samedi 29 avril 2017

Venir au monde: fascinante vie!

Un charmant spectacle autour de la naissance. Et de la vie. Celle qui bat. Dans le ventre d'une mère. Mais aussi de la vie qui n'est pas banale et fascinante.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: David Cannon

L'entrée dans le monde demeure un choc brutal, un moment imprévisible, parfois tragique, un moment où l’on vit des émotions fortes, un moment qui n’a rien de banal. Venir au monde se présente comme une rafale d’accouchements, tous issus d’une cueillette de centaines d’histoires vraies.

Revivre une, puis plusieurs naissances. Explorer comment cette arrivée spectaculaire, animale, violente, gluante, intense, tout sauf banale, peut se révéler comme une catharsis.Venir au monde se veut un spectacle qui donne envie de vivre plus fort, plus intelligemment, plus consciemment avec davantage de fougue, de courage, plus de soif et d’appétit. Ce spectacle est un appel d’air !

Un collègue m’a raconté cette histoire, celle d’une femme qui fait
un accident abracadabrant en allant accoucher,
un accident et un miracle : c’était une histoire idéale.
Mais comment allait-on la mettre en scène ?
Anne-Marie Olivier

Des bas...
J'aime beaucoup, artistiquement parlant, Anne-Marie Olivier et Véronique Côté. Les spectacles de Véronique Côté véhiculent une magnifique poésie et une tendresse enfouie au plus profond de chacun qui fait vibrer les plus insensibles. Anne-Marie Olivier, cette merveilleuse conteuse, offre des textes d'une très grande humanité. Par le passé ce duo de créatrices nous a offert, entre autres productions, un merveilleux Faire l'amour.

Si la recette fonctionnait à merveille par le passé, il y a ici quelques accrocs. La naissance est un moment intime qui se produit dans un espace restreint qui en bout de course s'ouvre sur un univers immense. Le choix d'utiliser la très grande scène du Trident avec très peu de décor et d'accessoires fait perdre l'intimité du moment. La naissance semble se perdre dans cette immensité. L'intimité n'y est plus. Un lieu plus intime ou une utilisation plus réduite de l'immense scène du Trident aurait aidé à plonger le spectateur dans ce moment crucial de la vie.

Pour ceux qui, comme moi, ont vu Faire l'amour, du duo Côté/Olivier, ou Attentat, de et avec Véronique Côté, il y a une certaine redite dans la mise en scène et la scénographie. Une impression de déjà-vu. Ce sont de petits agacements qui font que le spectateur décroche un instant ou deux.

...et des hauts
Après une première partie qui s'étire quelque peu, le spectacle prend véritablement son envol pour une deuxième partie plus enlevante. Plus émotive surtout. Après une première partie qui semble se chercher un peu, la deuxième partie permet de retrouver l'Anne-Marie Olivier et la Véronique Côté que l'on aime. Les histoires s'animent et tout tombe en place. La poésie s'y glisse doucement, l'humanité ressort de plus en plus, le talent de conteuse d'Anne-Marie Olivier s'éclate pleinement.

Anne-Marie Olivier a eu une merveilleuse idée en racontant les naissances des différents protagonistes impliqués dans un accident abracadabrant. Cela ouvre une réflexion intéressante sur l'impact des événements de chaque naissance. Ces événements guideront-ils les gestes et les réactions lors d'événements futurs?

La vie qu'offre le duo Côté/Olivier n'est pas banale et elle est fascinante. Elle est bien réelle aussi. Ces histoires véridiques fascinent. Et célèbrent la vie. Il y a d'ailleurs de merveilleux moments dans ce spectacle. Des éclairs de vies heureuses malgré les souffrances de la naissance. Le dénouement est une merveilleuse célébration de la vie qui bat malgré les dangers présents au moment de la naissance. Elle peut se terminer si vite cette vie. Il y a un bel espoir dans ce dénouement. Merci Véronique! Merci Anne-Marie!

Au Trident jusqu'au 20 mai. Avec Charles-Étienne Beaulne, Lou-Adriane Cassidy, Érika Gagnon, Maryse Lapierre, Christian Michaud, Anne-Marie Olivier, Marco Poulin et Alexandrine Warren. Un texte d'Anne-Marie Olivier. Une mise en scène de Véronique Côté.

Bon théâtre et bonne danse !

vendredi 28 avril 2017

(Very) Gently Crumbling: beautés plastiques

Avec (Very) Gently Crumbling Jacques Poulin-Denis offre aux spectateurs quatre beautés plastiques qui évoluent dans un monde futuriste où l'écroulement est roi.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Véronique T. Skoltz

Dans (Very) Gently Crumbling, les pulsions et les états physiques et psychiques de l’humain aux prises avec une société aliénante, bien trop étroite pour ses rêves, sont dévoilés et questionnés avec la délicatesse d’un brise-glace. La plume acérée des textes d’Étienne Lepage, la voix off qui pilote le GPS de notre âme, les quatre personnages féminins troublants: tout se répond dans une esthétique rétrofuturiste originale au service d’une critique clairvoyante et perspicace de nos folies contemporaines.


Touchant poème
Oscillant entre la narration et l'étude de mouvement, le spectacle est à la fois loufoque et futuriste. Quelques objets épars sont sur scène: un faux arbre, des coussins ainsi qu'une étrange forme orange qui, soudainement, gonfle et bouge. Une danseuse cachée à l'intérieur, que l'on découvrira plus tard, anime l'objet. Puis les quatre danseuses s'amènent sur scène. Une à une. Leurs gestes sont désarticulés. Femmes ou robots? Surtout des humanoïdes robotisés.

Sans trop savoir comment et pourquoi, et c'est là le génie de Poulin-Denis, ces poupées robotisées et désarticulées qui s'offrent aux yeux des spectateurs dans un univers dépouillé deviennent un touchant poème. Une voix féminine de synthèse qui narre les événements accentue l'effet de fable futuriste.

Crédit photo: Véronique T. Skoltz

Si le spectacle parle d'écroulement et de détérioration, il y a beaucoup d'humanité intérieure dans ce spectacle. Malgré la robotisation du geste, elle est bien présente cette humanité. Un peu inquiétante tout de même mais présente.

Le spectacle fascine beaucoup. Il laisse sans doute un peu perplexe sur le moment. Mais il nous habite par la suite. Il s'amène avec soi. Les images restent en tête et occupent l'esprit. Un spectacle étrangement touchant qu'on prend plaisir à revoir dans sa tête bien longtemps après que les feux de la scène se soient éteints.

Vous voulez en savoir plus? Écoutez notre interview avec Jacques Poulin-Denis vers la quarantième minute de l'émission du 24 avril.

Un spectacle de La Rotonde présenté au Musée national des beaux-arts du Québec pour un deuxième et dernier soir. Avec Sophie Breton, Caroline Gravel, Claudine Hébert et Anne-Marie Jourdenais. Une chorégraphie de Jacques Poulin-Denis.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 24 avril 2017

La programmation 17-18 de La Bordée

La Bordée dévoilait aujourd’hui la programmation de sa saison 2017-2018, la toute première de son nouveau directeur artistique, Michel Nadeau.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)

Michel Nadeau prend la barre de La Bordée en souhaitant y apporter sa propre couleur, tout en poursuivant la mission du théâtre, qui est celle d’offrir un théâtre populaire.

