samedi 25 février 2023

Troublantes relations

 Monde virtuel et assouvissement de pulsions sexuelles sont au centre de troublantes relations dans L'inframonde que propose Premier acte.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Vivre ses pulsions sexuelles sans conséquences?
L’inframonde est un thriller spéculatif qui aborde les questions éthiques soulevées par la présence de plus en plus grande de la réalité virtuelle dans nos vies.

Dans un futur proche, les catastrophes naturelles et la morosité économique gangrènent la société, poussant de plus en plus de gens à s’exiler définitivement (dans l’anonymat le plus complet) dans un monde virtuel nommé : L’INFRAMONDE. Cette version évoluée d’Internet permet à ses utilisateurs, par le biais d’une expérience sensorielle totale, de jouir d’une vie idyllique et libérée de toutes contraintes physiques ou morales.

C’est du moins ce en quoi croit l’énigmatique ROY, créateur du REFUGE, un repère numérique offrant la possibilité à ses utilisateurs d’assouvir leurs fantasmes sexuels - ou meurtriers - sur des avatars à l’apparence d’enfants. Sa rencontre avec la détective HARRISON le confronte cependant à ses convictions. Cette dernière est mue par la certitude que les gestes sordides que cet endroit facilite -  notamment envers une ravissante jeune fille nommée IRIS - sont illégaux et de nature à corrompre moralement ses utilisateurs.

Lors de son interrogatoire, ROY refuse de reconnaître que ces actes sont condamnables et défend au contraire que des adultes consentants devraient avoir toute la liberté d’assouvir les fantasmes déviants de leur imagination.

[…] Je suis malade, j’ai toujours été malade, je vais toujours être malade. Y a aucun psychologue, aucune thérapie pour récidiviste, aucun médicament qui va me guérir de mon attirance envers les enfants. Je suis malade et peu importe à quel point je l’aimerais, je rendrais mon propre enfant malade si j’en avais un, je le sais, je le sais — c’est pas tout le monde dans ma situation qui est capable de le voir — mais je suis aussi malade que je suis lucide. Je me suis responsabilisé. Je protège les enfants de mes voisins, les enfants de mon frère, les enfants que je me permets pas d’avoir, et si j’y arrive, c’est parce que j’ai créé un endroit où je peux être le monstre que je suis!
ROY

Une pièce qui questionne
En exposant les conséquences de vivre au grand jour nos fantasmes inavoués, la pièce L’inframonde interroge:

Est-ce que la liberté peut être totale dans les espaces virtuels?

Doit-on appliquer la même morale que dans le monde réel?

Quelles incidences les technologies d’aujourd’hui, et par surcroît celles de demain, ont-elles sur les relations humaines?

Un acte de pédophilie est-il toujours condamnable, s’il n’est que l’obsession de deux adultes consentants, particulièrement lorsqu’il permet de canaliser les pulsions et éviter le passage à l’acte dans le monde réel?

Une pièce primée
La dramaturge américaine Jennifer Haley a été récompensée à plusieurs reprises pour cette œuvre jouée internationalement, dont la création avait lieu en 2013 au Kirk Douglas Theatre en Californie sous le titre original de The Nether

Information 
L'inframonde
Du 14 mars au 1er avril
Premier acte
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Texte: Jennifer Haley
Traduction: Étienne Lepage
Mise en scène: Maxime Perron
Assistance à la mise en scène: Élisabeth Lavoie
Scénographie: Marianne Lebel
Intégration vidéo et lumières: Emile Beauchemin
Conception sonore: Steve Hamel
Direction d’intimité: Stéphanie Breton
Actrice de répétition: Rosalie Daoust
Interprétation: Octavie Carré, Carol Cassistat, Vincent Champoux, Rosalie Cournoyer et Vincent Massé-Gagné

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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mercredi 22 février 2023

Une détente clownesque pour la relâche!

  Les Gros Becs proposent à son public de 5 à 12 ans une création clownesque où la joie, le bonheur et le voyage sont au menu!

