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jeudi 16 mai 2024

Coups de cœur, retours et découvertes au Diamant en 2024-2025 | Actualité

En provenance du Québec, du Royaume-Uni et de la Belgique, des propositions artistiques innovatrices, multidisciplinaires et étonnantes seront au menu du Diamant pour la saison 2024-2025.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Action! du 19 au 29 décembre 2024

Onze spectacles et une soirée dansante
Le Diamant a dévoilé hier une grande partie de sa programmation 2024-2025. Parmi ceux-ci, figurent deux productions d'Ex Machina, la compagnie résidente du Diamant: Courville et Hamlet, Prince du Danemark. En plus de ces pièces, quatre galas de lutte de la NSPW viennent enrichir la programmation de cet important lieu de culture de Québec.

C’est toujours un moment émouvant pour moi de présenter le résultat de mes découvertes à travers tant de voyages, de rencontres et d’échanges ici et ailleurs - mais j’ai aussi très hâte de vous présenter la suite à l’automne prochain!
Viviane Paradis, Cheffe de la programmation

Voici, parmi la programmation déjà annoncée, quelques spectacles à ne pas manquer:

SWING SWING SWING, SOIRÉE DANSANTE AU DIAMANT
Théâtre à Tempo
7 septembre 2024

Après une première édition en 2023, le Diamant renouvelle l'expérience. L’an dernier, 400 personnes se sont donné rendez-vous sur le plancher de danse du Diamant. Encore une fois, vous serez transporté dans une ambiance des années 1930. Musique, DJ, danseurs professionnels… 

Crédit photo: Emmanuel Burriel

VERNON SUBUTEX 1
LA FABRIK
Distribution: Paul Ahmarani, David Boutin, Anne-Marie Cadieux, Violette Chauveau, Samuël Côté, Philippe Cousineau, Blanche-Alice Plante, Dominique Quesnel, Mounia Zahzam.
Texte: Virginie Despentes
Mise en scène et adaptation: Angela Konrad
3 et 4 octobre 2024

Paru en 2015, le premier tome de cette trilogie culte de Virginie Despentes relate l’histoire et la déchéance de Vernon Subutex, un disquaire que la révolution numérique et la crise du disque mettent au chômage.

Crédit photo: Vivien Gaumand

Vernon Subutex 1+2+3, L’intégrale
5 octobre 2024

Alors que le premier tome dépeint une société contemporaine de personnes isolées et vulnérables, les tomes 2 et 3 montrent la constitution d'une communauté autour de Vernon Subutex, devenu itinérant. Le dernier tome est marqué par les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan de 2015, avec une fin en 2186 où le mouvement Subutex est devenu une secte cherchant la communion à travers la musique transcendantale, au-delà des différences identitaires.
 
Crédit photo: Vivien Gaumand

DUEL REALITY: AU JEU COMME EN AMOUR
Les 7 doigts de la main
21 au 23 novembre 2024

Ici, l’histoire d’amour est ramenée à l’essence pure de son conflit. La scène devient une arène de sport et le public assiste à l’opposition de deux groupes, érigés l’un contre l’autre par défaut, mus par le désir de se surpasser. Au-delà de la provocation et du conflit se dessine l’image de nos deux amants maudits. Joueurs insatiables, ils ne semblent pas se soucier de gagner, tant que leur participation les rapproche les uns des autres. La compétition est un jeu, mais elle peut aussi devenir dangereusement sérieuse.

Crédit photo: JF Savaria

ACTION!
Théâtre à Tempo
19 au 29 décembre 2024

La nouvelle création du Théâtre à Tempo vous entraine sur un plateau de tournage d'une station de télévision des années 1960. Vous serez accueilli-e-s à bras ouverts par notre animatrice de foule et serez charmé-e-s par notre équipe d'acteurs chevronnés aux multiples talents. Des superhéros aux chanteurs de charme en passant par des chroniques culinaires, ils vous éblouiront par leurs multiples talents.

Crédit photo: Catherine Tétreault

LA DERNIÈRE CASSETTE
L’ACTIVITÉ
10 au 12 avril 2025

Portrait théâtral d’André Brassard à la fin de sa vie, La dernière cassette est un solo défendu avec brio par Violette Chauveau. Inspiré d’entrevues réalisées avec le défunt metteur en scène, le spectacle traite de solitude, de vieillesse, de passion et de transmission.

À travers ce portrait singulier, ni biopic ni théâtre documentaire, Olivier Choinière pose un regard sur son médium artistique et fait un état des lieux du sort réservé à nos artistes, et plus globalement des conditions dans lesquelles on vieillit et on meurt, ici, au Québec. 

Crédit photo: Valérie Remise

HAMLET, PRINCE DU DANEMARK
Ex Machina / Robert Lepage et Côté Danse / Guillaume Côté
8 au 11 mai 2025

Cocréé par le chorégraphe Guillaume Côté et le metteur en scène Robert Lepage, Hamlet, Prince du Danemark plonge le spectateur dans un monde aux apparences trompeuses, où spectres et humains se côtoient dans une scénographie minimaliste. La lumière, les ombres et la transparence y jouent un rôle central. Tracer la fine ligne entre ce qui est et ce qui n’est pas dans les méandres de l’esprit et les mouvements des corps, voilà ce que propose cette relecture métaphorique du récit shakespearien.