Je souhaite inscrire l’action de La Bordée au cœur des préoccupations et de la vie
des citoyens de Québec. Proposer un théâtre qui soit en phase avec son milieu et
en est le témoin, en exprime la vitalité et la spécificité.
Michel Nadeau

C’est ainsi qu’il entend présenter une programmation orientée davantage vers la dramaturgie québécoise et contemporaine, et le théâtre de création. Son directorat s’articulera autour de trois grands volets : la création (résidences de création et d’auteurs), la médiation culturelle (projets auprès des communautés culturelles et des nouveaux arrivants notamment) et la relève (programme de mentorat pour les jeunes scénographes).

Empreinte d’humanité et de bienveillance, la saison 2017-2018 concoctée par Michel Nadeau célèbre l’humain dans ses parts d’ombre et de lumière.

Quand on prend le pouls du monde, à la télévision, dans la presse, sur Internet,
on ne peut s’empêcher d’être inquiet pour la planète, pour nos enfants, pour l’avenir.
Comment le théâtre peut-il parler de ce monde sans ajouter de l’angoisse à l’angoisse,
de la noirceur à la noirceur ? En y opposant le meilleur.

Parce qu’il existe. Il existe dans des milliers d’actions quotidiennes,
dans des milliers d’initiatives de personnes de bonne volonté qui ne sont relevées nulle part.
Le meilleur côtoie toujours le pire.
Pour cette première saison, j’ai donc voulu miser sur le meilleur.
Michel Nadeau


BIENVEILLANCE
Du 12 septembre au 7 octobre 2017
Texte : Fanny Britt
Mise en scène : Marie-Hélène Gendreau (assistée d’Émile Beauchemin)
Distribution : Emmanuel Bédard, Lorraine Côté, Nadia Girard Eddahia, Eliot Laprise
et Éric Leblanc
Conception : Marie-Renée Bourget Harvey (Décor), Sébastien Dionne (Costumes),
Sonoyo Nishikawa (Éclairage) et Josué Beaucage (Musique)

Crédit photo: David Cannon

Pour ouvrir cette 41e saison, un texte d’une grande sensibilité qui a grandement inspiré Michel Nadeau : Bienveillance de Fanny Britt. La pièce raconte l’histoire de deux amis d’enfance qui se retrouvent 20 ans après leur dernière rencontre en raison d’un triste accident. Nourrir ses ambitions ou préserver une ancienne amitié ? Tel est le choix difficile que devra faire l’un des personnages. Cette fable morale sur la fragilité de nos convictions sera mise en scène par Marie-Hélène Gendreau.

CENTRE D'HUMBLES SURVIVANTS LÉGÈREMENT DÉTRAQUÉS (CHSLS)
Du 24 octobre au 18 novembre 2017
En coproduction avec le Théâtre Niveau Parking
Texte : Véronika Makdissi-Warren, Marie-Pier Lagacé, Patrick Ouellet, Jocelyn Paré, Raphaël Posadas, Réjean Vallée et Karina Werneck Assis
Mise en scène : Véronika Makdissi-Warren (assistée de Charles-Étienne Beaulne)
Distribution : Marie-Pier Lagacé, Patrick Ouellet, Jocelyn Paré, Raphaël Posadas, Réjean Vallée et Karina Werneck Assis
Conception : Christian Fontaine (Décor), Julie Morel (Costumes), Mathieu C. Bernard (Éclairage)

Crédit photo: David Cannon

Suivra une création du Théâtre Niveau Parking, coproduite avec La Bordée : Centre d’Humbles Survivants Légèrement Détraqués (CHSLD). À travers ce spectacle comico-tragique, Véronika Makdissi-Warren pose un regard tendre et humoristique sur la vulnérabilité de la vieillesse. Une première étape de création du spectacle avait été présentée lors d’une soirée « Carte blanche » en novembre 2015.

MME G.
Du 16 janvier au 10 février 2018
En coproduction avec la compagnie On a tué la une !
Texte : Maxime Beauregard-Martin
Mise en scène : Maryse Lapierre (assistée de Sarah Villeneuve-Desjardins)
Distribution : Maxime Beauregard-Martin, Nicolas Gendron, Marie-Ginette Guay, Patrick Ouellet, Annabelle Pelletier Legros et Monika Pilon
Conception : Vano Hotton (Décor), Gabrielle Arseneault (Costumes), Maude Groleau (Éclairage) et Vincent Roy (Musique)

Crédit photo: David Cannon

En janvier, Maxime Beauregard-Martin fait revivre sur nos planches sa Mme G., qui a reçu un accueil fort enviable lors de sa présentation à Premier Acte en avril 2016. Ce docu-théâtre retrace la vie de celle qu’on appelait affectueusement Madame Thérèse, et qui a fait les belles heures des noctambules de Québec.

UNE BÊTE SUR LA LUNE
Du 27 février au 24 mars 2018
Texte : Richard Kalinoski
Traduction : Daniel Loayza
Adaptation : Amélie Bergeron
Mise en scène : Amélie Bergeron (assistée de Laurence Croteau Langevin)
Distribution : Mustapha Aramis, Ariane Bellavance-Fafard, Jack Robitaille et Rosalie Daoust
Conception : Véronique Bertrand (Décor), Julie Morel (Costumes), Keven Dubois (Éclairage) et Pascal Robitaille (Musique)

Crédit photo: David Cannon

Quatrième production de la saison : Une bête sur la lune de Richard Kalinoski. Un texte d’une grande beauté qui relate l’histoire d’une jeune Arménien ayant fui le génocide pour s’installer en Amérique, et tout recommencer. Jouée partout à travers le monde, lauréate de cinq Molières lors de sa création en France, cette pièce traite de l’exil et de tous ces réfugiés pris entre les douleurs du passé et l’avenir à construire.

LUCKY LADY
Du 10 avril au 5 mai 2018
Texte : Jean-Marc Dalpé
Mise en scène : Patric Saucier (assisté d’Edwige Morin)
Distribution : Frédérique Bradet, Jean-Michel Déry, Lauren Hartley, Valérie Laroche et Simon Lepage
Conception : Vanessa Cadrin (Décor), Karine Mecteau-Bouchard (Costumes), Laurent Routhier (Lumières) et Stéphane Caron (Musique)

Crédit photo: David Cannon

Pour clore la saison, un suspense haletant de Jean Marc Dalpé, mis en scène par Patric Saucier: Lucky Lady. On y suit Bernie, un jeune délinquant qui, souhaitant se racheter, misera le tout pour le tout sur un cheval… Il veut sa chance, une dernière chance.

Pièces en accueil
Deux pièces invitées sont également à l’affiche de cette 41e saison de La Bordée.

