samedi 30 avril 2016

L'orangeraie: des mots de guerre qui déchirent le coeur

Larry Tremblay, l'auteur, et Claude Poissant, le metteur en scène, frappent un grand coup avec L'orangeraie. Ils visent le coeur et laissent au spectateur le soin de départager les âmes pures des fourbes. Un virée qui chavire le coeur.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Gunther Gamper

À l'ombre des orangers tout aurait pu être calme, serein. En paix. Ce n'est pourtant pas le cas. La guerre fait rage. Pour quelles raisons? Nul ne s'en souvient vraiment. Ce que chacun sait, c'est qu'une bombe a tué les grands-parents des jumeaux Aziz et Amed. L'heure de la vengeance a donc sonné. Le père des jumeaux devra sacrifier un de ses fils. Lequel? Le choix est difficile. Et que sera la vie de celui qui sera épargné?

«Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus»
Louis Aragon

Sans parti pris
La pièce débute par une explosion, celle de la bombe qui tombe sur les grands-parents, et se termine par «L'entends-tu?». La boucle est bouclée. Ce pourrait être «L'entends-tu cette bombe?» Qu'elle soit destructrice en déchiquetant les gens en mille morceaux. Ou qu'elle détruise par des mots d'une violence inouïe. Car les mots y sont d'une très grande violence à certains moments. D'une très belle poésie aussi.

Cette dernière réplique pourrait tout aussi bien être un appel au public. Tout au long de la pièce, Larry Tremblay, ne prend pas parti. Il offre une virée au coeur de gens qui tentent de vivre, de solutionner, de faire des choix. Est-ce que ce sont les bons? Les mauvais? Bien difficile de le savoir au moment du choix. Cette finale est un appel au public. Entend-il les déchirements des protagonistes? Quel choix ferait-il? Avouons-le, on ne sait pas quels choix nous ferions si nous étions dans cette situation. Tremblay ouvre toute grande la porte à cette réflexion sans offrir de solution. Qu'une lueur d'espoir. Si faible soit-elle!

Le magnifique texte de Tremblay regorge d'une belle poésie. Les mots sont magnifiquement tournés. Le texte et la mise en scène ressemblent énormément aux tragédies grecques dans sa facture. Choeur, coryphée et prologue s'y côtoient. S'il manque un élément, c'est peut-être celui de l'émotion. Le texte est déclamée et l'émotion ne s'y glisse que rarement. Un merveilleux texte, mais un peu trop cérébral. C'est, peut-être, ce qui fait son charme. N'empêche que cette histoire chavire le coeur.

Voyager sans partir
La scénographie épurée permet au spectateur de voyager sans partir. Un mur en fond de scène, un immense drap jeté au sol, qui disparaîtra en cours de route, et quelques accessoires déplacés au gré des scènes, permettent de laisser libre cours à l'imagination du spectateur. Pays musulman ou salle de répétition de théâtre en Amérique, là ou l'action se déplacera en dernière partie, prend la forme que chaque spectateur veut bien lui donner.

Le voyage prend également la forme du voyage dans la tête du spectateur. Principalement avec la dernière partie alors que la mise en abyme théâtrale devient un véritable champ de bataille d'idées à débattre. Pas que ce soit totalement absent précédemment. Mais ici, nos à priori très occidentaux sont mis à rude épreuve.

Magnifique réflexion
Un très beau spectacle qui offre une magnifique réflexion, non pas sur la guerre, mais sur les décisions parfois douloureuses, parfois incompréhensibles, que les humains que nous sommes doivent parfois prendre. Une pièce essentielle pour qui veut mieux comprendre l'humain. Qu'il soit occidental ou oriental. Chapeau Tremblay! Chapeau Poissant! Chapeau à toute l'équipe!

Au Trident jusqu'au 21 mai. Avec Gabriel Cloutier-Tremblay, Éva Daigle, Philippe Durocher, Ariel Ifergan, Jean-Moïse Martin, Vincent Guillaume Otis, Daniel Parent, Jack Robitaille, Mani Soleymanlou et Sébastien Tessier. Un texte de Larry Tremblay. Une mise en scène de Claude Poissant.

Pour en savoir plus sur ce spectacle, consultez notre interview avec Jack Robitaille au tout début de l'émission du 25 avril en cliquant ici.

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 27 avril 2016

La saison 16-17 de Premier acte

Premier acte offrira une saison 16-17 encrée dans la réalité du monde. C'est ce que la direction du diffuseur promet. Venez découvrir ce que Premier acte propose pour sa prochaine saison.

Un billet de Robert Boisclair

La saison 2016-2017 explore une grande variété d’esthétiques et de langages et compte aussi quelques «ovnis théâtraux». Elle ratisse large et emprunte bien des chemins de traverse. Et si une ligne directrice semble se dégager des onze propositions à l’affiche, les formes seront, quant à elles, plus éclatées que jamais.

