vendredi 26 mai 2023

Phèdre!: drôlissime mise en abyme

 Mon Carrefour de théâtre débute par une drôlissime et charmante mise en abyme où le théâtre classique s'offre un coup de jeunesse!

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Cloan Nguyen

Synopsis (tiré du site web du Carrefour)
Il s’agit bien ici de la Phèdre de Racine. Non pas la tragédie en alexandrins, chef-d’oeuvre du théâtre classique français, mais plutôt une comédie contemporaine qui s’en inspire, mettant en scène un unique personnage, un conférencier un peu naïf animé par une fervente passion pour l’oeuvre en question. Le point d’exclamation, ajouté au titre, se nommait le « point d’admiration » à l’époque de Racine. Il exprime, en l’occurrence, toute celle éprouvée par le protagoniste.

Avec pour seul décor un tapis et une table, notre conférencier nous présente, livre en main, la pièce de Racine. Il entreprend de nous en raconter l’histoire, acte par acte; il décortique les merveilles de l’alexandrin, évoque la mythologie grecque à travers la généalogie des personnages. Et peu à peu, emporté par son enthousiasme, il se met à interpréter tous les rôles, totalement habité par la beauté du texte et le plaisir complice du jeu.

Monologue humoristique interactif et leçon d’histoire délicieusement ludique, la partition de François Gremaud use de nombreux clins d’oeil à la culture populaire, paroles de chansons, blagues, jeux de mots, références cocasses à d’autres oeuvres connues. Romain Daroles s’y révèle un formidable conteur, livrant une performance éblouissante, généreuse, à la fois bouffonne et subtile. Point d’admiration à l’ensemble!

Crédit photo: Cloan Nguyen

Comme avec irrévérence, parle de Phèdre ce maraud!
Emprunté à Molière, cette quasi-citation de Jean-Baptiste Poquelin exprime bien ce qu'est ce Phèdre! que propose François Gremaud dans une interprétation fort sympathique et drôle à souhait de Romain Daroles.

Il faut voir cet homme seul sur scène, avec un livre et une table comme seuls accessoires, nous offrir une version revampée et remaniée de Phèdre, l'autre pièce, celle de Racine. C'est tout un revirement alors que ce seul en scène passe de la tragédie, celle de Racine, à la comédie, celle de Gremaud.

Le texte est vif, drôle à souhait. Le comédien, vivace et magnifique interprète de la galerie de personnages du Phèdre de Racine, offre un spectacle qui tient tout autant de la haute voltige verbale et physique que de la performance hautement joyeuse. Une belle façon de faire découvrir un classique à un plus large public et de l'offrir au goût du jour. C'était d'ailleurs l'objectif à l'origine de la commande originale soit de rejoindre un jeune public.

Et tout ça est réussi en respectant l'alexandrin... enfin pas toujours! Si l'alexandrin est présent, et joyeux faut-il le dire à nouveau, on s'en écarte allègrement tout au long de la pièce à plusieurs reprises. L'accent du sud de la France se pointe pour un personnage, le comédien digresse et nous explique l'action dans un français plus contemporain, les allusions à des succès musicaux (c'est un beau roman, c'est une belle histoire), les jeux de mots pullulent, certains plutôt faciles, mais d'autres plutôt savoureux comme ce Thésée, vous, taisez-vous! et de succulentes paraphrases des textes d'origine se pointent tout au long du spectacle. 

Crédit photo: Cloan Nguyen

Phèdre de Racine adapté?
Que nenni! Plutôt un maître en tragédie qui nous fait découvrir une oeuvre classique sous un oeil nouveau. Et vous savez quoi? On aime ce classique de Phèdre après la représentation de Phèdre! Gremaud et Daroles nous font aimer la pièce originale. Elle prend une nouvelle couleur. On a envie de se précipiter à la bibliothèque ou sur le Web pour mette la main sur l'oeuvre et la découvrir dans sa version originale. C'est une des grandes victoires de Phèdre! Celle de nous faire aimer ce classique et les classiques. Il ressort de ce spectacle un amour de la langue et, particulièrement, celle de Racine. Une langue riche et merveilleusement belle.

Derrière la légèreté du spectacle se cache un amour et une relecture absolument délectable de l'oeuvre. L'auteur et le comédien font mouche. Il y a de l'entrain dans ce spectacle, de l'humour et une sublime, délicate et savoureuse alternance entre la conférence, le jeu et le théâtre dont le quatrième mur vole en éclats pour le plus grand plaisir des spectateurs. D'ailleurs, le public s'est levé d'un bond alors que le spectacle se conclue par une mise en abyme impliquant les spectateurs qui, en boni, auront le plaisir de... Mais j'arrête ici, car j'ai trop peur de divulgacher un dénouement, ma foi, pas piqué des vers et qui laisse un souvenir impérissable du Phèdre! celui de Gremaud tout autant que le Phèdre de Racine.