J'AIME HYDRO
Du 28 novembre au 9 décembre 2017
Une coproduction de Porte Parole, Champ gauche et Festival TransAmériques
Texte et idéation : Christine Beaulieu
Dramaturgie : Annabel Soutar
Mise en scène : Philippe Cyr
Conception : Mathieu Doyon (conception sonore), Frédéric Auger (environnement sonore et podcast), Mathilde Corbeil (illustrations), Thomas Payette et Gonzalo Soldi (vidéo), Erwann Bernard (lumières), Odile Gamache (scénographie) et Julie Breton (costumes).
Distribution : Christine Beaulieu, Mathieu Doyon et Mathieu Gosselin

Du 28 novembre au 9 décembre, La Bordée accueillera le spectacle J’aime Hydro de Christine Beaulieu, une coproduction de Porte Parole, Champ gauche et Festival TransAmériques. Ce docu-théâtre en 5 épisodes remporte présentement un vif succès sur la scène montréalaise.

BEU-BYE - LA REVUE DE L'ANNÉE
Les 15-16, 20-21-22-23 et 27-28-29-30 décembre 2017
Production du Théâtre du temps qui s'arrête
Textes : Lucien Ratio, Philippe Durocher et Jean-Philippe Côté, en collaboration avec les comédiens
Auteur(e)s invité(e)s : Marc Auger, Joëlle Bond, Isabelle Hubert, Jocelyn Pelletier et Pascale Renaud-Hébert
Distribution : Ariane Bellavance-Fafard, Joëlle Bourdon, Mathieu Campagna, Jean-Philippe Côté, Philippe Durocher, Nicolas Létourneau, Nicola-Frank Vachon
Conception : Jean-François Labbé (Décor et éclairage), Marie McNicoll (Costumes et accessoires) et Mathieu Campagna (Musique et ambiance sonore)

Beu-Bye – La revue de l’année de Québec revient également en décembre pour une quatrième année, pour le plus grand plaisir des spectateurs. L’équipe revisitera l’actualité locale et nationale de l’année 2017, dans une série de caricatures, de chansons et de sketchs humoristiques et caustiques.

Bon théâtre et bonne danse !

Faites le plein de spectacles en une seule édition!

Que deux sujets mais une grande variété de spectacles au menu des Enfants du paradis ce soir.

Par Robert Boisclair

Premier et deuxième blocs - 17h 30 et 17h 50



Le sel de l'existence s'invite aux Enfants alors que Marie Gignac, la directrice artistique du Carrefour international de théâtre de Québec, vous fera découvrir l'ensemble de la programmation de cet incontournable à Québec. Venez découvrir la vie, la mort, la bouffe, le sexe, l'amour, l'art... tous des moments forts de notre existence et qui seront au rendez-vous de cette édition du Carrefour.

Carrefour international de théâtre de Québec
Divers lieux
Du 25 mai au 10 juin

Troisième bloc - vers 18h 10

Crédit photo: Véronique T. Skoltz

Jacques Poulin-Denis, le chorégraphe et concepteur sonore de (Very) Gently Crumbling, sera en conversation téléphonique pour nous parler de ce spectacle.


(Very) Gently Crumbling
La Rotonde
Les 27 et 28 avril

Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 20 avril 2017

This Duet That We've Already Done (So Many Times): redécouvrir le couple

Une danse à deux où les danseurs se cherchent, se découvrent. Une exploration du couple qui jette un regard différent sur ces êtres qui ne font pas que s'aimer mais qui vivent tout simplement.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Claudia Chan Tak

Après Usually Beauty Fails présenté à Québec en décembre 2014, Frédérick Gravel, dont le talent et l’audace traversent les frontières, nous revient avec un spectacle plus intimiste, mais tout aussi électrisant. Aux commandes d’une playlist exaltante tout droit sortie de sa tablette, l’artiste multidisciplinaire essaime sa vision rock de l’inépuisable thème de l’amour, abordé ici sans fard, mais avec une profonde authenticité. Dans une scénographie dépouillée de tout artifice, les deux danseurs nouent une relation singulière, complémentaire et constituent le ressort efficace de ce duo qui tente de poétiser le banal. Les codes de la représentation déjoués et la gestuelle unique de Frédérick Gravel composent un opus d’un réalisme désarmant. Un spectacle qui conjugue puissance et vulnérabilité avec une apparente désinvolture.


Redécouvrir le couple
Dès son entrée en salle, le spectateur découvre les danseurs qui sont là à discuter tout en sirotant un verre. Le spectacle débute dès que les spectateurs sont tous arrivés et sans transition aucune. Pas de changement d'éclairage, pas de signal particulier indiquant le début du spectacle. Et c'est une bonne chose car le spectateur peut plonger son regard dans celui des danseurs. Événement rarissime mais magique. La rencontre devient une sorte de voyage au coeur de l'âme du danseur.

Le spectacle mettant en vedette un couple débute par un solo de la danseuse. Le geste est retenu. Contrôlé. Tout en lenteur. La gestuelle est hachée. La danseuse est dans une sorte de déséquilibre comme si son personnage était un être maladroit qui tente de retrouver un mouvement plus gracieux. Le ton est donné. Gravel et Furey conserveront ce style tout au long du spectacle, à une exception près. Le mouvement sera alors plus rapide et physique. L'éclairage sera plus sombre. Le couple devient combattant dans un jeu de tiraillement, les corps fusionnent. Ils se découvrent différemment.

Crédit photo: Claudia Chan Tak

Gravel propose une exploration intéressante et différente de la relation de couple. Plus complète, plus élaboré que ce qui est proposé habituellement. Une proposition intéressante mais qui laisse quelque peu perplexe. Si l'approche est théâtrale, elle donne une image surprenante du couple. Les visages impassibles des protagonistes n'aident en rien à aimer découvrir ce magnifique duo.

Le mouvement qui se développe au ralenti tout en ressemblant à celui du contorsionniste surprend agréablement. La danse devient oeuvre d'art. Les corps sont magnifiés. L'outil premier du danseur, son corps, est mis en valeur.

La bande sonore, tirée de la playlist du chorégraphe, complète merveilleusement bien les différentes facettes du couple que cherche à mettre en évidence Gravel.

Une oeuvre qui sort des sentiers battus et qui ne conviendra pas à tous les publics. Mais si vous avez le goût de découvrir une nouvelle vision du couple ou une chorégraphie originale qui s'éloigne des clichés, courez voir This Duet That We've Alredady Done (So Many Times).

Vous voulez en savoir plus? Écoutez notre interview avec Frédérick Gravel au début de l'émission du 17 avril.

Un spectacle de La Rotonde présenté à la Salle Multi de Méduse pour encore deux soirs. Avec Frédérick Gravel et Ellen Furey. Une chorégraphie de Frédérick Gravel.

