samedi 26 décembre 2015

Cinq spectacles pour combattre la morosité!

La morosité, jugulée par les médias et bien amplifiée par vos collègues de travail, vous accable? Le vaste choix hiver/printemps 2016 de spectacles en théâtre et en danse vous décourage? 

Par Robert Boisclair

Voici donc quelques antidotes à la grisaille de la saison et à la morosité en général qui vous permettront de combattre efficacement ces maux qui vous assaillent!

Pour l'amour du cirque...

Le cirque, surtout lorsqu'il est clownesque, est l'antidote de choix à la morosité ambiante. Avec son spectacle Circus Incognitus, l'artiste de cirque Jamie Adkins propose un personnage lunaire, sensible et poète qui use de mille et une inventions pour arriver à ses fins. Le spectacle séduit les adultes comme les enfants par ses exploits acrobatiques. Un spectacle pour s'amuser en famille et s'extasier devant les exploits de cet artiste incroyable.


Circus Incognitus
Les Gros Becs
Du 3 au 14 février

Une comédie déjantée...

Comment résister à une comédie de Coline Serreau? Impossible. La famille Lapin, banale à tous points de vue, en apparences seulement, avec un papa qui rentre du boulot, une maman qui cuisine, des enfants qui étudient et révisent leur devoir... Mais la famille Lapin est bien loin d'être ordinaire. Elle est en pleine dégringolade. Une pièce où ça rigole, ça vocifère, ça s’affectionne et où il y a de l’amour et de la solidarité. Drôle et tendre Lapin Lapin est une comédie politico-poétique pleine d’humour, de profondeur et d’espoir… un baume de mi-saison!


Lapin Lapin
Le Trident
Du 1er au 26 mars

Amalgame de danses...

Il n'y a rien de tel qu'un peu de danse en début de printemps pour se remettre sur le piton et évacuer la morosité ambiante. Vital Few propose un joyeux amalgame de danses contemporaines et urbaines. Une prestation acrobatique, stupéfiante et électrisante qu'il ne faut pas rater pour débuter son printemps sur une bonne note.

Crédit photo: David Cooper

Vital Few
La Rotonde
Du 28 au 30 avril

Ciel, mon mari!

Un Feydeau en mode interactif et éclaté, ça vous tente? C'est ce que propose la Bordée pour le mois de mars. Une belle façon de clore la saison d'hiver. Une soirée cabaret où chansons et numéros comiques alternent avec des textes de Feydeau. Un spectacle différent chaque soir puisque le public sélectionnera en direct les extraits de Feydeau.


Feydeau
La Bordée
Du 1er au 26 mars

Rire un bon coup...

Dialogue, farce et jeu masqué se marient à merveille dans ce Jouez, monsieur Molière! que propose Les Gros Becs en février. Des scènes intimistes côtoient des séquences loufoques inspirées de la commedia dell'arte dans ce docu-fiction qui émerveille les jeunes comme les adultes avec ses calembours et dialogues juteux.


Jouez, monsieur Molière!
Les Gros Becs
Du 24 au 26 février

Bon théâtre et bonne danse !
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Les 9 et 10 juillet 2016, je vais prendre part au Cyclo-Défi Enbridge contre le cancer. Si vous voulez en savoir plus sur cet événement caritatif, faire un don ou encore relever ce défi stimulant, vous pouvez cliquer ici. Merci de votre générosité!

mercredi 23 décembre 2015

Ma culture à moi: dix spectacles marquants de 2015! Deuxième partie.

L'année 2015 s'achève et elle fut fort variée et étonnante en théâtre et en danse. Plusieurs spectacles ont marqué mon imaginaire cette année. Voici donc, sans aucun ordre précis, la deuxième et dernière partie des spectacles que je n'oublierai pas de sitôt!

Un commentaire de Robert Boisclair


Le monde sera meilleur
(Périscope, automne 2015)


Spectacle hors norme. À la fois cri du coeur et cri de passion.
Certainement l'oeuvre la plus personnelle d'Édith Patenaude
où elle se livre sans pudeur et sans faux-fuyants.
Spectacle imparfait et rugueux mais nécessaire.


Prismes
(Rotonde, automne 2015)

Crédit photo: Montréal Danse

Spectacle aux multiples facettes qui joue avec le trompe-l'oeil.
Styles dansés variés, éclairages magnifiques et danseurs au summum de leur art
se côtoient dans un spectacle qui laisse pantois mais qui séduit assurément.
Des danseurs magnifiques et des chorégraphies éclatées pour
un spectacle déjanté et coloré.


Le Dieu du carnage
(Trident, automne 2015)

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Dans cette comédie aux dents longues, l'auteur,
Yasmin Reza, fait craquer le vernis de la politesse forcée.
Un quatuor d'excellents comédiens se livre
à une joute verbale féroce et absolument délicieuse.
Le masque de la civilité ne tient pas longtemps
et les coups bas fusent dans une hilarante comédie.


