vendredi 28 février 2014

Regards croisés sur Anna P.

Du 11 au 29 mars, Premier acte offre aux amateurs de théâtre de Québec le spectacle Femme non rééducable/Anna P., spectacle inspiré des notes et correspondances de la journaliste de guerre russe Anna Politkovskaïa.

Par Robert Boisclair

Anna Politkovskaïa était la seule journaliste russe à couvrir le conflit tchétchène.  Ses dénonciations nombreuses du régime russe et de la barbarie du conflit en Tchétchénie lui ont valu de nombreuses menaces.  En octobre 2006, au jour anniversaire de Vladimir Poutine, président de la Russie, elle est retrouvée assassinée dans la cage d'escalier de son immeuble.

Découvrez la véritable Anna Politkovskaïa à l'origine du spectacle présenté à Premier acte en consultant cette page web de TV5MONDE qui offre un regard croisé de cette femme.

Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 27 février 2014

Danse: de nouvelles images des Mêmes yeux que toi

Les mêmes yeux que toi prendra l'affiche de la Salle Multi de Méduse les 6, 7 et 8 mars.  Une oeuvre intrigante qui aborde un thème inattendu, la maladie mentale, dans un spectacle de danse présenté par la rotonde

Par Robert Boisclair


Une photo de Michael Slobodian
Anne Plamondon, en collaboration avec l’actrice, auteure et metteure en scène Marie Brassard, superpose les réalités.  Elle est tantôt un homme perdu au langage délirant et aux conduites incohérentes.  Elle est tantôt une femme, témoin du naufrage de l'homme.

Elle est aussi le souvenir fugace du malade avant de basculer dans la folie.  Elle invite le spectateur, dans une poétique performance danse-théâtre, à poser un regard sur ces états mentaux troublants avec Les mêmes yeux que toi.  Découvrez quelques photos de ce spectacle fascinant en cliquant sur ce lien.

Bon théâtre et bonne danse !

mardi 25 février 2014

"Pas d'argent, pas de show"

Je trouve bien timide la réaction du milieu de la danse à la sortie de Dave St-Pierre cette semaine. Il annonçait que "sa compagnie ne présentera plus de spectacle à Montréal", faute d'argent. Pour lui, "pas d'argent, pas de show".

Par Robert Boisclair

Pourquoi le milieu de la danse ne monte-t-il pas au barricade ?  Pourtant, les compagnies de danse ne roulent pas sur l'or.  Et les artistes sont, souvent, trop mal payés.  Quand un artiste de la renommée de Dave St-Pierre décide de ne faire des spectacles qu'à l'extérieur des frontières du Québec, c'est que le malaise est profond.  La course à la rentabilité est-elle en train de tuer l'art au Québec ?

Le milieu de la danse a ici une belle occasion de soulever la question du financement de la danse.  Une belle occasion également pour se questionner sur les moyens de se produire et de se financer.  Laisser en plan cette question ne résoudra absolument rien. Les artistes de la danse doivent trouver le moyen d'offrir aux Québécois encore plus de danse.  C'est pourquoi il est temps maintenant de saisir le bâton du pèlerin que leur tend Dave St-Pierre, et de se questionner sur les façons de vivre de l'art de la danse au Québec.  Et puis, il y a une campagne électorale qui approche.  Une belle occasion de sensibiliser nos politiciens, non ?

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 24 février 2014

En complément: émission du 24 février

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Découvrez ci-dessous la bande-annonce de Mois d'août, Osage County à l'affiche du Trident du 4 au 29 mars.



Découvrez notre Trois questions à... Jeremy Peter Allen en cliquant sur ce lien ainsi qu'une courte discussion avec Jeremy Peter Allen autour de la pièce Frozen (Océan arctique) que présente la Bordée du 4 au 29 mars ici.  Le comédien et photographe Nicola-Frank Vachon vous offre ici de très belles photos du spectacle en répétition.

Pour vous mettre l'eau à la bouche, découvrez une critique montréalaise du spectacle qui sera présenté à Québec du Chant du Dire-Dire du 4 au 8 mars par Premier acte ici.



Bon théâtre et bonne danse !

Réunion familiale explosive, pardons difficiles et société d'amour !

L'humain à son meilleur et, surtout, à son pire est au coeur des spectacles présentés aux Enfants du paradis ce soir.  Venez découvrir des univers qui sortent des sentiers battus.