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 19 avril 2017

La programmation 2017 du Carrefour international de théâtre de Québec

L'imaginaire des festivaliers sera nourri à l'occasion du 18e Carrefour international de théâtre de Québec que dévoilait hier Marie Gignac, la directrice artistique de l'événement.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)


Du 25 mai au 10 juin 2017, Québec sera théâtre. Le festival sera l’occasion de découvrir onze spectacles d’ici et d’ailleurs, de déambuler dans la belle ville de Québec pour découvrir la nouvelle mouture du spectacle Où tu vas  quand  tu  dors en marchant...?, de participer à une foule d’activités satellites  (tables rondes, lectures, projections, répétitions)  et  de  prendre part à la création en assistant à une ou plusieurs des treize présentations prévues dans le cadre des Chantiers/constructions artistiques.

La vie, l’amour, la mort, le sexe, la  bouffe et l’art... voilà ce dont il est question  cette  année.   Ces  grandes  préoccupations,  humaines  et citoyennes,  universelles, alimentent  depuis  toujours  nos  travaux,  nos loisirs,  nos  combats,  nos  conversations;
elles  nourrissent  notre  pensée, notre spiritualité, notre imaginaire.
Qu’on en parle ou pas, elles sont à la fois  le  pain  quotidien  et  le  sel  de  l’existence. 
Et  quand  on  se  tait,  le silence en est plein...
Marie Gignac, directrice artistique et Dominique Violette, directrice générale

E se elas Fossem Para Moscow? – Et si elles y allaient, à Moscou?
RIO DE JANEIRO
DE CHRISTIANE JATAHY,
D’APRÈS LES TROIS SŒURS DE TCHEKHOV

Un formidable programme double mariant théâtre et cinéma. Une soirée de fête avec Les Trois Sœurs de Tchekhov, transposées dans le Brésil d’aujourd’hui et galvanisées par trois actrices flamboyantes et généreuses qui brûlent les planches et crèvent l’écran.

Crédit photo: Caique Bouzas

Les 26, 27, 28mai
Caserne Dalhousie
En portugais, surtitré en français,

Wycinka Holzfällen–Des arbres à abattre
WROCLAW
DE KRYSTIAN LUPA,
D’APRÈS UN TEXTE DE THOMAS BERNHARD
PRODUCTION TEATR POLSKI/WROCLAW

Un chef-d’œuvre absolu, une fresque magistrale, cinglante et férocement drôle, orchestrée par le grand metteur en scène polonais Krystian Lupa, d’après un récit de l’auteur viennois  Thomas Bernhard,  et incarnée par des acteurs stupéfiants de vérité.

PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINE
Le 28mai
Grand Théâtre de Québec, salle Louis-Fréchette
En polonais, surtitré en français
Spectacle  présenté  en  collaboration  avec  le  Festival  TransAmériques  (FTA) et avec le soutien de l’Adam Mickiewicz Institute

Projet BBQ
QUÉBEC
DE JOËLLE BOND, STEVE GAGNON, ISABELLE HUBERT, ANNE-MARIE OLIVIER ET ÉRIKA SOUCY
MISE EN SCÈNE CLAUDE BRETON-POTVIN
PRODUCTION COLLECTIF BEDROC

Un  parcours  convivial  en  cinq étapes qui  associe  dégustations culinaires et  théâtrales.  Cinq courtes pièces inédites explorant notre rapport à la nourriture, écrites par cinq auteurs de Québec et servies par une impressionnante brochette de 21 interprètes.

THÉÂTRE ET BOUFFE
Les 29 et 30 mai et les 5 et 6 juin
Point de rendez-vous: Entrée de la bibliothèque Gabrielle-Roy (350, rue Saint-Joseph Est)

We love Arabs
TEL AVIV
DE HILLEL KOGAN
PRODUCTION DRÔLES DE DAMES

Une  rencontre  improbable  entre  un  danseur  arabe  et  un  chorégraphe  israélien  issu  de  la Batsheva Dance Company. Un plaidoyer enlevant, redoutablement drôle et profondément émouvant,  en  faveur de la réconciliation et de la coexistence.

PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINE
En français
Les30 et 31 mai
Théâtre de la Bordée

La fureur de ce que je pense
MONTRÉAL
ADAPTATION ET MISE ENSCÈNE MARIE BRASSARD
TEXTES (COLLAGE) NELLY ARCAN
PRODUCTION INFRAROUGE

Une œuvre chorale sublime et bouleversante sur une partition littéraire de la sulfureuse auteure Nelly Arcan, livrée par des actrices incandescentes. Un kaléidoscope somptueux d’après les univers évoqués par cette écriture puissante et singulière.

Le 31mai
Grand Théâtre de Québec, salle Louis-Fréchette

Murmures des murs
PARIS
DE VICTORIA THIERRÉE-CHAPLIN
AVEC AURÉLIA THIERRÉE

Un univers envoûtant, féérique et loufoque, né de l’imagination de la créatrice Victoria Thierrée-Chaplin et déployé sur scène par sa fille Aurélia, à la fois actrice, acrobate, danseuse, marionnettiste et prestidigitatrice, d’une grâce et d’un charme irrésistibles.

Les 2, 3 et 4 juin
Théâtre de la Bordée
Tous publics à partir de 8 ans.

Table rase
MONTRÉAL
MISE EN SCÈNE BRIGITTE POUPART
PRODUCTION TRANSTHÉÂTRE

Une soirée débridée entre amies, qui se confient leurs secrets les plus intimes avec une totale impudeur et dans un langage extrêmement cru. Un spectacle tantôt hilarant, tantôt bouleversant, joué par des comédiennes d’un naturel ahurissant.

Les 2, 3 et 4 juin
Théâtre Périscope
Le langage et/ou le propos de ce spectacle pourraient ne pas convenir à certains spectateurs.

Nous voilà rendus
GATINEAU
MISE EN SCÈNE ANNE-MARIE OUELLET
PRODUCTION L’EAU DU BAIN

Un émouvant poème visuel et sonore, qui donne la parole à des personnes âgées. Une ode lumineuse à la mémoire et à l’oubli, aux souvenirs et aux absences, à la perte, à la fragilité, au vieillissement et à la mort qui nous attendent tous.

Les 3, 4 et 5 juin
Caserne Dalhousie

Un faible degré d’originalité
LILLE
DE ET AVEC ANTOINE DEFOORT

Une excursion désopilante à travers l’histoire rocambolesque  du  droit d’auteur, guidée par un des créateurs du génial Germinal présenté au Carrefour en 2014. Une conférence-spectacle, truffée d’anecdotes et de digressions, qui pose la question de la propriété intellectuelle à l’ère du numérique.

Les 7, 8, 9 juin
Théâtre Périscope
Présenté grâce à la collaboration du Consulat général de France à Québec.

Le déclin de l’empire américain
MONTRÉAL
D’APRÈS LE SCÉNARIO DE DENYS ARCAND
ADAPTATION PATRICE DUBOIS ET ALAIN FARAH
MISE EN SCÈNE PATRICE DUBOIS

Une brillante adaptation contemporaine du scénario de Denys Arcand, qui en conserve la dynamique et les personnages mais les resitue en ce début de XXIe siècle. Une distribution éblouissante, une mise en scène épurée et d’une très grande beauté picturale.