Crédit photo: Cloan Nguyen

Allez-y si vous aimez: les spectacles coup de coeur, le théâtre intelligent, les digressions désopilantes, la pédagogie drôle, le théâtre qui fait un pied de nez au théâtre, l'humour et l'irrévérence, les conférences qui n'en sont pas une.

Jusqu'au 29 mai au Périscope dans le cadre du Carrefour international de théâtre. Avec Romain Daroles. Un texte de François Gremaud d'après Jean Racine. Une conception et une mise en scène de François Gremaud.

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jeudi 25 mai 2023

Soudain les îles: une bulle hors du temps

 Soudain les îles est une douce bulle hors du temps où les objets se transforment pour le plus grand bonheur des enfants... et des grands!

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Synopsis
Les îles… ces étendues rocheuses, terreuses ou végétales qui émergent des mers, des lacs, parfois même des flaques d’eau… Tantôt tellement grandes qu’elles pourraient supporter tout un monde, tantôt toute petites, comme une bouée pour nous garder à flot… Et si elles pouvaient être des métaphores de nos territoires intérieurs, ces espaces imaginaires et émotifs qui forment le lit de notre créativité?

Soudain les îles transporte le spectateur au cœur d’un univers marionnettique sensoriel, naviguant entre l’étrange et le familier. Cette nouvelle création issue de la rencontre entre la troupe de théâtre jeune public Les Incomplètes et l’artiste multidisciplinaire Laurence Petitpas invite le spectateur à se laisser porter librement par les vagues.

Jouant sur les principes d’apparition et de disparition, de construction et de destruction, ce spectacle dessine des mondes possibles et met en lumière la force du geste créateur qui habite chaque être humain, dès la petite enfance.


Récit maritime intime
Soudain les îles est un récit maritime intime. Tout part d'une île aux allures de rocher spongieux duquel sort des formes qui se transforment. Dès le début, la comédienne, Laurence Petitpas, se cache derrière cette île qui deviendra bien rapidement le lieu de toutes les créativités. Petit à petit des fleurs, des objets étranges sortent de cette île rocailleuse. Ils intriguent. Parfois se transforment, comme se serpent à double tête, mais est-ce bien un serpent, qui devient soudainement pieuvre aux nombreuses tentacules.

La magie opère à chaque transformation. Les enfants sont très attentifs et réagissent à chaque transfiguration ou presque. Ils rient très souvent. Commentent quelque fois. Plusieurs ont même entamé une conversation avec la comédienne après la fin du spectacle. Le bonheur se lisait dans leurs yeux.

Et l'adulte que je suis, a beaucoup aimé les transformations. Le sourire ne m'a guère quitté pendant tout le spectacle. Il y a non seulement de la créativité dans ce spectacle mais une sorte de magie. Celle de découvrir ce qui se cache derrière la forme proposée. Comment se transformera-t-elle? Que découvrirons-nous dans quelques instants? Et, j'ai éprouvé du bonheur à regarder ce spectacle qui ne m'était pas destiné. L'environnement sonore et les éclairages tout en douceur et en chaleur contribuent à cet élan de bonheur qui m'a envahi.

Les billets se sont envolés à une vitesse folle. Les représentations à Québec sont toutes complètes. Le spectacle prendra le large direction Montréal dès le 7 juin, alors si vous passez par là, offrez-vous le spectacle avec votre enfant de 2 à 6 ans. Il ne le regretteras pas et vous non plus d'ailleurs!

Soudain les îles, deuxième oeuvre maritime des Incomplètes après la fable poétique Depuis la grève, laissent entrevoir que les mers et les océans semblent offrir un terreau fertile créatif pour l'efficace duo de créatrices que sont Audrey Marchand et Laurence P. Lafaille. Espérons un troisième volet!

Amenez votre enfant s'il aime: la mer, le bruit des vagues, créer, rire et découvrir des univers fous ou qui se transforment.

Jusqu'au 4 juin au Théâtre Les Gros Becs. Avec Laurence Petitpas. Un idéation et une dramaturgie d'Audrey Marchand, Laurence Petitpas et Laurence P. Lafaille. Une mise en scène d'Audrey Marchand et Laurence P. Lafaille.

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mardi 23 mai 2023

Et les finalistes sont...

 Le Théâtre du Trident annoncent les finalistes pour les Prix Théâtre 2022-2023 de la grande région de Québec, tous théâtres confondus. 