Par Robert Boisclair

Mois d'août, Osage County ouvrira l'émission de ce soir.  Découvrez en compagnie du metteur en scène Jean-Philippe Joubert, les personnages d'une famille meurtrie qui vivra une réunion familiale pour le moins explosive à l'occasion du décès du paternel.  Le spectacle est à l'affiche du Trident du 4 au 29 mars.

Au deuxième bloc, le metteur en scène Jeremy Peter Allen et la comédienne Nancy Bernier viennent nous parler de Frozen (Océan arctique), présenté à la Bordée du 4 au 29 mars.  Une pièce qui s'intéresse aux moments où les carcans de glace d'une mère, d'une psychiatre et d'un criminel commencent à fondre pour révéler leurs sentiments les plus profonds et les libérer de l'emprise psychologique qui les oppresse.

L'émission se conclura avec la société d'amour des personnages du Chant du Dire-Dire, présenté pour cinq soirs seulement (du 4 au 8 mars) par Premier acte à la NEF de la rue St-Joseph Est.  Guillaume Regaudie, comédien du spectacle, fera la genèse du spectacle en ma compagnie.

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 22 février 2014

Danse: des images de Cavatines et contrepoints

L'Anglicane de Lévis présente pour une seul soir seulement, le vendredi 14 mars, Cavatines et contrepoints de la grande Margie Gillies.

Par Robert Boisclair

De et avec Margie Gillis, Cavatines et contrepoints est inspiré de l'intimité des salons artistiques du début du XXe siècle.  Alors que le pianiste joue des oeuvres de Beethoven, Chopin, Scriabine et Debussy, Margie Gillis et un danseur apparaissent sur scène au gré de la musique, en solo ou en duo.  Découvrez ce spectacle intime dans un court extrait vidéo en cliquant sur ce lien.

Margie Gillis dans un extrait de Cavatines et contrepoints

Bon théâtre et bonne danse !

vendredi 21 février 2014

Théâtre: des images d'Act of God

Le Périscope présente du 11 mars au 5 avril, Act of God, un spectacle autour de la notion de catastrophe.  Pour vous mettre l'eau à la bouche, Les Enfants du paradis vous offrent des photos de ce spectacle en répétition.  

Par Robert Boisclair

Dans cette production du Théâtre Niveau Parking, cinq histoires sont traversées par un séisme intime.  Cinq voyages dont les apaisements ne viendront que par des soutiens collectifs.  Venez découvrir cette belle aventure avant tout le monde (ou presque !) en cliquant sur ce lien.

Bon théâtre et bonne danse !

mardi 18 février 2014

Trois questions à... Anne Plamondon

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Anne Plamondon est danseuse, chorégraphe et codirectrice artistique du Groupe RUBBERBANDance.  Elle est également la chorégraphe et la danseuse du spectacle Les mêmes yeux que toi que présentera la rotonde les 6, 7 et 8 mars.  Les Enfants du paradis lui posent trois questions au sujet de ce spectacle.

1) Les Enfants du paradis: Pourquoi avoir choisi un oeil extérieur issu du milieu du théâtre, Marie Brassard, plutôt qu'un oeil extérieur issu de la danse pour Les mêmes yeux que toi ?

Anne Plamondon: Dans les dernières années, j’ai eu l’occasion d’expérimenter des moments théâtraux dans mes performances sur scène, mais aussi à la réalisation de quelques courts métrages. Afin de pousser cet aspect de mes habilités, et sachant que le rapport danseur-chorégraphe est un terrain que je connais très bien, il m’apparaissait évident que je devais être accompagné d’un metteur en scène. Je voulais me lancer dans une démarche qui allait me déstabiliser, me «  challenger ». Aussi, très tôt dans mes réflexions, j’ai décidé de faire de ce solo ma première tentative chorégraphique. L’actrice, auteure et metteur en scène Marie Brassard a su comprendre et soutenir le défi que cela représentait pour moi.   

2) Les Enfants du paradis: Pourquoi avoir choisi la schizophrénie comme thème pour le spectacle ?

Anne Plamondon
: L’idée de créer et danser un solo a mijoté dans ma tête plus de huit ans avant que le projet se précise. Terrifié à l’idée de me présenter seul sur scène, j’ai d’abord voulu trouver un sens, une raison profonde au projet. Témoin de la maladie mentale, précisément la schizophrénie de mon père durant mon enfance, ce sujet résonnait fort en moi. Inspirée de mon expérience personnelle, j’ai senti que l’oeuvre pourrait livrer un moment de vérité. J’ai imaginé des états mentaux et utilisés des mémoires de mon passé pour inspirer les mouvements de ma chorégraphie. Sujet parfois lourd et mal compris, Les mêmes yeux que toi c’est d’abord et avant tout une oeuvre de danse et de théâtre qui met en lumière la fragilité de l’humain.