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Pour en savoir plus ou acheter son billet, c'est ici.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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mardi 14 mai 2024

Lumière, poésie et beauté aux Gros Becs en 2024-2025 | Actualité

Une saison 2024-2025 sous le thème du vivant qui prendra moult formes aux Gros Becs.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Une saison à s'occuper du vivant
Cette saison sera la dernière la dernière présentée dans son intégralité dans le théâtre temporaire du centre commercial Fleur de Lys. Une saison aux couleurs multiples signée par Melissa Merlocodirectrice artistique responsable de la programmation, qui a déniché des œuvres d’outre-Atlantique jusqu’à l’extrême ouest du Canada.

Dès le 27 septembre, ce n’est pas moins de seize spectacles qui s'enchaîneront sur la scène des Gros Becs, dont deux nouvelles créations en plus d’un spectacle présenté au Diamant.

La construction de cette programmation a été guidée par une combinaison de mots qui est venue doucement et tendrement s’imposer comme l’idée maîtresse de la saison: celle de s’occuper du vivant.

Cette saison est tissée de plusieurs paysages, parsemée de l’importance du vivre ensemble, de douceur, de morceaux de lumière pour apaiser ce qui est plus sombre et est imprégnée de l’idée que nous faisons partie d’un tout. Qui nous dit que la beauté et la poésie sous toutes ses formes est essentielle.
Melissa Merlo

 Clowns, cirque et marionnettes
Le coup d’envoi de la saison 2024-2025 sera donné le 27 septembre avec le spectacle intime Sous la feuille (18 mois à 5 ans), une tendre interprétation musicale et dansante de Josué Beaucage et Ariane Voineau, présentée en collaboration avec La Rotonde, où les jeunes spectateurs sont assis sous des petites tentes.

Les enfants tomberont également sous le charme de Cirk’Alors! (3 à 7 ans) de la Compagnie In Toto ainsi que Terrier – Forêts, sentiers et menus trésors (4 à 8 ans) une reprise coproduite par deux compagnies membres des Gros Becs: le Théâtre du Gros Mécano et Les Incomplètes, reprenant vie 10 ans après l’œuvre originale.

La Rotonde se joindra aussi à nous pour présenter Batailles (8 à 12 ans), une métaphore ludique, poétique et acrobatique de notre société créée par DynamO Théâtre. Le Théâtre Petit Champlain reviendra cette année encore à nos côtés comme coprésentateur de Perruche (6 à 10 ans), une œuvre marionnettique aux couleurs intrigantes du Théâtre de l’Œil.

Quelqu’un t’aime Monsieur Hatch (4 à 10 ans) de la compagnie vancouvéroise Axis Théâtre explore avec vivacité l’effet indéniable que la gentillesse peut avoir sur une existence solitaire. Le spectacle clownesque Département des retours (4 à 10 ans), quant à lui, est un cabinet de curiosités qui pose un regard ludique sur l’absurdité de la vie moderne. Et puis, Les trois petits vieux qui ne voulaient pas mourir (7 à 12 ans) nous fait apprivoiser la mort à travers une ronde d’émotions qu’elle soulève, les petits deuils du quotidien, les souvenirs tendres et les fous rires.

Le Théâtre des Confettis offrira sa nouvelle création Les musiciens de l’orage (5 à 10 ans), un conte théâtral et musical au cœur d’un opéra céleste. Héli, l’enfant cerf-volant (8 à 12 ans) une œuvre empreinte de poésie et d’humour mélangeant conte, projection numérique et marionnettes nous fera voyager entre la fiction et la réalité.

En janvier, Les Gros Becs accueilleront Prince Panthère (10 à 14 ans), un stand-up intime et interactif présenté sous la forme d’un cabaret onirico-philosophique par Le Petit Théâtre de Sherbrooke.

Le spectacle des fêtes sera assuré par le réputé Jamie Adkins avec Circus Incognitus (5 à 12 ans), spectacle de renommée internationale qui a connu, depuis sa création, plus de mille
représentations dans 27 pays et qui revient pour une nouvelle fois aux Gros Becs. Pour la relâche, la compagnie Tout à Trac revisite à sa manière le célèbre conte de Carlo Collodi, le célèbre petit garçon de bois Pinocchio (6 à 10 ans).

Le public adolescent aura également droit à son lot de plaisir théâtral avec la nouvelle création L’Enfant Mascara (14 à 17 ans) une adaptation de Barbaque Compagnie (France) librement inspirée de l'œuvre de Simon Boulerice. Le Théâtre du Gros Mécano, s’allie avec le Théâtre Bluff pour porter sur scène Rose (12 à 17 ans), qui brosse un portrait juste et nécessaire de la souffrance psychologique qui nous habite parfois.

Fidèle de la programmation des Gros Becs, le Théâtre Le Clou revient avec le Scriptarium 2025 (13 à 17 ans) qui sera sous le commissariat de Elkahna Talbi, auteure, comédienne et artiste de spoken word québécoise. Enfin, Courville (14 à 17 ans), signé par Ex Machina/Robert Lepage, sera présenté au Diamant dès la fin octobre.

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vendredi 10 mai 2024

Jouer au détective... au théâtre! | Actualité

Vous rêvez de vous prendre pour Hercule Poirot ou Miss Marple? C'est votre chance avec Dernier coup de ciseaux que s'offre pour un deuxième été le Théâtre Petit Champlain.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Une comédie policière interactive
Dernier coup de ciseaux a connu un grand succès à l'été 2023 et revient à l'affiche du théâtre du Quartier Petit Champlain dès le 4 juin pour offrir, soir après soir, une soirée déjantée où le spectateur devient enquêteur.