Et puisque l’art théâtral ne peut être étranger au monde dont il est issu, la saison de cette année est résolument empreinte de cette réalité. Plusieurs des spectacles offerts l’interrogent, la critiquent, l’exposent. À certains moments, elle est présentée de façon bien nette, forte ou choquante, et parfois davantage en filigrane.

Crédit photo: Cath Langlois

La saison d'automne
En ouverture de saison, du 13 septembre au 1er octobre 2016, le Théâtre Kata présente Doggy dans gravel d’Olivier Arteau-Gauthier. Dans le but de se découvrir, de s’affranchir et de devenir quelqu’un, cinq scouts décident de se rendre en trottinette à un «après-bal» à Saint-Polycarpe. Une performance qui amalgame théâtre, musique et danse, pour mieux saisir les excès de l’adolescence.

Suivra Stockholm, le syndrome, texte de Gabriel Fournier présenté par la compagnie Le chien sourd, du 11 au 29 octobre 2016. C’est une journée comme les autres, en apparence, à l’intérieur des bureaux d’une grosse compagnie d’assurances jusqu’à ce qu’un homme se présente et séquestre six individus qu’il désigne comme responsables de ses malheurs. Une prise d’otages qui devient prétexte à une amusante plongée dans l’absurde…comme si Ionesco écrivait une comédie noire!

Puis viendra la pièce Envies, du 1er au 5 novembre 2016, écrite par Samantha Clavet et présentée par le Théâtre escarpé. Catherine parle des envies, des désirs, des pulsions de ses clients. Ou plutôt, des clients de Stacy, le personnage qu’elle incarne, le soir venu, pour aller soulager les pauvres hommes en manque de sexe qui ne peuvent recevoir de chaleur humaine qu’en payant pour en avoir. Une plongée sans pudeur, et pourtant sensible et touchante, dans l’univers d’une «escorte». Cette pièce est présentée hors les murs au bar Le Sinatra (anciennement L’Autre Zone).

Du 15 novembre au 19 novembre 2016, la pièce Parfois, la nuit, je ris tout seul, de Jean-Paul Dubois, présentée par le Théâtre de la marée haute, s’installera dans la salle intime de Premier Acte. Max et Mars entraînent le public dans un rêve fou et délirant, dans une aventure où les paysages, la musique, les voix, les mots, la lumière de la nuit et les soleils du jour éblouissent et font vibrer comme lorsque décolle l’avion... Deux clowns-tragiques-postmodernes plongent dans les univers de Mano Solo et de Jean-Paul Dubois.

Fuck toute de Catherine Dorion et Mathieu Campagna sera à l’affiche du 24 novembre au 3 décembre 2016. Les textes anonymes rassemblés dans Fuck toute, glanés en particulier sur la blogosphère, ne s’attaquent pas aux «problèmes» de notre société, mais à sa triste absurdité. Ils s’en gaussent jusqu’à la moelle. Que faire avec le manque de sens? D’autres sens. Des mots, de la musique et du son qui torchent. Deux artistes et un public dans une intimité presque gênante.

Pour poursuivre la tradition, et juste à temps pour les Fêtes, du 8 au 18 décembre 2016, La Vierge folle, en collaboration avec le Musée de la civilisation et le Centre de valorisation du patrimoine vivant, revient avec Les contes à passer le temps. Six auteurs et acteurs ont dévoré leur quartier pour mieux nous raconter Québec. Selon la tradition du conte urbain, ils composent une fresque diversifiée et chaleureuse pour célébrer Noël et notre Vieille Capitale. Cette pièce est présentée hors les murs à la Maison Chevalier, 50, rue du Marché-Champlain.

La saison d'hiver/printemps
L’hiver 2017 débutera, du 17 janvier au 4 février, avec Le jeu, de Samuel Corbeil, troisième pièce présentée à Premier Acte par Le collectif du Vestiaire (Julie-Tragédie canine et Sauver des vies). De jeunes amoureux en vacances s’empêtrent tranquillement dans un jeu de rôles anodin. Utilisant au départ ce prétexte pour se séduire, ils sont peu à peu pris dans ce manège malsain, faisant surgir un rapport d’orgueil et de force. Quand un jeu, un banal jeu de rôles, pousse deux personnes dans leurs derniers retranchements. Un texte librement inspiré de Milan Kundera.

Du 14 février au 4 mars 2017, La brute qui pleure présente son premier spectacle : Froid, un texte de Lars Norén. Trois jeunes gens flânent dans une belle clairière suédoise. Ils fêtent la fin de l’année scolaire. Le soleil plombe, l’ambiance est détendue, ils se chamaillent, discutent de foot, déconnent. Aussi, ils parlent de chasser des métèques, de la pureté de la Suède et de la suprématie de la race blanche. Puis arrive Karl, un jeune du même âge, mais d’origine asiatique. Un regard implacable sur le racisme et l’intolérance. Un texte puissant, actuel et, par les temps qui courent, essentiel.