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Les Prix Théâtre 2022-2023
Ces prix seront remis à des artistes résidants dans la région de Québec qui ont marqué la scène théâtrale au cours de la dernière saison le 7 juin 2023. Présenté dans le cadre du Carrefour international de théâtre, l’évènement est soutenu par le Théâtre du Trident, le Théâtre La Bordée, le Théâtre Périscope, Premier Acte, le Théâtre jeunesse Les Gros Becs, le Fonds Claude-Robitaille, le Fonds François-Gagnon pour le théâtre québécois, la Fondation Paul-Bussières, le Fonds du Théâtre du Vieux-Québec, le Fonds Pierre-Mantha, Robert Lepage et la Ville de Québec. Les dix catégories de prix récompensent des réalisations exceptionnelles en interprétation, mise en scène, écriture, environnement sonore, éclairages, vidéos, costumes et scénographie.

Le Prix Paul-Hébert
Le Prix Paul-Hébert récompense un comédien ou une comédienne qui a offert une interprétation remarquable dans un premier rôle. Remis chaque année depuis 1977, ce prix est un hommage à Paul Hébert, homme de théâtre exceptionnel, cofondateur du Théâtre du Trident et pilier du développement du théâtre à Québec. Prix remis par le Fonds Claude-Robitaille.
 
En nomination :
Vincent Champoux
pour son rôle de Papa/Roy dans L’Inframonde, de Jenifer Haley, traduction d’Étienne Lepage;

Anne-Marie Olivier
pour son rôle de Maurice dans Maurice, d’Anne-Marie Olivier;

Vincent Roy
pour son rôle d’Emcee dans Cabaret, livret de Joe Masteroff, basé sur la pièce de John Van Druten et les récits de Christopher Isherwood, musique de John Kander, paroles de Fred Ebb et traduction d’Yves Morin.

Le Prix Janine-Angers
Le Prix Janine-Angers vient saluer la performance marquante d'un ou d’une interprète dans un rôle de soutien. Créé en 1986, le prix fut rebaptisé en 1988 à la mémoire de la première récipiendaire. Prix remis par le Fonds François-Gagnon pour le théâtre québécois.
 
En nomination :
Catherine Oksana-Desjardins
pour son rôle de La Voix dans La Paix des femmes, de Véronique Côté;

Steven-Lee Potvin
pour son rôle de Guy Brochu dans Gaz Bar Blues, d’après le film de Louis Bélanger, adaptation théâtrale de David Laurin;

Maxime Robin
pour son rôle de Paul dans N’essuie jamais de larmes sans gants, de Jonas Gardell, adaptation pour la scène de Véronique Côté.


Le Prix Nicky-Roy 
Le Prix Nicky-Roy accordé à une comédienne ou à un comédien exerçant son métier depuis quatre ans ou moins pour souligner son talent particulièrement prometteur lors d’une interprétation remarquable au cours de la dernière saison. Ce prix a été créé en 1981 à la mémoire d'une jeune comédienne décédée accidentellement. Prix remis par le Fonds François-Gagnon pour le théâtre québécois.
 
En nomination :
Stéfanelle Auger
pour son rôle d’Alice et autres rôles dans 34B, d’Isabelle Hubert;

Vincent Paquette
pour son rôle de Claude dans Le Garçon de la dernière rangée, de Juan Mayorga, traduction de Dominique Poulange et Jorge Lavelli;

Maureen Roberge
pour son rôle de Sophia dans L’oeil, de Rosalie Cournoyer.

Le Prix Robert-Lepage
Le Prix Robert-Lepage récompense le travail admirable d’un metteur en scène ou d’une metteure en scène tant dans la conception générale d’un spectacle que dans la direction des interprètes. Mis sur pied en 1986, ce prix souligne la créativité et l’originalité de la mise en scène et porte désormais le nom de Robert Lepage pour souligner son apport exceptionnel au théâtre québécois. Prix remis par Robert Lepage.

En nomination :
Olivier Arteau, accompagné de Fabien Piché aux chorégraphies,
pour la mise en scène de L'Éveil du printemps, de David Paquet, librement inspiré de l'oeuvre de Frank Wedekind;

Alexandre Fecteau
pour la mise en scène de N'essuie jamais de larmes sans gants, de Jonas Gardell, adaptation pour la scène de Véronique Côté;

Maxime Perron
pour la mise en scène de L’Inframonde, de Jenifer Haley, traduction d’Étienne Lepage.

Le Prix du Meilleur texte original
Le Prix du Meilleur texte original créé en 2018, le prix du meilleur texte original est décerné à un auteur ou une autrice dont le texte original s’est fortement démarqué. Prix remis par le Fonds François-Gagnon pour le théâtre québécois.

En nomination :
Rosalie Cournoyer pour L’œil;

Isabelle Hubert pour 34B;

Anne-Marie Olivier pour Quinze façons de te retrouver.

Le Prix Jacques-Pelletier
Le Prix Jacques-Pelletier souligne le travail remarquable aux éclairages. Ce prix a été créé en 1981 à la mémoire d’un des pionniers de la scénographie au Québec. Prix remis par le Fonds François-Gagnon pour le théâtre québécois.