Le spectacle met en vedette un détective, le comédien Emmanuel Bédard, qui doit enquêter alors qu'une personne est assassinée dans un salon de coiffure. Une aventure qui constitue un véritable jeu de mémoire pour l'enquêteur et le public. Une aventure folle où le rire est roi. 

Quel est le secret de son succès?
Le succès de cette pièce, qui est une comédie policière qui se déroule dans un salon de coiffure, réside clairement dans le fait que ce sont les spectateurs qui doivent résoudre l’enquête, donc choisir la fin de l’histoire. La version québécoise a été adaptée par Emmanuel Bédard aux textes et Marie-Hélène Lalande à la mise en scène.

Chaque soir, un meurtre est commis. Un salon de coiffure, un inspecteur, quatre suspects hauts en couleur. Dans cette pièce culte pleine d’humour, le quatrième mur est aboli pour permettre au public d’intervenir et de prendre part à l’enquête. Les observations des spectateurs influenceront le scénario, soir après soir. Sauront-ils trouver le coupable? Du théâtre comme vous n'en avez jamais vu... et vécu. 

Pour en savoir plus consultez, notre critique de l'été dernier et, qui sait?, peut-être jouerez-vous au détective cet été.

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mardi 7 mai 2024

De la résistance au menu! | Actualité

 Théâtre et résistance formeront un duo de choc pour la saison 2024-2025 de Premier acte!

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Des pièces de résistance
Faire du théâtre de création au Québec, par les temps qui courent, c’est de toute évidence, au-delà des thèmes abordés, un réel acte de résistance. Résistance face à la facilité, résistance face au rouleau compresseur d’une industrie culturelle mondiale nivelatrice, résistance face à la bien-pensance, résistance face à l’austérité et à l’indifférence.

Pour sa saison 2024-2025, Premier Acte offre dix pièces de résistance, autant de prises de parole, de formes et de propositions à l’image de ce que le théâtre actuel a à offrir de plus enlevant.
Marc Gourdeau, directeur général et artistique de Premier Acte


Un arrière-goût de compost | 8 au 19 octobre
Production – Théâtre du Refuge
Texte – Anne-Virginie Bérubé | Mise en scène – Nathalie Séguin

Un été, Christophe disparaît sans laisser de traces. Éléonore cherche à comprendre la fuite de son frère aîné pendant cinq longues années de silence radio, jusqu’au jour où les deux se croisent par hasard dans le jardin communautaire de leur enfance. S’ensuit un débat animé autour de l’abandon, des troubles alimentaires, de la santé mentale, de la coriandre et des chats morts.

À la fois drôle et touchant, ce huis clos explore le caractère insidieux et incapacitant des troubles alimentaires et de la dépression. Comment comprendre l’immensité de la douleur de quelqu’un qu’on aime et, surtout, comment faire pour alléger un peu le fardeau sans s’affaisser soi-même ?


Disgrâce | 29 octobre au 2 novembre
Production – La Trâlée
Texte – Nadia Girard Eddahia |Mise en scène – Gabriel Cloutier Tremblay

Cette histoire ne cesse aujourd’hui de faire les manchettes: un homme puissant et charismatique, une série de femmes qui portent plainte pour agression sexuelle puis un scandale qui ravit la machine médiatique. Pour éviter d’attendre son procès en prison, le présumé coupable doit résider chez sa mère sans aucun contact avec l’extérieur. Les deux se retrouvent seuls à se côtoyer de près après des décennies de confortable distance. L’avocate qui leur rend visite guide le plan d’attaque. La tempête fait rage et, à l’intérieur de cette maison de banlieue, ceux qui le peuvent aiguisent leurs crocs pour ne pas tout perdre.

Mis en nomination pour le prix d’interprétation masculine et récipiendaire des prix du meilleur texte original et de l'interprétation féminine de l’AQCT 2022.


Interdit de flâner | 11 au 30 novembre (débute exceptionnellement un lundi)
Production – Dites-le pas à ma mère
Texte – Antoine Paré-Poirier | Mise en scène – Melissa Bouchard

Étienne, un adolescent voulant sortir de l’ombre, devient, autant par choix que par hasard, le revendeur (dealer) de pot de son école secondaire. C’est par le biais de ses yeux naïfs que l’on découvrira l’étrangeté du milieu de la vente de drogues. Comme Étienne n'a pas du tout la tête de l’emploi, son air inoffensif le mènera loin dans cet environnement sans attirer l’attention. En évoluant dans cet univers illégal, le petit vendeur de pot finira par se frotter à des milieux plus violents que celui de sa cour d’école.

Interdit de flâner est un monologue humoristique où la chute des blagues est parfois brutale.

En partenariat avec La Fabrique culturelle.


L’histoire du soldat | 4 au 7 décembre
Coproduction – Productions Erapop et Temps Fort
Texte et musique – D’après Ramuz et Stravinsky | Mise en scène – Jocelyn Pelletier

L’histoire du soldat dépeint la catastrophe humaine et le destin tragique d’un simple combattant. Transposé ici dans l’univers d’un jeu vidéo, ce théâtre musical met en scène une gameuse contrôlant un soldat, avatar d’une société malade dont la multiplication des conflits armés actuels fait froid dans le dos.