Suivra immédiatement la pièce Trafiquées, présentée par Les Gorgones, du 14 au 25 mars 2017. Elle n’a pas de nom. À quatorze ans, elle part à la recherche de liberté et de respect. On lui a promis un métier, l’autonomie. En plein après-midi, dans un stationnement de Montréal, elle est vendue avec cinq autres filles et est forcée de se prostituer. Aujourd’hui condamnée et emprisonnée pour meurtre, elle nous fait le récit de ce qui l’a menée à accomplir cet acte de survie. Le trafic d’être humain, vu par le biais du récit poignant d’une jeune adolescente victime de cette exploitation innommable.

[Mal]heureuses, texte d’Élodie Cuenot présenté par CARGØ Théâtre, prendra l’affiche du 4 au 22 avril 2017. Manuel est auteur et tente d’achever le triptyque biographique qu’il écrit sur trois femmes de dictateurs (Asma El Assad, Margherita Sarfatti et Elena Ceausescu). Au fil de ses recherches et de ses questionnements, les figures féminines historiques et quotidiennes l’entourant s’entremêlent jusqu’à ébranler ses repères et laissent, dans leur sillage, plus de questions que de réponses. Jusqu’à ce que l’histoire rejoigne la réalité de Manuel. Entre documentaire et fiction, la vie et le destin de trois femmes de dictateurs.

En clôture de saison, du 2 au 6 mai, Pan to gēmu (du pain et des jeux) d’Opus neuf. À Tokyo, Michaël Bernier, ex-joueur de hockey semi-professionnel québécois devenu acteur kabuki, fait ses débuts comme onnagata. Dans la frénésie du trac, par le récit de ses souvenirs, il plonge le spectateur au cœur des grands rites de passage qui mènent à la vie adulte, à l’identification et à l’affirmation de soi. Il y évoque pareillement les rêves brisés et les accidents de parcours fructueux. Un solo théâtral qui emprunte équitablement à la danse, à la musique et à la performance pour raconter un dessein exceptionnel, celui d’une conversion par l’ouverture.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 25 avril 2016

L'orangeraie, Fuck toute et Vital Few au menu ce soir!

Théâtre et danse s'amènent aux Enfants ce soir. Des thématiques parfois dures mais forts intéressantes au programme!

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30

Crédit photo: Gunther Gamper

Le comédien Jack Robitaille sera en conversation téléphonique pour nous parler de la pièce coup de poing L'orangeraie de Larry Tremblay, inspirée de sa pièce éponyme.

L'orangeraie
Trident
Du 26 avril au 21 mai
En savoir plus

Deuxième bloc - vers 17h 50

Catherine Dorion et Mathieu Campagna, concepteurs.

Catherine Dorion sera en studio pour nous parler de ce spectacle atypique, sonore et... invisible!

 Fuck toute
Maison de la littérature
Du 5 au 7 mai

Troisième bloc - vers 18h 10

Crédit photo: Rita Taylor

La danseuse Renee Sigouin sera en conversation téléphonique pour nous parler de Vital Few présentée par la compagnie vancouvéroise Company 605.

Vital Few
La Rotonde
28 au 30 avril

Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 21 avril 2016

Qui a peur de Virginia Woolf?: d'amour et de haine

Hugues Frenette met en scène la célèbre pièce d'Edward Albee à la Bordée.  Un magnifique jeu de massacre conjugal à découvrir jusqu'au 7 mai.

Une critique de Robert Boisclair


«Si tu ne hurles pas personne ne croira que tu as mal.» - Montherlant


Qui a peur de Virginia Woolf? est une histoire de vengeance habile d'une très grande cruauté qui met au prise un couple désabusé et en crise. À deux heures du matin, après une réception universitaire bien arrosée, George et Martha invitent un jeune couple, Nick et Honey, à venir terminer la soirée chez eux. George et Martha se livrent alors à une scène de ménage impitoyable, et Nick et Honey se retrouvent impliqués dans un jeu cruel et pervers dont ils ne connaissent pas les règles, un jeu dont le but semble être la domination et l’humiliation de l’autre.

Jeu de massacre conjugal 
Une fin de soirée qui s'annonce somme toute banale, tourne rapidement au vinaigre quand Martha et George décide de régler quelques comptes. L'ambiance dégénère rapidement. Et le couple en vient rapidement aux coups les plus bas. Le texte, dur, propose une image du couple qui n'est pas très rose. Malgré la dureté du propos, l'auteur et le metteur en scène glisse quelques boutades ici et là. Ce qui, heureusement, libère de la tension.