3) Les Enfants du paradis:  Un spectacle qui se veut une prise de conscience que derrière la maladie, il y a un humain ?

Anne Plamondon: Il y a d’abord un humain. La maladie mentale est encore un sujet tabou dans notre société. On ne comprend pas, ou mal les gens qui en souffrent. Ça nous fait peur. Et pourtant, nous sommes tous fragile au déséquilibre mental. Ne serait-ce qu’un instant. C’est cette fragilité qui me touche. C’est aussi le gouffre insurmontable d’une personne et la vulnérabilité de l’enfance qui en témoigne. Les mêmes yeux que toi se veut plus poétique que moraliste.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 17 février 2014

En complément: émission du 17 février

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Venez découvrir un extrait vidéo d'environ quatre minutes du spectacle L'Oubliette que présente Les Gros Becs dès le 25 février ici, une galerie photos ici et une critique du spectacle ici.  L'univers multimédia d'Electronic City (au Périscope) s'ouvre à vous ici et ma critique se trouve ici.  Notre Trois questions à... Electronic City pourra être découvert ici.

Détour de chant livre certains de ses secrets avec notre Trois questions à... Geneviève Tremblay que vous pourrez accéder ici, ma critique du spectacle ici ou par l'entremise d'extraits vidéo que vous pouvez visionnez en cliquant sur ce lien.

Notre En complément de l'émission du 3 février donne également plusieurs liens aux univers de Réjean Ducharme, dont s'est inspiré Geneviève Tremblay pour Détour de chant, et Falk Richter, auteur d'Electronic City.  Découvrez-les en cliquant ici.

Bon théâtre et bonne danse !

Spectacles aux accents multimédias en vedette ce soir !

Le multimédia s'invite aux Enfants du paradis ce soir avec trois spectacles en interview et en critique.

Par Robert Boisclair

L'Oubliette, spectacle clownesque jeune public, sera au programme du premier bloc de l'émission.  Geneviève Kérouac, comédienne, nous parlera de la genèse de ce spectacle que présentera Les Gros Becs du 25 février au 9 mars.  La metteure en scène, Soizick Hébert, pourrait se joindre à la conversation, à la condition que son horaire le lui permette.

Les deuxième et troisième blocs seront réservés aux commentaires critiques de nos chroniqueurs en résidence.  Marc Proulx commentera le spectacle Electronic City actuellement présenté au Périscope.  Pour sa part, Émilie Rioux nous dira tout le bien qu'elle pense du spectacle Détour de chant, qu'offre Premier acte en ce moment. Les deux spectacles sont à l'affiche jusqu'au 1e mars.

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 15 février 2014

Trois questions à... Electronic City

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Cette semaine un Trois questions à... d'un format un peu spécial.  Tout d'abord parce que nos questions ne s'adressent non pas à un artiste unique mais à plusieurs artistes du même spectacle.  Comme il s'agit d'un spectacle multimédia, nous avons décidé d'interviewer deux artistes de médias différents qui participent à ce spectacle.  Ce sera donc un Deux questions multidisciplinaires à... Electronic City, spectacle présenté au Périscope jusqu'au 1e mars. 

1) Les Enfants du paradis: Que nous permettent de découvrir les photos des comédiens d'Electronic City que vous exposez dans le hall du Périscope ?

Justin Roy: Les images des comédiens ont été déconstruites avec les effets Glitch Art (un courant populaire dans le milieu des arts graphiques). J’ai choisi ce traitement pour mettre en liens leur multiple personnalités et le fait qu’ils sont perdus et confrontés a eux même tout le long de la pièce. Des images subtiles de villes et architectures pour illustrer les multiples lieux ou Tom se retrouvent.

2) Les Enfants du paradis: Quel lien unit Un une pièce, duo dansé que vous interpréterez en première partie du spectacle les 20, 21 et 22 février, et Electronic City ?

Ariane Voineau: Nous nous sommes librement inspirés du texte de Falk Richter, des mots et de leurs sens. Bien sûr ce qui unit principalement les deux pièces, c'est le fait que nous formions un couple comme Tom et Joy, le souffle d'un homme et d'une femme ; que nous formons nous avec l'autre et que nous devenons nous sans l'autre. Parallèlement au thème de l'incommunicabilité, nous traitons de l'anonymat et de la confrontation entre deux entités.