En vendant son violon au diable pour rentrer rapidement chez lui, le soldat lui cède également son âme par mégarde et naïveté. Riche, mais dépossédé de lui-même, il tentera par tous les moyens de se libérer de cette emprise.
Mais… qui peut réellement se mesurer au diable? La gameuse pourra-t-elle l’aider à s’en sortir?


Contes à passer le temps | Décembre 2024
Production – La Vierge folle
Textes – Roxanne Bouchard, Rosalie Cournoyer, Jean-Michel Girouard, Sophie Grenier-Héroux et Maxime Robin | Mise en scène – Maxime Robin | Direction artistique – Sophie Thibeault

La Vierge folle vous invite à la 14e édition de sa soirée de contes de Noël. Cette année, ils sont une dizaine à écrire ou à raconter Québec, des auteurs et des acteurs, des timides et des téméraires, des plus jeunes et des plus âgés. On leur a divisé Québec en cinq parts, comme un gâteau. Chacun a dévoré son quartier pour mieux le raconter. Ensemble, ils composent une fresque diversifiée et colorée, quelque chose qui, pour nous, ressemble à Québec.

Québec sous la neige, Québec au soleil, Québec la veille de Noël! Dans les voûtes de la Maison Chevalier 50, rue du Marché-Champlain.


Pièce cachée | 4 au 15 février
Production – Natalie Fontalvo
Un mystère plane ici sur cette pièce qui sera présentée à l’hiver prochain. Restez à l’affut, elle vous sera dévoilée quelque part cet automne!

Soutenu par l’Initiative Carte blanche pour la relève.


Portes closes | 25 février au 8 mars
Production – Aude Seppey
Texte – Aude Seppey | Mise en scène – Agathe Foucault

Autofiction documentaire, Portes closes retrace le parcours d’Aude dans les dédales de la politique. Après avoir mené une enquête auprès de politiciennes québécoises pour savoir si les femmes ont acquis leur juste place en politique provinciale, elle entame elle-même un parcours dans cet univers. Elle y découvrira des alliés insoupçonnés, se butera aux failles de sa propre équipe et réalisera que le pouvoir est bien gardé à l’Assemblée nationale.

Désillusionnée, elle se tourne alors vers des électrons libres : militants et chercheurs. Est-ce que ça existe, un espace politique où les femmes sont les bienvenues? Ou est-ce que ça se crée?

En partenariat avec La Fabrique culturelle.


Coupe à blanc | 18 mars au 5 avril
Production – Le Collectif Verdun
Texte et Mise en scène – Charlie Cameron-Verge

Parmi les gratte-ciels abandonnés, les nuages de poussière, les corps gisants sur les trottoirs, Antoine et Marie reçoivent des invités avant leur départ. Ils s’apprêtent à quitter la Terre, rendue invivable, pour s’installer ailleurs.
Dans leur appartement haut perché, Antoine se préoccupe surtout de “l’étiquette” de la soirée, tandis que Marie se heurte à ses démons.
En bas, dans ce qui reste des rues de la ville, se tient Asmodée, le dernier souffle de la cité. Demain, si elle ne fait rien, elle mourra.

Coupes à blanc est un spectacle écoresponsable et carboneutre qui emprunte les chemins de la tragédie grecque pour aborder un important enjeu tragique de notre époque: l’urgence climatique.


Le vote stratégique | 15 au 26 avril
Production – Hommeries!
Texte – Nicola Boulanger, Valérie Boutin, Paul Fruteau De Laclos, François-Guillaume Leblanc et Guillaume Pelletier | Mise en scène – Nicola Boulanger

Les bouffons Lacharrue, Douchebag et Wannabe jouent à un jeu dangereux: la démocratie. Venez accomplir votre devoir de citoyen et participez aux élections! Le Parti du Gros Bon Sens, les Enverdeurs et le Parti lobbyiste patriotique se disputent votre faveur dans une campagne de salissage aux proportions démesurées. Peu importe le résultat, vous pourrez enfin proclamer sans mentir: «Nos élus sont des bouffons!»

Avertissement: le bouffon est un personnage irrévérencieux et à l’allure souvent grotesque qui se moque sans retenue des travers de ses contemporains.


Que les beaux jours sont courts | 6 au 17 mai
Production – La bouche _ La machine
Texte – Marie-Ève Lussier-Gariépy | Mise en scène – Odile Gagné-Roy

Isle aux Coudres.
De l'aube au crépuscule, Marie guette la lumière. Éloi raconte encore et encore ses exploits en mer. Leur petit-fils, Benoît, s'acharne à peindre des toiles abstraites de son île.

Étudiante en littérature, Léa fait irruption parmi elle et eux. Elle vient sur l’île pour écrire, mais le fleuve, les conifères rabougris et le vent incessant la paralysent. D'autant plus que son amoureuse, partie en Islande pour un stage de géologie, ne donne aucun signe de vie.

Dans une langue poétique et incarnée, Que les beaux jours sont courts évoque l’importance et la difficulté d’appartenir à un lieu, à une culture, à un héritage.

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mardi 30 avril 2024

Le boulevard Wilfrid-Hamel se fait théâtre | Actualité

15 ans de parcours déambulatoire ça se fête... sur le boulevard Hamel! Le Carrefour international de théâtre investit la ville pour le plus grand bonheur des festivaliers!