Il y règne, tout de même, une atmosphère lourde et suffocante amplifiée par la mise en scène juste de Hugues Frenette et le jeu des virtuoses qui s'exécutent sur scène. Lorraine Côté est fascinante de vulgarité et de vulnérabilité alors que Normand Bissonnette laisse transparaître des failles sous la colère.

George et Martha deviennent, au cours de cette nuit qui n'en finit pas, des fauves menaçants. Les blessures mal cicatrisées de frustrations ressassées remontent à la surface rapidement. Les mots constituent alors les soldats d'un champs de bataille qui se transforme en un magnifique jeu de massacre conjugal.

Le talent déployé par l'ensemble des artistes et artisans contribue à créer une ambiance délétère extrêmement prenante. L'éclairage de Sonoyo Nishikawa, le décor de Michel Gauthier, les costumes de Julie Levesque et la musique d'Yves Dubois créent une ambiance propice à ce jeu de massacre.

Si le thèmes ne sont pas des plus joyeux, ils n'en sont, parfois, que trop réels: hypocrisies conjugales, violences psychologique et morale entre époux et mesquineries. Un véritable moment de réflexion sur le couple et la vie de couple.

Magnifique
Un magnifique spectacle à voir avant qu'il ne soit trop tard. Vous avez jusqu'au 7 mai pour en profiter. Après, il sera trop tard!

À la Bordée jusqu'au 7 mai. Avec Normand Bissonnette, Lorraine Côté, Élodie Grenier et André Robillard. Un texte d'Edward Albee dans une traduction de Michel Tremblay. Une mise en scène d'Hugues Frenette.

Pour en savoir plus sur ce spectacle, consultez notre interview avec Normand Bissonnette au tout début de l'émission du 4 avril en cliquant ici.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 18 avril 2016

Danse et théâtre au menu ce soir!

Les Enfants du paradis squattent les territoires des théâtres jeunesse et pour adultes ainsi que de la danse. Un menu fort diversifié pour cette édition du 18 avril.

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30


Joël da Silva, auteur, interprète, concepteur sonore et scénographe, sera en studio pour nous parler de d'un spectacle à l'atmosphère bruissante de grenouilles et de poésie.

La Nuit de la patate
Gros Becs
Du 20 avril au 8 mai
En savoir plus

Deuxième bloc - vers 17h 50


Les porte-parole de l'Événement Québec Danse seront en studio pour venir nous parler de cette 5e édition qui envahira la ville à la fin du mois.

 Événement Québec Danse
Partout en ville

Troisième bloc - vers 18h 10


Marc Proulx sera en studio pour nous donner son commentaire critique de la pièce Qui a peur de Virginia Woolf?

Qui a peur de Virginia Woolf?
La Bordée
Jusqu'au 7 mai

Bon théâtre et bonne danse !

dimanche 17 avril 2016

Mme G: avec pas de filtre!

«Avec pas de filtre», réplique sur le type de cigarette fumée par Mme G, décrit bien le personnage: sans filtre, brut, bon vivant et attachant. Incursion au pays de l'authenticité!

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Cath Langlois

«La cigarette, c’est mon problème numéro un. Pas capable de m’en défaire. Depuis l’âge de treize ans que je fume. C’est déjà venu à quatre cinq paquets par jour. Là, c’est rendu à trois. Je diminue. Ça doit être la codéïne qui tient mes poumons deboutte.»

Dans la chambre exiguë d’un demi-sous-sol, les souvenirs d’une existence à contre-courant jaillissent comme on regarde les montagnes à partir de la Haute-Ville : dans le désordre. Elle parle, il écoute. De cet équilibre naît un sentiment étrange. Quelque chose comme l’affection fulgurante et éphémère d’une rencontre de voyage. Elle, c'est Mme G. alias Thérèse Drago, 83 ans, autrefois tenancière d'un bar clandestin et d'une maison close. Lui, c'est Maxime Beauregard-Martin, auteur en devenir.

Entre ces allers-retours dans le temps, qui nous font revivre l’âge d’or d’un bar de passage de la rue Cartier, s’ouvrent des fenêtres dévoilant avec humour le processus de création d’un théâtre documentaire.

«Avec pas de filtre» 
Maxime Beauregard-Martin offre aux spectateurs un personnage brut livré sans filtre. Une femme «fière-pet» comme elle le dit elle-même. Un très beau personnage, livré sans fard et avec un amour certain du personnage de la part de l'auteur. Marie-Ginette Guay offre une interprétation touchante et sensible de cette femme qu'elle s'est magistralement appropriée. Un rôle qui lui sied à merveille. Elle est vibrante lors de la finale de la pièce. Un des très beaux moments.