L'éveil
(Périscope, automne 2015)

Crédit photo: Daniel Richard

À mi-chemin entre la danse et le théâtre,
L'éveil est un spectacle aux accents juvéniles qui combine le plaisir fou de la danse
et l'amour des mots. Environnement sonore, danse, théâtre, vidéo
s'imbriquent merveilleusement bien dans une production légère.

W;t
(Bordée, hiver/printemps 2015)



La magnifique Lorraine Côté (photo) offre un de ses grands rôles
dans ce spectacle où elle se surpasse.
Une belle réflexion sur la vie, malgré le fait que son personnage soit en fin de vie.
Un spectacle touchant qui questionne sur le sens que l'on donne à sa vie.
Une grande caresse à la vie et à ses petits moments qui la rendent si précieuse.
Notre critique du spectacle

Découvrez notre proposition de spectacles pour combattre la morosité le 26 décembre.

Bon théâtre et bonne danse !
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Les 9 et 10 juillet 2016, je vais prendre part au Cyclo-Défi Enbridge contre le cancer. Si vous voulez en savoir plus sur cet événement caritatif, faire un don ou encore relever ce défi stimulant, vous pouvez cliquer ici. Merci de votre générosité!


lundi 21 décembre 2015

Un super panel pour terminer l'année en beauté!

Un seul thème mais beaucoup de plaisirs pour terminer cette belle année théâtrale et dansée.

Par Robert Boisclair


Premier, deuxième et troisième bloc - dès 17h 30

Tout l'équipe sera réunie pour vous faire connaître ses meilleurs spectacles de décembre, de l'automne et de l'année. Venez découvrir les choix de l'équipe dès 17h 30. Une revue de l'année à la manière des Enfants du paradis.

Beu-bye 15

Bon théâtre et bonne danse !
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samedi 19 décembre 2015

Ma culture à moi: dix spectacles marquants de 2015! Première partie.

L'année 2015 s'achève et elle fut fort variée et étonnante en théâtre et en danse. Plusieurs spectacles ont marqué mon imaginaire cette année. Voici donc, sans aucun ordre précis, la première partie des spectacles que je n'oublierai pas de sitôt!

Un commentaire de Robert Boisclair


Trainspotting
(Bordée, automne 2015)

Crédit photo: Pierre-Marc Laliberté

Spectacle dynamite de la saison d'automne
qui n'épargne rien au spectateur avec des scènes dures et émotives.
La parole crue et terriblement vraie d'Irvine Welsh dépeint une jeunesse en crise
et en perte de repères, une jeunesse sans espoir.
Claude Breton-Potvin est déchirante de vérité.
Lucien Ratio (photo), quant à lui, est impeccable.


Les fourberies de Scapin
(Bordée, hiver/printemps 2015)

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon
Une joyeuse comédie qui prend des allures de bandes dessinées.
Christian Michaud excelle, comme toujours, dans le rôle-titre.
Marianne Marceau (photo) est d'une drôlerie communicative.
Un baume au coeur d'un hivers frisquet.
Notre critique du spectacle


Norge
(Trident, hiver/printemps 2015)

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Un spectacle tout en douceur et sur le ton de la confidence.
Kevin McCoy nous invite au coeur d'un voyage magnifiquement touchant
au coeur de la Norvège de ses ancêtres et de son Québec d'adoption.
Un spectacle sensible, intime et touchant.


Le long voyage de Pierre-Guy B.
(Périscope, hiver/printemps 2015)

Crédit photo: Gilles Landry

Une incroyable épopée au coeur d'un personnage extraordinaire.
Une aventure en mode conte avec un être à la force brute,
aux opinions tranchées et terriblement fragile.


Idiom + Ruminant, Ruminant
(Rotonde, hiver/printemps 2015)

Crédit photo: John McLean et Karine Patry

Un programme double aux airs opposés mais complémentaires.
Le sensible appel à l'autre d'Idiom côtoie l'univers éclaté et déjanté de Ruminant, Ruminant. Sensibilité et humour au programme.
Venez découvrir la suite de mes choix théâtraux et dansés de 2015 le 23 décembre.

Bon théâtre et bonne danse !
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lundi 14 décembre 2015

Revue de l'année, contes pour enfants et pour adultes!

L'année tire à sa fin, c'est donc le temps d'en faire le bilan en version théâtrale et de s'offrir des contes pour les petits comme les grands. Et c'est ce que vous offrent Les Enfants du paradis ce soir.

Par Robert Boisclair


Premier bloc - 17h 30

Lucien Ratio viendra nous parler de la deuxième édition de la revue de l'année 100% Québec et intitulée Beu-bye 15.