Bon théâtre et bonne danse !

vendredi 14 février 2014

Trois questions à... Geneviève Tremblay

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Geneviève Tremblay, qui est scénographe de formation, a bricolé plusieurs textes de Réjean Ducharme à la base du théâtre musical Détour de chant que présente Premier acte jusqu'au 1e mars.  Les Enfants du paradis lui posent trois questions au sujet de ce spectacle.

1) Les Enfants du paradis: Détour de chant, est-ce une simple transposition ou adaptation des textes romanesques de Ducharme sur scène ou la vision de Geneviève Tremblay de l’œuvre de Ducharme ?

Geneviève Tremblay: Détour de chant ce n’est pas l’adaptation d’un roman en particulier, mais plutôt une incursion dans l’univers romanesque de Réjean Ducharme.  C'est important de dire que chaque mot du spectacle est tiré de l’un ou l’autre des neufs romans de Ducharme, mais ne racontent pas nécessairement la même chose que dans ceux-ci. J'ai choisi des dizaines de passages, mes préférés, ceux qui me semblaient les plus porteurs, les plus marquants et je les ai ré-assemblés pour en faire des chansons et des dialogues de façon à créer une nouvelle trame dramatique. Les paroles d'une chanson peuvent provenir de deux-trois romans différents, c'est la même choses pour les dialogues. Je voulais partager ma perception des romans pour que les gens aient envie d'aller les lire, mais je ne voulais pas leur raconter les romans sur scène.

Si les personnages dans Détour de chant sont fidèles à ceux des romans, ils n'y sont pas tout à fait conformes. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils ne sont jamais nommés dans le spectacle. Par exemple, on peut facilement reconnaître Châteaugué dans Détour de chant, mais elle n'est pas tout à fait la même que dans Le nez qui voque. De la même façon, les actions présentées sur scène s’inspirent des faits et gestes présents dans les livres, mais avec Jean-Sébastien Ouellette on s'est permis d'ajouter des choses, tant que ça demeurait dans l'esprit de l'oeuvre de Ducharme. 

2) Les Enfants du paradis: Le mot d’ordre du spectacle est bricolage.  Pourquoi ce choix ?

Geneviève Tremblay
: Parce que le texte était déjà un bricolage d'extraits de Ducharme. Parce que nous voulions rendre hommage à Roch Plante (Note de Robert Boisclair: Roch Plante est le nom d'artiste visuel de Réjean Ducharme) et à ses Trophoux qui sont de magnifiques bricolages!   Parce que Campe, voulait mettre le moins d'argent possible sur le matériel pour pouvoir payer le mieux possible les artistes travaillant sur le projet. Alors nous avons choisi de partir de dons et de déchets pour le visuel de Détour de chant, mais partir de matériaux trouvés, ça suppose un peu plus de bricolage. Tout ce que vous verrez, décors, costumes, accessoires, a été offert par nos amis, nos familles, et les poubelles du quartier St-Sauveur. C'est d'ailleurs grâce à eux s'il y a quelque chose à voir dans la salle, parce que malgré plusieurs demandes Campe n'a reçu aucun soutien financier public pour ce projet.

Parce que, comme scénographe, ça fait partie de ma démarche artistique (puisqu'il faut appeler ça comme ça) de bricoler. Parce que le bricolage c’est travailler d’une manière différente, c'est l’intelligence pratique, c’est inventer, se débrouiller, faire avec les moyens du bord, c’est aménager le monde autour de soi.

3) Les Enfants du paradis:  Le projet est parti de l’idée d’inclure la carrière d’artiste visuel dans le spectacle.  Jusqu’à maintenant c’était impossible.  Est-ce que les oeuvres visuelles de Ducharme seront présentes à Premier acte ?

Geneviève Tremblay: Il n'y a aucun Trophoux de Roch Plante dans la scénographie, mais ce sont ces oeuvres-là qui ont inspiré l'installation dans laquelle évoluent les comédiens et les spectateurs.

Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 13 février 2014

Critique: Electronic City

Electronic City est un spectacle visuellement séduisant qui questionne notre relation au système économique d'aujourd'hui.  Un système surchargé d'information acheminée par voie électronique dans lequel l'homme et la femme se perdent un peu, beaucoup. 

Par Robert Boisclair

Tom est dans un aéroport ou un couloir, il ne sait trop où.  Son téléphone sonne.  C'est Joy, celle qu'il aime.  Elle est à l'autre bout du monde en panique.  Il n'a pas le temps de lui répondre, trop pressé de retrouver les coordonnées de son prochain vol.  Pris dans un système économique où ils doivent à tout pris jouer un rôle précis, ils tentent de se retrouver, de se croiser ne serait-ce qu'un seul instant.