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Quatre univers à découvrir
Où tu vas quand tu dors en marchant...?, spectacle déambulatoire offert gratuitement par la Ville de Québec et produit par le Carrefour international de théâtre, célèbre son 15e anniversaire. L’équipe du Carrefour offre une nouvelle édition réalisée sous la coordination artistique d’Alexandre Fecteau, assisté de Nancy Bernier, qui accueille annuellement 100 000 personnes. Pour les deux prochaines années, le parcours s’installera sur le site et en périphérie d’ExpoCité, du 23 mai au 8 juin 2024, du jeudi au samedi, entre 21 h et 23 h.

Le succès de cette production repose avant tout sur la créativité et le talent des artistes et travailleurs de la scène de Québec. Je ne cesse d’être émerveillée par la richesse de cette communauté avec laquelle nous avons bâti une œuvre unique et qui contient en elle-même son potentiel de renouvellement. Où tu vas…? s’est forgé sur la confiance envers la communauté artistique de Québec et, après 15 ans ils, sont toujours plus nombreux à nous signifier leur désir de faire partie de cette aventure, de la faire grandir et de grandir avec elle. C’est avec une grande fierté que l’on célèbre cet anniversaire qui cimente la place du Carrefour en tant que catalyseur des arts vivants et de la rencontre entre les artistes et les citoyens de tous âges et de toutes provenances dans la capitale.
Dominique Violette, Directrice générale du Carrefour international de théâtre

YAHWATSIRA’
Création Aïcha Bastien Ndiaye & Lydia Wagerer
375 boul. Wilfrid-Hamel | GM développement

Yahwatsira’, mot Wendat qui signifie famille, portée d'un animal ou couvée d'un oiseau. Ce tableau se veut un lieu de rencontre et de partage, une célébration en mouvement et en musique de la famille dans laquelle on naît, mais aussi de celles que l’on rejoint, que l’on se choisit.

Sur un site aux allures industrielles, foisonne une installation rappelant à la fois le chantier de construction et le stationnement. Dans ce lieu inhospitalier, 12 personnages dansants et dynamiques prennent vie. Ici surgit une gestuelle qui rassemble et célèbre nos différences plutôt que de chercher à ce que tout se ressemble.

Parmi le groupe, des musiciens ensorcelants font résonner des percussions africaines, de la gigue irlandaise, des danses de Pow Wow, du voguing…de quoi rappeler que la danse fait partie de nous et qu’il est beaucoup plus agréable de danser en famille que seul.
Joignez-vous à la famille!

VÉSUVE
Création Étienne La Frenière
250 boul. Wilfrid-Hamel | Stationnement P9

Quelques années avant l’éruption fatale du Vésuve en l’an 79 de notre ère, les habitants de Pompéi ont connu leur lot de désastres naturels qu’on peut aujourd’hui associer à des signes avant-coureurs: tremblements de terre successifs détruisant les habitations, émanations toxiques du volcan qui déciment le bétail... Puis, du jour au lendemain, le Vésuve entre en éruption et réduit la cité entière en cendres.

À une époque où la crise climatique entraîne de plus en plus de catastrophes naturelles, Vésuve prend comme point de départ cette tragédie millénaire pour observer le manque d’écoute du genre humain face à la nature. Si les habitant.es de Pompéi n’avaient pas les outils pour prévoir cette tragédie, leur inaction face à ces événements annonciateurs offre un écho contemporain alarmant: la nature parle, tendons l’oreille!

Réunissant une vingtaine d’interprètes autour d’une installation d’envergure, Vésuve raconte avec onirisme la relation d’un groupe d’humains-fossiles avec un volcan. Le créateur Étienne La Frenière orchestre théâtre physique, musique épique et scénographie inventive signée Vano Hotton. Un récit visuel étonnant où la menace de l’explosion offre une dose d’humilité à l’humanité.
Peut-être ne sommes-nous que poussières au pied d’une montagne de poussière.

LE GRAND MARCHÉ DE L’INFLUENCE
Création Nicolas Drolet & Erika Soucy
250-M boul. Wilfrid-Hamel | Le Grand Marché de Québec, 2e étage

Parcourez les étals du Grand Marché de l’influence pour trouver votre X, de l’inspiration, de l’entertainment et/ou LE best deal d’amour propre! De fausses stars d’Instagram, TikTok, Twitch, YouTube et compagnie se mettent en scène dans une chambre d’écho, en évitant de vous regarder dans les yeux.

Au fil de l’expérience, vous vous demanderez peut-être: «Est-ce un zoo? Est-ce une foire? Est-ce le red light d’Amsterdam?» Nous vous répondrons alors: «Non, bro. C’est juste internet et il n’y a aucun moyen d’y échapper.»

Passant de créateurs de contenu à artistes de Broadway, ces influenceurs vous en mettront plein la vue grâce à une comédie musicale de la dépravation. Par la célébration du vide et des débordements, Le Grand Marché de l’influence questionne notre consommation passive et compulsive des médias sociaux et met en lumière notre étrange tendance à nourrir la bête que l’on méprise.
«Nous sommes tous des ostrogoths en vacances.»

LA NUIT NOUS APPARTIENT
Création Jocelyn Pelletier & Pascal Asselin (Millimetrik)
250 boul. Wilfrid-Hamel | Entrepôt bovin

À travers une véritable plongée immersive dans la culture rave underground des années 90, le public est invité à lâcher son fou et à accéder à une forme de transe collective et inclusive où le plaisir de la danse et du «être ensemble» est galvanisant et libérateur. Ces raves-party étaient des endroits où des gens de différentes cultures et styles se rassemblaient et partageaient à travers la musique et le mouvement, une expérience pacifique, profonde, physique et grandement positive.