En nomination :
Emile Beauchemin
pour les éclairages de Je veux participer au chaos, d’Eliot Laprise;

Christian Fontaine
pour les éclairages de La paix des femmes, de Véronique Côté;

Jeff Labbé
pour les éclairages de L’Éveil du printemps, de David Paquet, librement inspiré de l’œuvre de Frank Wedekind.

Le Prix de la Meilleure conception vidéo
Le Prix de la Meilleure conception vidéo souligne le travail remarquable à la conception vidéo. Ce prix a été créé en 2021. Prix remis par le Fonds François-Gagnon pour le théâtre québécois.

En nomination :
Marie-Pier Faucher Bégin et Boon Architecture
pour la conception vidéo d'On sentait déjà la dynamite à l’âge de pierre, de Charlie Cameron-Verge et Natalie Fontalvo;

Maxime Perron et Emile Beauchemin
pour la conception vidéo de L’Inframonde, de Jenifer Haley, traduction d’Étienne Lepage;

Studio Nord-Est
pour la conception vidéo de Mémoires d’un Volcan, d’Agnès Zacharie, d’après les carnets de Josée Campanale.

Le Prix Paul-Bussières
Le Prix Paul-Bussières est décerné à un ou une scénographe dont l'environnement théâtral et ou la conception de marionnettes s’est fortement démarqué. Ce prix a été créé à la mémoire d’un des pionniers de la scénographie au Québec. Prix remis par la Fondation Paul-Bussières.
 
En nomination :
Marianne Lebel et Marilou Bois
pour la co-conception du décor de L’œil de Rosalie Cournoyer;

Annabelle Roy
pour les marionnettes de Mémoires d’un Volcan, d’Agnès Zacharie, d’après les carnets de Josée Campanale;

Amélie Trépanier
pour la conception des décors de L’Éveil du printemps, de David Paquet, librement inspiré de l’œuvre de Frank Wedekind.

Le Prix Bernard-Bonnier
Le Prix Bernard-Bonnier a été créé en 1998 à la mémoire de ce talentueux compositeur, décédé en 1994. Cette récompense est remise à un musicien ou une musicienne pour un environnement sonore mémorable. Prix remis par le Fonds Pierre-Mantha.
 
En nomination :
Sarah-Anne Arsenault et Dillon Hatcher
pour la musique de Le Garçon de la dernière rangée, de Juan Mayorga, traduction de Dominique Poulange et Jorge Lavelli;

Josué Beaucage
pour la musique de La Paix des femmes, de Véronique Côté;

Benoît Villeneuve
pour la musique de Quinze façons de te retrouver, d’Anne-Marie Olivier.

Le Prix du Fonds du Théâtre du Vieux-Québec
Le Prix du Fonds du Théâtre du Vieux-Québec est décerné à une ou un artiste dont la conception des costumes, des maquillages et ou des coiffures est jugée remarquable. Ce prix a été créé en 2006 par messieurs Denis Denoncourt et Lorenzo Michaud, administrateurs du Fonds du Théâtre du Vieux-Québec. Prix remis par la Fondation du Théâtre du Vieux-Québec.

En nomination :
Danielle Boutin
pour la conception des costumes d’Alice!, d’Emmanuelle Jimenez, librement inspiré des œuvres de Lewis Caroll;

Sébastien Dionne
pour la conception des costumes de 34B, d’Isabelle Hubert;

Béatrice Lecomte-Rousseau
pour la conception du maquillage et des coiffures d’Albane, d’Odile Gagné-Roy.

La meilleure des chances e à tous les nommés! Les gagnants seront connus le 7 juin dans le cadre de la programmation du Carrefour international de théâtre de Québec.

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samedi 20 mai 2023

Théâtre d'objets et marionnettes pour la dernière des Gros Becs!

Des créatures qui jonchent le sol ou habitent nos fleuves, rivières, mers et océans habiteront la scène des Gros Becs du 25 mai au 4 juin.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Une île comme refuge
Pour son dernier spectacle de la saison 2022-2023, le Théâtre jeunesse Les Gros Becs accueille la toute nouvelle création des Incomplètes, Soudain les îles.

S’inspirant des matières et des créatures qui jonchent et habitent les océans, le spectacle devient une métaphore de nos territoires intérieurs. Destinée à un public de 2 à 6 ans, la pièce est présentée dans un dispositif intime et adapté aux tout-petits.


Entre l'étrange et le familier
Les îles… ces étendues rocheuses, terreuses ou végétales qui émergent des mers, des lacs, parfois même des flaques d’eau… Tantôt tellement grandes qu’elles pourraient supporter tout un monde, tantôt toute petites, comme une bouée pour nous garder à flot… Et si elles pouvaient être des métaphores de nos territoires intérieurs, ces espaces imaginaires et émotifs qui forment le lit de notre créativité?