Beu-by 15
Bordée
Du 15 au 20 décembre


Deuxième bloc - vers 17h 50

Crédit photo: Geneviève Pilon

Catherine Vidal, a metteur en scène du spectacle jeune public Le coeur en hiver, nous entretiendra de ce conte inspirée de l'oeuvre d'Hans Christian Andersen

Le coeur en hiver
Les Gros Becs
Jusqu'au 27 décembre


Troisième bloc - vers 18h 10

Crédit photo: Cath Langlois

Émilie Rioux sera en studio pour nous offrir son commentaire critique de la nouvelle édition des Contes à passer le temps.

Les contes à passer le temps
Une présentation de Premier acte à la Maison Chevalier
Jusqu'au 20 décembre

Bon théâtre et bonne danse !
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samedi 12 décembre 2015

Les contes à passer le temps: rire de bon coeur!

La soirée de contes que proposent La Vierge folle et Premier acte est résolument festive et drôle. Un agréable deux heures en compagnie de personnages particuliers. Bidonnage garanti.

Une critique de Robert Boisclair


La Vierge folle invite le spectateur dans six univers contés des quartiers et de la grande banlieue de Québec. Des histoires souvent drôles où le vrai et le faux se mêlent pour le plus grand plaisir des spectateurs. Ce qui unit ces six contes? La différence. Physique, caractérielle ou psychologique. Toujours, ou presque, sous le signe de l'humour.

Rire de bon coeur!
Si le premier conte fait moins dans l'humour, celui inspiré du Vieux-Québec et qui s'intéresse au géant Beaupré, il est celui qui fait la jonction avec les autres. Le personnage du géant Beaupré sera repris de belle manière dans le conte de conclusion. Si la différence évoquée pour ce personnage hors-norme du tournant du XXe siècle est la taille, son impact sur sa courte vie et ses relations avec les autres est tragique. Un premier conte qui va droit au coeur.

Val-Bélair, Saint-Sacrement, Charlesbourg, Lévis et Sainte-Anne-de-Beaupré sont passés au scalpel des auteurs de cette cinquième édition. Certains des personnages sont savoureux. La secrétaire, écrite et interprétée par Valérie Boutin, une très belle découverte, ne laisse pas sa place. Ce personnage célibataire et flamboyant connaît une expérience particulière dans son Val-Bélair natal. Petit bémol pour cette histoire qui connaît une double chute. La finale qui ferme la dernière porte ouverte était de trop.

Le conte qui s'intéresse au quartier de Charlesbourg est particulièrement déjanté. Écrit par Jean-Michel Girouard et interprété par la merveilleuse Sophie Thibeault, il propose une histoire abracadabrante de crèche vivante et d'un incendie dans cette même crèche. La comédienne prend à partie le public dans cette histoire qui fait la part belle aux gens ordinaires qui, très souvent et comme c'est le cas ici, font des choses extraordinaires. Sophie Thibeault excelle dans ce genre de rôle. Elle est drôle. Elle est expressive. Ce qui ne gâche rien, le texte de Jean-Michel Girouard est très bien écrit et coule merveilleusement bien. Une autre belle découverte. Ce conte est l'un des plus beaux moments de la soirée.

Pour Saint-Sacrement Sophie Thibeault, l'auteur, propose un Noël en compagnie de Ginette Reno. Réjean Vallée se glisse dans la peau d'un fan fini de l'album de Noël de Ginette Reno qui quittera sa messe de Noël pour en squatter une autre afin d'écouter sa Ginette chanter Noël. Si l'habillement du personnage est un peu trop caricatural, l'interprétation de Réjean Vallée est juste et drôle à souhait.

Les contes de Lévis, écrit par Noémie O'Farrell et interprété par Jean-Michel Girouard, et celui de Sainte-Anne-de-Beaupré, écrit par Michel Nadeau et interprété par Noémie O'Farrell, versent plus dans le mélodrame que dans l'humour. Au coeur d'une soirée résolument plus humoristique, ces deux contes brisent quelque peu le rythme. Rien de bien tragique. Mais tout de même. L'ambiance festive retombait quelque peu avec ces deux contes.

Six contes, six histoires, six univers. Mais quelques constantes. Au-delà de la différence véhiculée dans chacun des contes, l'amour transpirait un peu partout. Si les personnages offerts sont différents, voire particuliers. Ils sont d'abord et avant tout profondément attachants et amoureux ou en quête d'amour. On sent également que les auteurs aiment leurs personnages. Ils en ont fait des êtres complexes et humains qui ne demandent qu'à être aimés.

Passer du bon temps
Les contes à passer le temps vous feront passer du bon temps en agréable compagnie sans oublier une bonne dose d'amour. Et une bonne dose d'amour à l'approche de Noël, ça fait toujours du bien!