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Mario Villeneuve

Trouver la joie partout où elle se trouve
La joie s’amène au Théâtre jeunesse Les Gros Becs avec la présentation de Là-bas du 23 février au 12 mars prochain! Cette nouvelle création clownesque de L’Aubergine met en scène un trio rigolo qui ne cesse d’affronter des aventures de toutes sortes. Un périple qui met en lumière l'entraide, la solidarité et l'amitié fraternelle, pour les 5 à 12 ans. La metteuse en scène, Véronika Makdissi-Warren, porte à la scène cette nouvelle création clownesque remplie de surprises. Un spectacle «bonbon» qui saura parfaitement plaire à un large public.

Crédit photo: Mario Villeneuve

Synopsis
Trois inséparables ont plié bagages. D’étonnantes valises tracent leur route; chacune d’entre elles dévoilant des parcelles d’univers surprenants. À travers un ingénieux tohubohu, les corps de ce trio tissé serré culbutent, se répondent ou fusionnent jusqu’à ne faire plus qu’un. Un périple drôle, tendre et ludique qui rappelle l’importance de jouer, de s’entraider… et d’apprécier les petites joies de la vie, avec créativité!

Information 
Là-bas
Représentations familiales (certaines représentations sont complètes):
• Dimanche 26 février, 11h et 15h • Dimanche 5 mars, 11h et 15h • Mardi 7 mars, 13h30
• Mercredi 8 mars, 13h30 • Jeudi 9 mars, 13h30 • Dimanche 12 mars, 11h et 15h
• Dimanche 5 février, 11h et 15h • Dimanche 12 février, 15h
55 minutes
Les Gros Becs
5 à 12 ans, Préscolaire à 6e année
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Idée originale et mise en scène: Véronika Makdissi-Warren
Assistance à la mise en scène: Mélissa Bouchard
Interprétation: Miguel Fontaine, Amélie Gadbois et Jocelyn Paré
Décor et éclairages: Christian Fontaine
Costumes: Julie Morel
Musique: Stéphane Caron 

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samedi 18 février 2023

Une oeuvre enveloppante à La Rotonde

 La Rotonde propose à son public une oeuvre enveloppante intitulée Anything Whatsoever, où le public participe à la réalisation du spectacle.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Svetla Atanasova

Une page blanche où réécrire nos imaginaires communs
La chorégraphe et interprète Katie Ward, habitée de son énergie galvanisante, propose un solo enveloppant, véritable plongeon dans son imaginaire où la connexion avec l'humain est essentielle.

Dans l’aire de jeu, encerclée par le public, l’artiste se dévoile à travers une série de mouvements comme autant de chapitres d’un livre, remontant de son enfance jusqu’à aujourd’hui. Le public est invité à participer à l’œuvre par la parole. Avec cette performance relationnelle, Katie Ward appelle à une réécriture de nos imaginaires communs.

Qu’est-ce que le réel et qu’est-ce qui lui appartient?
Quelle part de nos expériences sont fantasmées?
Est-il important de dissocier l’un de l’autre?

En direct, deux partitions parallèles sont mises en jeu; celle de la parole du public et celle du corps de la performeuse. C’est une improvisation mouvante qui naît de la capacité de l’interprète à puiser à même ses archives corporelles: formes, intensités, techniques, traces et vestiges d’expériences. Loin du désordre, le partage des voix entourant la danseuse fait émerger un jeu de perceptions, qui reflète le moment présent. Les états de corps mouvants en dialogue avec les fragments de paroles et de discussions improvisés jouent ici un rôle médian entre le réel, l’insolite et l’imaginaire.

On voit les fautes, les hésitations, mais c’est ce qui rend la tentative humaine. Le public voit tout ce que je suis en train de vivre, live. Je ne peux pas me cacher. Il faut donc que j’accepte tout ce qui surgit, même si parfois j’aimerais que ça soit une autre chose qui émerge. Ensuite, ces blocs de matières crues et fragiles forment ma partition chorégraphique et entrent tranquillement en dialogue avec la partition parlée du public.
Katie Ward sur le site PatWhite.com

Crédit photo: Svetla Atanasova

Atelier d’écriture poésie x danse
En marge du spectacle, La Rotonde offre de poursuivre l’aventure de Anything Whatsoever avec un tout premier atelier d’écriture poétique animé par l’autrice de Québec Valérie Forgues, après la représentation du jeudi 2 mars 2023.

