envie le pouvoir d'Élisabeth alors que cette dernière jalouse la féminité de l'autre.

Tout ça se double d'un conflit intérieur. Chez ces deux reines les rêves s'opposent aux ambitions. Le combat pour le pouvoir est alors miné par des contrariétés qu'elles ne peuvent résoudre sans difficulté. 

Élisabeth et Marie sont transportées par leurs passions. Et le conflit ne pourra se terminer autrement que dans le sang. De façon tragique.

- Reconnaissez au moins que vous m'aimez aussi... 

- Je ne t'aime pas Kennedy; je te possède. J'ai pour toi cette tendresse un peu lascive que l'on éprouve envers les parties les plus délicates de son corps.

Crédit photo: Martin Bélanger

Jeux de miroirs
La scénographie minimaliste se compose essentiellement d'une dizaine de morceaux de miroirs. Placés derrière la scène, les reines s'y dédoublement à de nombreuses reprises. Symboles de leur relation brisée? Ou de leurs brisures intérieures?

Elles sont doubles et couples à la fois. Chacune devenant la servante de l'autre. Les corps se transforment alors. Élisabeth, interprétée par Marie-Hélène Lalande, se courbe lorsque la comédienne devient Kennedy, la servante de Marie. Et Marie, interprétée par Joanie Lehoux, transforme sa voix pour devenir la Nanny d'Élisabeth. Ce couple qui aime se déchirer et se déchire à s'aimer devient le double de l'autre dans un magnifique jeux de miroirs qui accentuent les conflits intérieurs de ces femmes ainsi que leurs oppositions. Elles sont le miroir l'une de l'autre. Un miroir déformé certes, mais un miroir. Cherchent-elles à fusionner? À devenir l'autre pour mieux se retrouver?

Dans cet exercice terriblement exigeant pour les interprètes, Marie-Hélène Lalande impressionne. Solide et fragile à la fois. Elle incarne une Élisabeth autoritaire qu'elle transforme en un tournemain en devenant la servante de Marie. Elle est alors une fragile et soumise Kennedy.  Il manquait à la Marie Stuart affairée de Joanie Lehoux un peu de prestance et d'autorité. Seul bémol à sa prestation. Elle fait également une Nanny maternelle à la reine d'Angleterre, éclatante contrepartie à une Élisabeth plutôt cassante.

Crédit photo: Martin Bélanger

Jeux d'ombres et de lumières
Les lumières de Caroline Ross créent une ambiance qui souligne magnifiquement le conflit intérieur et la guerre des souveraines. Tout se joue dans l'obscurité ou presque alors que la lumière se fait parcimonieuse.

Cette noirceur, c'est la part d'ombre de chacune. Elles ne peuvent échapper à leur destin. La rage et la douleur qui les habitent, leurs souffrances créent cet univers fantasmatique. Tout est sombre et ne peut mener qu'au destin tragique qui les guette.

Ce jeu d'ombres et de lumières offre un superbe déliement. Alors que la servante décrit la décapitation de Marie, celle-ci marche pieds nus sur un mince fil lumineux. On ne voit que ses pieds qui avancent lentement vers l'échafaud. La scène est magnifique et se clôt sur une image saisissante que je vous invite à découvrir en salles. 

Allez-y surtout si vous aimez: les confrontations d'idéologies, les dénouements d'une intensité sobre, les performances d'actrices, les pièces à saveur historique, les textes denses et verbeux.

Jusqu'au 30 octobre au Périscope. Avec 
Marie-Hélène Lalande et Joanie Lehoux. Un texte de Dacia Maraini, Une traduction de Marie-José Thériault. Une mise en scène de Frédéric Dubois.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

vendredi 15 octobre 2021

Exploration acrobatique et identité de genres font bon ménage

FLIP Fabrique prépare Muse, un spectacle audacieux abordant un enjeu de société et d’actualité.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

La prochaine production de FLIP Fabrique traite de la construction de genre à la manière circassienne, soit joyeusement et avec la même poésie attribuable aux derniers spectacles produits par la compagnie originaire de Québec.

Actuellement en création à la caserne Dalhousie, le spectacle mis en scène par le duo Sophie Thibeault et Maxime Robin, s’envolera vers l’Europe en juin 2022 et sera en tournée québécoise pendant la saison 2022-2023.