Une présentation de Premier acte à la Maison Chevalier jusqu'au 20 décembre. Avec Véronique Aubut, Valérie Boutin, Jean-Michel Girouard, Noémie O'Farrell, Sophie Thibeault et Réjean Vallée. Une mise en scène de Maxime Robin. Des textes de Valérie Boutin, Jean-Michel Girouard, Sophie Grenier-Héroux, Noémie O'Farrell, Michel Nadeau, Maxime Robin et Sophie Thibeault.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 7 décembre 2015

Contes, fantasmes et film muet raconté par le corps!

À l'approche du temps des Fêtes, contes urbains, fantasmes érotiques mais surtout amoureux et un film muet raconté par le corps s'invitent aux Enfants en ce 7 décembre. Venez découvrir nos invités!

Par Robert Boisclair


Premier bloc - 17h 30

La cinquième édition des Contes à passer le temps sera décortiquée en compagnie de Maxime Robin et de Sophie Grenier-Héroux, homme et femme à tout faire de ce spectacle de contes urbains où Québec et sa banlieue sont en vedette.


Les contes à passer le temps
Premier acte
Du 11 au 20 décembre


Deuxième bloc - vers 17h 50


Maryse Lapierre de la pièce Faire l'amour sera en conversation téléphonique pour nous parler de cette pièce.

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« Ce que vous entendrez ce soir sont des histoires vraies, toutes vraies
Cueillies à plusieurs bouches…
On a changé les noms, gardé les faits

Parce que faire l’amour pour vrai, ça descend dans le corps, ça reste
Comme le soleil les longues journées d’été

Avant de mourir, mon oncle m’a fait parvenir une carte
avec des bateaux dans une baie

Y m’a écrit
(elle lit)
Ce que je retiens de la vie, ma passion pour toutes les formes d’art et l’amour
L’amour pour ma femme et mes enfants.

J’me rappelle de ça souvent,
comme un feu qui réchauffe encore…
pour pas oublier ce qui compte vraiment
Toutes les fois où on a aimé

Ça me fait penser à des points lumineux sur une carte
Qui représenteraient toutes les fois où on a fait l’amour

Un jour on va regarder notre vie
le regard attiré vers ses points lumineux
là, on s’est uni
là, on s’est aimé
là, on s’est fait fourrer
là, on s’est fait baiser
là, on a été bouleversé par notre nuit d’amour
là, c’était du sexe vraiment pas le fun
et là, horrible, et là, c’était sublime
toutes ces fois-là… qu’est-ce qu’on était en vie

Survoler une vie comme une ville la nuit
Arrêter le regard sur ses points lumineux
Explorer un autre pays que le sien
Irradier
Le cul allumé, mouches à feu
libéré»
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Faire l'amour
Périscope
Du 8 au 12 décembre


Troisième bloc - vers 18h 10

Crédit photo: Rolline Laporte

Pierre-Paul Savoie et Jeff Hall, concepteurs, chorégraphes et metteurs en scène de Bagne seront en conversation téléphonique pour nous parler de ce spectacle qui est un film muet raconté par le corps.

Bagne recréation
La Rotonde
8 et 9 décembre

Bon théâtre et bonne danse !
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Les 9 et 10 juillet 2016, je vais prendre part au Cyclo-Défi Enbridge contre le cancer. Si vous voulez en savoir plus sur cet événement caritatif, faire un don ou encore relever ce défi stimulant, vous pouvez cliquer ici. Merci de votre générosité!


lundi 30 novembre 2015

Strip-tease, textes inédits et panel théâtre

Le mois se clôt joyeusement avec des chômeurs qui se déshabillent, des textes inédits dans une ambiance festive et notre panel théâtre mensuel en compagnie de la bande de joyeux drilles des Enfants.

Par Robert Boisclair


Premier bloc - 17h 30

La directrice artistique du Festival du Jamais lu sera en conversation téléphonique pour nous parler de cet événement qui squattera la scène du Périscope avec des textes inédits pendant trois soirs.


Festival du Jamais lu
Périscope
Du 3 au 5 décembre


Deuxième bloc - vers 17h 50


Le comédien Marcel Leboeuf nous entretiendra de la pièce Ladies Night. Une comédie sur la solidarité masculine où des chômeurs deviennent strip-teaseurs.

Ladies Night
Salle Albert-Rousseau
3, 22 et 23 décembre


Troisième bloc - vers 18h 10

Sur la montagne, nue
Crédit photo: Cath Langlois

Émilie Rioux, David Lefebvre et Marc Proulx seront en studio pour notre troisième panel théâtre de la saison. Au menu de l'excellent théâtre commenté par nos chroniqueurs.


