dimanche 11 décembre 2022

La magie du conte frappe à nouveau!

Premier acte et La Vierge folle proposent une édition où la magie des contes s'inspire de Québec et de ses ponts réels ou imaginaires. Une édition haute en couleur dont on ressort heureux!

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Synopsis (tiré du site Web de Premier acte)
Comme une surfeuse hivernale, La Vierge folle n’a pas peur de la vague et récidive avec ses Contes à passer le temps… bel et bien de retour dans les voûtes de la Maison Chevalier!

Cette année, iIs et elles sont six à écrire ou à raconter Québec, des acteurs et des autrices, des vieilles et des jeunes, des gars et des filles, des timides et des téméraires. On leur a divisé Québec en cinq parts, comme un gâteau. Chacun d’eux et chacune d’elles a dévoré son quartier pour mieux le raconter. Ensemble, ils et elles composent une fresque diversifiée et colorée, quelque chose qui, pour nous, ressemble à Québec. Québec sous la neige, Québec au soleil, Québec à la veille de Noël!

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Une histoire de ponts
Cette édition s'offre en forme de ponts. Ponts brisés. Ponts réparés. Ponts entre la présence pré-COVID et post-COVID. Le thème de cette douzième édition est donc celle des ponts. Une chouette étiquette qui colle à merveille à ces retrouvailles. Les contes à passer le temps nous manquaient. Me manquaient. Cela fait un bien fou de retrouver cet air festif, avec desserts en prime, et le monde un peu fou, éclaté et touchant que nous concocte La Vierge folle, année après année.

Du plaisir pour un deux heures où on redécouvre notre Pont de Québec et son histoire. Notre patrimoine, voire notre richesse collective trop souvent négligée, reprend vie pour notre plus grand bonheur.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Deux heures qui filent à la vitesse grand V
Je ne sais si c'est à cause des retrouvailles après deux années sans Les contes à passer le temps, mais l'édition 2022 file à vive allure. Le temps s'efface et l'on plonge dans l'aventure l'esprit et le coeur ouverts. Les deux heures et quelques du spectacle filent sans que l'on ne s'en rende compte.

Dans cette aventure, le Pont de Québec, vous savez celui qui rouille à vue d'oeil, occupe une belle place. On ne parle pas assez souvent de ce joyau d'architecture, qualifié de merveille du monde moderne. Les contes à passer le temps vous l'offrent en ouverture et fermeture du spectacle.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Si le conte d'ouverture frappe juste, celui qui clôt le spectacle est un peu moins punché et prend du temps avant de vraiment prendre son rythme. Mais le dénouement du spectacle, avec hommage aux victimes des deux effondrements, et la finale pimpante qui fait lever la salle d'un bond offrent un finale d'une grande chaleur humaine.

L'hommage à ceux qui sont morts pour rendre ce pont à un village qui devenait ville est de mise. Notre merveille du monde existe grâce à eux, il était judicieux de leur rendre hommage alors que nos gouvernements n’attendent que son effondrement, me semble-t-il! Il ne faut jamais oublier ces sacrifices de vies humaines qui ont pour cause la négligence et le besoin de gloire éternelle d’ingénieurs en mal de reconnaissance et d’immortalité.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Dynamique, touchant, drôle
D'une Maison Chevalier à un Pont de Québec, nos mythes et légendes prennent vie pour notre plus grand bonheur. Parmi ceux-ci, et si vous êtes un adepte des Contes, vous reconnaîtrez sans aucun doute celui du Géant et du Pont de l'Isle-Verte. Ariane Bellavance-Fafard y offre une touchante performance.

Marie Gignac, également attendrissante, nous offre la belle histoire de ses tantes Gignac qui ont un lien bien particulier avec une des légendes entourant notre bon vieux Pont. Pierre-Olivier Grondin nous offre un magnifique, surprenant et déjanté Jésus, devenu rappeur dans les rues de Québec. C'est un plaisir fou de voir Jésus, pardon Pierre-Olivier Grondin, rapper.

Toute la troupe est excellente, mais la performance du jour, c'est celle de Sophie Thibeault en courtière immobilière dans le (très chic?) St-Sauveur. Elle déploie une énergie folle dans une performance des plus drôles. Éric Leblanc propose un ouvrier de la construction dans une folle aventure où s'entremêle le Pont de Québec, un boulon doré et... le maire Marchand. De beaux moments encore une fois forts drôles. Je m'en voudrais de ne pas souligner le discret mais efficace ajout musical du musicien en résidence, Frédéric Brunet. Sa présence permet de beaux moments chantés qui se glissent ici et là.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Une magnifique édition
Cette édition vaut le déplacement car c'est une des plus belles éditions des Contes à passer le temps. Ne boudez pas votre plaisir. C'est un doux et magique retour après deux années où les Contes n’ont pas pu enjoliver nos mois de décembre.

Allez-y si vous aimez: les contes drôles, touchants ou tendres, redécouvrir notre cher Pont de Québec, les histoires féériques et déjantées, renouer avec Noël... et le bar à desserts!

Jusqu'au 30 décembre à la Maison Chevalier dans le cadre de la programmation de Premier acte. Avec Ariane Bellavance-Fafard, Frédéric Brunet, Marie Gignac, Pierre-Olivier Grondin, Éric Leblanc et Sophie Thibeault. Des textes de Fabien Cloutier, Chantal Dupuis, Sophie Grenier Héroux, Maxime Robin, Dominique Sacyet Sophie Thibeault. Une mise en scène de Maxime Robin et Sophie Thibeault.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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jeudi 1 décembre 2022

Des contes bonheur!

Les Gros Becs et La Vierge folle offrent une édition Contes pour tous de ses Contes à passer le temps qui font le bonheur des jeunes... et des moins jeunes!

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Synopsis (tiré du site Web du Théâtre Les Gros Becs)
Les populaires Contes à passer le temps se transforment cette année pour venir à la rencontre des enfants (5 à 10 ans) aux Gros Becs avec une édition spéciale jeune public!