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Une exploration colorée de l’identité des genres
Muse propose une vision rafraichissante du cirque contemporain. Sur scène, sept acrobates se verront présenter le choix entre un uniforme de football ou de ballet et rares seront ceux qui pourront s’identifier à l’un ou l’autre de ces archétypes. Le public devra se préparer à voir des femmes puissantes, des hommes gracieux et toutes les permutations possibles. Peu importe qu’ils portent des talons hauts ou des épaulettes de football, les prouesses des acrobates sauront ébahir les spectateurs.

Après bientôt dix ans de cirque, nous innovons avec Muse, un spectacle festif et coloré qui nous
l’espérons, aura un impact positif sur la vie des gens, en contribuant au dialogue et en favorisant
une plus grande inclusivité.
Bruno Gagnon, directeur général et artistique de FLIP Fabrique.

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Une trame musicale explosive
C’est le producteur et DJ Millimetrik (Pascal Asselin) qui signe la composition de la trame musicale originale pour Muse. Le vétéran de la scène électronique québécoise propose pour sa première collaboration avec FLIP Fabrique une série de pièces riches en basses aux rythmes urbains parfaites pour cette célébration de l’inclusion.

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Information et crédits
Muse
Pour découvrir la bande-annonce du spectacle, cliquez ici.

Mise en scène: Sophie Thibeault et Maxime Robin
Direction artistique: Bruno Gagnon
Scénographie: Vanessa Cadrin
Costumes: Erica Schmitz et Camila Comin
Éclairages: Keven Dubois
Musique: Millimetrik
Artistes de cirque: Jérémie Arsenault, Thomas Chamber, Hugo Duquette, Anne-Marie Godin, Frédérique Hamel, Evelyne Paquin-Lanthier et Léonie Pilote

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

jeudi 14 octobre 2021

Des contes à glacer le sang pour l'Halloween!

Après 10 années à raconter Noël à travers les Contes à passer le temps, la compagnie La Vierge Folle a imaginé une soirée de contes pour célébrer l’Halloween intitulée Les Contes à glacer le sang.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Des contes qui glacent le sang!
Le passé de la ville de Québec ne manque pas d’anecdotes sordides ou de rumeurs à faire dresser les cheveux sur la tête. Les contes à glacer le sang, ce sont des comédiens/auteurs qui mettent à profit leur talent, leur écoute et leur imagination pour mettre en mot ces échos, vrais ou non, et les transformer en authentiques contes d’horreur, qui seront diffusés durant la fin de semaine de l’Halloween.

Six auteurs, jeunes et moins jeunes, ont été invités à imaginer ce qui se passe dans les coins les plus sombres de la Capitale… La Vierge folle leur a découpé la ville en morceau, comme une citrouille. Chacun d’eux a dévoré son quartier pour mieux le raconter. Québec vue du plus profond de ses entrailles, ses rues désertes, ses vieilles maisons, ses églises abandonnées. Québec dans sa noirceur et sa grisaille, mais aussi dans sa lumière.

 

Que vous soyez des habitués des soirées de contes ou des passionnés d’étrange et d’inexplicable, passez écouter leurs histoires et partager un verre de cidre ou un morceau de gâteau à la citrouille!


J’ai toujours aimé les histoires de peur et pour moi, il était évident que l’Halloween avait tout le potentiel pour être une fête, un événement rassembleur pas uniquement réservé aux enfants!
Maxime Robin, coproducteur, auteur et metteur en scène

Information et crédits
Cinq représentations seulement, les 29, 30 et 31 octobre 2021 dans un lieu tenu… secret!

Les billets sont disponibles dès maintenant sur lepointdevente.com

 

Production: La Vierge folle

Textes : Véronique Aubut, Lé Aubin, Gabriel Cloutier Tremblay, David Bouchard, Carolanne Foucher et Maxime Robin.

Dramaturgie: Samuel Archibald

Mise en scène: Maxime Robin

Collaboration à la mise en scène: Sophie Thibeault

Distribution: Véronique Aubut, Lé Aubin, David Bouchard, Mary-Lee Picknell, Sophie Thibeault et Frédéric Brunet

Musique: Frédéric Brunet


Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

dimanche 10 octobre 2021

Deux spectacles à découvrir cet automne au Périscope

Mononk Jules et Foreman s'invitent au Périscope pour clore sa saison d'automne.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué et du site web du théâtre)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Les deux dernières productions présentées cet automne au Périscope s'intéressent aux Premières nations, Mononk Jules, et à un univers masculin rarement présenté sur les scènes québécoises, Foreman.

