vendredi 24 décembre 2021

C'est le temps des vacances!

  C'est le temps de vacances alors Les Enfants du paradis font une pause!

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Source: storage.canalblog.com155066738497298987_o.jpg

Pour la période des fêtes, Les Enfants du paradis prennent une pause. Le blogue reprendra son plein régime le 5 janvier pour vous avisez des spectacles qui tiendront l'affiche.

D'ici là Les Enfants du paradis vous souhaite un joyeux temps des fêtes rempli de bonheur, d'amour, de petits et grands plaisirs!

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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mercredi 15 décembre 2021

Deuil et résilience se côtoieront à Premier acte!

 Du 18 janvier au 5 février, Premier acte offrira Freeze-up à ses spectateurs. Deuil et résilience, mais pas seulement, seront au programme.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué et du dossier de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Annulation du spectacle!
La situation sanitaire actuelle et l’incertitude relative à la date de réouverture des salles de spectacles, liées au temps et aux investissements requis pour achever la préparation d’un spectacle, forcent malheureusement Premier acte à annuler la présentation de Freeze-up.

Les billets achetés en ligne seront automatiquement remboursés par lepointdevente.com et ceux achetés directement à Premier Acte (au téléphone ou en personne) le seront par l'équipe du théâtre au retour du congé des fêtes.

S'exiler le plus loin possible! 
Après un événement douloureux, Émilie prend un autobus Greyhound vers « le plus loin possible ». Sept jours plus tard, elle aboutit au Yukon, en même temps que la première neige. Elle s’installe sur la rive ouest de Dawson City, sans repères. Charles vit dans le bois depuis plusieurs années, coupé du reste du monde. Occupé à assurer sa propre survie, il ne trouve pas le temps de panser ses blessures. Ensemble, ils devront s’aider à guérir. Ensemble, ils devront affronter la noirceur de l’hiver s’ils souhaitent voir un nouveau printemps.

À cause de sa compréhension limitée de l’anglais, Émilie n’a pas saisi, à son arrivée, que le traversier cesserait ses activités prochainement et elle reste coincée à West Dawson, sans provisions. Elle fera ainsi la connaissance de Charles qui acceptera de lui fournir de quoi manger en échange de menus travaux.

Avec la baisse de luminosité, Émilie va entrer dans une période dépressive et rechuter dans la dépendance. Après l’avoir retrouvée inconsciente dans la neige, Charles, ancien ambulancier, va la prendre sous son aile et l’accompagner dans son sevrage. Lorsque Émilie prendra du mieux, ce sera son tour de remettre Charles sur les rails. Le sauveur n’est pas toujours celui que l’on croit.

ÉMILIE
Le plus loin possible, le moins cher possible, c’était ici. 128 piasses, 11 autobus, 7 jours.

CHARLES
Pis… de quoi tu te sauves de même?

ÉMILIE
De rien.

CHARLES
Le Yukon, ça attire un certain type de monde, t’sais. Tous ceux qui débarquent ici, c’est parce qu’ils fuient quelque chose, ou ben parce qu’ils cherchent quelque chose qu’ils trouvent pas ailleurs... Toi, pour arriver icitte en plein hiver, tu dois te sauver de quelque chose, certain.

Résilience, courage et espoir
Le Collectif du Trottoir est une compagnie qui se consacre à la création socialement engagée. Mettant en lumière des personnages marginaux et stigmatisés et creusant les enjeux actuels de notre société, le collectif cherche à créer la rencontre entre l’intime et l’universel.

Plusieurs éléments ont inspiré l’écriture de Freeze-up. D’abord, le décès d’une amie, puis un premier voyage au Yukon. Lorsque l’auteure a vu les habitants de West Dawson se préparer pour l’hiver comme s’ils allaient hiberner – parce que tant que le fleuve ne sera pas assez gelé pour traverser, ils resteront de leur côté de la rive sans électricité ni commerce –, elle a su qu’il y avait là une histoire à raconter.

C’est aussi une occasion de parler de la crise des opioïdes qui foudroie le Canada, et plus particulièrement l’Ouest et le Nord du pays. Freeze-up, c’est une histoire qui parle de deuil, de toxicomanie et de solitude, mais c’est aussi et surtout une histoire sur la résilience, le courage et l’espoir.

CHARLES
Y’a du monde qui doivent paniquer quelque part certain. Ta mère, ton boss, ton proprio, je sais pas…

ÉMILIE
Lâche-moi, avec ça! Je l’ai rechargé mon cellulaire, l’as-tu entendu sonner une fois? Non. Y’a personne qui me cherche.

CHARLES
Y doit même pu avoir de ligne dessus, ton téléphone.