Soudain les îles transporte le spectateur au cœur d’un univers marionnettique sensoriel, naviguant entre l’étrange et le familier. Cette nouvelle création issue de la rencontre entre la troupe de théâtre jeune public Les Incomplètes et l’artiste multidisciplinaire Laurence Petitpas invite le spectateur à se laisser porter librement par les vagues.

Jouant sur les principes d’apparition et de disparition, de construction et de destruction, ce spectacle dessine des mondes possibles et met en lumière la force du geste créateur qui habite chaque être humain, dès la petite enfance.

Information 
Soudain les îles
Pour les 2 à 6 ans | Petite enfance à première année
Représentation familiale • Samedi 27 mai | 9h30 • Dimanche 28 mai | 9h30 • Samedi 3 juin | 9h30 et 11h • Dimanche 4 juin | 9h30
35 minutes
Du 25 mai au 4 juin
Théâtre jeunesse Les Gros Becs
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Idéation et dramaturgie: Audrey Marchand, Laurence Petitpas et Laurence P Lafaille
Mise en scène: Audrey Marchand et Laurence P Lafaille
Univers plastique: Laurence Petitpas
Assistance à l’univers plastique: Claudine Rivest
Performance: Laurence Petitpas
Lumières: Keven Dubois
Son: Jean-Michel Letendre Veilleux
Ingénieur son et bidouilleur: Aaron Bass

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mardi 16 mai 2023

Une saison foisonnante aux Gros Becs avec 15 spectacles!

   Des questionnements, de l'émerveillement et de la découverte pour cette nouvelle saison des Gros Becs.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Le trésor, crédit photo: Thibault Caron

Une première saison pour Mélissa Merlo
La saison 2023-2024 sera la toute première de Mélissa Merlo, la codirectrice artistique responsable de la programmation. Dès le 6 octobre, quinze spectacles seront présentés à Fleur de Lys, dont trois nouvelles créations et deux spectacles internationaux. Le public aura droit à une saison dansante et engagée: des partitions musicales, des récits d’amitiés salutaires, du cirque, du clown, des questions identitaires, des invitations aux jeux de l’imaginaire et quelques bijoux d’inventivité. 

Ce premier lancement de saison marque pour moi un engagement envers le Théâtre
jeunesse Les Gros Becs. Cette première saison est tissée par une envie infinie de printemps, une envie de danser et l’importance de se rappeler de continuer à jouer. Je suis très heureuse et fière de lancer cette saison 23-24.
Mélissa Merlo, codirectrice artistique responsable de la programmation.

Une saison follement vivante
La saison débutera en force le 6 octobre avec le band de rock SCOOOOOTCH! (2 à 7 ans) qui explorera les limites du papier collant, et sans doute un peu de la musique rock et de la danse, coproduit par Synthèse Additive (Québec) et Nouveaux Ballets du Nord-Pas-de-Calais (France).

SCOOOOOTCH!, crédit photo: Frédéric Lovino

S’ajouteront deux autres spectacles pour la petite enfance: Karl (3 à 6 ans), un tangram, une sorte de casse-tête chinois en sept pièces, animé sur toile glissante de la compagnie Betty BoiBrut’ (France) coprésenté par le Mois Multi ainsi que la toute nouvelle mouture du spectacle Le Bain (3 à 7 ans) du Théâtre Bouches Décousues.

Avec La Rotonde, nous coprésenterons d’abord Le Trésor (4 à 8 ans), la dernière création multidisciplinaire de Pierre-Paul Savoie (1955-2021), inspirée du répertoire musical québécois. S’ajoutera ensuite la première création de Citlali Germé Moi, Chiquita (5 à 10 ans), un conte dansé sur la quête identitaire. Norman c’est comme normal, à une lettre près (7 à 12 ans) de la compagnie belge kosmocompany questionnera avec humour le rapport à la norme et l’acceptation de la  différence, avec l’histoire de ce jeune garçon aimant porter des robes. 

Le trésor, crédit photo: Thibault Caron

Cette saison accueillera également 176 pas (7 à 12 ans), la toute nouvelle création marionnettique du Théâtre de l’OEil, en coprésentation avec le Théâtre Petit Champlain. Dans un texte de Fanny Britt et sur une trame sonore d’Ariane Moffatt, ça promet. Et ça risque de swinger!

Pour le très attendu spectacle des fêtes, L’Aubergine reviendra avec Circus Opus (5 à 10 ans), son cirque de puces acrobatiques, (oui, oui, des puces!) mettant en vedette le comique duo interprété par Bertrand Alain et Benoît Lemay. Du côté de la relâche, on pourra compter sur le conte drôle et musical Éloi, le hautbois qui avait perdu son La (4 à 8 ans) du Théâtre Advienne que Pourra.