Bon théâtre et bonne danse !
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Le 1er décembre, c'est Mardi, je donne! Soyez généreux et donnez à l'organisme de votre choix mais si vous voulez aider à vaincre le cancer faites un don au Cyclo-Défi Enbridge contre le cancer en cliquant ici. Vous ferez d'une pierre deux coups en aidant à vaincre le cancer et en me supportant pour ce défi de 200 km en vélo en deux jours. Merci de votre générosité!

jeudi 26 novembre 2015

Critique, un métier en péril!

À l'occasion du dévoilement des récipiendaires des Prix de la critique, l'Association québécoise des critiques de théâtre a publié une lettre ouverte dénonçant la disparition graduelle de la critique dans les médias généralistes. J'espère, en tant que critique et amoureux du théâtre, que cette lettre sensibilisera les médias généralistes. Voici donc, l'intégrale de cette lettre. 

Un commentaire de Robert Boisclair


Montréal, le 25 novembre 2015

Alors que la critique culturelle ne cesse de perdre du terrain dans les médias traditionnels, l’Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT) souhaite réaffirmer l'importance de la critique de théâtre dans la société et s'inquiéter de sa mort annoncée.

Critique, un métier en péril
Depuis plusieurs années, on assiste à la disparition progressive de l’espace critique dans les médias au profit de l’espace promotionnel. Ainsi le marketing prend peu à peu la place du choix éditorial (on parle plus volontiers des spectacles qui ont acheté un espace publicitaire), on sème volontairement la confusion entre la critique et le « prépapier », on brouille la frontière entre les articles écrits par des journalistes et les publireportages ou « vox-pop », et on accorde à la critique de théâtre un espace de plus en plus réduit, quand on ne la supprime pas purement et simplement.

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il prend une ampleur inquiétante, et engendre une situation frustrante à la fois pour le public, pour les critiques et pour les artistes. En effet, comment développer un argumentaire satisfaisant quand on dispose en tout et pour tout de quelques paragraphes ou de moins d’une minute à la radio? Sans espace adéquat pour se déployer, c’est la pensée elle-même qui rétrécit.

Par ailleurs, s’opère un déplacement progressif de la critique des médias généralistes vers les médias spécialisés, notamment les revues culturelles, les blogues, les émissions de radio communautaires. Si ceux-ci jouent un rôle à part entière, il est toutefois indispensable que la pensée critique déployée dans les arts, et, notamment, dans le théâtre, soit transmise au plus grand nombre et ne soit pas l’affaire de quelques niches que seuls fréquentent ceux qui sont déjà initiés.

Il est aussi indispensable de mettre rapidement un frein au démantèlement du métier de critique culturel. Non seulement on assiste à une quasi-disparition des postes permanents, mais les médias découragent la spécialisation, engendrant ainsi un discours autour des œuvres qui manque de profondeur, et qui ne permet pas de mettre en perspective le travail des artistes. Tout se passe comme si l’on attendait du critique qu’il devienne un instrument de l’industrie culturelle et qu’il se mette au service de la machine promotionnelle.

Le populisme a la cote
Comme toute discipline humaniste, la critique de théâtre vise à développer la pensée, à ouvrir l'esprit, à susciter la réflexion, à provoquer la discussion, toutes choses fondamentales dans une société. Elle est indispensable pour comprendre à la fois un spectacle et l'air du temps.

Malheureusement, de nombreux patrons de presse ne s'intéressent plus à l'oeuvre ou au discours, mais à l'événement, et on ne peut que déplorer, tant du fait des chroniqueurs que des politiques, la banalisation d'un discours populiste réducteur qui déprécie à la fois les artistes et  les critiques, et qui appauvrit la société québécoise tout entière. Ainsi en est-il également de la complaisance et de la culture du consensus.

La critique de théâtre contribue au brassage d’idées et à l’édification de l’histoire du théâtre et du spectacle vivant, et, comme telle, joue un rôle essentiel qu’il convient de revaloriser au plus vite.

www.facebook.com/aqctheatre

— 30 —
SOURCE :
PHILIPPE COUTURE, président
AURÉLIE OLIVIER, vice-présidente
Association québécoise des critiques de théâtre (AQCT)
Aqct.asso@gmail.com

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 25 novembre 2015

Et les gagnants des Prix de la critique sont?

Les récipiendaires des Prix de la critique sont maintenant connus. Voici donc le résultat des délibérations des critiques de Québec et Montréal. Félicitations aux gagnants!

Un commentaire de Robert Boisclair

QUÉBEC

Dans la catégorie « Meilleur spectacle Québec » :
LES FÉES ONT SOIF, de Denise Boucher, dans une mise en scène d’Alexandre Fecteau, une production La Bordée ;
Revisiter ce texte important de notre dramaturgie, tout en réussissant à l’ancrer au présent, a
permis de susciter le débat et la réflexion dans l’arène publique et la sphère théâtrale. Soulignons aussi que la pièce était portée par un trio de comédiennes hors pair.