À travers divers exercices créatifs, le public transformera son expérience du spectacle en création de courts fragments poétiques. L’atelier, d’une durée de 45 minutes, est gratuit et sans inscription. Aucune expérience n’est nécessaire.


Information et crédit
Anything Whatsoever
28 février au 3 mars 2023, 20 h
Maison pour la danse de Québec
Compagnie Katie Ward (Montréal)
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Chorégraphie et interprétation: Katie Ward
Dramaturgie  Ame Henderson
Direction des répétitions et consultant phénoménologique: Peter Trosztmer
Soutien artistique: Marie-Claire Forté
Lumières: Paul Chambers
Costumes: Maerin Hunting et Katie Ward
Piano: Mathieu Charbonneau, Yolande Laroche et Jesse Levine
Production et coordination sonore: Michael Feuerstack
Perchiste: Camille Gravel
Conception vidéo: Clark Ferguson

Crédit photo: Svetla Atanasova

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samedi 11 février 2023

J'aime la danse!

 Véritable fan de théâtre, j'aime aussi la danse. Un art à la fois différent et semblable au théâtre que j'ai découvert au hasard de mes occupations. Retour sur un véritable béguin.

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


J'ai découvert la danse au détour d'une émission dont c'était le sujet complémentaire à ma passion première, le théâtre. Je me suis donc rendu à mon premier spectacle de danse un peu à reculons. Ne sachant trop à quoi m'attendre. Ce fut une douce et agréable découverte.

Je ne suis pas tombé en amour immédiatement avec la danse mais j'ai découvert des artistes qui exprimaient les émotions d'une manière différente. Plus instinctive que le théâtre. Plus brute. Plus animale. D'une manière qui me permettait de me reconnecter avec mes émotions sans tenter de les analyser. De les brasser. Juste de les ressentir. Avec plaisir. Avec bonheur.

Puis, j'ai découvert des danseurs et des chorégraphes d'ici et d'ailleurs. Des artistes incroyables. Aux performances parfois inimaginables. Des artistes qui transforment le corps en une magnifique musique émotionnelle. Il n'y a rien de plus beau à voir, à admirer, à découvrir surtout. Des moments magiques s'offrent alors à moi. Il n'y a rien de plus beau que d'entendre la respiration haletante d'un danseur ou d'une danseuse qui vient de transformer un geste banal en pure magie.

Cela n'a pris que quelques spectacles pour que je tombe en amour avec la danse.  Comme le théâtre, que j'aime d'amour, elle m'ennuie parfois. Mais ce n'est qu'un court interlude avant de retrouver un moment de pur bonheur avec d'autres artistes. Depuis, je suis un peu accro. Et j'en parle. Et je critique des spectacles. Toujours un plaisir renouvelé.

Fou de danse
Je suis un fou de danse. Celle qui permet de se trémousser sur les pistes de danse. Ne mettez pas de la musique rythmée là où il y a une piste de danse, car je ne pourrai résister très longtemps. Danser est mon sport national. J'aime le défoulement que permet la danse. Le partage avec les musiciens, les chanteurs et les autres danseurs de moments de folie autorisés. Plus rien ne compte. Que le plaisir de se dandiner sur la piste.

Autrefois, le temps passe bien vite, lors des partys de bureau, j'entrais sur la piste de danse à 20h pour n'en ressortir qu'à 3h le lendemain. Fatigué, certes, mais tellement heureux d'avoir vécu ce moment de grâce avec la danse. Une communion intense avec le rythme. 

C'est cette communion du corps avec la musique qui, sans aucun doute, fait que j'aime tant la danse. Regarder des hommes et des femmes se fondre avec la musique ou exprimer des émotions avec le corps me transporte de bonheur. Regarder les danseurs me rend aussi heureux que de danser. Voilà pourquoi j'aime la danse!

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mercredi 8 février 2023

Un spectacle déjanté, ludique et performatif à découvrir en février!

 La Rotonde et le Mois Multi vous invitent à vivre une expérience multidisciplinaire satirique qui réunit sept artistes sur scène dans une série de tableaux scéniques déjantés!

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: David Wong

Quête existentielle
Les 17 et 18 février Mandoline Hybride présentera Deux squelettes, un spectacle où deux personnages improbables, presque muets, se retrouvent dans des situations plus absurdes les unes que les autres.