Circus Opus, crédit photo: Mario Villeneuve

Les Gros Becs accueilleront également la première création jeunesse du Théâtre La Bête Humaine, Histoires pour faire des cauchemars (8 à 12 ans), dont le texte d’Étienne Lepage a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2014. Il y aura le printemps (6 à 10 ans) du Théâtre Bouches Décousues parlera avec bienveillance de reconstruction. La salle de spectacles recevra également À deux roues, la vie! (6 à 10 ans), proposition rassembleuse que Les Gros Becs avaient voulu présenter à l’automne 2020, en vain (pandémie oblige).

Enfin, le public adolescent sera rejoint avec la nouvelle création de Nuages en pantalon – compagnie de création: Dessiner dans les marges – Stand-up poème pour fantôme temps partiel (12 à 17 ans), une adaptation du recueil de poésie de Carolanne Foucher.

Dessiner les marges, crédit photo: Stéphane Bourgeois

Suivra la touchante histoire familiale Tsunami (12 à 17 ans) du Théâtre l’Escaouette (Nouveau-Brunswick) ainsi que Le Scriptarium 2024 (13 à 17 ans), classique projet d’écriture du Théâtre Le Clou créé en collaboration avec des ados, dont la commissaire de cette année est Dre Joanne Liu, millitante passionnée. Une nouvelle édition du Scriptarium qui promet!


Les Gros Becs poursuivent leur croissance. Nous sommes heureux de constater que
le public est au rendez-vous plus que jamais. Cette année, on a atteint un record de
fréquentation : plus de 34 000 personnes ont assisté aux représentations, dans un taux
d’occupation moyen de 88%. Un succès qui témoigne de son rayonnement grandissant
auprès des familles et du milieu scolaire de la grande région de Québec.
Jean-Philippe Joubert, directeur général et codirecteur artistique du Théâtre jeunesse Les Gros Becs.

Pour tout savoir sur la programmation et se procurer des billets, c'est ici.

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mardi 9 mai 2023

Une saison éclatante pour les 30 ans de Premier acte

   Trente ans à découvrir de l'inédit et des textes originaux. Et ce n'est pas fini avec une nouvelle saison éclatante pour célébrer cet anniversaire!

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Trente ans et toujours aussi jeune!
En janvier 2024, en plein coeur de sa saison théâtrale, Premier Acte aura 30 ans. Qui aurait cru que ce regroupement de trois jeunes compagnies, qui louaient conjointement la salle communautaire d’une auberge de jeunesse, deviendrait ce que Premier Acte est aujourd’hui.

Pour cette saison anniversaire, le théâtre présente une série de spectacles en phase avec les aspirations de la relève théâtrale québécoise. C’était au départ la volonté des fondateurs et, malgré le passage des années, cette ouverture à la nouveauté et à l’inédit demeure l’essentiel à sa raison d’être. Et Les Enfants du Paradis peuvent en témoigner puisque je fréquente Premier acte depuis ses tout débuts. 

La programmation de ses trente ans

La république hip-hop du Bas-Canada | 3 au 21 octobre
Production – Théâtre Astronaute et Dominique Sacy
Texte – Dominique Sacy | Mise en scène – Emile Beauchemin
En partenariat avec La Fabrique culturelle

En 2038, Robert Nelson, du groupe de rap Alaclair Ensemble, fonde la République du Bas-Canada sur le territoire du Québec. Toutefois, en 2075, la République impose des normes restrictives et aliénante. Annabelle et son ami Zack vont s’attaquer au pouvoir en place en s’en prenant au PDG le plus en vue du Bas-Canada: Joey Money.

Comédie musicale rap, la pièce est librement inspirée de l’univers du groupe de musique Alaclair Ensemble. On y découvre une culture bas-canadienne où le verbe est aiguisé et la répartie, foudroyante, comme si les échanges quotidiens étaient devenus des rap battles.


J’te pète en mixte | 31 octobre au 18 novembre
Production – L’Apex Théâtre
Texte et mise en scène – Gabrielle Ferron

Entre les cours de philo, les shots de vodka Skittles et les pipes de route dans une Tercel montée, J’te pète en mixte raconte l’ascension de Cath dans l’univers de l’improvisation collégiale. Elle n’a encore jamais fait d’impro, mais elle est prête à tout pour gagner le vote du public…

Après Blackbird et Aime-moi parce que rien n’arrive, L’Apex révèle un one-woman show théâtral qui pose la question : est-ce qu’on peut rire de tout?