ÉMILIE
C’est pas ça le point, Charles. Le point c’est que j’étais déjà disparue ben avant. Avant d’arriver ici j’existais déjà pu pour ben du monde. Pis ceux pour qui je comptais encore, j’avais trop honte pour les regarder en face. 

Crédit et information 
Freeze-up
Du 18 janvier au 5 février
Pour en savoir plus et réserver son billet, c'est ici.

Texte – Marie-Pier Lagacé
Mise en scène – Marie-Eve Chabot Lortie – Simon Lemoine
Conseiller dramaturgique – Paul Lefebvre
Conception – David Mendoza Hélaine – Martin Poirier – Mélanie Robinson – Joannie Vignola
Distribution – Marie-Pier Lagacé – Christian Michaud

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samedi 11 décembre 2021

Les contes à passer le temps: contes en fête!

Les contes à passer le temps font la fête aux contes et, ma foi, le bonheur est total avec cette nouvelle édition, peut-être la dernière dans les voûtes de la Maison Chevalier.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Synopsis (inspiré du communiqué de presse)
Premier acte et La Vierge folle présentent pour la dixième année Les Contes à passer le temps. Cette année, ils sont cinq à écrire ou à raconter Québec : des auteurs et des autrices ainsi que des actrices, jeunes ou moins jeunes, mais toujours drôles et touchantes. On leur a divisé la ville en cinq parts, comme un gâteau. Chacun et chacune dévore son quartier pour mieux vous le raconter.  Québec vue de l’intérieur, à travers son quotidien, son histoire, ses histoires. Québec dans ses couleurs et sa grisaille, ses travers et ses trouvailles.

Jusqu’au jour où
Je l’ai vu sortir de sa maison avec sa pelle.
Les voisines d’en haut
que j’entendais par les craques du plancher.
— véritable radio-journal vivant! —
commentaient ses allés et venues.
Elles disaient qu’il passait ses journées
à pelleter les trottoirs
et les ruelles de Limoilou.
Qu’il faisait des chemins
Pour aider tout le monde
à sortir de chez eux,
à se rendre à l’arrêt d’autobus,
à faire un détour au dépanneur.
Extrait tiré du conte Des Lucioles en hiver de Sophie Grenier Héroux

Un florilège de contes chaleureux
Le sombre côtoie le merveilleux explorant la vaste gamme des émotions. D'une version où Père Noël et John Deere font bon ménage à une autre où une mère, sa fille et une infirmière de la Maison Michel-Sarrazin nous entraînent dans une histoire fort émouvante, en passant par Géant et sa merveilleuse rédemption, l'émotion est au rendez-vous. 

Cette édition riche en rebondissements s'offre un très beau retour. Attendu d'ailleurs, si je me fie aux applaudissements nourris en début de spectacle. Pour ces retrouvailles après une année d'absence des voûtes de la Maison Chevalier, deux ajouts notables. D'abord, quelle belle idée d'offrir en ouverture et fermeture la riche histoire de la Maison Chevalier.

Crédit photo: Davide Mendoza Hélaine

Moments vibrants et touchants. Maxime Robin, véritable conteur né, sait enrober de magie chaque conte, qu'il soit tiré de la petite histoire ou de la grande, comme celle de cette magnifique maison et de ses voûtes envoûtantes, sans jeu de mots facile.

Puisque nous avons la chance d’être encore cette année dans les voûtes de la Maison Chevalier, nous avons décidé de la célébrer! Elle sera au cœur du spectacle et nous pourrons la raconter à nos chers spectateurs.
L'équipe de La Vierge folle

Ce lieu que l'équipe des Contes pourrait ne pas retrouver l'année prochaine car la famille Tanguay maintenant propriétaire n'a toujours pas détaillé son plan pour l'utilisation de l'ensemble du lieu dont une partie servira de siège social d'Ameublements Tanguay.

Deuxième ajout notable, la présence d'un piano et de l'artiste Marie-Madeleine Fleury. Sa présence ainsi que sa musique et celle de Frédéric Brunet ajoutent une touche de sensibilité aux histoires proposées. Les moments prennent alors superbement leur envol. Mentionnons l'utilisation de chansons en français, parfois traduite de l'anglais, je pense à ce doucereux Somewhere Over the Rainbow entre autres, qui s'offrent comme un superbe cadeau qui rythme chacun des contes. La présence de la pianiste donne une touche plus théâtrale au spectacle alors qu'elle interagit avec les comédiennes. Tout se fait par petites touches. De jolis moments de douce intimité.

Crédit photo: Davide Mendoza Hélaine

Le choeur des comédiennes n'est pas en reste non plus. Elles arrivent subrepticement généralement accompagnées de la pianiste et meublent agréablement chaque conte. Une belle façon de les rendre (quasi?) inoubliables.