Les 8, 9 et 10 juin
Théâtre de la Bordée

Foreign Radical
VANCOUVER
PRODUCTIONTHEATRE CONSPIRACY

Un jeu théâtral participatif conçu pour une trentaine de spectateurs. Une performance ludique et pertinente, qui questionne nos perceptions des diverses mesures de sécurité mises en place pour nous protéger ainsi que leur impact sur notre liberté et notre vie privée.

Crédit photo: Robert Dewey

Les 9 et 10 juin
Méduse, studio d’Essai
Spectacle participatif en anglais non surtitré.

Où tu vas quand tu dors en marchant...?
DE MARIE-JOSÉE BASTIEN, CHRISTIAN LAPOINTE, ÉLÈNE PEARSON, SOPHIE THIBEAULT ET MAXIME ROBIN, GIORGIA VOLPE
SOUS LACOORDINATION ARTISTIQUED’ALEXANDRE FECTEAU

Où tu vas quand tu dors en marchant...? poursuivra, en 2017 et 2018, son exploration de la Haute-Ville en  passant  du  Vieux-Québec, où il a été présenté en 2015 et 2016 (Parc de l’Artillerie), à la colline Parlementaire. Le metteur en scène et auteur de Québec, Alexandre Fecteau, prend la relève de Frédéric Dubois, qui a coordonné l’événement depuis sa création en 2009. Comme dans les précédentes éditions, le spectacle comprendra cinq tableaux, créés par cinq équipes de concepteurs de Québec.

Colline Parlementaire
Beau temps, mauvais temps
Les jeudis, vendredis et samedis, du 25 mai au 10 juin, entre 21h et 23h en continu

Information et billets
Les billets et les abonnements seront en vente à compter du jeudi 20 avril à midi à la billetterie du Carrefour (369, rue de la Couronne, 4e étage, Québec), par téléphone 418 (1 888) 529-1996et sur le réseau Billetech. La vente des abonnements se termine le samedi 20 mai. À partir du dimanche 21 mai, seuls les billets à l’unité pourront être achetés. www.carrefourtheatre.qc.ca

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 17 avril 2017

Histoire d'amour, drame et comédie au menu ce soir!

Une mini-spéciale critique et une interview danse pour cette nouvelle édition des Enfants du paradis dès 17h 30 ce soir.

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30

Crédit photo: Claudia Chan Tak

Le chorégraphe et danseur Frédérick Gravel sera en conversation téléphonique pour nous parler de This Duet That We've Already Done (So Many Times) que présentera La Rotonde du 19 au 21 avril.

This Duet That We've Already (So Many Times)
La Rotonde
Du 19 au 21 avril

Deuxième et troisième blocs - vers 17h 50 et 18h 10

L'avare
Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

Trois de nos chroniqueurs en résidence, Marie-Claude Leclerc, Geneviève Martel et David Lefebvre, seront en studio pour nous parler des spectacles L'avare à La Bordée et (Mal)heureuses à Premier acte.

Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 13 avril 2017

L'Avare: surprenante production

Bertrand Alain propose un Avare particulièrement jubilatoire dans sa deuxième partie.  Un spectacle avec des hauts et des bas mais qui vaut le déplacement.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

Harpagon, vieil avare, agit en véritable tyran pour toute sa maisonnée. Il projette de marier ses enfants sans s’occuper de leurs sentiments. Élise, promise au seigneur Anselme, est plutôt amoureuse de Valère. Quant à Cléante, destiné à une veuve, il est épris de Mariane, jeune fille sans fortune vivant avec sa mère. Or, Harpagon souhaite lui aussi épouser Mariane. Tout est alors en place pour une épopée moliéresque où ruses, intrigues et quiproquos vont se succéder.

Au voleur, au voleur, à l’assassin, au meurtrier!
Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent.
C’en est fait, je n’en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré.

Déroutant
La scénographie du spectacle s'inspire fortement des défilés de mode. La résidence de vieil avaricieux est une construction sans mur où domine deux podiums (catwalk) qui permettent aux personnages de poser et de défiler dans leurs atours. Le défilé de mode sera le lien qui permettra de passer d'une scène à l'autre.

Les vêtements et les coiffures des personnages sont, disons, surprenants. Modernes avec une touche 17e siècle, certains vêtements choquent et surprennent comme cette étrange redingote rose dont on affuble Cléante. Moment déroutant dont on se remet même si l'enchaînement de costumes et de coiffures excentriques n'ajoute que peu de touches d'humour. Ils sont le reflet de la personnalité de chaque personnage mais la touche est trop subtile, voire peu évidente. Il y a, au bout du compte, un trop-plein de ridicule dans les costumes.

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

Bidonnant
L'Avare est une pièce au potentiel comique fort. Hélas, dans la première partie, le rythme et la cadence semblent au ralenti. Le rire s'y fait rare. Ainsi que le sourire. La deuxième partie, nettement plus enlevante, ne laisse aucun spectateur sur sa faim. Le plaisir est grand et les moments magiques nombreux. Il ne faut pas manquer, entre autres, cette scène où l'avaricieux Harpagon s'aventure dans la salle, squattant même quelques rangées de spectateurs, dans une prise à partie magnifiquement drôle. Le quatrième mur s'effondre alors que l'aparté n'existe plus et se transforme en savoureuses répliques qu'Harpagon lance au public médusé.

Les comédiens excellent et prennent plaisir à se jouer de nous. Jacques Leblanc, magistral Harpagon, fait un sans faute. Le spectateur n'a qu'une envie, celle d'arnaquer ce vieil avaricieux afin d'aider les jeunes amoureux. La Frosine de Frédérique Bradet est une séductrice parfaite. Son personnage est d'un comique irrésistible, même si elle le joue à la limite du cabotinage.

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

Si la production est imparfaite, elle n'en est pas moins ludique et fort amusante. Un production surprenante qui ravira le plus difficile des spectateurs.

Vous voulez en savoir plus? Écoutez notre interview avec Frédérique Bradet et André Robillard au tout début de l'émission du 3 avril.

À La Bordée jusqu'au 6 mai. Avec Jacques Leblanc, Réjean Vallée, Frédérique Bradet, André Robillard, Mary-Lee Picknell, Nicolas Létourneau, David Bouchard, Paul Fruteau de Laclos, Chantal Dupuis, Jocelyn Paré et Guillaume Pelletier. Une mise en scène de Bertrand Alain.