Dans cette capsule temporelle de l’âge d’or de la musique électronique, l’assistance sera également en contact direct avec un élément clé et très influent de cette contre-culture: l’art du graffiti. On vous invite à venir vivre un univers sans cellulaire, sans jugement, sans caste et sans limite, comme on n’en voit plus. Les concepteurs Jocelyn Pelletier et Pascal Asselin vous invitent à cette euphorisante célébration!
Venez, on va faire un tour dans les années 90.

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vendredi 26 avril 2024

Aventure au pays de «soi» | Critique: Moi, Chiquita

  Une chouette fantaisie dansée qui questionne l'identité s'offre au jeune public des Gros Becs jusqu'au 5 mai.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Elias Djemil Matassov

La pièce en quelques mots
Après avoir longtemps cru à son identité de princesse, Chiquita commence à s’y sentir à l’étroit. Avec fougue et sincérité, elle entame un voyage intérieur en se demandant ce que c’est «d’être soi-même» et comment oser l’être. Guidée par une liberté explosive et la voix réconfortante de son Abuela, Chiquita se transforme sur scène en nous plongeant dans ses pensées, ses batailles et ses moments de grâce.

Comment relier les différentes parties de soi-même alors qu’elles sont parfois radicalement contradictoires ou qu’elles proviennent de différentes cultures? Moi, Chiquita est un conte dansé à la fois poétique et philosophique. Grâce à un parfait alliage entre un texte épuré et une danse contemporaine évocatrice, ce spectacle nous fait réfléchir à nos identités multiples et à l’importance de les laisser exister.

Moi, Chiquita est un spectacle présenté au Gros Becs pour les 6 à 10 ans.

S'aimer pour sortir de l'ombre
Dans un décor épuré, composé essentiellement d'un immense rideau fait de bandelettes colorées, la fantaisie théâtro-dansée Moi, Chiquita s'ouvre sur une traversée de rideau. Chiquita, le personnage principal, se trouve derrière ce mur symbolisant sa vie avant la traversée vers un nouveau monde. Soudainement, l'action s'arrête et Chiquita traverse le rideau, symbole du passage vers un nouveau destin, pour se retrouver dans un nouvel environnement. Elle y est princesse. Mais très vite, le doute s'installe. La princesse d'hier, celle de l'ancien monde, est-elle la même princesse que celle de ce nouveau monde?

L'interrogation amène Chiquita à muer. Elle se cherche. Se transforme. Littéralement. Les habits de la princesse disparaissent peu à peu pour laisser place à de nouvelles fringues. Qui est-elle maintenant. Petit à petit, elle apprend à se découvrir. À s'aimer. S'aimer avec ses imperfections et ses habitudes, ses expressions, sa couleur de peau, sa langue. Elle apprend à s'aimer pour sortir de l'ombre et faire partie de ce nouveau monde. À sa façon. Et avec ses différences qui expriment profondément ce qu'elle est.

Cette mue physique, elle fait disparaître ses nombreuses couches de vêtements pour en faire apparaître d'autres, est une machine bien huilée. Il y a de l'humour et une forme de plaisir dans cette transformation. Il est bien là et déclenche les rires dans la jeune foule de spectateurs.


Gémellité culturelle
Dans cette scène occupée uniquement d'un immense rideau, d'un musicien et de l'actrice se dégage un fort sentiment de bonheur malgré les questionnements et l'étroitesse qu'elle ressent. La gémellité culturelle de Chiquita s'exprime par ses questionnements certes mais également par Abuela, la voix de sa grand-mère, qui provient de son passé pas si lointain. Elle lui montre le chemin. Chemin qu'elle suivra par la danse qui exprime ses états d'âmes. Ses craintes. Ses peurs.

Citladi Germé, Chiquita, est une gracieuse danseuse. Ses gestes sont incarnés. Il y a une douce et tendre physicalité qui incarne superbement ses pensées intimes et sa quête d'identité. C'est bien de cela qu'il est question ici. Cette identité qui nous travaille tous à divers degrés et pour différentes raisons. De cette danse viendra les réponses aux questions qui la tenaillent. Sa gémellité culturelle, de naissance espagnole elle est maintenant québécoise, n'est pas ce qui la différencie mais ce qui lui permet d'être partie prenante de cette nouvelle société, elle aussi en mutation.

Crédit photo: Elias Djemil Matassov

Traversée du rideau
Chiquita finira par traverser le rideau à rebours. Pas pour quitter le nouveau monde définitivement mais pour accepter et accueillir l'ancienne Chiquita, celle de sa vie d'avant, pour l'amener avec elle et la chérir dans son nouvel environnement. Elles ne font plus qu'une, différentes de ce qu'elles étaient individuellement mais une seule et même personne avec le meilleur de chacune de ses composantes. Cette transformation continuera, c'est Abuela qui le dit. Et c'est tant mieux. On ne reste jamais les mêmes. Que l'on change de monde ou pas. Ce dénouement est un des plus beaux moments de Moi, Chiquiata.