Electronic City est une pièce à l'esthétisme résolument moderne.  Sur une scène dénudée, quelques caissons mobiles, des éclairages en demi-teintes, une musique électronique enrobante et la table est mise pour un spectacle qui plonge le spectateur dans un style peu courant au théâtre à Québec.  Le dédoublement multiple des deux seuls personnages de la pièce par huit comédiens qui passent d'un personnage à l'autre sans avertissement et un audacieux pari de la part de Jocelyn Pelletier.

Si cela ajoute au discours du texte, ce chamboulement des rôles sans avertissement complexifie le travail du spectateur qui essaie de suivre la trame de l'histoire.  D'autant que l'amour entre cet homme et cette femme, coincés dans un monde où il est impossible de se rencontrer physiquement devient mise en abyme alors que le spectateur est propulsé en plein coeur d'un tournage de cinéma (ou est-ce de télévision ?) de cette histoire d'amour.  Le spectateur peu attentif risque de s'y perdre facilement.

Tout cela sied bien à la vision de Jocelyn Pelletier qu'il décrivait comme suit: « Notre vision propulsera le spectateur vers une surcharge d’informations, d’images, de données, d’actions scéniques, où tout convergera vers le dépouillement total de l’homme, seul face à son semblable. Un retour vers l’organicité révélant la lumière ».  Un pari qu'il a réussi haut la main en cette matière.  Le rythme est rapide et à la vitesse des conversations électroniques saccadées que nous avons par l'entremise des médias sociaux, l'interprétation des comédiens est vive, les personnages et le décor se transforment et bougent constamment.  Tout cela concourt à surcharger d'informations, d'images, de données et d'actions scéniques le spectateur.  Cependant cette surcharge véhicule lourdement le message amplement présent dans le texte de Falk Richter.  Le texte transmettant bien le message, il n'était pas nécessaire d'en rajouter une couche.

Les comédiens sont excellents dans ces rôles démultipliées.  Il n'est pas facile de passer d'un personnage à l'autre sans faux pas et c'est, ma foi, fort bien réussi par cette jeune distribution.  Une belle brochette de comédiens, tous très talentueux qui performent magnifiquement bien.  Toujours à-propos, la musique d'Uberko enrobe bien ce spectacle.

Electronic City est un spectacle visuellement séduisant qui ouvre une fenêtre sur le théâtre moderne allemand qui se pointe le nez peu souvent à Québec.  Allez voir le spectacle pour découvrir un esthétisme et un style de théâtre que l'on n'a pas l'occasion de voir souvent à Québec.

Au Périscope jusqu'au 1e mars. Avec Jean-Michel Déry, Gabriel Fournier, Eliot Laprise, Jean-René Moisan, Laurie-Ève Gagnon, Joanie Lehoux, Noémie O'Farrell et Alexandrine Warren.  Un texte de Falk Richter. Une mise en scène de Jocelyn Pelletier.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Eliot Laprise et Jocelyn Pelletier (vers la vingtième minutes de l'émission du 3 février) ou partez à la découverte de l'univers multimédia de la pièce ici.

mercredi 12 février 2014

Critique: Détour de chant

Détour de chant, c'est Réjean Ducharme à la puissance trois, littérature, art visuel et théâtre, dans des environnements musical et visuel qui collent merveilleusement aux trois univers ducharmiens.

Par Robert Boisclair

Comme le dit le metteur en scène Jean-Sébatien Ouellette dans son mot du metteur en scène dans le programme du spectacle, Détour de chant n'est pas une histoire.  C'est un cumul d'histoires.  Toutes issues de l'imaginaire de Réjean Ducharme.

Un musicien qui accumule les déchets et les petits boulots.  Un couple fraternel qui aspire au néant en buvant de la bière devant la télé.  Une amoureuse de l’Amour.  Un paumé au grand cœur qui marierait toutes les femmes si elles le voulaient.  Deux jeunes en triporteur qui essaient de ne pas vieillir.

Détour de chant, c'est de la musique.  Beaucoup de musique.  Aux styles variés.  Avec les mots de Ducharme.  C'est également un immense bricolage (la salle de Premier acte est transformée en un immense capharnaüm) fait de matériaux recyclés.  Inspiré de Roch Plante.  Encore du Ducharme car Roch Plante est le nom d'artiste visuel de Ducharme.