Deux heures trente de plaisir
La douce chaleur des voûtes, vestiges réconfortants de notre passé, l'ambiance bon enfant, la promiscuité avec les comédiens, le ton jovial et sympathique de Maxime Robin dès le début du spectacle, l'horloge grand-père qui rythme les contes, les confidences et discussions en dégustant un bon dessert provenant de la traditionnelle table à desserts, toujours aussi populaire, font de l'événement une sorte de party de Noël avant le temps. Une sorte de mise en bouche du temps des Fêtes où la légèreté et l'esprit bon enfant règnent. C'est ce qui fait le succès de cette édition et toutes les précédentes d'ailleurs. Des retrouvailles agréables et sympathiques. Il y règne un esprit de famille. Tout ça met la table pour une soirée agréable. Et elle le fut. Les belles performances se sont succédées. Le plaisir a gagné les spectateurs qui en ont redemandé.

Il est toujours injuste de mentionner une performance au détriment d'une autre mais celle du Père Noël John Deere, il faut voir le spectacle pour comprendre, a fait un tabac vendredi soir. Il fallait entendre ces messieurs faire l'éloge de ce conte interprété de brillante manière par Stéphanelle Auger. Les gags ainsi que les mimiques et les expressions faciales de l'actrice font de ce conte une bombe humoristique incontournable. Je ne verrai plus jamais Nez Rouge, le Père Noël et la Mère Noël de la même manière.

Crédit photo: Davide Mendoza Hélaine

L'histoire de Géant, magnifique moment de rédemption et de résilience, va droit au coeur. Marianne Marceau interprète une superbe enfant miraculée dans cette histoire qui ne laisse pas indifférent et nous rassure sur la nature humaine. Il y a du bon en chacun de nous, il suffit de fouiller un tout petit peu.

Allez-y surtout si vous aimez: les paroles drôles, touchantes, tristes ou tendres, les sorties entre amis autour d'un dessert, les contes, les histoires féériques et déjantées, passer du bon temps sans vous casser la tête, renouer avec Noël.

Jusqu'au 30 décembre dans les voûtes de la Maison Chevalier dans le cadre de la programmation de Premier acte. Avec Sylvie Cantin, Nadia Girard Eddahia, Marianne Marceau, Stéfanelle Auger et Marie-Madeleine Fleury. Des textes de Maxime Robin, Sophie Thibeault, Sophie Grenier-Héroux, Jean-Michel Girouard et Nadia Girard Eddahia. Une mise en scène de Maxime Robin.

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vendredi 10 décembre 2021

Mononk Jules: héros oublié

Un spectacle tout en finesse et douceur qui remet les pendules à l'heure... un tout petit peu en tout cas.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Jocelynsioui.ca

Synopsis (tiré du site web du Périscope)
Jocelyn Sioui s’est donné comme mission de creuser des trous dans la ligne du temps afin de faire ressortir des morceaux de l’Histoire des Premières Nations et d’utiliser leurs récits pour tenter de réduire le fossé qui nous sépare dans le but qu’on puisse se reconnaître, enfin. Seul sur scène, l’auteur tire sur les petits et grands fils du parcours de son grand-oncle, un héros Wendat qui a bousculé l'Histoire canadienne avant de sombrer dans un énorme précipice de mémoire familiale et historique.

Tout part en 1940. Même si tout a commencé bien avant. Tous les hommes en santé sont conscrits, même les autochtones. Sauf que ces derniers n’ont pas le droit de vote, ils ne sont pas canadiens. Pour Mononk Jules, la conscription sans droit de vote, c’est le début de la guerre. Entre 1940 et 1950, il livre un combat contre le gouvernement canadien qui le mènera jusqu’au sacrifice ultime; une grève de la faim. Son objectif : l’indépendance des Premières Nations. Mononk Jules c’est aussi le récit d’un gars qui essaie de comprendre comment s’écrit ou ne s’écrit pas l’Histoire. Il nous plonge parfois dans des recoins rarement enseignés, en traversant ses propres profondeurs. Touchant, énergique, et avec des pointes d’humour, Mononk Jules déploie un monde captivant avec authenticité par un interprète sincère.

L’Histoire est sale, mais on a le devoir de la raconter.
Jocelyn Sioui

Crédit photo: Jocelynsioui.ca

Un héros oublié
Les histoires familiales sont parfois oubliées. Parfois cachées dans un coin. Parfois redécouvertes. L'histoire familiale prend une tout autre tournure alors. Elle prend une forme inattendue et se disperse dans la famille. Parfois aussi, elle s'inscrit dans l'Histoire. La grande celle avec un H majuscule.