Les autres finalistes étaient:
W;T., de Margaret Edson, traduit par Maryse Warda, dans une mise en scène de Michel Nadeau, une production La Bordée ;
MACBETH, de William Shakespeare, traduit par Paul Lefebvre, dans une mise en scène de Marie-Josée Bastien, une production Trident.

Dans la catégorie « Meilleure mise en scène » :
CHRISTIAN LAPOINTE, pour Dans la république du bonheur, de Martin Crimp, une production Le Trident et Théâtre Blanc.
Créateur inspiré et radical, Christian Lapointe a renouvelé son regard au contact de l’écriture de Martin Crimp, trop rare sur nos scènes. La pièce était portée par une signature et une direction d’acteurs fortes, homogènes et réfléchies, et une démesure pleinement assumée.
Les autres finalistes étaient:
ALEXANDRE FECTEAU, pour Les fées ont soif, de Denise Boucher,, une production La Bordée ;
ANTOINE LAPRISE, pour Guerre et paix, de Louis-Dominique Lavigne et Antoine Laprise, d’après Tolstoï, une production Théâtre du Sous-Marin Jaune et Théâtre de Quartier.

Dans la catégorie « Meilleur texte original » :
LE LONG VOYAGE DE PIERRE-GUY B., de Pierre-Guy Blanchard, Philippe Soldevilla et Christian Essiambre, produit par le Théâtre Sortie de Secours, le théâtre l’Escaouette et le Théâtre français du Centre national des Arts ;
Porté par une narrativité captivante, ce récit honnête, habile et touchant se construisait avec intelligence malgré une apparente simplicité. Le monologue de Pierre-Guy B. sur Istanbul, particulièrement marquant, suscite l’admiration.

Les autres finalistes étaient:
DISPARAÎRE ICI, de Jocelyn Pelletier et Edith Patenaude, librement inspiré de l’oeuvre de Brett Easton Ellis, produit par TectoniK_ et Les Écornifleuses ;
USAGES, d’Amélie Bergeron, produit par les Brutes de décoffrage.

Dans la catégorie « Hors Québec » :
A GAME OF YOU, de Sophie de Somere, une production BAC – Battersea Arts Centre et Richard Jordan Productions Ltd. (Royaume-Uni), avec le soutien de Vooruit (Belgique) et The National Theatre Studio (Royaume-Uni), présentée au Carrefour international de théâtre de Québec.
Cette expérience théâtrale atypique et très bien structurée permettait au spectateur de faire un tour, voire un double tour sur lui-même. Le jeu flexible et plein d’empathie des comédiens est également à souligner.

Les autres finalistes étaient:
TAUBERBACH, d’Alain Platel, une production Ballets C de la B (Belgique) et Münchner Kammerspiele (Allemagne), présentée au Carrefour international de théâtre de Québec;
OH, LES BEAUX JOURS, de Samuel Beckett, dans une mise en scène de Marc Paquien, production Compagnie des petites heures (France), présentée à La Bordée.

Dans la catégorie « Interprétation féminine » :
LISE CASTONGUAY, pour son rôle dans Les fées ont soif, de Denise Boucher, dans une mise en scène d’Alexandre Fecteau, une production La Bordée ;
Lise Castonguay, actrice d’expérience à la présence forte, nous a marqués non pas dans une, mais pour chacune des quatre productions auxquelles elle a pris part lors de la saison 2014-2015. Elle parvient à susciter de grandes émotions avec peu d’artifices, grâce à un jeu fin qui s’enveloppe de couleurs étonnantes selon les rôles qui lui sont confiés.
Les autres finalistes étaient:
LORRAINE CÔTÉ, pour son rôle dans W;T, de Margaret Edson, traduit par Maryse Warda, dans une mise en scène de Michel Nadeau, une production La Bordée ;
NOÉMIE O’FARRELL, pour son rôle dans Photosensibles, textes d’auteurs variés, dans une mise en scène de Maxime Robin, une production La Vierge Folle.

Dans la catégorie « Interprétation masculine » :
JEAN-RENÉ MOISAN, pour son rôle dans La chatte sur un toit brûlant, de Tennesse Williams, traduit par René Dionne, dans une mise en scène de Maxime Robin, une production La Bordée ;
Jean-René Moisan, qui se voyait confier un imposant premier rôle, a su jouer les tiraillements intérieurs du personnage de Brick avec une habileté et une solidité indéniables. Son face-à-face avec Patric Saucier (Big Daddy) fait partie des grands moments de théâtre de la saison dernière. 