Dès l'entrée en salle, le spectateur se retrouve dans une salle de spectacle complètement transformée.  Véritable capharnaüm rempli d'objets recyclés.  Sans quatrième mur.  Où la frontière scène/salle n'existe plus.  Le spectateur est partout.  Au milieu des comédiens.  Du décor.  Le spectateur déambule dans le décor.  Ou est-ce le comédien qui s'immisce dans la salle.  Peu importe.  Le spectateur et le comédien ne font plus qu'un dans une scène qui occupe tout l'espace de Premier acte.

Détour de chant, c'est un spectacle sans véritable histoire rempli de personnages paumés, blessés mais tellement attachants.  Les personnages vivent leurs émotions intensément malgré le vide, parfois grand, de leur vie.  En grande partie grâce aux mots de Ducharme.  Mais aussi par cet environnement que l'équipe de création a su créer. Des sonorités, des ambiances, des musiques, des couleurs, des images et une présence. Toute proche.  Les comédiens se mêlant aux spectateurs, cela crée une très grande proximité avec les personnages.  Le spectateur devient un personnage.  Il a l'impression de vivre les désirs, les envies, les bonheurs de ces hommes et de ces femmes que chaque spectateur est aussi.  Un peu, beaucoup même.

Détour de chant, c'est l'univers de Ducharme plus.  Multiplié par trois.  Trois prismes du même homme.  Du même artiste.  Littérature, art visuel et théâtre enrobés des musiques forts à-propos de Patrick Ouellet, bric-à-brac dans le bric-à-brac global.  Tout ça s'entremêlent magnifiquement pour créer un Ducharme plus vrai que vrai.

Tout est capharnaüm, le lieu, le collage de textes, la musique, le décor.  Même le chant. Les comédiens ne chantent pas toujours juste.  Mais cela fait parti du charme de cette pièce.

Petit moment de grâce dans un hiver qui n'en finit plus de finir, Détour de chant mérite de faire un détour et de s'arrêter, à Premier acte vers 20h 00, pour se laisser bercer par les mots de Ducharme, la musique de Ouellet, la mise en scène de Ouellette, la scénographie et le décor de Tremblay et Talbot et le jeu des comédiens.

À Premier acte jusqu'au 1e mars. Avec Joëlle Bond, Paul Patrick Charbonneau, Véronika Makdissi-Warren, Patrick Ouellet, Claudiane Ruelland, Nicolas Frank Vachon et Stéphane Caron.  Un bricolage de textes de Réjean Ducharme par Geneviève Tremblay. Une mise en scène de Jean-Sébastien Ouellette.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Patrick Ouellet (au début de l'émission du 3 février) ou partez à la découverte de Détour de chant en cliquant sur ce lien.

mardi 11 février 2014

Danse: une supplémentaire caritative pour Les mêmes yeux que toi

Les représentations des 6, 7 et 8 mars du spectacle Les mêmes yeux que toi, qui aborde la question de la maladie mentale, seront précédées d'une supplémentaire caritative le 5 mars.

Par Robert Boisclair

La rotonde organise cette soirée spéciale en collaboration avec Vincent et moi.  Vincent et moi est un programme d'accompagnement en soutien aux artistes vivant avec la maladie mentale.  La soirée du 5 mars permettra à des artistes du programme d'effectuer un voyage culturel à Paris.  La supplémentaire du spectacle Les mêmes yeux que toi, chorégraphié et interprété par Anne Plamondon, sera précédée dès 19h 15 d'un vin d'honneur et d'une douceur sucrée.  La représentation débutera à 20h 00.  La soirée se terminera par une discussion avec la chorégraphe et des artistes de Vincent et moi.  Une belle occasion de faire oeuvre charitable et de découvrir la première oeuvre sole d'Anne Plamondon.

Vincent et moi
Bon théâtre et bonne danse !

lundi 10 février 2014

En complément: émission du 10 février

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

La série En toute intimité, ci-dessous, fait découvrir les personnages et quelques aspects de la mise en scène de la 3e édition de Chut... contes sexy.  Les comédiens, auteurs, metteure en scène et assistante metteure en scène dévoilent quelques secrets de ce spectacle.











Découvrez, en compagnie du gardien de la crypte dans les extraits vidéo qui suivent, la trame des trois contes des Contes de la crypte (à l'Expo-Théâtre de la Visitation du 20 février au 1e mars).  Si vous désirez découvrir la série télé à l'origine du spectacle, vous pouvez visiter la page Wikipédia de l'émission en cliquant ici.







Bon théâtre, bonne danse !

Contes sexy et horrifiques

Les Enfants du paradis font dans le conte cette semaine.  Mais des contes aux antipodes les uns par rapport aux autres.  Érotisme, humour noir et horreur au menu.