C'est ce qui est arrivé à Jocelyn Sioui. Mon voisin que je ne connais pas personnellement. Pas plus que sa nation, celle des Hurons-Wendats. La découverte d'une caisse mythique au sein de la famille, l'amène à mettre la main sur certains des secrets de la vie de Jules Sioui, son grand-oncle. Cet homme fut, à sa manière, un héros pour les autochtones et un ardent défenseur de la cause. Mais comme tous les héros, il est à la fois un être lumineux et un homme qui cache des parts d'ombre. C'est le voyage auquel nous convie Jocelyn Sioui, partir à la découverte de cet homme et, aussi, de l'histoire oubliée des autochtones, nos compagnons de voyage au cours des quelques 400 dernières années pour lesquels nous n'avons pas été de très bons cohabitants.

Les vainqueurs n'ont pas toujours raison
Le voyage que propose Jocelyn Sioui débute avec la découverte d'une boîte au grenier familial. C'est d'ailleurs avec une collection de boîtes qu'il nous fait découvrir l'histoire oubliée de son grand-oncle et des autochtones. 

En introduction de l'histoire personnelle du grand-oncle, il propose un retour sur l'histoire mouvementée des autochtones. Une histoire où les vainqueurs n'ont pas nécessairement le beau rôle. Pour illustrer l'Histoire et l'histoire, les nombreuses boîtes identifiées aux années charnières de l'aventure historique qu'il propose sont de véritables boîtes de pandore. À chaque boîte son mal. Elles agissent comme autant de démonstrations que les vainqueurs n'ont pas toujours raison. Qu'ils occultent des pans de l'Histoire qui ne les mettent pas en valeur. Si les vainqueurs écrivent l'Histoire, peut-être est-il temps de remettre les pendules à l'heure et de mettre de l'avant les héros et la part importante qu'ont eux les autochtones dans notre cohabitation en Amérique.

Ce qui est intéressant dans ce spectacle, ce sont les pistes qu'il sème de notre histoire commune. D'une réconciliation possible. Déterrer les parts d'ombre de l'histoire des vainqueurs permettra sans doute de reconnaître les torts de chacun afin de bâtir un futur où nous serons tous partenaires égaux dans la construction de la nouvelle société. Plus juste. Plus respectueuse. Notre société à tous, autochtones et allochtones. De la souffrance du traitement imposé aux autochtones que l'on ressent chez Jocelyn Sioui, il ressort tout de même un désir ardent d'un vivre ensemble qui se fera avec les allochtones. 

Crédit photo: Jocelynsioui.ca

Quête personnelle, vulnérabilité, humour et finesse
Quête personnelle, vulnérabilité, humour et finesse, voilà qui résume bien ce spectacle. Jocelyn Sioui s'ouvre dans ce spectacle. Il dévoile les pans secrets de l'histoire du grand-oncle, les parts d'ombre de l'histoire du Québec et du Canada. Dans cette quête personnelle, il se livre avec beaucoup d'honnêteté et de sensibilité. Il se montre vulnérable. Touchant. Sensible.

C'est une oeuvre percutante, parce qu'elle nous aspire dans des parts d'ombre, le traitement injuste fait aux autochtones, que l'on ignore. Délicate, elle aborde avec sensibilité des sujets tabous.

Malgré la lourdeur du sujet tout est fait en humour et en finesse. Le ton est bon enfant par moments. Jocelyn Sioui se moque de lui-même et joue avec le public et certains événements sont dépeints avec une touche d'humour.

L'utilisation de marionnettes faites de papier et de carton transforme les personnages qui parcourent le temps en personnages quasi-vivants. Son très grand talent de conteur rend le tout extrêmement vivant et dynamique. Sa quête personnelle devient la nôtre. On s'identifie à son histoire, on rage et on s'indigne de l'injustice subie par les autochtones. Son histoire devient la nôtre. Elle nous imprègne. 

Pendant les deux heures que durent le spectacle, on ne s'ennuie pas. Les projections, sa spontanéité, ses réparties, son humour, ses mignonnes marionnettes, sa scénographie somme toute dépouillée, les éclairages de Mathieu Marcil et l'environnement sonore de Luzio Altobelli, tous deux propices à la confidence, font de ce spectacle un moment de théâtre qu'il ne faut pas manquer de voir.

Crédit photo: Jocelynsioui.ca

Allez-y surtout si vous aimez: l'histoire revisitée, les performances de conteur, le théâtre documentaire, les spectacles qui déboulonnent les mythes.

Jusqu'au 18 décembre au Périscope. Avec Jocelyn Sioui. Un texte de Jocelyn Sioui. Une mise en scène de Jocelyn Sioui.

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