Foreman sera présentée du 9 au 27 novembre dans la salle principale. Créé dans le studio Marc-Doré du Théâtre, ce texte de Charles Fournier mis en scène par Olivier Arteau et Marie-Hélène Gendreau s’est mérité le Prix de l’œuvre de l’année de la Capitale-Nationale en 2019. La pièce sera en tournée tout l’automne à travers la province.

Pour conclure cette première partie de la saison, Jocelyn Sioui investira le Périscope du 8 au 18 décembre pour présenter Mononk Jules, un spectacle hommage au héros Wendat, Jules Sioui, son grand-oncle.

Synopsis et information - Foreman
Le Périscope invite sa gang de gars préférée à revenir fouler ses planches. Œuvre de l’année 2019 dans la Capitale-Nationale, Foreman propose une réflexion sur le malaise identitaire de l’homme actuel. Deux fois récompensé pour le prix du Meilleur texte, le témoignage de Charles Fournier fait rire autant qu’il percute sans dentelle. Avec justesse et sensibilité, l’auteur, inspiré de son expérience sur les chantiers de construction, met à l’épreuve les bases d’une masculinité toxique pour en abattre les limites.

Une gang de gars, amis sans qu’on sache trop ce qui les relie, se retrouvent sur une terre à bois après un départ tragique. Ensemble, ils trouvent la force de s’entraider et de laisser place à cette vulnérabilité insidieuse qui les menace. Entre règlements de compte, débordements virils, confidences et niaiseries, cette soirée entre chums aborde avec humour et profondeur la difficulté à s’exprimer, les rapports de force inévitables dans un groupe d’hommes et la beauté de la fraternité.

Foreman
9 au 27 novembre 2021
Pour en savoir plus et réserver son billet, cliquez ici.

Texte et idée originale: Charles Fournier
Mise en scène: Olivier Arteau et Marie-Hélène Gendreau
Distribution: Pierre-Luc Désilets, Miguel Fontaine, Charles Fournier, Steven Lee Potvin et Vincent Roy
Lumière: Mathieu C. Bernard
Décor: Amélie Trépanier 
Costumes et accessoires: Mélanie Robinson
Conception sonore: Vincent Roy

Synopsis et information - Mononk Jules
Jocelyn Sioui s’est donné comme mission de creuser des trous dans la ligne du temps afin de faire ressortir des morceaux de l’Histoire des Premières Nations et d’utiliser leurs récits pour tenter de réduire le fossé qui nous sépare dans le but qu’on puisse se reconnaître, enfin. Seul sur scène, l’auteur tire sur les petits et grands fils du parcours de son grand-oncle, un héros Wendat qui a bousculé l'Histoire canadienne avant de sombrer dans un énorme précipice de mémoire familiale et historique.

Tout part en 1940. Même si tout a commencé bien avant. Tous les hommes en santé sont conscrits, même les autochtones. Sauf que ces derniers n’ont pas le droit de vote, ils ne sont pas canadiens. Pour Mononk Jules, la conscription sans droit de vote, c’est le début de la guerre. Entre 1940 et 1950, il livre un combat contre le gouvernement canadien qui le mènera jusqu’au sacrifice ultime; une grève de la faim. Son objectif : l’indépendance des Premières Nations. Mononk Jules c’est aussi le récit d’un gars qui essaie de comprendre comment s’écrit ou ne s’écrit pas l’Histoire. Il nous plonge parfois dans des recoins rarement enseignés, en traversant ses propres profondeurs. Touchant, énergique, et avec des pointes d’humour, Mononk Jules déploie un monde captivant avec authenticité par un interprète sincère.

Mononk Jules
8 au 18 décembre 2021
Pour en savoir plus et réserver son billet, cliquez ici.