Par Robert Boisclair

L'émission débute sur une note érotique avec la metteure en scène Ann-Sophie Archer et la comédienne Mélissa Lapierre qui viennent nous parler de la troisième édition du spectacle Chut... contes sexy.  Un spectacle qui promet avec ses préliminaires et sa soirée doublement sexy !

Les Contes de la crypte s'invitent aux Enfants du paradis.  Ce spectacle qui prendra l'affiche de l'Expo-Théâtre de la Visitation s'inspire de la série télé des années 90.  Un spectacle horrifique à l'humour noir que vous pourrez découvrir en écoutant Les Enfants ce soir.

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 8 février 2014

Théâtre: l'univers multimédia d'Electronic City

Le Périscope présente du 11 février au 1e mars Electronic City.  Véritable conte des temps électroniques, ce spectacle ne se fait pas que théâtre mais danse, musique et exposition photographique.  Partez à la découverte des multiples univers d'Electronic City

Par Robert Boisclair

Pendant toute la durée du spectacle, Justin Roy exposera ses photographies des comédiens du spectacle.  Venez les découvrir ici en avant-première.

Les danseurs Fabien Piché et Ariane Voineau présenteront le spectacle de danse Un une pièce en première partie d'Electronic City les 20, 21 et 22 février.

«Un une pièce est une mise en bouche mouvementée servant à aiguiser les sens avant de recevoir le texte rythmé de Falk Ritcher. Cette première partie, comme un terrain de liberté pour jouer à deux, prend forme dans l’espace de  Electronic City. Ces deux corps dans l’action sont librement inspirés du texte de la pièce. Jouer à deux. Se cacher dans un habit informe. Comme celui que mon oncle portait pour faire du ski-doo. Puis en ressortir. Un binôme uni dans un dialogue dansé et rythmé. Deux identités marquantes qui ont dû faire des compromis. Une confrontation entre deux entités qui est aussi présente à l’échelle individuelle : entre son personnage et sa propre identité». - extrait tiré du site du Périscope.

Découvrez l'univers d'Uberko, musicien électronique multidisciplinaire, qui a conçu l'environnement sonore du spectacle et qui jouera en direct au Périscope les 14, 22 février et 1e mars ici.

Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 6 février 2014

Critique: Tombé du ciel

Dans un huis-clos intimiste, Tombé du ciel entraîne le spectateur dans une partie de ping-pong amoureux merveilleusement bien ficelée.  

Par Robert Boisclair

Dans un condo, un homme et une femme adultères discutent de leur avenir, de leur relation mais, surtout, de leur amour.  Pour Ben, l'effondrement d'une des tours du World Trade Center en ce 11 septembre 2001 dans laquelle il devait se trouver, c'est l'occasion de remettre le compteur à zéro.  Laisser derrière lui, femme et enfants.  Partir avec Abby, sa patronne, sa maîtresse.  Elle aimerait bien mais pour Abby, follement amoureuse de Ben, tout ne semble pas si simple.  S'engage alors une discussion entre deux adultes qui devront faire un choix difficile.

La salle intimiste, la pièce est jouée au Studio Marc-Doré du Périscope, sied parfaitement à cette pièce.  Le spectateur a l'impression d'être dans le condo avec les comédiens.  De vivre pleinement le drame de cet homme et cette femme qui, au-delà de la décision à prendre, font le point sur leur amour.  Elle l'aime éperdument.  Lui, c'est moins sûr.  Nous sommes là.  Près d'eux.  Avec eux.  Cette intimité comédiens/spectateurs donne encore plus de force au texte de Neil LaBute.

Tout concourt à nous entraîner dans l'univers amoureux de Ben et Abby.  La scénographie minimaliste, elle pourrait même être inexistante, les éclairages discrets, la mise en scène épurée laissent toute la place au texte.  Un choix judicieux.  Petit bémol pour les décors légèrement décalés par rapport au statut d'Abby, femme d'affaires qui a réussi.

Un texte merveilleusement bien écrit et traduit, que deux comédiens seuls en scène, rendent avec justesse malgré quelques accrochages d'élocution.  Sophie Dion, en femme d'affaires aguerrie éperdument amoureuse, en quête de la vérité et qui espère, au plus profond de son coeur, être enfin un vrai couple avec Ben, et Christian Michaud, en éternel adolescent incapable de prendre une décision ou d'exprimer ses sentiments, sont excellents.

Un spectacle à voir pour les belles performances des comédiens Sophie Dion et Christian Michaud ainsi que pour le merveilleux texte de Neil LaBute.