Maxime Beauregard-Martin s'y livre également. Principalement dans le deuxième moitié de la pièce. D'une très grande franchise, il fait une incursion dans le processus créatif de la pièce et ses angoisses d'auteur. Subterfuges d'auteur en mal de contenu? Probablement. Cette partie de la pièce qui fait la part belle à d'anciens clients, à une jeune prostituée et aux angoisses de l'auteur n'ajoutent que peu au personnage central qu'est Mme G.

Cette deuxième partie sème la confusion et éloigne trop du personnage fort intéressant de Mme G car après tout, c'est pour elle que le spectateur se déplace. Ce spectacle de deux heures aurait très bien pu se terminer après une heure ou une heure quinze. Cette deuxième partie n'est pas dénuée d'intérêt mais elle est tout de même superflue. Les spectateurs sur place vendredi soir, semblent avoir toutefois apprécié cette découverte du processus créatif. La foule s'est levé d'un bond à la fin du spectacle.

Mme G est tout de même un bel hommage sans fard, qui n'encense ni ne démolit le personnage. Un hommage au ton juste qui permet de découvrir un personnage hors norme, à la vie dissolue pour certains, mais une vie heureuse et remplie. Le spectateur quitte la salle avec une petite pincée de bonheur et, après tout, c'est ce qui compte. Non?

Belle découverte
Maryse Lapierre offre une mise en scène rythmée et dynamique. Maxime Beauregard-Martin sait proposer les mots qui frappent et les images qui collent à l'imaginaire. Un spectacle qui constitue une belle découverte et qui fera passer un très bon moment.

À Premier acte jusqu'au 30 avril. Avec Maxime Beauregard-Martin, Nicolas Gendron, Marie-Ginette Guay, Mary-Lee Picknell, Annabelle Pelletier-Legros et Patrick Ouellet. Un texte de Maxime Beauregard-Martin. Une mise en scène de Maryse Lapierre.

Pour en savoir plus sur ce spectacle, consultez notre interview avec Maxime Beauregard-Martin et Marie-Ginette Guay vers la quarantième minute de l'émission du 4 avril en cliquant ici.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 11 avril 2016

En primeur: la programmation de la 17e édition du Carrefour!

En ce moment même, la direction du Carrefour international de théâtre de Québec annonce sa programmation de la 17e édition qui se tiendra du 24 mai au 11 juin. Voici donc, en primeur, la programmation auquel vous aurez droit cet été!

Un billet de Robert Boisclair

Une édition sous le signe du conte qu'il soit populaire, de fées ou urbain. Des contes qui seront revisités, revampés, réinterprétés, autobiographiques, romanesques ou documentaires. Onze spectacles d’ici et d’ailleurs qui se grefferont au parcours déambulatoire Où tu vas quand tu dors en marchant… ?, à une foule d’activités satellites (tables rondes, lectures, projections, répétitions) et aux, toujours surprenants, Chantiers – constructions artistiques.

Voici donc la programmation que propose Marie Gignac, la directrice artistique, qui sera également dans nos studios ce soir à 18h10 pour vous donner d'autres détails de cette magnifique programmation:

Cendrillon
Spectacle d’ouverture
THEATRE NATIONAL DE LA COMMUNAUTE FRANÇAISE DE BELGIQUE (BRUXELLES)

Qui ne connaît pas Cendrillon? Joël Pommerat, l’un des plus grands auteurs et metteurs en scène du théâtre contemporain réinvente le mythe avec une fidélité, une sensibilité et une liberté sidérantes. Porté par une prodigieuse distribution d’acteurs belges, le spectacle a été présenté près de 400 fois depuis sa création à Bruxelles en 2011, devant des publics unanimement ravis, récoltant partout les éloges enthousiastes de la critique. Il se pose enfin à Québec… pour trois soirs seulement!

Crédit photo: Cici Olsson

Les 24, 25, 26 mai, Théâtre de la Bordée
Tous publics à partir de 8 ans
Présenté avec l’appui de Wallonie-Bruxelles international.be

Les affinités électives
Création exclusive
THEATRE NIVEAU PARKING – MICHEL NADEAU (QUEBEC)

En exclusivité au Carrefour international de théâtre, une série unique d’une dizaine de représentations! La pièce nous propose de partager avec Alice, aristocrate charmante, un moment privilégié en même temps qu’une réflexion percutante sur le monde d’aujourd’hui. Qu’est-ce qu’être civilisé? L’être humain ne conserve-t-il pas, sous les dehors les plus raffinés, une nature sauvage, indomptable? Plongez dans cet univers suranné en savourant thé et biscuits dans le décor enchanteur du Domaine Cataraqui.