Le tandem a dans sa ligne de mire la tendance générale à ne rester qu’à la surface des choses, en passant du coq à l’âne, à l’image d’un fil d’actualité qu’on ferait défiler.
Mélanie Carpentier, Le Devoir

Crédit photo: David Wong

Véritable quête existentielle, Deux squelettes raconte l’expérience improbable d’un duo d’artistes qui se sont délestés de leur chair et de leurs organes pour ne garder que leurs os. En entrevue, au gym ou à la plage, leur périple se déploie dans un mutisme inquiétant... et tragi-comique! Pourtant, ils semblent avoir réussi l’impossible : être suspendus entre la vie et la mort. Mais ces deux squelettes sont-ils avant-gardistes et téméraires, ou ont-ils simplement abdiqué devant la surabondance de discours et d’images?

Crédit photo: David Wong

En observant les dérives du web par le prisme de la culture populaire, Priscilla Guy et Sébastien Provencher, chorégraphes et performeur.se, proposent avec humour une incursion sur la fine ligne qui distingue le renoncement radical de l’obstination renouvelée. Une satire aussi délirante que clairvoyante portée par la maîtrise poétique des 206 os qui nous composent.

Crédit photo: David Wong

Information et crédit
Deux squelettes
Les 17 et 18 février
1h
Méduse/Studio d'essai dans le cadre du Mois Multi et de la programmation de La Rotonde
Pour en savoir plus ou acheter son billet, c'est ici.

Direction artistique, chorégraphie et performance: Priscilla Guy et Sébastien Provencher
Texte: Dany Boudreault
Comédien: Ludovic Jean
Lumières: Hugo Dalphond
Création sonore: Michel F Côté
Composition instrumentale: Maurice-G. Du Berger
Musique sur scène: Philip Hornsey (percussions), Blaise Margail (trombone), Benoit Paradis (trombone) et Benoît Rocheleau (trombone)
Direction des répétitions à la création: Emilie Morin
Regard extérieur à la création: Anne Thériault
Direction technique: Tiffanie Boffa
Technique et régie: David Brazeau


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samedi 4 février 2023

De nudité corporelle et émotive

  Avec L'oeil, Premier acte offre à son public un spectacle où la nudité n'est pas seulement corporelle mais émotive. De confidences, de vulnérabilités, de sujets dévorants voire névrotiques aussi... surtout!

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Des personnages et des oppositions
L’œil met en scène deux visions du monde des arts visuels et deux visions du féminisme. Une pour laquelle la nudité féminine peut être une arme de révolte, et une autre pour laquelle elle constitue nécessairement un asservissement au regard masculin. 

Les deux protagonistes s’opposent dans leurs expériences concrètes; Sophia, par le modèle vivant, «pratique», Camille, future doctorante en arts visuels, «théorise». Alors que tout est en place pour que la discussion entre elles tourne autour de la figure mythique du peintre, c’est cependant une tout autre question qui retiendra leur attention, les plongeant ainsi dans un débat sans fin; les modèles sont-elles, elles aussi, des artistes?

Malgré tout ce qui les sépare, les protagonistes de L’œil iront au-delà de leurs désaccords, pour finalement parvenir à tisser une sororité insoupçonnée.


Synopsis
Après l’incident cardiaque de son père, le célèbre peintre Pierre Bordeleau, Camille est chargée de s’assurer que l’atelier de ce dernier est bien verrouillé. En pénétrant les lieux, quittés plus tôt par les services ambulanciers, elle découvre avec stupeur Sophia, complètement nue, bien décidée à poursuivre son travail de modèle vivante.

L’œil est un huis clos mettant en scène une joute oratoire entre deux protagonistes autour de questions relatives aux corps, à l’art, à la création et au désir. La pièce s’intéresse aux relations entre femmes et aux violences cachées, subies, refoulées en chacune de nous; à cette façon que nous avons toutes parfois, pour survivre, de les décharger sur autrui.

SOPHIA
Tu penses que c’est facile de poser?

CAMILLE
J’ai pas dit ça.

SOPHIA
De toutes les manières détournées possibles, oui.

CAMILLE
On s’est mal comprise alors.
Je sais que c’est difficile, difficile physiquement entre autres.

SOPHIA
Tu penses que tu me connais?