Bon théâtre et bonne danse !

mardi 11 avril 2017

La programmation 17-18 du Périscope

Hier soir, l’équipe du Périscope a dévoilé sa programmation 17-18. La 32e saison du Théâtre s’ouvrira le 29 septembre et proposera dix créations de compagnies d’ici, ainsi que le retour du Festival du Jamais Lu.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)

Soucieuse de faire du Périscope un lieu de diffusion qui ouvre ses portes à tous, la coordonnatrice artistique Marie-Hélène Gendreau propose une programmation éclatée, en plus de ré-intégrer le Studio Marc-Doré dans la saison régulière.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE
29 et 30 septembre 2017
Une production du Théâtre Blanc (Québec) et 140 (Bruxelles)
Avec 24 lecteurs et lectrices accompagné(e)s de musicien(ne)s

En septembre, de petites bibliothèques libre-service seront installées un peu partout dans le quartier du Théâtre. Le public pourra y récupérer un livre et surtout, en laisser traîner un pour le plus grand bonheur des prochains passants. Quelques jours avant la tenue de Notre bibliothèque, les étagères des
bibliothèques seront vidées de leur contenu pour que les livres se retrouvent sur scène, réunis au même endroit. Se succéderont ensuite pendant deux jours, des lecteurs/lectrices qui passeront sur scène pour faire entendre des extraits tirés au hasard des livres disponibles, et ce, pendant une demi heure chacun/chacune et sans préparation aucune. Une lancée dans le vide, un vertige, un fantasme. Des musicien(ne)s improvisateur(trice)s seront aussi de la partie, inspirés par les lectures faites en direct. Ici, le spectateur est libre d’entrer et de sortir quand il veut.

HÔTEL-DIEU
Du 10 au 28 octobre 2017
Texte et mise en scène Alexandre Fecteau avec la collaboration d’experts
Avec Chantal Bonneville, Jacynthe Drapeau, Jasmin Hains, Louis-Olivier Pelletier, Guillaume Pepin, Ana Maria Pinto, Michèle Tousignant et un autre expert à déterminer
Production Nous sommes ici (Québec)

Hôtel-Dieu part d’une observation personnelle d’Alexandre Fecteau : peu importe notre souffrance, nous l’échangerions rarement contre celle d’un autre. Ici, le mot souffrance est employé au sens très large; grandes souffrances, mais aussi les petits désagréments et malheurs de l’existence qui font que jamais la vie n’est parfaitement dénuée de soucis. Ainsi, petite ou grande, il est question d’une réalité qui est le lot de tout un chacun. Tiré de rencontres avec des gens fréquentant la souffrance au quotidien (infirmière aux soins palliatifs, malades chroniques, survivants du suicide d’un proche, etc.), Hôtel-Dieu est divisé en trois volets : la souffrance et son sens, le deuil, les rituels.

DES ARBRES
Du 31 octobre au 11 novembre 2017
Texte Duncan Macmilan / Mise en scène Benoît Vermeulen
Avec Sophie Cadieux et Maxime Denommée
Production Théâtre de La Manufacture (Montréal)

En ces temps d’incertitudes, de changements climatiques et de crise économique, est-ce réellement une bonne idée de mettre un enfant au monde? Alors qu’autrefois il s’agissait de désirs instinctifs, il semble qu’aujourd’hui faire un tel choix a le pouvoir de porter atteinte à la nature. Entre responsabilité sociale et relation amoureuse, comment ces deux êtres imparfaits qui se considèrent comme « de bonnes personnes » arriveront-ils à faire un choix? Et si cet enfant faisait partie de la solution plutôt que du problème? Dans une action qui se déroule en une seule scène parsemée d’ellipses et de dialogues entre les deux personnages, Des arbres est avant tout une histoire d’amour.

TITUS
Du 17 novembre au 2 décembre 2017
Texte William Shakespeare / Mise en scène et adaptation Édith Patenaude
Avec Mykalle Bielinski, Véronique Côté, Laurie-Eve Gagnon, Marie-Hélène Gendreau, Marie-Hélène Lalande, Dominique Leclerc, Joanie Lehoux, Anglesh Major, Valérie Marquis, Claudiane Ruelland et un autre comédien à confirmer
Production Les Écornifleuses (Québec)

En s’attaquant au texte le plus sanglant de Shakespeare, Les Écornifleuses restent fidèles à ce à quoi elles nous ont habitués : un théâtre de bouleversement des codes, des langages, des rôles, des intentions. Avec Titus, le public sera confronté à une tragédie, mais verra aussi une lueur d’espoir. Loin de vouloir ajouter à la tonne de haine que le monde entier reçoit chaque jour, Les Écornifleuses souhaitent plutôt la représenter pour, ensuite, y mettre un grand coup d’amour. Dans un spectacle où le jeu remplira l’espace, le sang coulera, oui, mais les chants s’élèveront.

BABY-SITTER
Du 16 au 27 janvier 2018
Texte Catherine Léger / Mise en scène Philippe Lambert
Avec Isabelle Brouillette, Victoria Diamond, François- Xavier Dufour et Steve Laplante
Production Théâtre Catfight (Montréal)

À une époque où l’égalité entre les sexes est sur toutes les lèvres, où chacun cherche à prendre sa place, homme ou femme, comment le couple réussira-t-il à trouver son équilibre? Quelle est la place des hommes dans le mouvement féministe et dans les débats qu’il provoque? Mais surtout, comment survivre à ces débats sans se perdre soi-même?

CLOSER - TOUT CONTRE TOI
Du 6 février au 3 mars 2018
Texte Patrick Marber / Traduction Fanny Britt / Mise en scène Marie-Josée Bastien
Avec David Bouchard, Jean-Michel Déry, Claudiane Ruelland et Alexandrine Warren
Production Théâtre Niveau Parking (Québec)

Entre conflits silencieux, pulsions humaines, stratégies troubles et ambigües, les personnages de Closer vivront leur obsession jusqu’à la fin. Œuvre majeure du théâtre contemporain (portée au cinéma en 2004, aux États-Unis), c’est la première fois que Closer sera montée au Québec. Réflexion sur le caractère insondable du désir, la vérité demeure le thème central de la pièce. Jeu de tension entre désirs et limites des rapports humains, il y est question de sexe avec autant de désinvolture et de détachement que s’il était question du temps qu’il fait.

L'INCROYABLE LÉGÈRETÉ DE LUC L.
Du 13 au 31 mars 2018
Texte et idée originale Philippe Soldevila, Christian Essiambre, Pierre Guy Blanchard et Luc LeBlanc
Mise en scène Philippe Soldevila
Avec Christian Essiambre, Pierre Guy Blanchard et Luc LeBlanc
Production Théâtre Sortie de Secours (Québec) et théâtre l'Escaouette

Trois gars du Nouveau-Brunswick nés à quelques kilomètres les uns des autres; mêmes écoles, mêmes arénas, même Université et même passage au Pays de la Sagouine. Trois gars élevés dans un environnement social rude; batailles, exploits dangereux, violence, alcool. Trois gars devenus artistes dans un contexte où la fragilité est une faiblesse, où la sensibilité est réprimée socialement. Comment ces trois gars se sont rendus jusqu’ici, comment sont-ils devenus ce qu’ils sont? Après plusieurs mois d’exploration et fidèle aux deux premiers volets, Philippe Soldevila dresse ici, encore une fois, le portrait d’êtres extrêmement attachants et bouleversants, avec humour, profondeur et humanité.