Du 26 au 29 mai et du 1er au 5 juin, au Domaine Cataraqui

Straight Jacket Winter
ESTHER DUQUETTE ET GILLES POULIN-DENIS (VANCOUVER)

En janvier 2011, Gilles et Esther traversent le Canada pour aller s’établir à Vancouver. Ils s’y retrouvent bientôt confrontés à la difficulté de s’intégrer, au coeur d’un long hiver gris et pluvieux qui exacerbe leur sentiment d’isolement. Avec humour et inventivité, ils nous racontent comment cette grande aventure sur la côte Ouest a transformé leur identité, leur relation de couple et leur rapport au monde.

Les 27, 28 et 29 mai, au Théâtre Périscope
En français

Ils étaient quatre
La suite de Trois
ORANGE NOYEE – MANI SOLEYMANLOU (MONTREAL)

Après Trois, trilogie sur la quête identitaire culturelle menée par Mani Soleymanlou, voici le premier volet de la Trilogie Cocktail. Ils étaient quatre explore la condition masculine chez les trentenaires d’aujourd’hui. L’amour, le couple, la famille, la réussite, l’argent, la pression de la performance, en une heure, tout y passe. Un spectacle à l’ambiance survoltée, à l’humour dévastateur et à la finale renversante.

Crédit photo: Jérémie Battaglia

Les 28, 29, 30 mai, au Théâtre Les Gros Becs

Gala
Distribution québécoise
JEROME BEL (PARIS)

Gala, qui signifie fête, réjouissance, s’apparente aux spectacles de fin d’année donnés dans les écoles. Depuis sa création en 2015, le spectacle est entièrement recomposé et recréé avec une distribution locale dans chacune des villes où il est présenté. Sur scène, une quinzaine de danseurs amateurs et professionnels, issus d’horizons divers, sont rassemblés dans une grande célébration de l’acte de danser. L’entreprise est profondément jubilatoire et férocement divertissante.

Crédit photo: Herman Sorgeloos

Les 31 mai et 1er juin, Théâtre de la Bordée
Ce spectacle est présenté en collaboration avec le Festival TransAmériques.
Présenté avec l’appui du Consulat général de France

Peepshow
INFRAROUGE – MARIE BRASSARD (MONTRÉAL)

Marie Brassard, créatrice singulière au travail très personnel, revisite, dix ans plus tard, son troisième solo, sorte d’éloge de la curiosité inspiré d’un Petit Chaperon Rouge qui n’aurait pas peur du loup. Elle est relayée sur scène par Monia Chokri, figure majeure du cinéma et de la télévision. Construit comme une mosaïque de récits où chaque fragment est une vision brève d’un désir, d’une pulsion, d’un tabou, (d’où son titre) le spectacle déroute, envoûte, hypnotise.

Les 1er et 2 juin, au Grand Théâtre de Québec, salle Octave-Crémazie
Déconseillé aux moins de 16 ans

Reality + Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni
DARIA DEFLORIAN ET ANTONIO TAGLIARINI (ROME)
Les deux spectacles sont indépendants : possibilité d'achat d'un spectacle ou des deux, en programme double.

Ce ne andiamo per non darvi altre preoccupazioni: nous partons pour ne pas vous donner d’autres soucis. Ce titre est une phrase extraite de la lettre laissée par quatre retraitées grecques, sans enfants -et sans chiens-, qui, en plein coeur de la crise économique, après avoir tout perdu, se sont enlevé la vie.

Reality est inspiré d’un reportage journalistique à propos d’une Polonaise, nommée Janina Turek, qui a noté minutieusement pendant plus de cinquante ans toutes les données factuelles de sa vie.

Si la vieillesse et la mort semblent tisser le fil rouge qui relie les deux spectacles, la gravité du sujet est transfigurée par la simplicité et la légèreté avec lesquelles il est parcouru, d’une façon ludique et avec beaucoup d’humour. C’est toute la beauté, la poésie et la force de la vie qui éclatent, en une touchante ode à la fragilité humaine.

Les 2 et 4 juin, au Théâtre Périscope – Ce ne andiamo per non darvi alter preoccupazioni
Les 3 et 4 juin, au Théâtre Périscope – Reality
En italien, surtitré en français
Ces spectacles sont présentés en collaboration avec le Festival TransAmériques.

Las Ideas
FEDERICO LEÓN (BUENOS AIRES)

Les idées. D’où viennent-elles? Comment cheminent-elles? Comment s’organisent-elles? Vrai-faux work in progress en forme de brainstorming intensif, la pièce interroge, entre autres, la pertinence du réel et du truqué sur une scène, ainsi que notre tendance obsessive à tout archiver dans l’instant. Le spectacle se construit sous nos yeux, délicieusement iconoclaste, d’une intelligence redoutable et franchement hilarant.