Fidèle à son habitude, l’équipe de La Vierge folle se retrousse les manches pour nous tricoter de fabuleux récits librement inspirés par les lieux emblématiques de Québec, comme par le quotidien des gens qui l’habitent. Venez vous laisser emporter par cet imaginatif portrait de notre ville. Un savoureux moment… à hauteur d’enfants!

Dix artistes ont accepté de plonger dans ce magnifique projet bien de chez nous, à travers le jeu, le chant ou l’écriture. Des gars et des filles, des jeunes et des plus vieux, des timides et des téméraires, du beau monde qui se partage la ville en quatre généreuses parts, comme on se partage un appétissant gâteau. Ensemble, ils et elles unissent leur voix pour raconter Québec et enchanter ses quartiers à travers une oeuvre unique, festive et rassembleuse. Une délicieuse manière de commencer la période des Fêtes!

Place à la fête
Cette édition fait une large place à la fête. Décor en carton-pâte, comédiens qui arrivent de partout, sauf de l'arrière-scène ou presque, chanson de Noël et un tour de ville qui s'offre même la chute Montmorency, font partie de l'aventure que propose l'équipe de La Vierge folle. Une véritable fête qui ne laisse pas indifférent le jeune public, même dissipé, et encore moi le public adulte.

L'équipe derrière cette édition jeunesse conserve la formule des Contes à passer le temps en édition adultes en y ajoutant une touche de rêveries. L'horloge qui règle les changements de contes dans la version traditionnelle est remplacée par un frappement sur une cloche ou une râpe musicale que fait résonner le musicien sur scène. Le numéro d'ouverture qui devient le numéro de fermeture, le bar à desserts recyclé en bar à biscuits, en mots seulement pour la version scolaire des contes pour tous, ne sont que quelques-uns des ingrédients qui font le succès de la version grandes personnes et que l'on retrouve dans la version pour les plus jeunes. De beaux clins d'oeil que ne manqueront pas de remarquer les adeptes de la version traditionnelle.


Humour, bonheur, rêveries
Les contes proposés par l'équipe d'auteurs ne font pas que dans l'humour, le bonheur et la rêverie. Que nenni! Des touches d'émotion, de tendresse et d'amour sont parsemés ici et là. Les textes offrent de belles images, gâteaux de crêpes et cadeaux de mots virevoltent encore dans ma tête.

Le conte de Place Laurier est absolument hilarant. Les enfants ne cessent de rire et de sourire tout au long du numéro d'une Jeanne Gionet-Lavigne complètement déjantée et drôlissime. Un de mes numéros préférés.

Jean-Michel Girouard offre un sympathique et touchant mécanicien pâtissier et un très drôle Murray, il faut voir le spectacle pour découvrir qui est ce personnage, dans le conte de fin de spectacle. D'ailleurs, son conte de l'anneau de glace est drôle et touchant à la fois et, en prime, on découvre que le Père Noël ne voyage peut-être pas de la façon que l'on pense et que son péché mignon pourrait bien être autre chose que des biscuits.

Le personnage de Vincent Legault dans le conte de la Chute Montmorency ajoute une belle touche d'amour avec un texte tendre qui rappelle les doux moments avec nos parents. Quelle belle image nous offre-t-on avec ce Noël d'amour.

Lorraine Côté avec le conte d'ouverture et de fermeture, celui du Château Frontenac, nous amène dans l'imaginaire, les fantômes et les poupées gigognes. N'oublions pas Steve Hamel, musicien sur scène et cinquième comédien, qui ajoute une touche musicale et humoristique par moments.

Un spectacle pour adultes ou pour enfants?
À me lire, peut-être vous posez-vous la question. C'est définitivement un spectacle pour enfants qui plaît joyeusement aux adultes. Les deux groupes d'âge y trouvent leur compte... ou leur conte! Une chose est certaine tout est là pour faire rêver les spectateurs et les inviter dans un Noël magique. 

Psst... en prime aux représentations familiales, il pourrait bien y avoir une petite surprise sucré pour les enfants!

Amenez votre enfant s'il aime: la neige qui tombe doucement, les contes, rêver, rire, les Noël magiques.

Jusqu'au 21 décembre au Théâtre Les Gros Becs. Avec Lorraine Côté, Jean-Michel Girouard, Vincent Legault, Jeanne Gionet-Lavigne et Steve Hamel. Des textes de Louis-Dominique Lavigne, Blanche Gionet-Lavigne, Jean-Michel Girouard, Véronique Côté, Maxime Robin et Sophie Thibeault. Une mise en scène de Maxime Robin et Sophie Thibeault.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

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jeudi 24 novembre 2022

Des contes pour les jeunes et les moins jeunes!

 La Vierge folle s'éclate avec deux éditions de ses fabuleux Contes à passer le temps. Les jeunes de 5 à 10 ans vont découvrir une édition Contes pour tous alors que les adultes redécouvriront l'édition traditionnelle de contes qui présentent la ville de Québec sous des airs de fêtes et de folles aventures!

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré des communiqués de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Contes à passer le temps, édition Contes pour tous
La Vierge folle propose une nouvelle créations délicieusement festive du 1er au 21 décembre au Théâtre jeunesse Les Gros Becs. Fidèle à la version traditionnelle des Contes à passer le temps, cette adaptation jeunesse allie contes festifs et musique live. 

Présenté dans un décor enchanteur qui nous rappelle notre ville, ce spectacle à l’univers merveilleux est une combinaison parfaite pour les fêtes qui saura plaire aux 5 à 10 ans.


Québec sous la neige, Québec au soleil, Québec à la veille de Noël!
Fidèle à son habitude, l’équipe de la Vierge folle se retrousse les manches pour tricoter de fabuleux récits librement inspirés par les lieux emblématiques de Québec, comme par le quotidien des gens qui l’habitent. En passant du Château Frontenac aux Plaines d’Abraham ou des centres commerciaux aux Chutes Montmorency, ces histoires racontées porteront le public dans cet imaginatif portrait de notre ville sous la neige, qui arrive juste à temps pour Noël!