DÉVORÉS
Du 27 mars au 14 avril 2018
Présenté dans le Studio Marc-Doré
Texte Jean-Denis Beaudoin / Mise en scène Jocelyn Pelletier
Avec Olivier Arteau, Jean-Denis Beaudoin, Ariane Bellavance-Fafard et cinq autres interprètes à
confirmer
Production La Bête noire (Québec)

Après le succès de Mes enfants n’ont pas peur du noir, présenté à Premier Acte en 2014 et au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui à l’automne 2016, et de Épicerie, également présenté à Premier Acte, en 2016, Jean-Denis Beaudoin fait son entrée au Périscope avec sa toute nouvelle création. Théâtre éclaté et surprenant oscillant entre le cinéma à la David Lynch et le théâtre de genre, nous retrouvons l’univers décalé et cinglant du jeune auteur. Flirtant avec l’horreur, l’onirisme et le thriller, il s’inspire ici légèrement du « Teen movie » pour créer un environnement unique et déstabilisant.

TOMATES
Du 5 au 21 avril 2018
Texte et idée originale L’orchestre d’hommes-orchestres (librement inspiré de À nos amis du Comité invisible et du conte Le sabre de lumière et de vertu de sagesse)
Avec L’orchestre d’hommes-orchestres et invités

La prémisse du spectacle : sept personnes s’enferment dans un espace délimité par une corde et font le pacte de ne jamais en sortir. Ils prennent possession de la grande salle, l’occupent, s’y installent, y vivent, affranchis des conventions. Au sein de ce microcosme intime et déroutant, des alliances se créent, des conflits naissent. Dans un fatras d’objets, de chants révolutionnaires et d’images vidéo captées en direct, les langages se marient pour explorer les notions de collectif, d’anonymat, de pouvoir et d’enfermement.

OS - LA MONTAGNE BLANCHE
Du 24 avril au 5 mai 2018
Texte et idée originale Steve Gagnon / Mise en scène Denis Bernard
Avec Steve Gagnon et les musiciens Adèle Trottier-Rivard et Nicolas Basque
Production Théâtre Jésus, Shakespeare et Caroline

Avec Os, nous retrouvons l’écriture très intime et spasmodique de Steve Gagnon. Il y est question de refuge, de mémoire, de l’importance des rituels, des chemins déjà tracés sur lesquels nous bâtissons notre propre itinéraire, du legs et de l’infinité des possibles. Après la mort de sa mère, un homme quitte tout pour partir travailler sur un site archéologique. Entre une correspondance avec son amoureuse restée au Québec et ses conversations avec la dame qui l’héberge, il réfléchit sur la mort, sur le passé, sur l’homme à travers le temps, sur ce que signifie être un homme, sur la passation du sang, de la force et du courage.

De retour :
LE FESTIVAL DU JAMAIS LU
Les 7, 8 et 9 décembre 2017
Direction artistique Marianne Marceau
Une production du Jamais Lu

À travers une série de lectures théâtrales mettant à l’honneur les mots, cette 7e édition revient prendre d’assaut le Périscope, transformant la salle en un quartier général / bar / salle de spectacle où la parole est directe et libre; où les auteurs allument des feux inspirants, absolument énergisants; où la fête peut éclater et nous rassembler pour célébrer ce formidable acte de résistance qu’est le geste d’écrire.

Bon théâtre et bonne danse !

Glory: entre ombres et pénombres

Véritable dialogue entre les corps des danseurs, la musique et la danse, Glory est une oeuvre à la fois surprenante et magnifique. Une ode à la grande beauté de la danse.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: David Cooper

S’inspirant de l’esthétique des films d’action, Glory ausculte, non sans humour, le versant abrupt de la violence quotidienne telle qu’on la retrouve, pernicieuse et banalisée, dans les médias. Une bande sonore énergique, des vidéos originales ainsi que des mouvements aussi athlétiques que précis composent cette chorégraphie explosive.


Entre ombres et pénombres
Le spectacle débute avec la naissance d'une bataille de rue en projection sur un grand écran en fond de scène. Doucement, les danseurs s'amènent et se mêlent à ce début de combat projeté. L'écran s'éteint et les danseurs, dans la pénombre, s'agitent dans un combat sans merci. C'est le début d'une belle aventure au coeur de l'oeuvre proposée par Shay Kuebler.

Cette oeuvre souvent aérienne, entre répulsions et attractions, se compose de plusieurs vignettes mises bout à bout. Chaque vignette a son propre rythme, sa musique, son tempo. Elles forment un tout cohérent où la violence occupe une large place. Rien de déplacé. Certainement pas un encouragement à être violent. C'est une mise en contexte de la banalisation de la violence omniprésente qui occupe notre quotidien, de son impact sur chacun de nous et, plus particulièrement, la victime.

Crédit photo: David Cooper

Un spectacle hautement athlétique qui ne laisse pas indifférent. Les danseurs, qui sont de véritables athlètes, offrent des performances époustouflantes. Peu de mouvements au sol, quoique le spectacle n'en est pas dépourvu, des acrobaties, des mouvements qui s'apparentent aux arts martiaux, qu'affectionnent Shay Kuebler d'ailleurs, ou aux combats de rue pullulent.

La bande sonore qui accompagne le spectacle constitue en elle-même un danseur. Les danseurs s'y collent, dansent à son rythme, mimant même chaque note, chaque intonation musicale. L'éclairage oscille entre ombres et pénombres offrant un écrin magnifique aux ébats violents proposés dans les nombreuses vignettes.

Crédit photo: David Cooper

Une oeuvre magistrale qui ne se compare à rien de ce que vous aurez vu en danse contemporaine. Glory est une expérience qu'il faut vivre au moins une fois dans sa vie... et il ne vous reste qu'un soir pour en profiter! Alors qu'attendez-vous? Courez acheter votre billet dès maintenant, vous ne le regretterez pas.

Vous voulez en savoir plus? Écoutez notre interview avec Shay Kuebler vers la vingtième minute de l'émission du 3 avril.

Un spectacle de La Rotonde présenté au Musée national des beaux-arts du Québec pour un deuxième et dernier soir. Avec Maxine Chadburn, Hayden Fong, Shay Keubler, Nic Lydiate, Tyler Layton Olson et Lexi Vajda. Une chorégraphie de Shay Kuebler.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 10 avril 2017

Danse, piano à voile et art de la chute

Les processus créatifs sont intimes, les pianos sont à voile et l'art s'intéresse à la chute pour cette nouvelle édition des Enfants du paradis.

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30


La chorégraphe Annie Gagnon sera en studio pour nous offrir ses paroles de chorégraphe. Au programme: son processus créatif et ses prochaines productions dansées. 

Deuxième bloc - vers 17h 50


Agnès Zacharie, l'idéatrice, la co-metteuse en scène et l'interprète du Piano à voile, squattera le siège de l'invitée pour nous entretenir de cette symphonie poétique sur la compassion qui s'adresse aux jeunes comme aux plus vieux.

Le piano à voile
Périscope
Du 19 avril au 6 mai

Troisième bloc - vers 18h 05



Éve Méquignon et Marie-Claude Leclerc viendront nous offrir leur critique de L'art de la chute qui tient l'affiche encore pour quelques temps.