Les autres finalistes étaient:
CHRISTIAN ESSIAMBRE, pour son rôle dans Le long voyage de Pierre-Guy B., de Pierre-Guy Blanchard, Philippe Soldevilla et Christian Essiambre, produit par le Théâtre Sortie de Secours, le théâtre l’Escaouette et leThéâtre français du Centre national des Arts ;
ROLAND LEPAGE, pour son rôle dans Dans la république du bonheur, de Martin Crimp, traduit par Philippe Djian, dans une adaptation et mise en scène de Christian Lapointe, une production Théâtre Blanc et Le Trident.

Notez que la catégorie « Jeunes publics » a été annulée à Québec cette année, faute de votes suffisants.


MONTRÉAL

Dans la catégorie « Meilleur spectacle Montréal » :
RICHARD III, de William Shakespeare, traduit par Jean-Marc Dalpé, dans une mise en scène de Brigitte Haentjens, une production Sibyllines ;
Ce spectacle de Sibyllines nous a impressionnés par sa manière équilibrée et cohérente de révéler les dimensions humaines et sociales du texte, naviguant avec adresse entre la psychologie torturée du personnage et ses cruelles stratégies politiques. La mise en scène habile et agile de Brigitte Haentjens, qui a confirmé par là sa grande maîtrise du plateau et son talent pour diriger d’imposantes distributions, a surévéler les nombreuses couches de sens du texte tout en inventant un captivant théâtre d’action, porté par de sublimes acteurs dans une scénographie épurée et efficace, laquelle permettait une mise en lumière des rapports de force entre les personnages.

Les autres finalistes étaient:
UN TRAMWAY NOMMÉ DÉSIR, d’après Tennesse Williams, traduit par Paul Lefebvre, dans une mise en scène de Serge Denoncourt, une production Espace GO ;
LUMIÈRES, LUMIÈRES, LUMIÈRES, d’Evelyne de la Chenelière, d’après Virginia Woolf, dans une mise en scène de Denis Marleau, une production Espace GO.

Dans la catégorie « Meilleure mise en scène » :
SERGE DENONCOURT, pour Un tramway nommé désir, d’après Tennesse Williams, traduit par Paul Lefebvre, une production Espace GO ;
De ce texte américain, Serge Denoncourt a su éclairer une dimension charnelle et décomplexée que peu d’autres metteurs en scène ont osé mettre de l’avant avant lui. Sa vision très sensuelle de l’œuvre empruntait brillamment aux codes du cinéma et révélait les personnages de Tennesse Williams dans leur brûlure vive, au seuil de la violence et du désir, dans une direction d’acteurs remarquable. Son choix de faire apparaître concrètement l’auteur sur scène, immergé dans sa création et pris de désir pour ses personnages, nous est apparu très fécond.

Les autres finalistes étaient:
BRIGITTE HAENTJENS, pour Richard III, de William Shakespeare, traduit par Jean-Marc Dalpé, une production Sibyllines ;
ANGELA KONRAD, pour Auditions ou me, myself and I, d’après Shakespeare, une production La Fabrik.

Dans la catégorie « Meilleur texte original » :
ENNEMI PUBLIC, d’Olivier Choinière, publié chez Leméac et produit par L’Activité et le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui ;
À cause de sa construction dialogique précise et vertigineuse, qui enchevêtre et empile les discussions familiales dans une savante polyphonie et une parfaite illusion de naturalisme, ce texte nous est apparu brillant. Portant un regard perçant sur la société québécoise, Olivier Choinière met en lumière la pensée manichéenne et réductrice dans lesquels s’empêtrent le discours ambiant et l’opinion publique, peignant aussi un portrait saisissant des tiraillements de la cellule familiale.

Les autres finalistes étaient:
POUR RÉUSSIR UN POULET, de Fabien Cloutier, publié chez L’Instant Même et Dramaturges Éditeurs et produit par le Théâtre de la Manufacture ;
J’ACCUSE, d’Annick Lefebvre, publié chez Dramaturges Editeurs et produit par le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui.

Dans la catégorie « Jeunes publics » :
LES GRAND-MÈRES MORTES, de David Paquet et Karine Sauvé, dans une mise en scène de Karine Sauvé, une production Mammifères ;
Délaissant la narrativité linéaire pour emprunter une forme éclatée et performative, l’œuvre de Karine Sauvé et David Paquet se déployait dans une multiplicité d’émotions et de significations, ne sous-estimant jamais l’intelligence des jeunes spectateurs et abordant avec finesse les délicats sujets de la mort et du deuil.

Les autres finalistes étaient:
LES CORBEAUX NE SE PLAIGNENT PAS (LOS CUERVOS NO SE PEINAN), de Maribel Carrasco, dans une mise en scène de Boris Schoemann, une production Alas y Raíces (CONACULTA), Los Endebles et Secretaría de Cultura de San Luis Potosí (Mexique);
ROSÉPINE, de Daniel Danis, dans une mise en scène de Marthe Adam, une production des Amis de Chiffon.