Le titre du spectacle fait référence d’une part aux classiques Contes à passer le temps de La Vierge folle à Premier Acte, et d’autre part aux Contes pour tous, la série de 24 films pour la jeunesse produits entre 1970 et 2014 par le producteur québécois Rock Demers. Parmi cette série des Productions La Fête, on retrouve de grand succès comme La guerre des Tuques, Bach et Bottine et La Grenouille et la baleine.

On aura droit à des histoires rassembleuses, colorées, musicales...et même à des petites parts de gâteau lors des représentations familiales! Alors, qu'attendez-vous pour inviter vos enfants à cet événement qui saura les ravir?

Information 
Les contes à passer le temps, édition Contes pour tous
• Samedi 3 décembre, 11h et 15h • Dimanche 4 décembre, 11h et 15h
• Samedi 10 décembre, 11h et 15h • Dimanche 11 décembre, 11h et 15h
• Samedi 17 décembre, 11h et 15h • Dimanche 18 décembre, 11h et 15h
50 minutes
Les Gros Becs
5 à 10 ans, préscolaire à 4e année
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Écriture: Louis-Dominique Lavigne, Blanche Gionet-Lavigne, Jean-Michel Girouard, Véronique Côté, Maxime Robin et Sophie Thibeault
Mise en scène: Maxime Robin et Sophie Thibeault
Direction artistique: La Vierge folle en collaboration avec Le Théâtre des Confettis
Interprétation: Lorraine Côté, Jean-Michel Girouard, Vincent Legault, Jeanne Gionet-Lavigne et Steve Hamel
Conception lumière: Keven Dubois
Conception espace: Vano Hotton
Conception costumes: Erica Schmitz
Direction musicale: Frédéric Brunet

Pour l'édition traditionnelle pour adultes, c'est le retour des Contes à passer le temps aux voûtes de la Maison Chevalier
Après deux ans d’annulation et d’incertitude, La Vierge folle est de retour avec ses Contes à passer le temps… toujours présentés dans les voûtes de la Maison Chevalier! 


Cette année, iIs et elles sont six à écrire ou à raconter Québec, des acteurs et des autrices, des vieilles et des jeunes, des gars et des filles, des timides et des téméraires. On leur a divisé Québec en cinq parts, comme un gâteau. Chacun d’eux et chacune d’elles a dévoré son quartier pour mieux le raconter. Ensemble, ils et elles composent une fresque diversifiée et colorée, quelque chose qui, pour nous, ressemble à Québec. Québec sous la neige, Québec au soleil, Québec à la veille de Noël!

Réparer les ponts cassés?
Pour cette douzième édition, La Vierge folle a choisi de s’intéresser aux ponts: ceux qui nous lient, ceux qu’il faut construire et ceux qu’on doit rebâtir. Du pont de glace de l’Isle Verte à la merveille d’ingénierie qu’a un jour été le pont de Québec, en passant par les passerelles de Limoilou, nous nous sommes posé la question: le temps n’est-il pas venu de réparer les ponts cassés? 

Cette édition des Contes à passer le temps est portée par les plumes de Fabien Cloutier, Chantal Dupuis, Sophie Grenier Héroux, Maxime Robin, Dominique Sacy et Sophie Thibeault et interprétée par Ariane Bellavance-Fafard, Frédéric Brunet, Marie Gignac, Pierre-Olivier Grondin, Éric Leblanc et Sophie Thibeault.

Que ce soit votre douzième ou votre première fois, venez vous réchauffer le cœur dans les voûtes de la Maison Chevalier… et vous servir dans leur irrésistible comptoir à desserts!

Information 
Les contes à passer le temps
Du 9 au 30 décembre
Une présentation de Premier acte aux voûtes de la Maison Chevalier
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Mise en scène: Maxime Robin en collaboration avec Sophie Thibeault
Conception sonore: Frédéric Brunet
Textes: Fabien Cloutier, Chantal Dupuis, Sophie Grenier Héroux, Maxime Robin, Dominique Sacy et Sophie Thibeault
Interprétation: Ariane Bellavance-Fafard, Frédéric Brunet, Marie Gignac, Pierre-Olivier Grondin, Éric Leblanc et Sophie Thibeault

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vendredi 21 octobre 2022

Déconstruire les préjugés, une marionnette à la fois!

 Le Théâtre jeunesse Les Gros Becs accueille du 27 octobre au 6 novembre Furioso, une épopée chevaleresque en super marionnettoscope!

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Michel Pinault

Une épopée médiévale moderne
Furioso, que propose le Théâtre de l’Œil et Les Gros Becs est une pièce digne de l’imaginaire des plus grands contes. Elle amène le public dans un univers médiéval-moderne. 

Destiné aux jeunes de 8 à 12 ans, ce spectacle retourne les stéréotypes et revendique haut et fort le pouvoir de la fantaisie, pas si éloignée de la folie. Le spectacle suscite déjà l'engouement alors que eux supplémentaires ont déjà été annoncées.

Crédit photo: Michel Pinault

Quand l'amour est plus fort que l'affrontement
Deux chevaliers de camps adverses s’affrontent dans une guerre qui oppose le nord et le sud. Mais voilà que, sans avertir, ils abandonnent leurs armées pour partir à la recherche d’une princesse dont ils sont tous les deux amoureux…

Comme dans toutes bonnes histoires, plusieurs surprenants obstacles se présenteront sur leur chemin, impliquant un hippogriffe, une orque marine, une féroce chevalière et une magicienne féministe. Les poursuites s’enchaînent, empêchant les deux mondes de s’entredéchirer. Mais qui gagnera la bataille des coeurs? Et l’amour ne serait-il pas plus fort que l’affrontement?