La Délivrance | 28 novembre au 9 décembre
Production – Vénus à vélo
Texte et mise en scène – Rosalie Cournoyer

Début de janvier 1998. Jeanne arrive en campagne le ventre bien rond, en même temps que ce qui fut consacré par la suite comme étant « la tempête du siècle ». La maison familiale des Pétrin, logée au coeur du triangle noir, devient le noyau d’une crise qui n’a rapidement plus rien de climatique. Le gèle qui règne dehors les force peu à peu à se frotter aux autres, à s’écorcher pour mieux se réchauffer.

Après Fièvre et L’oeil, Vénus à vélo aborde avec La Délivrance les relations filiales, le désir et le non-désir d’enfants, la maternité, la grossesse, l’accouchement et le legs intergénérationnel.


Contes à passer le temps | Décembre 2023
Production – La Vierge folle
Textes – Valérie Boutin, Nadia Girard Eddahia, Jean-Michel Girouard, Sophie Grenier-Héroux, Maxime Robin | Mise en scène – Maxime Robin | Direction artistique – Sophie Thibeault
Dans les voûtes de la Maison Chevalier, 50, rue du Marché-Champlain

Superstitieuse, La Vierge folle vous invite à la 13e édition de sa soirée de contes de Noël où on discutera de… chance. Celle qu’on a et celle qu’on a ratée. Celle qui nous manque ou qu’on a su saisir. Cette année, ils et elles sont six à écrire ou à raconter Québec, des autrices et des acteurs, des auteurs et des actrices, des timides et des téméraires, des plus jeunes et des plus âgés. On leur a divisé Québec en cinq parts, comme un gâteau. Chacun a dévoré son quartier pour mieux le raconter. Ensemble, elles et ils composent une fresque diversifiée et colorée, quelque chose qui, pour nous, ressemble à Québec. Québec sous la neige, Québec au soleil, Québec la veille de Noël !


Pamplemousse | 23 janvier au 3 février
Production – Les Moires
Texte – Elisabeth Lavoie | Mise en scène – Elisabeth Lavoie et Joanie Lehoux

Deux femmes prisonnières de leur passé sont condamnées à répéter les moments déterminants de leur relation, à refaire le chemin pour trouver l’endroit où tout a chaviré. Mais peut-on vraiment échapper à la fatalité?

Inspirée du mythe d’Orphée, la pièce Pamplemousse est une tragédie moderne qui oscille entre envolées poétiques, dialogues humoristiques et joutes blessantes. Elle explore les possibles d’une relation saphique qui tourne mal en plongeant dans la poésie, le mouvement et la musique. Une oeuvre queer dans toute sa beauté et ses nuances, mettant de l’avant deux femmes lesbiennes.


Bitch Boxer | 13 au 24 février
Production – Théâtre Escarpé
Texte – Charlie Josephine | Traduction – Samantha Clavet | Mise en scène – Hubert Bolduc

Londres, 2012, quelques mois avant les jeux d’été. Chloé compte bien faire partie de la première cohorte de femmes à prendre part à la compétition. Forte et caractérielle, elle n’a besoin de personne pour réaliser ses rêves. Même la mort de son père, ne l’empêchera pas d’y arriver. Il y a 11 ans, aucune femme n’était encore montée sur le ring de toute l’histoire des Olympiques, Chloé réussira-t-elle cet exploit?

Cette pièce utilise la boxe comme prétexte pour parler du deuil, de l’acceptation, de l’effondrement, de la vulnérabilité. Et pour parler d’amour.


Jusqu’à brûler les boiseries | 5 au 23 mars
Production – Le Collectif Paréidolies
Texte et Mise en scène – Silviu Vincent Legault
En partenariat avec La Fabrique culturelle

Fred rencontre Charles. Les deux tombent follement amoureux. Quelques mois passent et une dynamique de pouvoir s’installe dans le couple. Charles isole Fred des gens qu’il aime. Charles frappe Fred. Souvent. La fête laisse la place au mal de tête. Est-ce possible d’être vivant lorsque l’on n’est plus que le fantôme de soi-même?

Cette pièce de théâtre inspirée d’un fait vécu pose des questions essentielles sur le concept de justice réparatrice et les ressources disponibles pour les victimes de violence conjugale.


Baby Shower | 2 au 20 avril
Production – Mon Père Est Mort
Texte et mise en scène – Catherine Côté

Anne-Marie a réussi tout ce qu’elle a entrepris. Une seule chose manque à son bonheur: un enfant. Ses fausses couches l’ont atterrée et elle s’est isolée, ne pouvant supporter la maternité de ses amies. Quand sa soeur Jade tombe enceinte par accident, Anne-Marie n’a d’autre choix que de la soutenir et lui organise un baby shower surprise. Mais la fête tourne vite au vinaigre: personne n’a envie d’être là, pas même la principale intéressée…

Exposant un côté pernicieux du baby shower, cette comédie dramatique décortique la rivalité entre femmes tout en célébrant leur puissance. S’il faut un village pour élever un enfant, peut-être alors faut-il aussi plusieurs femmes pour élever une mère?