CAMILLE
Non Sophia, je te connais pas. Pas individuellement, non.

SOPHIA
Individuellement?

CAMILLE
Je connais les modèles en général.

SOPHIA
On peut connaître personne en général.
C’est pas connaître quand c’est général. Connaître c’est dans le détail, c’est
dans le particulier.

CAMILLE
Je dis juste que j’en ai vu passer des modèles.
J’ai travaillé avec des modèles durant mes études. J’ai grandi avec des
modèles autour de moi. Elles s’appelaient Maude, Lucie, Gaïa, Annie, Clara,
Marie, Juliette ou Thérèse.
T’es la première Sophia. T’es contente?


Information et crédit
L'oeil
Du 14 au 25 février
1h 40
Premier acte
Pour en savoir plus ou acheter son billet, c'est ici.

Texte et mise en scène: Rosalie Cournoyer
Assistance à la mise en scène: Catherine Oksana Desjardins
Dramaturgie: Marie-Ève Lussier-Gariépy
Stagiaire en direction d’intimité: Maude Boutin St-Pierre
Mentor à la direction d’intimité: Stéphanie Breton
Conception: Marilou Bois, Marie-Pier Faucher Bégin, Marianne Lebel
Collaboration au mouvement: Nelly Paquentin
Mentorat à la lumière: Caroline Ross
Direction technique: Laëtitia Mayer
Interprétation: Marie-Ève Lussier-Gariépy, Maureen Roberge

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mercredi 1 février 2023

Du théâtre version Serge Bouchard!

  Inspirée de l'oeuvre Elles ont fait l’Amérique de Serge Bouchard, Les Gros Becs proposent à son public une conquête de l'ouest version féminine.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Vincent Cadoret

Un théâtre d'objets inspiré par Serge Bouchard
Le Théâtre jeunesse Les Gros Becs et Le Théâtre Petit Champlain coprésentent du 2 au 12 février Celle qui marche loin, une coproduction d’Ombres folles – compagnie de création (Québec) et RoiZIZO théâtre (France).

La pièce de 45 minutes, destinée aux 8 à 13 ans, plonge le public dans un périple épique qui met en lumière Marie Iowa Dorion, une héroïne oubliée qui a mis tout son cœur pour bâtir l’Amérique. Dans une mise en scène pleine d’humour, ce spectacle s’inspire de l’œuvre Elles ont fait l’Amérique de Serge Bouchard.

Crédit photo: Vincent Cadoret

Une femme à la conquête de l'ouest 
Marie et Pierre s’embarquent dans une expédition traversant l’Amérique d’est en ouest. Une Amérique tout juste délaissée par la France aux mains des Anglais, et que de multiples peuples autochtones voient changer, pour le meilleur… et surtout pour le pire.

Une corde posée au sol, des billes, des bûches, quelques roches et même des scies ! Et voilà que le continent nord-américain prend forme sur scène. Cette histoire puissante fait écho aux femmes qui ont mis tout leur cœur pour bâtir l’Amérique. Avec humour et intelligence, ce théâtre d’objets met en lumière la valeur, l’histoire et le courage inouï de ceux – et surtout de celles! – que l’Histoire a trop souvent laissé de côté.

Crédit photo: Vincent Cadoret

Remonter le temps 
Maude Gareau et Gildwen Peronno assurent l’écriture, la scénographie, la mise en scène, en plus de l’interprétation du spectacle. Les artistes remontent le temps en nous proposant une histoire qui se déroule en 1808, inspirée de Marie Iowa Dorion. L’histoire de cette remarquable oubliée est tirée du recueil Elles ont bâti l’Amérique de Serge Bouchard (2011).


Information 
Celle qui marche loin
Représentations familiales:
• Dimanche 5 février, 11h et 15h • Dimanche 12 février, 15h
50 minutes
Les Gros Becs
8 à 13 ans, 3e à 6e année
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Écriture, mise en scène, scénographie et interprétation: Maude Gareau et Gildwen Peronno
Assistance à la création et musique: Olivier Monette-Milmore
Regards extérieurs: Marina Le Guennec et Jacques Newashish
Costumes: Anna Lereun
Lumières: Alan Floc’h
Confection d’objets au Québec: Éloïse Caron

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