Crédit photo: Michel Pinault

Une épopée chevaleresque qui défie les stéréotypes
Le Théâtre de l’OEil amène le spectateur à la croisée des cultures dans un spectacle fantaisiste inspiré du Roland furieux de L’Arioste. Sur scène, de fabuleuses marionnettes rayonnent dans un castelet qui s’anime au gré des chapitres, nous faisant voyager dans les confins de cet univers fantasmagorique frôlant la folie. Bien qu’on y prête une quête chevaleresque digne de l’imaginaire des plus grands contes, cette histoire se veut résolument moderne. Parce qu’au final, il se pourrait bien que les chevaliers ne soient pas si braves, les princesses, pas si passives et les monstres… pas si monstrueux.

Crédit photo: Michel Pinault

Information 
Furioso
Du 27 octobre au 6 novembre
60 minutes
En supplémentaire: Samedi 5 novembre, 15h • Dimanche 6 novembre, 11h
Les Gros Becs
8 à 12 ans, 3e à 6e année
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Texte: Olivier Kemeid
Mise en scène: Simon Boudreault
Interprétation: Simone Latour Bellavance, Mathieu Aumont, Carolina Chmielewski et Juan Arango
Scénographie et marionnettes: Richard Lacroix
Éclairages: Gilles Perron
Ambiance sonore: Michel F. Côté

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mercredi 12 octobre 2022

Mourir peut-il être tendre?

 Questionnements autour de la condition humaine, chant théâtral sacré et long poème s'offrent au public de Premier acte, dès le 18 octobre. 

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du dossier de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Hors des sentiers battus
Premier acte offrira, du 18 au 22 octobre, Mourir tendre, une oeuvre qui sort des sentiers battus, se donnant des airs de concert électro-tragique pour nous parler de la friabilité de la vie, de la folie de notre monde : l’amour, le désir, l’exil, le viol, mais aussi la vie, la persistance, la résilience. L'auteur, Guy Régis Jr, questionne la condition humaine dans ce chant théâtral sacré, long poème pour une femme et un chœur. 

Synopsis
Alors qu’une éclipse plonge tout un pays dans une obscurité que l’on croit devoir durer cent ans, Perpétue et Alexandre – qui ne sont pas sans rappeler Roméo et Juliette – sont projetés dans un drame qui les sépare. Perpétue veut à tout prix un enfant de son amoureux, malgré les injustices et la violence qu’elle a subies du père de ce dernier, l’obligeant à fuir. Personne ne peut l’empêcher de réaliser son désir. Elle poursuit son irrémédiable errance sous les yeux d’un choeur de spectres insensibles à sa douleur, ne gardant de sa plainte, de son cri, que le ton de son funeste récit.

PERPÉTUE Assise sur un banc
Viens. Viens , Alexandre. J’ai mis ma robe d’été et rien en dessous.

UN D’ENTRE EUX Au fond de la scène, il fait les cent pas
Us brûlent tout dehors. Us sont en train de tout brûler.

PERPÉTUE
Viens. Je suis contente. Je suis contente car je me contente d’être dans une robe qui te plaît.

UN D’ENTRE EUX
Us sont enragés. Us sont énervés. Leur énervement dépasse tout ajournement. Us s’enragent, se surpassent. Us excèdent. Us poussent loin, très loin leur folie.

PERPÉTUE
Viens. Je porte cette robe, la même. Je la porte toujours, toujours formidablement. Viens, c’est celle que tu aimes, non? Celle avec laquelle je t’ai péché, je t’ai attrapé par mon hameçon.

UN D’ENTRE EUX
Depuis l’éclipsé, personne ne sort. Plus personne n’ose. Les balles continuent à pétarader. Dans nos oreilles, elles déclament leur puissance orageuse. Dehors elles fracassent tout. Nous sommes plongés dans le noir à cause de ça. En plus de l’éclipsé, nous pataugeons dans l’obscurité la plus totale… Tout le pays, tout ce pays noir obscur, ombragé debout, nous obscure nous aussi.

PERPÉTUE
Tout ce territoire, tout ce pays, déjà étendu sous ces balles. Tout ce sang. Tous ces cris. Et maintenant cette folie? Et maintenant ça. Pourquoi ça va toujours aussi loin.

UN D’ENTRE EUX
Comment est-ce possible de continuer comme ça? Avec toujours cette pression dans la gorge. Ne jamais y croire. Quand on fait les plus simples projets. Ne jamais y croire. N’y croire jamais. Jamais. Ne jamais y croire. Pourquoi? Oui, ça pourquoi?

PERPÉTUE
C’est à moi qu’ils en veulent. Us en ont tous contre moi. Us courent tous derrière moi. Us allongent leurs forfaits de temps obscurs. Us veulent jouir de l’éclipsé, jouir de moi. De nombreuses heures, de nombreux jours encore, pendant les nuits que durera leur éclipse. Les braves, les lâches, les ploucs s’acharneront. Us vont arriver, et il les vont torturer, massacrer. Rien qu’en cela que l’obscur est utile. Rien qu’à cela. Que la mort au soleil se proclame. Et ce malheur nous tombera dessus. C’est la mort du soleil. Sa mort. Sa disparition. Viens. Je suis belle non? Viens. 

L'histoire
De l’auteur haïtien Guy Régis Jr, Mourir tendre est une création se donnant des airs de concert électro-tragique pour parler de la friabilité de la vie, de la folie de notre monde. 

Perpétue et Alexandre - qui ne sont pas sans rappeler Roméo et Juliette - sont projetés dans un drame qui les sépare. Souffrant tragiquement de l’exil et du viol sous les yeux d’un choeur fantomatique, Perpétue veut perpétuer les mots, perpétuer l’histoire, perpétuer son amoureux Alexandre, perpétuer la race humaine par l’enfantement.

Mais que veut dire enfanter? Qu’est-ce à dire que de vouloir perpétuer l’humanité? Surtout dans un monde sans futur comme celui qu’elle connaît: crise environnementale, confinement, désinformation médiatique, oppression politique, occidentalisation des sociétés, délégitimation des idéaux, patriarcat, viol, dénonciations. Un monde en éclipse où la seule certitude qui demeure est la mort.