Dans la catégorie « Hors Québec » :
TARTUFFE, d’après Molière, dans une mise en scène de Michael Thalheimer, une production Schaubühne (Allemagne) présentée au Festival TransAmériques ;
Cette relecture courageuse osait faire de Tartuffe un authentique fanatique religieux plutôt qu’un faux dévot: de quoi parler éloquemment d’un Occident très actuel, plus souvent qu’autrement dérouté par le retour du religieux. Avec ses acteurs prodigieux et dans une scénographie très signifiante, ce spectacle embrassait aussi une variété de traditions de jeu, jusqu’à l’extrême burlesque, sans sombrer dans la caricature, naviguant aux frontières du comique et du tragique avec maestria. Une production remarquable.

Les autres finalistes étaient:
QUAND JE PENSE QU’ON VA VIEILLIR ENSEMBLE, une création collective des Chiens de Navarre, dans une mise en scène de Christophe Meurisse, production Les Chiens de Navarre et Le Grand Gardon Blanc (France) présentée à l’Usine C
LA VECCHIA VACCA, texte et mise en scène de Salvatore Calcagno, une production Salvatore Calcagno / Garçon Garçon (Belgique), présentée au Théâtre La Chapelle.

Dans la catégorie « Interprétation féminine » :
DOMINIQUE QUESNEL, pour son rôle dans Auditions ou me, myself and I, d’après Shakespeare, adapté et mis en scène par Angela Konrad, une production La Fabrik ;
Menant depuis des années une carrière admirable mais discrète, Dominique Quesnel trouve dans ses récentes collaborations avec la metteure en scène Angela Konrad des rôles à sa mesure et un territoire propice à révéler son talent. Dans le rôle d’une metteure en scène aussi tyrannique que fragile, elle usait d’autorité et de narcissisme tout en parvenant à faire apparaître les failles et les craquements d’un personnage complexe.

Les autres finalistes étaient:
CÉLINE BONNIER, pour son rôle dans Un tramway nommé désir, d’après Tennesse Williams, traduit par Paul Lefebvre, dans une mise en scène de Serge Denoncourt, une production Espace GO ;
EVELYNE ROMPRÉ, pour son rôle dans Lumières, lumières, lumières, d’Evelyne de la Chenelière, d’après Virginia Woolf, dans une mise en scène de Denis Marleau, une production Espace GO.

Dans la catégorie « Interprétation masculine » :
SÉBASTIEN RICARD, pour son rôle dans Richard III, de William Shakespeare, traduit par Jean-Marc Dalpé, dans une mise en scène de Brigitte Haentjens, une production Sibyllines ;
Sébastien Ricard n’en est pas à son premier rôle remarquable sur nos scènes mais son incarnation de Richard III nous a montré un acteur parvenu à un grand degré de maturité et de contrôle. Dans le rôle mythique et vertigineux du duc de Gloucester, il était à la fois terrifiant et séduisant, articulant le basculement du personnage vers la folie dans un mouvement très subtil. Son jeu physique, maîtrisé et constant, force l’admiration, de même que son travail vocal, porté par une rythmique savamment construite qui honore la musicalité de l’écriture shakespearienne.

Les autres finalistes étaient:
ERIC ROBIDOUX, pour son rôle dans Un tramway nommé désir, d’après Tennesse Williams, traduit par Paul Lefebvre, dans une mise en scène de Serge Denoncourt, une production Espace GO ;
BENOÎT MCGINNIS, pour son rôle dans Being at home with Claude, de René-Daniel Dubois, dans une mise en scène de Frédéric Blanchette, une production Théâtre du Nouveau Monde.

PRIX SPÉCIAL
Remis à CHRISTIAN LAPOINTE pour TOUT ARTAUD?!, une production Recto-Verso, avec la collaboration du Théâtre La Chapelle et du Festival TransAmériques.
Connu comme metteur en scène, auteur, comédien et théoricien, Christian Lapointe va peut-être également marquer l’histoire du théâtre québécois par la démesure de son projet Tout Artaud?!, qui l’a mené à passer presque trois jours et nuits sur la scène du Théâtre La Chapelle en compagnie des mots d’Artaud et de quelques accessoires qui sont vite devenus décors et symboles par la magie d’un théâtre spontané et quasi-mystique. Acte de théâtre radical, la lecture-marathon aura été tour à tour spirituelle, ludique et critique, mais elle aura surtout créé chez les spectateurs un sentiment d’urgence et de nécessité d’être au théâtre, une communion rare avec la scène, en dehors de ses cadres et formats habituels. Pour toutes ces raisons, l’événement fut exceptionnel. Une vraie leçon de théâtre, sans compromis et sans fioritures.

source: AQCT