You’re talking to me? | 30 avril au 11 mai
Production – Collectif de la Tanière
Texte et interprétation | Juan Arango | Mise en scène – Christian Fortin

Un comedy club. Une soirée de stand-up. Le « Personnage » est en première partie. Accompagné de Jim Carrey (ou du moins une version imaginaire de l’acteur), il monte sur scène et s’efface derrière une panoplie de voix, de personnalités, d’imitations. Une rencontre maladroite avec une mystérieuse « Fille » et une consommation un peu trop élevée d’alcool lui feront perdre connaissance dans une ruelle. À son réveil, tout semble normal, excepté une chose: le monde entier est convaincu qu’il est Robert De Niro.

À la frontière du stand-up comique et du théâtre, tantôt comique, tantôt dramatique, You’re Talking to Me? entremêle l’intime, la culture populaire et la recherche de soi.

Pour tout savoir sur la programmation et se procurer des billets, c'est ici.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

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lundi 1 mai 2023

Une réflexion sur nos origines et nos héritages

 Le Théâtre jeunesse Les Gros Becs accueille du 10 au 12 mai prochain, Le Scriptarium 2023, une création théâtrale professionnelle du Théâtre Le Clou

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Une exploration de la question de la transmission
En collaboration avec des adolescents et sous le commissariat de la réalisatrice-documentariste Kim O'Bomsawin, Le Scriptarium 2023 est une pièce destinée pour les 13 à 17 ans qui amène à réfléchir à la question de l'identité. Quelles sont mes racines et mon héritage?

Synopsis
Chloé a à peine l’âge légal pour acheter de la loterie qu’elle reçoit le gros lot : sa grand-mère lui lègue sa maison. La nouvelle propriétaire invite ses amis pour l’aider à s’approprier la demeure. Les objets qui occupent les lieux font remonter des souvenirs, jaillir des histoires.  Inspirés par ce qui les entoure, le groupe d’amis se dévoile, tant dans des récits personnels que dans la fiction.

La formule du Scriptarium
Initiative du Théâtre Le Clou et incubateur foisonnant, Le Scriptarium permet aux adolescents de découvrir des courants artistiques, littéraires, philosophiques ou autres et valorise la prise de parole dans un projet collectif de création.

Depuis maintenant 30 ans, le Théâtre Le Clou invite le public adolescent à s’immerger dans un théâtre de création engagé et inspirant. En mixtionnant les matières textuelles, formelles et plastiques, les créateurs derrière la compagnie se permettent cet exercice de liberté d’où émergent des créations qui basculent entre exigence et plaisir, provocation et engagement, beauté et chaos.

Chaque année, une personnalité inspirante est invitée à participer à l’idéation du projet de médiation et du spectacle. La commissaire de cette année est Kim O’Bomsawin, dont les oeuvres sont grandement influencées par ses études en sociologie, son identité d’Abénakise et sa volonté de faire découvrir l’univers des Premiers Peuples.

Information 
Le Scriptarium 2023
Pour les 13 à 17 ans | 2e à 5e secondaire
Représentation familiale • Vendredi 12 mai, 19h30
80 minutes
Du 10 au 12 mai
Théâtre jeunesse Les Gros Becs
Pour en savoir plus et acheter son billet, c'est ici.

Crédit
Commissaire: Kim O’Bomsawin
Mise en scène: Myriam Fugère
À partir des textes de: Lili-Rose Alix, Ali Al-Rikabi, Yasmine Aouchiche, Christ Emmanuel Asseké Asseké, Anne-Sophie Aubin, Juliette Aubin, Mathilde Babiuk, Sandrine Bouchard, Ève-Marie Charland, Liliane CôtéGagné, Lilyrose Cruz-Leclerc, Alex Desmarais, Xavier Dumais, Raphaëlle Geoffroy, Lily-Soleil Goydadin, Blaise Hébert, Adam Jean-Mary, Ahjin Joo, Mélodie Lamontagne, Sarah Sadiki, Émilie Turgeon et Jade (Alex) Veilleux
Assistance à la mise en scène: Ariane Brière
Direction technique et direction de production: Étienne Mongrain
Scénographie: Josée Bergeron-Proulx
Costumes: Leilah Dufour-Forget
Conception d'éclairage: Leticia Hamaoui
Conception sonore et musicale: Étienne Thibeault
Interprétation: Chloé Barshee (substitut Myriam Fugère), Ahmad Hamdan, Loïc McIntyre et Olivia Nouha Dandurand
Régie générale: Étienne Mongrain
Peaufinage des textes des auteurs et autrices adolescents : Myriam Fugère et Marianne Dansereau

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