Ironiquement, ce spectacle parle d’une éclipse qui dure 100 ans, d’apocalypse, de fin du monde, d’une femme violé sous le regard d’un chœur témoin, de confinement, de la peur, de l’incompréhension, de gens qui s’affolent; tout ceci fait écho aux derniers mois et peut-être aux mois à venir, d’où l’importance qu’il avait, qu’il a et qu’il aura de résonner prochainement sur scène.

Information 
Mourir tendre
Du 18 au 22 octobre 2022
Premier acte
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Texte: Guy Régis Jr
Création et interprétation: Késia Demers, Gabriel L’Archevêque, Antoine Pelletier et avec la participation d’Olivier Magnan-Bossé et de Véronique Trottier
Direction artistique: Christian Lapointe
Direction de production: Késia Demers
Conception: Julie Charrette, Hélène Falardeau, Léonie Lévesque-Robert, Antoine Pelletier
Régie: Catherine Alepin, Arthur Champagne

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dimanche 9 octobre 2022

De Vancouver à Québec, une première québécoise!

La Rotonde présentera en première québécoise du 26 au 28 octobre, la nouvelle création du chorégraphe-interprète vancouvérois Shay Kuebler, MOI - Momentum of Isolation

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: David Cooper

Un spectacle viscéral, satirique et rigoureux
Du 26 au 28 octobre 2022, le public de la capitale pourra plonger dans un univers illusoire et satirique inspiré de la mise en place d’un ministère de la solitude au Royaume-Uni.

Débutée en 2018, la création de MOI - Momentum of Isolation prend racine dans la découverte que l'isolement social est plus dommageable pour la santé que la consommation d'alcool et de cigarettes. Un fait qui, aussi surprenant puisse-t-il être à l'époque, nous apparaît aujourd'hui comme un lieu commun.

MOI, c'est une expérience saisissante ancrée dans l'ère du temps qui met en lumière les souffrances traversées collectivement et individuellement ces dernières années. Le tout, à travers une danse énergique et rigoureuse, finement soutenue par la technologie.

Crédit photo: Émilie Bland

Humanité et technologies
Dans un présent dystopique, un homme est confronté à une réalité composée uniquement d’objets inanimés. Le manque du vivant, du groupe, se fait rapidement sentir. Pour le matérialiser, huit danseuses et danseurs occupent un espace qui prend le parti de la technologie: vidéo interactive, conception sonore enveloppante, tout est mis en place pour soutenir la théâtralité nécessaire à son propos sur ces technologies influentes et hyper stimulantes qui nous propulsent autant qu’elles nous nuisent.


Information 
MOI - Momentum of Isolation
Du 26 au 28 octobre 2022
Méduse - salle Multi
Une production de Radical System Art (Vancouver)
Une présentation de La Rotonde
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Direction artistique et création: Shay Kuebler
Interprétation: Keiran Bohay, Aiden Cass, Jade Chong, Sarah Hutton, Shay Kuebler, Tia Kushniruk, Nicole Pavia et Calder White
Direction des répétitions et dramaturgie: Abbey Dutton
Conception vidéo: Daniel O’Shea

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dimanche 4 septembre 2022

Elle est où la culture?

 La culture n'est jamais un thème central en campagne électorale! La course actuelle ne fait pas exception jusqu'à maintenant. Aurons-nous droit à un véritable plan culturel de la part de nos chefs politiques?

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Elle est où la culture dans cette campagne électorale québécoise?
Encore une fois la culture passe son tour. Les politiciens aiment bien se servir de la culture pour faire passer leur message ou pour mobiliser la population mais quand viens le temps de de faire des propositions concrètes pour son développement et le rayonnement du Québec, ils sont aux abonnés absents.

La culture un enjeu politique?
La culture souffre. Elle a eu son lot de problèmes et de difficultés pendant la pandémie, elle n'est pas la seule bien sûr, mais elle a été parmi les premiers à cesser ses activités et parmi les derniers à les reprendre. Les enjeux sont multiples: diffusion, virage numérique, développement en régions, reconquête des clientèles perdues pendant la pandémie, faire une place à la relève des deux dernières années, pour ne nommer que celles-là. Sans oublier un plan pour le développement d'un pôle culturel fort à Québec (j'en parlais dans un précédent blogue en janvier dernier que vous pouvez découvrir ici).

Tout ça doit se faire avec un plan global en culture que les derniers gouvernements, y compris le gouvernement caquiste, n'ont pas été en mesure d'offrir au milieu et à la population. Si la survie de la langue est importante, elle passe par la culture. Une culture riche, vivante, forte et qui rayonne. Messieurs et madame, vous qui aspirez à diriger le Québec, offrez-nous un plan culturel digne du dynamisme qui anime ce milieu et faites-le maintenant!

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mardi 23 août 2022

Une éclatante saison de danse à La Rotonde

 Onirisme, audace, satire, fantastique, authenticité et virtuosité ne sont que quelques-uns des thèmes qui séduiront les spectateurs de la 27e saison de La Rotonde.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Magnetikae, crédit photo: Marie-Andrée Lemire 

Le Québec, la Colombie-Britannique et la France à l'honneur
La Rotonde lève le voile sur sa 27e saison avec une programmation annuelle! Quatorze œuvres chorégraphiques en provenance du Québec, de la Colombie-Britannique et de la France seront présentées au public du 18 octobre 2022 au 25 avril 2023. Près de 90 artistes seront sur scène pour le plus grand plaisir des amateurs de danse de Québec.

Une saison audacieuse et éclatée
Faisant la part belle aux créateurs québécois, cette saison sera l'occasion de célébrer à nouveau la vitalité et la diversité de la scène contemporaine en danse. Regroupant le travail de chorégraphes réputés dont Victor Quijada (RUBBERBAND), Virginie Brunelle, Yvann Alexandre et Anne Plamondon, la programmation 2022-2023 permettra également de découvrir le travail d'artistes émergents tels qu'Emily Gualtieri et David Albert-Toth (Parts+Labour_Danse), Angélique Amyot et Bettina Szabo.