Texte et mise en scène: Jocelyn Sioui 
Distribution: Jocelyn Sioui 
Scénographie et confection des marionnettes et accessoires: Mélanie Baillairgé 
Conception vidéo: Gaspard Philippe 
Conception et composition sonore: Luzio Altobelli 
Conception d’éclairage: Mathieu Marcil 
Direction Technique et régie vidéo: Julien Mercé 

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair

dimanche 3 octobre 2021

Promesses: tableaux vivants

Promesses au MNBAQ est un mélange d'arts visuels et de danse, une frontière transgressée brillamment par six magnifiques danseurs.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Svetla Atanassova

Synopsis (tiré du site web du Musée national des beaux-arts du Québec)
La chorégraphe Louise Bédard revisite Promesses, sa toute dernière création, pour le MNBAQ. Créé en 2020 à l’occasion des 30 ans de la compagnie, le spectacle investira les espaces du pavillon Pierre Lassonde dans une version inédite. Entrez dans la danse et découvrez ce parcours chorégraphique singulier!

Particulièrement animée par les arts visuels, la chorégraphe Louise Bédard aime sculpter l’espace en utilisant aussi bien les corps que la matière. S’inspirant de la peinture, de la sculpture ou encore de la littérature, les trois duos de danseurs transporteront les spectateurs dans des univers tant incarnés qu’abstraits. Tissus, objets miniatures et collages de mots s’intègreront aux performances des interprètes, qui navigueront du geste minimal aux élans impétueux.

Les spectateurs du MNBAQ auront le privilège de déambuler d’un lieu à l’autre en suivant les danseurs, qui passeront du Grand hall du pavillon Pierre Lassonde aux salles d’exposition en passant par les aires publiques du bâtiment.  

Tableaux vivants
Les six danseurs s'animent dans un univers féérique. La frontière entre l'art visuel et la danse s'efface. Ils ne font plus qu'un. 

Tout débute avec les six danseurs dans le hall près de la billetterie qui, sur ce qui ressemble à une grande toile blanche posée au sol, s'animent. Parfois dans un mouvement uniforme, parfois de manière un peu désordonnée, comme si nous étions en salle et que chacun a l'opportunité d'observer la toile de son choix, ici le danseur. Le mouvement est discret et tout en douceur d'abord. Les danseurs s'agitent dans un silence qui amène la foule de spectateurs à cesser le brou-ha-ha qui précède tout spectacle. Puis le geste se fait plus intense, plus rapide, plus énergique. Un agréable moment qui annonce un magnifique spectacle aux étages supérieurs.

Le passage se fait après une trentaine de minutes vers la grand escalier où en mi-parcours deux danseurs dansent dans un espace restreint. Puis au haut de l'escalier une ambiance plus survoltée avec deux danseurs très énergiques. Le trajet se poursuit avec deux danseurs à la fois qui créent des univers à la fois différents et complémentaires. Un troisième duo s'offre puis un quatrième dans des lieux différents à chaque fois.

Dessine-moi un tableau
L'univers pictural est omniprésent dans ce spectacle. Peut-être à cause du lieu, peut-être par le jeu des danseurs qui nous ramènent toujours à ce lieu, cet espace muséal. Ils sont comme des tableaux vivants qui soudainement s'animent devant nous. Chaque lieu du parcours nous entraîne dans un univers différent comme ce passage entre une salle d'un peintre à un autre, d'un type d'art visuel à un autre. Un parcours artistique vibrant pour le spectateur qui découvre des prestations tout aussi surprenantes les unes que les autres. Il est invité dans un monde en mutation, rempli de rêveries et de mondes imaginaires qu'il attache les uns aux autres à sa manière.

Les personnalités des danseurs, les chorégraphies de Louise Bédard, les ambiances sonores de Diane Labrosse dessinent des tableaux magnifiques que le spectateur interprète à son propre rythme et selon sa propre interprétation. Il lit chaque tableau comme il lit chaque oeuvre d'art qu'il voit habituellement dans un musée. La différence ici est qu'on lui dessine un tableau vivant. Un tableau qui change à chaque seconde. Et qui, ma foi, fait son bonheur car la surprise est constante et le spectacle est magnifique, voire magique.

Allez-y surtout si vous aimez: la danse qui se prend pour de l'art pictural, les arts qui se croisent et s'interpellent, découvrir des spectacles qui sortent de l'ordinaire.

Jusqu'au 17 octobre au Musée national des beaux-arts du Québec. Avec les danseurs 
Marilyn Daoust, Alejandro De Leon, Marie Claire Forté, Louis‑Elyan Martin, Nicolas Patry et Sébastien Provencher. Une chorégraphie de Louise Bédard.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
Suivez-nous quotidiennement sur Twitter: @Enfantsparadis et @Rob_Boisclair