Les 7, 8, 9 juin, à la Caserne Dalhousie
En espagnol, surtitré en français

Bibish de Kinshasa
Bar et dégustation
DE MARIE-LOUISE BIBISH MUMBU – PHILIPPE DUCROS – HOTEL-MOTEL (MONTREAL)

Étonnante adaptation du roman autobiographique Samantha à Kinshasa jouée par la formidable comédienne Gisèle Kayembe qui personnifie la narratrice du récit. Elle nous entraîne à travers ses souvenirs, dans les rues grouillantes de Kinshasa, sa ville natale, pendant que l’auteure et le metteur en scène commentent son propos tout en cuisinant un délicieux plat congolais qu’ils feront goûter au public. Formule atypique à la croisée du conte urbain, du talk-show et de la bouffe entre amis, la soirée est passionnante et incontestablement festive.

Crédit photo: David Ospina

Les 9, 10 et 11 juin, au Théâtre Périscope

Murmure des murs
Murmures des murs
DE VICTORIA THIERREE-CHAPLIN AVEC AURELIA THIERREE (PARIS)

Elle doit déménager. Elle emballe, déballe, disparaît, réapparaît, faisant raconter aux murs leur histoire, leurs histoires. À la fois mime, danseuse, acrobate, marionnettiste, illusionniste, elle est le fil de ces récits sans paroles. Un spectacle « tissé de l’étoffe des rêves » dont les incroyables prouesses laissent médusés, attendris et ravis… Un spectacle « bonheur », de retour à la demande générale!

Crédit photo: R. Haughton

Les 9, 10 et 11 juin, au Théâtre de la Bordée
Tous publics à partir de 8 ans

Où tu vas quand tu dors en marchant...?
DOYON-RIVEST / LES ÉCORNIFLEUSES / ALEXANDRE FECTEAU / PIERRE ROBITAILLE, ASSISTÉ DE VANO HOTTON / THÉÂTRE RUDE INGÉNIERIE ET L’ORCHESTRE D’HOMMES-ORCHESTRES / SOUS LA COORDINATION ARTISTIQUE DE FRÉDÉRIC DUBOIS

De retour dans le Vieux-Québec pour une deuxième année consécutive avec la même formidable équipe de concepteurs et d’artistes, le parcours Où tu vas quand tu dors en marchant…? fait déambuler des milliers de spectateurs dans des lieux inusités, les fait plonger dans cinq univers insolites. Une création originale du Carrefour international de théâtre qui fait partie de l’image de marque de la capitale depuis 2009 et compte parmi les grands événements artistiques et culturels de Québec.

Beau temps, mauvais temps
Les jeudis, vendredis et samedis, du 26 mai au 11 juin, entre 21 h et 23 h en continu
Événement gratuit présenté par la Ville de Québec en collaboration avec Parcs Canada.

Pour parcourir le théâtre autrement
Le festival propose, encore cette année, en plus de cette sélection nationale et internationale choisie parmi le meilleur de la création théâtrale contemporaine, des laboratoires de création (Les Chantiers - constructions artistiques), des rencontres avec les artistes et une vaste gamme d’activités satellites!

Bon théâtre et bonne danse !

Ode à la famille, programmations et primeur!

Parmi nos sujets de la semaine, une primeur, ou presque, avec la programmation du 17e Carrefour international de théâtre de Québec, lancée officiellement à 11 heures ce matin. En complément de programme, le Périscope en programme double. Venez nous écouter à 17h 30 ce soir!

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30

Crédit photo: Alexandre Zacharie

Agnès Zacharie, auteure, et Henri-Louis Chalem, conseiller dramaturgique et comédien, seront en studio pour nous parler d'un spectacle qui est une ode à la famille, et dont le titre est tiré d'une expression familiale qui signifie marche en parlant. Venez découvrir ce spectacle qui propose une aventure extraordinaire en miniatures et en marionnettes.

Caminando & Avlando
Périscope
Du 20 avril au 7 mai
En savoir plus

Deuxième bloc - vers 17h 50


Deuxième partie du programme double Périscope alors que Frédéric Dubois, coordonnateur artistique du théâtre, sera en studio pour nous révéler les secrets de sa programmation 16-17.

 Programmation 16-17
Périscope

Troisième bloc - vers 18h 10


Venez découvrir en primeur, ou presque, la programmation de la 17e édition du Carrefour en compagnie de Marie Gignac, la coordonnatrice artistique.

Programmation de la 17e éditiion
Carrefour international de théâtre de Québec
Du 24 mai au 11 juin

Bon théâtre et bonne danse !

mardi 5 avril 2016

La saison 16-17 du Trident

Le Trident propose une saison 16-17 sous le thème Être humain, un thème qui illustre bien les valeurs de la salle sise au Grand Théâtre de Québec, selon les dires d'Anne-Marie Olivier, la directrice artistique. Du théâtre revisité, de répertoire et de création meubleront la prochaine saison du principal théâtre de Québec.