La Rotonde poursuit également ses précieux partenariats de coprésentation: quatre propositions d'envergure seront diffusées avec le Grand Théâtre de Québec, deux spectacles pour les jeunes de 4 à 12 ans avec le Théâtre jeunesse Les Gros Becs et une œuvre multidisciplinaire avec le Mois Multi. Des spectacles avec musique en direct aux distributions généreuses, en passant par les propositions plus intimes et les curiosités, cette 27e saison saura plaire aux friands de culture!


01 – Les corps avalés
Compagnie Virginie Brunelle
18 octobre 2022
Grand Théâtre de Québec
Coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec

Soulèvement / Chaos / Espoir / Embrasement

Crédit photo: Raphaël Ouellet

Fondée sur la puissante union de la danse contemporaine et de la musique, Les corps avalés est une émouvante odyssée humaine où l’intelligence sensible et la grande musicalité de Virginie Brunelle révèlent toute leur lumière.

Sur fond de résilience et d’espoir, Les corps avalés explore les relations de pouvoir, les inégalités et le désordre social. Maîtrisant le délicat équilibre entre l’expressivité et la physicalité vigoureuse du langage gestuel, la chorégraphe y dirige sept danseuses et danseurs pour dépeindre une humanité à fleur de peau, en quête de douceur et de solidarité. Sur scène, le Quatuor Molinari livre une performance musicale avec des œuvres issues du répertoire contemporain. Les notes s’immiscent dans les moindres parcelles des corps des interprètes; elles animent, amplifient, insufflent le mouvement. Le désarroi, le chaos et les tourments sont ainsi sublimés. Élégante et enivrante, la danse de Brunelle est alors salutaire.


02 – MOI - Momentum of isolation
Shay Kuebler / Radical System Art
26 – 28 octobre 2022
Méduse - salle Multi

Illusoire / Viscéral / Satirique / Rigoureux

Crédit photo: Émile Bland

Les valeurs de nos sociétés sont en constant questionnement, en glissements perpétuels. Après la découverte de la mise en place au Royaume-Uni d’un ministère de la solitude, débute la création de MOI - Momentum of Isolation.
 
Dans un présent dystopique, un homme est confronté à une réalité composée uniquement d’objets inanimés. Le manque du vivant, du groupe, se fait rapidement sentir. Pour le matérialiser, huit danseuses et danseurs occupent un espace qui prend le parti de la technologie: vidéo interactive, conception sonore enveloppante, tout est mis en place pour soutenir la théâtralité nécessaire à son propos sur ces technologies influentes et hyper stimulantes qui nous propulsent autant qu’elles nous nuisent. Une expérience saisissante qui met en lumière les souffrances traversées collectivement et individuellement ces dernières années. Une invitation à sublimer ces états pour faire maille de nouveau, recréer la grandeur du vivre-ensemble.

Discussion avec les artistes après la représentation du 27 octobre.


03 – Seulement toi
Anne Plamondon Productions
23 – 25 novembre 2022
Méduse - salle Multi

Intimité / Virtuosité / Authenticité / Quête de soi

Crédit photo: Michael Slobodian

Après avoir parcouru le monde auprès des plus grands chorégraphes, après avoir cofondé la compagnie RUBBERBAND et en avoir été sa codirectrice artistique pendant plus de dix ans, Anne Plamondon revient à Québec présenter sa quatrième pièce, un duo envoûtant explorant les visages de l’amour. Cette création, menée avec la complicité de l’interprète étatsunien James Gregg, est un lieu gorgé de questionnements, de quêtes, de vertiges intimes dès lors universels. Étude sur nos éternelles solitudes, Seulement toi explore ce qui, à la fois, rapproche et sépare.
 
Moi seul(e), à tes côtés, toi uniquement, ou nous ensemble et esseulés? À avancer côte-à-côte dans leur quête personnelle, les interprètes forment un duo subjuguant dans une danse en contraste, en maîtrise. Tendres, ils s’épaulent dans leurs accès de bravoure et de vulnérabilité. Demeure une certitude: l’intériorité est une contrée bien solitaire.

Discussion avec les artistes après la représentation du 24 novembre.


04 – Perles
PPS Danse
6 décembre 2022
Grand Théâtre de Québec
Coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec

Célébration / Rassemblement / Traversée

Crédit photo: Marjorie Guindon

Véritable œuvre de complicité et de passation entre le monument qu’a été Pierre-Paul Savoie et son successeur David Rancourt, Perles propose un voyage non linéaire à travers le temps, les mots et les musiques qui ont marqué la société québécoise. Réunissant sur scène quinze danseurs, musiciens et chanteurs, ce projet de PPS Danse redit la volonté de la compagnie à tisser des liens entre les disciplines, d’y intégrer plusieurs signatures chorégraphiques; de faire de la danse une célébration.
 
Fin travail de croisements et de recoupements, ces regards multiples et amoureux convergent vers une narration qui met en lumière les thèmes de l’identité et du territoire à différentes époques. De 1960 à aujourd’hui, redécouvrez par le prisme de la danse La scène de Claude Léveillée, Señorita de Richard Desjardins et autres textes de Lisa LeBlanc, de Milk and Bone et de Philémon Cimon.


05 – GLITCH (6 à 12 ans)
Bouge de là 
19 – 27 janvier 2023
Théâtre jeunesse Les Gros Becs
Coprésentation Théâtre jeunesse Les Gros Becs

Rocambolesque / Coloré / Fantastique

Crédit photo: Suzane O'Neill

Alors que quatre intrépides s’aventurent dans la partie souterraine d’un théâtre supposément abandonné, un univers étrange et mystérieux se révèle devant leurs yeux. Lumière, scénographie et costumes se côtoient sur scène, à la merci du laser, qui incarne un cinquième personnage! Il est le glitch qui apparaît, disparaît et guide les jeunes à la découverte de ce lieu interdit pour leur plus grand plaisir, là où l’écart entre deux mondes devient presque illusoire.
 
Dans l’univers des jeux vidéo, un glitch s’apparente à un bogue où l’objet animé ou le personnage est soumis à un comportement inattendu, comme une disparition soudaine. Mais qui est ce fameux Glitch? Fascinante, fantastique et surréaliste, cette nouvelle création de Bouge de là provoque l’imaginaire et amène le public à se questionner et à appréhender l’imprévisible.