Un spectacle poétique et philosophique. Une aventure au pays de «soi». Un bel envol dansé que cette douce fantaisie qui questionne l'identité. Un lieu où tout se mêle mais se démêle dès que l'on a appris, ou accepter, à s'aimer tel que l'on est pour sortir de l'ombre et «être» tout simplement.

Amenez-y votre enfant surtout s'il aime: la danse, la musique, la fantaisie, les histoires drôles ou touchantes, les princesses et les grand-mères. 

Jusqu'au 5 mai aux Gros Becs. Avec Citladi Germé et Hugo Monroy. Une texte d'Andréanne Joubert. Une chorégraphie de Citali Germé.


Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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jeudi 25 avril 2024

Vibrant hommage | Critique: Le mythe d'Orphée

 Les pas dansés du Mythe d'Orphée séduisent le spectateur dans un spectacle où l'enfer n'est pas tout à fait celui que l'on imagine.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Le spectacle en quelques mots
Dans cette adaptation franchement contemporaine du mythe où une image vaut mille mots, l’idéaliste Orphée fera tout pour libérer l’envoûtante Eurydice des dictats de notre monde, alors que tous deux se verront confrontés à des manières distinctes de voir et vivre l’amour.

Comme dans la version 100 fois racontée, Orphée, inconsolable, défie toutes les conventions et fonce, tête baissée, dans le royaume des Enfers pour tenter de ramener sa bien-aimée Eurydice dans le monde des vivants.

Synopsis
Musicien et poète aux talents exceptionnels, Orphée jouait de sa lyre pour charmer les animaux sauvages et émouvoir les êtres inanimés. De retour d’un voyage en Égypte avec les Argonautes, il épouse la très belle Eurydice dont il est amoureux fou. Le jour même de leur mariage, fuyant les avances d’Aristée qui la pourchasse, Eurydice pose son pied sur un serpent venimeux caché dans les hautes herbes. Mordue par la bête, la belle meurt et descend aux Enfers.

Orphée, inconsolable, défie toutes les conventions et fonce, tête baissée, dans le royaume des Enfers pour tenter de ramener son aimée dans le monde des vivants.

Ton amour pour elle fait de toi un homme.
Y gonfle tes muscles, fait pousser ta barbe.
Te donne l’ambition pis le courage de tout affronter.
Son amour pour toi fait d’elle une femme qui respire mieux dans tes bras.
Pis qui, la nuit, aime surveiller ton sommeil.

Tous les deux, vous succombez à des millénaires de clichés.
Extrait du spectacle

Jeu d'ombres
Orphée et son mythe. Un mythe à revoir. À redécouvrir sous la plume d'Isabelle Hubert et la chorégraphie d'Alan Lake. Dans un monde, qui pourrait bien être le vôtre, où tout n'est que banalités. Petits plaisirs quotidiens ou bonheur tout simple. Des âmes errent. Elles sont en peine. Et enchante l'espace.

Le mythe d'Orphée, version Alan Lake Factory, Trident et La Rotonde, les coproducteurs du spectacle, est un monde bien étrange où l'enfer n'est pas celui que l'on imagine. Il est là. Tout près. À nous côtoyer. C'est celui de notre quotidien. Peuplé d'âmes en peine. À la descente aux enfers, si descente il y a, la danse s'offre pour répondre aux vicissitudes d'Orphée pétri d'amour et en mal d'Eurydice.

La danse est le liant de ce spectacle, c'est d'ailleurs bien plus un spectacle de danse que de théâtre. La danse est un véritable jeu d'ombres. Les danseurs, ou plutôt les âmes, squattent le spectacle de bout en bout. La danse est l'essence même de ce mythe qui nous est offert. L'émotion, le mal de vivre, la crainte, les plaintes s'offrent en arabesques et pas de deux et en une distribution qui s'anime en groupe pour nous faire vivre les bons comme les mauvais moments. Ils sont là. Constamment. Ombres de la nuit. Décrivant en gestes les émotions du moment. Ils sont les sombres tourments qui agitent les pensées d'Orphée.

Seul bémol à ce spectacle, un dénouement quelque peu décevant. Si la sortie des âmes offrent un merveilleux moment dansé et théâtral avec cette transformation physique où les corps se défont pour se terminer avec un retour aux enfers où les corps disparaissent par petits morceaux qui quittent la scène en douceur, la conclusion de l'histoire entre Orphée et Eurydice n'est guère originale ou surprenante. Elle est toutefois rassurante pour le commun des mortels.

Un vibrant hommage
Le spectacle débute par l'ouverture de l'enfer qui s'ouvre sous nos yeux. Eurydice est celle qui l'ouvre, le découvre. Dès lors, les âmes perchés sur les deux murs côté cour côté jardin, s'animent. Le combat d'Orphée pour sauver Eurydice peut alors commencer.  Rapidement la sarabande s'impose. Les gestes sont précis, même si au tout début ils semblent placés. Le verbe s'anime, mais si peu, et laisse une grande place à la danse.

L'enfer est merveilleusement dépeint par la chorégraphie dynamique d'Alan Lake. Chorégraphie en dialogue constant avec les choix musicaux. Le spectateur chancèle. Il est littéralement plongé dans un univers complètement démoniaque. Cerbère, le gardien de l'enfer, semble avoir laissé sortir tous ses habitants. L'âme tourmentée d'Orphée est en cendres. Il se consume et peine à retrouver la joie d'être et d'aimer Eurydice.