Une présentation du Théâtre Niveau Parking au Studio Marc-Doré du Périscope jusqu'au 15 février. Avec Sophie Dion et Christian Michaud.  Un texte de Neil LaBute. Une mise en scène d'Hugues Frenette.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Sophie Dion et Christian Michaud (au début de l'émission du 27 janvier) ou partez à la découverte de Tombé du ciel en cliquant sur ce lien.

mardi 4 février 2014

Théâtre: des extraits vidéos de Détour de chant

Premier acte présente du 11 février au 1e mars Détour de chant, un spectacle de théâtre musical inspiré de l'oeuvre de Réjean Ducharme.  Venez découvrir quatre extraits vidéo de ce spectacle.

Par Robert Boisclair

Sept comédiens, quatorze chansons et un public qui n'est pas que spectateur, c'est ça Détour de chant.  Dans ce collage de texte de romans de Réjean Ducharme, les personnages vivent, aiment ou tentent d'aimer.

Voici donc quatre extraits de la version déambulatoire du spectacle.  La version présentée à Premier acte sera en salle mais on promet au spectateur un parcours intérieur.  Voici un premier extrait de la version déambulatoire.



Cliquez ici pour découvrir trois autres extraits de ce spectacle en version déambulatoire.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 3 février 2014

En complément: émission du 3 février

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Découvrez l'univers musical de Réjean Ducharme à travers des chansons dont il est l'auteur (pour Robert Charlebois ou Pauline Julien).  Voici un premier extrait, Mon pays, interprété par Robert Charlebois.  Pour les plus curieux, découvrez-en d'autres en cliquant sur ce lien.


Pour en savoir plus sur Réjean Ducharme, l'écrivain, le sculpteur ou l'homme, vous pouvez consulter le site Wikipédia ici ou encore cet excellent article sur le fantôme (il ne fait pas d'apparitions publiques) Réjean Ducharme ici.  L'oeuvre de Réjean Ducharme est au coeur du spectacle Détour de chant, présenté à Premier acte (du 11 février au 1e mars).

Découvrez l'univers de Falk Richter, l'auteur d'Electronic City (au Périscope du 11 février au 1e mars) ici ainsi qu'une courte biographie en suivant ce lien.  Apprenez-en plus sur le processus de création du Conte de la neige (aux Gros Becs du 4 au 16 février) en cliquant ici.

Bon théâtre, bonne danse !

Univers ducharmien, labyrintique et de l'immigration

Cette semaine aux Enfants du paradis, la musique rencontre l'univers ducharmien, l'amour et la solitude humaine croisent le fer avec notre univers moderne et électronique ainsi qu'une belle réflexion sur l'immigration et le devoir de mémoire.  De très beaux thèmes au programme ce soir.

Par Robert Boisclair

L'émission débute avec Patrick Ouellet et Geneviève Tremblay qui viennent nous parler de Détour de chant Premier acte), un théâtre musical autour de l'oeuvre de Réjean Ducharme.  Venez découvrir cette oeuvre en notre compagnie.  Un spectacle où le spectateur est, aussi, un comédien.

Au deuxième bloc Jocelyn Pelletier et Alexandrine Warren seront en studio pour nous parler d'Electronic City (au Périscope), un texte de Falk Richter.  Un spectacle où l'amour et l'humain font de la résistance à un univers labyrinthique mondialisé.

Nous terminerons l'émission avec le spectacle Conte de la neige (aux Gros Becs), en compagnie du metteur en scène Philippe Soldevila.  Ce spectacle traite d'un des thèmes favoris de Philippe Soldevila, l'immigration.

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 1 février 2014

Théâtre: à la découverte de Tombé du ciel

Le Théâtre Niveau Parking présente du 5 au 15 février Tombé du ciel au Périscope. Dix représentations d'une pièce au coeur des méandres d'un couple en pleine crise. Un cri du coeur.  Un cri d'amour. 

Par Robert Boisclair

Découvrez, ou re-découvrez, notre interview avec les deux interprètes de la version québécoise, Christian Michaud et Sophie Dion (au tout début de l'émission du 27 janvier), ici, ainsi qu'une interview du metteur en scène Hugues Frenette ici.

Si vous parlez anglais, découvrez quelques extraits ainsi que des commentaires des interprètes de The Mercy Seat, version anglaise de Tombé du ciel, avec l'extrait vidéo qui suit, ainsi que quelques répliques ici et une interview avec Neil LaBute en suivant ce lien.



Bon théâtre et bonne danse !