Discussion avec les artistes après la représentation du 22 janvier, 15 h.


06 – Deux squelettes
Mandoline Hybride
17 – 18 février 2023
Méduse - studio d'Essai
Coprésentation avec le Mois Multi

Déjanté / Multidisciplinaire / Ludique / Performatif 

Crédit photo: David Wong

Véritable quête existentielle, Deux squelettes raconte l’expérience improbable d’un duo d’artistes qui se sont délestés de leur chair et de leurs organes pour ne garder que leurs os. En entrevue, au gym ou à la plage, leur périple se déploie dans un mutisme inquiétant. Pourtant, ils semblent avoir réussi l’impossible: être suspendus entre la vie et la mort. Mais ces deux squelettes sont-ils avant-gardistes et téméraires, ou ont-ils simplement abdiqué devant la surabondance de discours et d’images?
 
En observant les dérives du web par le prisme de la culture populaire, Priscilla Guy et Sébastien Provencher proposent avec humour une incursion sur la fine ligne qui distingue le renoncement radical de l’obstination renouvelée. Une satire aussi délirante que clairvoyante portée par la maîtrise poétique des 206 os qui nous composent.

Discussion avec les artistes après la représentation du 17 février.


07 – Anything Whatsoever
Compagnie Katie Ward
28 février – 3 mars 2023
Maison pour la danse

Partage / Fabulation / Connexion / Bienveillance

Crédit photo: Svetla Atanasova

Qu’est-ce que le réel et qu’est-ce qui lui appartient? Quelle part de nos expériences sont fantasmées? Est-il important de dissocier l’un de l’autre?

Entourée de fidèles complices, Katie Ward poursuit son travail de connexion entre les humains par cette œuvre enveloppante. En direct, deux partitions parallèles sont mises en jeu; celle de la parole du public et celle du corps de la performeuse. C’est une improvisation mouvante qui naît de la capacité de l’interprète à puiser à même ses archives corporelles : formes, intensités, techniques, traces et vestiges d’expériences. Loin du désordre, le partage des voix entourant la danseuse fait émerger un jeu de perceptions, qui reflète le moment présent. 

Habitée de son énergie galvanisante, la chorégraphe et interprète arrive, une fois de plus, à transporter corps et esprits bien au-delà de la représentation elle-même. Osez la déroute, vous êtes entre bonnes mains.

Discussion avec les artistes après la représentation du 1er mars.


08 – Se méfier des eaux qui dorment
Compagnie yvann alexandre
17 – 18 mars 2023
Méduse - salle Multi 

Envolée / Énergies / Contrastes / Utopie 

Crédit photo: FC Photography

Yvann Alexandre est un chorégraphe aux créations ambitieuses qui cartographient l’écho du monde en elles, avec attention et délicatesse. De retour au Québec, il présente une nouvelle œuvre mythique, envoûtante, sensuelle, portée par huit interprètes.

Qui sommes-nous empêchés dans un corps d’oiseau sans possibilité d’envol? Peut-être est-ce le reflet qui nous incite à plonger ou au contraire à nous éloigner des rives. Ballet dépourvu de livret, c’est l’essence du Lac des Cygnes qui est convoquée. Un Lac qui s’affranchit en un fleuve aux eaux noires et blanches qui ne se rencontrent pas. Puisque l’œuvre symphonique puissante et mélodique de Tchaïkovski en est une à trou, l’aire de jeu est propice à inventer un dialogue entre la célèbre partition et la création du compositeur Jérémie Morizeau, toutes deux confrontées au matériau sonore brut des collections du Musée d’ethnographie de Genève. Ici, c’est le désir urgent de peau qui fait loi, l’arbalète qui traverse et sidère.

Discussion avec les artistes après la représentation du 17 mars.


09 – Efer
Parts+Labour_Danse
30 – 31 mars 2023
Méduse - salle Multi

Ode / Voyage / Rituel / Perte 

Crédit photo: Bobby Leòn

Efer, cendres en hébreu, est un symbole à la fois de finitude et de renouveau. À travers une danse physique saisissante, la pièce aborde les thèmes de la perte, de la solitude, de la communauté et du pouvoir transformateur du deuil. À la manière d’un rituel contemporain, elle souligne le paradoxe entre notre présence au monde et l’inéluctable fatalité de notre devenir. Sur scène, sept interprètes totalement engagés investissent l’entre-deux, un espace qui n’est ni ici ni là-bas, entre le jamais plus et le pas encore.

Création d’envergure, la pièce qui oscille entre l’onirisme et le cinématographique est appuyée par les compositions sonores d’Antoine Berthiaume ainsi que par les éclairages, tout comme l’imposante scénographie suspendue depuis le plafond, signés Paul Chambers. L’ensemble est sous la direction des chorégraphes Emily Gualtieri et David Albert-Toth, duo en pleine ascension qui explore les ambiguïtés de l'expérience humaine dans des œuvres d’une intense énergie. Une ode à l'inconnu, imprégnée d'espoir.

Discussion avec les artistes après la représentation du 30 mars, 20 h.


10 – Paysages de Papier (4 à 10 ans)
Créations Estelle Clareton
29 mars – 4 avril 2023
Théâtre jeunesse Les Gros Becs
Coprésentation Théâtre jeunesse Les Gros Becs

Collaborer / Créer / S'exprimer

Crédit photo: Stéphane Najman

Paysages de Papier met en scène trois interprètes et une immense feuille de papier. Au cœur d’une danse à la fois délicate et ludique, les corps des artistes se mêlent à la matière, froissée, pliée, déchirée, créant au passage une cape, un abri, une queue de sirène ou une voile dans la tempête. Le spectacle célèbre la capacité à imaginer, le plaisir d’être ensemble, l’importance de prendre du temps pour ressentir les choses. Il nous convie à s’ouvrir à l’autre, en se laissant transporter dans des univers oniriques, un monde de possible où la créativité est source de plaisir et d’inattendu.