Il y a du talent dans ce groupe d'âmes qui dansent, à un train d'enfer d'ailleurs. Il y a de belles performances dans ce spectacle. Des danseurs que l'on aimeraient voir plus souvent sur une grande scène comme celle du Trident.

Le mythe d'orphée est un vibrant hommage à la danse. À ses qualités. Son sens de la transmission intense d'une émotion en quelques pas. Vifs. Dynamiques.

Allez-y surtout si vous aimez: la danse, les œuvres revisitées, les chorégraphie d'Alan Lake, les ambiances glauques.

Jusqu'au 18 mai au TridentAvec Josiane Bernier, Victoria Côté, Gabriel Cloutier Tremblay, Geneviève Duong, Laurent Fecteau-Nadeau, Alan Lake, Odile-Amélie Peters, Harold Rhéaume, Charles Roberge, Esther Rousseau-Morin, Jo Laïny Trozzo-Mounet et Éva Saïda. Un texte d'isabelle Hubert. Une mise en scène de Frédérique Bradet et Alan Lake. Une chorégraphie d'Alan Lake.

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Être ou ne pas être Robert De Niro | Actualité

  Être ou ne pas être Robert De Niro? Telle pourrait être la question du spectacle You're Talking to Me? qui interroge l'identité et l'effacement de soi. Un spectacle intriguant proposé par Premier acte.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Il perd connaissance dans une ruelle. À son réveil, tout semble normal, excepté une chose: le monde entier est convaincu qu’il est Robert De Niro. 
Un comedy club. Une soirée de stand-up. Le «Personnage» est en première partie. Accompagné de Jim Carrey (ou du moins une version imaginaire de l’acteur), il monte sur scène et s’efface derrière une panoplie de voix, de personnalités, d’imitations. Une rencontre inopinée avec une énigmatique «Fille» suivie d’une malencontreuse collision avec un container bien garni de mélancolie, d’illusions et de cauchemars, le fera perdre connaissance dans une ruelle. À son réveil, tout semble normal, excepté une chose: le monde entier est convaincu qu’il est Robert De Niro. Une nouvelle vie, une deuxième chance.

Entremêlant l’intime, la culture populaire et la recherche de soi, You’re Talking to Me? est à la frontière du standup comique et du théâtre. Soliloque imposé par la solitude abyssale du protagoniste, tantôt comique, tantôt dramatique, cette partition interroge la question d’identité par l’effacement de soi. Évoquant le spectre de la culture américaine omniprésente, cette aventure fantaisiste nous permet d’explorer le rapport particulier que nous avons avec nous-mêmes.

La pièce You're Talking to Me? sera présentée du 30 avril au 11 mai à Premier acte

Pour en savoir plus ou acheter son billet, c'est ici.


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dimanche 21 avril 2024

Un récit qui fait réfléchir | Actualité

  Après un passage réussi à Espace Libre en janvier Nos Cassandre, récit librement inspiré du parcours de la Docteure Joanne Liu sera présenté à La Bordée pour 20 représentations.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Croire... ou ne pas croire!
Nous, citoyens, que faire dans un monde en déclin? À travers son parcours exceptionnel, Joanne Liu, urgentologue pédiatrique et ancienne présidente internationale de Médecins sans frontières demeure une figure exemplaire en passant directement de l'indignation à l'action.

Alors, sur le seuil d’un théâtre à Montréal, lorsqu’elle propose de faire un spectacle pour parler de la pandémie récente, de sa gestion, le metteur en scène Frédéric Dubois et l’auteure Anne-Marie Olivier saisissent l’opportunité de transmettre au public sa détermination à changer nos vies un geste à la fois.

Avoir accès à Joanne Liu, que ce soit en entrevue, en personne, en conférence, peu importe, c'est se retrouver inspirée, confiante, le plein de courage et d'espoir se fait automatiquement et ça me donne l'impulsion pour me mettre en action et en interaction positive avec le reste du monde.
 Anne-Marie Olivier

Crédit photo: Lucile Parry-Canet

Au fil des discussions, la figure mythique de Cassandre apparaît: celle qui a crié la vérité, qui a prédit la chute de Troie mais que personne n’a cru. Sommes-nous prêts à écouter les Cassandre de notre époque? Nos Cassandre fait résonner l’expérience de terrain de Joanne Liu, la malédiction de Cassandre et notre traversée de la pandémie de COVID-19 dans un récit qui nous amène à réfléchir et à agir.

Si le silence se fait pendant un instant, allons-nous entendre ceux qui savent et nous appellent à l'action? Le spectacle est un face à face entre la mythique Cassandre et Joanne Liu, un tressage d'événements entre l'engagement et l'intime.
Frédéric Dubois

La pièce Nos Cassandre sera présentée du 23 avril au 18 mai à La Bordée

 En quelques mots: Joanne Liu
Dre Joanne Liu est urgentologue pédiatrique. Sa famille est originaire de Taishan, en Chine continentale, et a tenu un restaurant chinois à Limoilou. À travers son parcours exceptionnel, au cours duquel elle devient présidente internationale de Médecins sans frontières pendant six ans, elle arrive à identifier les aberrations des systèmes politiques, en appelle à une solidarité sans faille et nomme sans détours ce qui la répugne autant que ce qui l’inspire. Nos Cassandre explore l’engagement citoyen dans un monde qui tombe.

Pour en savoir plus ou acheter son billet, c'est ici.

Crédit photo: Lucile Parry-Canet

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