Un billet de Robert Boisclair

Du théâtre revisité, de répertoire et de création meublera la prochaine saison du principal théâtre de Québec. Voici donc, en bref, ce théâtre humain qu'offrira Le Trident.

Venir au monde
Crédit photo: David Cannon

887 
de Robert Lepage et Ex Machina / Du 13 septembre au 8 octobre 2016
Comment peut-on se souvenir parfaitement du numéro de téléphone de son enfance et oublier celui que l'on a aujourd'hui? Comment cette mémoire fonctionne-t-elle? Quels en sont les mécanismes? De quelle façon un souvenir personnel trouve-t-il écho dans la mémoire collective? Texte, conception, mise en scène et interprétation de Robert Lepage. Une production d’Ex Machina en coproduction avec Le Trident.

Les bons débarras
de Réjean Ducharme / Du 1er au 26 novembre 2016
Un des films les plus marquants de la cinématographie québécoise, Les bons débarras, de l'énigmatique et mythique écrivain québécois Réjean Ducharme, est présenté pour la première fois sur scène dans une adaptation et une mise en scène de Frédéric Dubois. Une coproduction du Trident et du Théâtre des Fonds de Tiroirs.

Le songe d'une nuit d'été
de William Shakespeare / Du 17 janvier au 11 février 2017
Le théâtre rencontre le cirque dans ce grand classique revisité ! Une jolie balade féerique au fond d'une forêt étrange et spectatrice où se déchaînent des passions amoureuses. Un conte lumineux entre réel et rêve, où la réflexion majeure se porte sur la sincérité et la fidélité de l'amour. Un texte de Shakespeare traduit par Michelle Allen, dans une mise en scène d’Olivier Normand. Une coproduction du Trident et de Flip FabriQue.

Constellations
de Nick Payne / Du 7 mars au 2 avril 2017
Créée à Londres en 2012, cette pièce unique en son genre a été présentée partout à travers le monde, remportant plusieurs distinctions pour l’originalité du texte. Imaginez le principe de la physique quantique appliqué à l'écriture d’un texte théâtral! Un texte du britannique Nick Payne, traduit par David Laurin, dans une mise en scène de Jean-Philippe Joubert. Une production du Trident.

Venir au monde
d’Anne-Marie Olivier / Du 25 avril au 20 mai 2017
Venir au monde se présente comme une rafale d’accouchements, tous issus d’une cueillette de centaines d’histoires vraies. Revivre une, puis plusieurs naissances. Explorer comment cette arrivée spectaculaire, animale, violente, gluante, intense, tout sauf banale, peut se révéler comme une catharsis. Une création d’Anne-Marie Olivier mise en scène par Véronique Côté. Une production du Trident en collaboration avec Bienvenue aux dames.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 4 avril 2016

Couple brisé, adultes marginaux et docu-théâtre!

Tout un programme aux Enfants de ce soir: deux créations et une pièce mythique se côtoient pour votre plus grand bonheur!

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30

En répétition

Normand Bissonnette, le George de la version bordéenne, sera en studio pour nous parler de la mythique pièce d'Edward Albee, Qui a peur de Virginia Woolf?

Qui a peur de Virginia Woolf?
La Bordée
Du 12 avril au 7 mai
En savoir plus

Deuxième bloc - vers 17h 50

Crédit photo: Daphné Caron

Steve Gagnon sera en conversation téléphonique pour nous entretenir de Fendre les lacs, sa nouvelle création, qui arrive tout juste de Montréal.

 Fendre les lacs
Périscope
Du 12 au 30 avril

Troisième bloc - vers 18h 10


Maxime Beauregard-Martin et Marie-Ginette Guay seront en studio pour nous parler de la toute dernière production de Premier acte


Mme G.
Premier acte
Du 12 au 30 avril

Bon théâtre et bonne danse !

dimanche 3 avril 2016

La guerre des arts

Le radiothon de CKRL-MF se déroule depuis vendredi et se termine aujourd'hui. Quoi de mieux en cette dernière journée que de faire une bataille des arts! C'est ce que vous offre la station.

Un billet de Robert Boisclair


Dès midi aujourd'hui Tanya Beaumont, la directrice de la programmation de CKRL-MF animera une heure de bataille épique entre les animateurs culturels de la station. En effet, chaque animateur devra défendre son art pendant une heure. BD, cinéma, théâtre, littérature et arts visuels s'affronteront dans une joute amicale. J'y serai pour défendre le théâtre. Alors syntonisez le 89,1, en ondes hertziennes ou sur le web, dès midi pour une heure de pur bonheur culturel.

Bon culture et bon radiothon!