Estelle Clareton s’inspire principalement du jeu clownesque, des envolées ludiques et acrobatiques. Elle rappelle au public que la créativité est un excellent remède à toutes formes de réclusion ou d’enfermement et que de bonnes idées peuvent surgir de l’ennui. Œuvre à l’imaginaire foisonnant, Paysages de Papier s’inspire de la matière pour exprimer des états d’être où la poésie côtoie l’absurde et l’humour et où la collaboration est essentielle…autant physiquement qu’émotivement!

Discussion avec les artistes après la représentation du 2 avril, 15 h.


11 – Magnetikae
La Otra Orilla
5 avril 2023
Grand Théâtre de Québec
Coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec

Contrastes / Banquise / Dérive / Exil

Crédit photo: Marie-Andrée Lemire

Dix ans après le vif succès d’El12, La Otra Orilla revient nous envoûter avec son style singulier si apprécié; le flamenco contemporain. Myriam Allard, bailaora, et son complice de longue date Hedi Graja, cantaor, entourés d’un pianiste et d’un percussionniste, se rencontrent dans un univers aussi extravagant qu’invraisemblable. Dans MAGNETIKAE, la danse qui évoque la chaleur ardente d’Andalousie s’entrelace avec le froid polaire des glaciers dans une ferveur magnétique. D’une gestuelle riche de contrastes et de dissonances naît le choc des extrêmes qui met en relief les concepts de déracinement et d’exil. Un conte flamenco sur la banquise, une œuvre qui interroge les paysages qui vivent à l’intérieur de chacun, d'une poésie inouïe.


12 – Programme double
Aulavik, lieu de passage + Habitat
Angélique Amyot + Petrikor Danse
13 – 14 avril 2023
Méduse - salle Multi   

Poétique / Vaste / Humain
Aulavik, lieu de passage

Crédit photo: Chloé Delorme

Qu’en est-il de la définition de mon territoire géographique, intérieur et relationnel? Le territoire est-il délimité et encadrant ou flexible et métamorphosable? 

Dans cette première création solo, l’interprète et intervenante par la danse Angélique Amyot se nourrit de ses réflexions autour des territoires physiques et intimes. En résulte une pièce mettant en relief ce qui unit la danse contemporaine à la lumière, au texte et à la musique. En revisitant des états émotifs, elle propose la traversée de divers lieux naturels et urbains; un voyage au cœur de rencontres humaines faites ici et ailleurs. 

Aulavik, « lieu de passage » ou « endroit où les gens voyagent » en langue inuite inuvialuktun, est un parc national au Nord du Canada, une étendue inspirante et fantasmatique pour l’artiste.

Discussion avec les artistes après la représentation du 13 avril.


Immersif / Hypnotique / Curieux / Technologique
Habitat

Crédit photo: Denis Martin

Habitat est un solo s'inspirant du cycle de vie des bernard-l'hermite comme métaphore du processus d’émigration de l’interprète, Bettina Szabo, partie de l’Uruguay pour s’installer au Canada.

Les bernard-l'hermite n’ont pas de carapace propre: ils se logent dans des coquilles vides, en fonction de leur taille. En grandissant, leur abri devient contraignant et inconfortable, ils doivent alors en trouver un nouveau. Transdisciplinaire, cette œuvre allie danse et voix avec des aspects contrôlés en temps réel dont des éclairages numériques intégrés au costume et une sculpture fascinante, Hermès, un assemblage de 800 cônes en papier articulés qui ajoute au caractère intriguant de la danse elle-même. Les illuminations, diffractées par les prismes de la sculpture, produisent des reflets iridescents qui évoquent les aurores boréales, faisant d’Habitat une expérience plastique, poétique et hypnotique, nimbée d’une mystérieuse ambiance aquatique.

Discussion avec les artistes après la représentation du 13 avril.


13 – Reckless Underdog
RUBBERBAND
25 avril 2023
Grand Théâtre de Québec
Coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec

Audace / Virtuosité / Multiplicité / Déconstruction

Crédit photo: Marie-Noële Pilon

Plus grande que nature, la nouvelle création de RUBBERBAND pousse à son paroxysme le travail accompli en vingt ans par la fougueuse compagnie. Reckless Underdog met en scène 15 interprètes qui se rencontrent dans une chorégraphie exigeante et explosive sur des musiques inédites ou remixées de Chilly Gonzalez, Alaclair Ensemble et Kid Koala.

La pièce, divisée en trois actes, s’inspire de diverses influences artistiques. Le premier acte, inspiré du ballet classique, se déroule dans un environnement mécanique lumineux où sont redéfinies les règles du pas de deux. Le second déconstruit la pratique du break cypher alors que le dernier, résolument expérimental, déforme les codes théâtraux en les confrontant à une approche abstraite, minimale et colorée.
 
Pour Victor Quijada, directeur artistique et chorégraphe, il s’agit d’un nouveau chapitre dans l’histoire de la compagnie, qui se sert de l’aboutissement de la Méthode RUBBERBAND pour remanier les conventions traditionnelles des genres.

En marge des spectacles
Tout au long de la saison, des occasions de rencontres exceptionnelles entre le public et les artistes ont lieu sous forme d'ateliers de danse et de conférences. Au-delà de la diffusion, La Rotonde appuie également les artistes en leur offrant des résidences permettant d'avancer de nouvelles créations. Il n'est pas rare qu'une présentation informelle ouverte au public conclue les périodes de travail, restez à l'affût de la programmation de La Rotonde!

Besoin d'un coup de pouce pour choisir?
Puisqu'un accompagnement dans le choix de ses spectacles est souvent bienvenu, La Rotonde met en place un tout nouveau service-conseil. En joignant l'équipe, le public profitera d'un accompagnement personnalisé pour trouver la formule idéale pour soi ou pour ses proches! Vous n'avez qu'à contacter le service-conseil à l’adresse conseil@larotonde.qc.ca, au 418 649-5013 ou encore via les médias sociaux.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

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