L'art de la chute
Périscope
Jusqu'au 22 avril

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 5 avril 2017

Un Fanny Britt en ouverture de la saison 17-18 de La Bordée

Bienveillance de Fanny Britt sera en ouverture de la saison 17/18 de La Bordée.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)

Fanny Britt

Le propos de la pièce, qui sera à l'affiche du 12 septembre au 4 octobre 2017, a grandement inspiré le directeur artistique de La Bordée, Michel Nadeau, qui souhaite offrir une première saison empreinte d’humanité.

Dans l’état actuel des choses, il ne faut pas ajouter d’angoisse à l’angoisse, on a besoin de bienveillance les uns envers les autres. C’est là-dessus que le théâtre doit miser. Et c’est ce que Fanny Britt nous démontre. Magistralement. - Michel Nadeau

Bienveillance n’est pas la première pièce de Fanny Britt produite par La Bordée. Couche avec moi (c'est l'hiver) a été présentée en 2006, en coproduction avec le Théâtre PÀP, dans une mise en scène de Geoffrey Gaquère.

La pièce
Fanny Britt a créé Bienveillance sur l’initiative du metteur en scène Claude Poissant et des comédiens Patrice Dubois et Dany Michaud. La pièce a été présentée pour la première fois en 2012, au Quai des arts de Carleton-sur-Mer, puis à l’Espace GO de Montréal, dans une coproduction du Théâtre PÀP et des productions À tour de rôle. L’auteure a reçu, en 2013, le Prix littéraire du Gouverneur général pour cette pièce.

Fable morale sur la fragilité de nos convictions, Bienveillance raconte l’histoire de Gilles Jean, un avocat prospère qui doit défendre une compagnie d’ambulances qui a pris trop de temps pour se rendre sur les lieux d’un accident. Un petit garçon est maintenant plongé dans le coma à cause de cette négligence. Le plaignant est Bruno Green, l’ami d’enfance de Gilles Jean. Les deux amis se retrouveront à Bienveillance, leur village natal. Vingt ans se sont écoulés depuis leur dernière rencontre. Entre une cause qui servira ses ambitions et une ancienne amitié, quel choix fera Gilles ?

L'auteure
Fanny Britt est écrivaine, scénariste et traductrice. Elle est l’auteure d’une douzaine de pièces de théâtre, dont Couche avec moi (c’est l’hiver), Chaque jour et Bienveillance. Ses pièces ont été créées sur plusieurs scènes du Québec et d’ailleurs, dont La Licorne, l’Espace Go, Espace libre et le Théâtre d’aujourd’hui. Des mises en lecture de Bienveillance ont également été présentées en Allemagne et aux ÉtatsUnis.

La production
Texte : Fanny Britt
Mise en scène : Marie-Hélène Gendreau
Assistance à la mise en scène : Émile Beauchemin
Distribution : Emmanuel Bédard, Lorraine Côté, Nadia Girard Eddahia, Eliot Laprise et Éric Leblanc
Conception : Marie-Renée Bourget Harvey (décor), Sébastien Dionne (costumes), Sonoyo Nishikawa (Éclairage) et Josué Beaucage (musique)

La programmation 2017-2018 complète de La Bordée sera dévoilée le 24 avril prochain.

Bon théâtre et bonne danse !

mardi 4 avril 2017

La programmation 17-18 du Trident

Hier soir, Anne-Marie Olivier, codirectrice générale et directrice artistique du Trident, a dévoilé sa saison 17/18 en présence des comédiens et des concepteurs. Une saison que je vous invite à découvrir en quelques mots.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)

Amadeus avec Jacques Leblanc dans le rôle de Salieri.

La prochaine saison du Trident réserve de grands moments de théâtre : Five Kings d’Olivier Kemeid, une production d’envergure qu’il fallait absolument voir à Québec; Le cas Joé Ferguson d’Isabelle Hubert, un texte sur l’exclusion juste et attendrissant; Quand la pluie s’arrêtera d’Andrew Bovell, un texte bouleversant, d’une rare profondeur; Incendies de Wajdi Mouawad, des mots puissants qu’on a besoin d’entendre et de réentendre et Amadeus de Peter Shaffer, un suspense fascinant mettant en scène l’un des plus grands génies que la terre ait porté.

On pousse encore plus loin notre vision : des contenus forts et des équipes talentueuses qui embrassent les projets avec énormément de talent et de passion. - Anne-Marie Olivier.

FIVE KINGS - L'HISTOIRE DE NOTRE CHUTE
Olivier Kemeid                                                    
Du 12 septembre au 7 octobre 2017
Une expérience théâtrale d’envergure, une immersion dans le grand mécanisme des joutes de pouvoir qui font notre monde. Une relecture des rois shakespeariens à travers le prisme des cinq dernières décennies de notre époque; depuis l’explosion des valeurs familiales des années 60 jusqu’à l’ascension actuelle de l’individualisme. L’écriture d’Olivier Kemeid pour la première fois au Trident dans une mise en scène de Frédéric Dubois. Une production du Théâtre des Fonds de Tiroirs, Théâtre PàP et de Trois Tristes Tigres en coproduction avec le Théâtre du Trident, le Théâtre français du CNA et le Théâtre de Poche

LE CAS JOÉ FERGUSON
Isabelle Hubert                                                                                    
Du 31 octobre au 25 novembre 2017
Moitié suspense, moitié comédie dramatique, cette pièce rit de nos travers, s’émeut de la solidarité humaine et parle avec légèreté de sujets graves. Un texte issu de la plume sensible d’Isabelle Hubert, dans une mise en scène de Jean-Sébastien Ouellette. En coproduction avec le Théâtre les gens d’en bas et La Compagnie dramatique du Québec.

QUAND LA PLUIE S'ARRÊTERA
Andrew Bovell                                                                                                
Du 16 janvier au 10 février 2018
Une fresque qui se déploie entre 1959 et  2039,  mettant en scène quatre générations d’une même famille. Une œuvre qui explore les thèmes de la trahison, de l’abandon, du pardon et de l’amour. Un texte de l’auteur australien Andrew Bovell, traduit et mis en scène par Frédéric Blanchette. En coproduction avec DUCEPPE et LAB87.

INCENDIES
Wajdi Mouawad
Du 6  au 31 mars 2018
Pouvons-nous encore nous taire devant l'horreur de la guerre? Pouvons-nous rester humains devant l’innommable? Incendies nous confronte au feu du silence et à la parole qui libère. Il nous met en face d’un monde qui explose. Un grand texte qui sera mis en scène par Marie-Josée Bastien.

AMADEUS
Peter Shaffer
Du 24 avril au 19 mai 2018
Amadeus demeure une pièce forte en émotion, drôle, cruelle, haletante, qui parle d’indulgence, de jalousie, et nous montre à quel point l’être humain est capable du meilleur comme du pire. Une grande fête orchestrée par le metteur en scène Alexandre Fecteau qui fera du texte de Peter Shaffer, dans une traduction de Pol Quentin, une expérience multidisciplinaire juste et sensorielle. En coproduction avec Les Violons du Roy.

Bon théâtre et bonne danse !