mercredi 29 mai 2019

Le Pas Grand Chose: bluffant!

Johann Le Guillerm propose un spectacle totalement bluffant! Une aventure bourrée de digressions surprenantes et amusantes. Une aventure ludique dans le merveilleux monde scientifique... ou pseudo-scientifique.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis
Crédit photo: Elizabeth Carecchio
Synopsis (tiré du site web du Carrefour international de théâtre de Québec)
S’il fallait, pour comprendre l’essence du monde, repartir des origines, d’un point minimal, tout recommencer à 0 pour reconstruire entièrement notre vision et enfin y voir plus clair ? Avec Le Pas Grand Chose, spectacle au confluent de la performance et de la conférence, Johann Le Guillerm, artiste de cirque, prend la parole sur scène pour la toute première fois et tente de saisir et d’éclairer le réel avec des codes qui lui sont propres. Il donne libre cours à ses irrésistibles obsessions pour la matière et les lois physiques et partage le fruit de ses expérimentations poétiques insolites.

Sur scène, un tableau noir, deux caméras et son laboratoire mobile, un chariot à multiples tiroirs contenant l’univers qu’il s’apprête à déployer. En une succession de démonstrations en apparence dérisoires et extravagantes, il conduit le public dans les méandres de son esprit rebelle et de sa douce folie pour lui exposer son interprétation du monde. Affirmations saugrenues, observations farfelues et interrogations vertigineuses échafaudent sa science faite « d’à peu près » et « d’infime ». Ses raisonnements sonnent étrangement absurdes et pourtant, ils semblent aussi essentiels qu’inéluctables. Sa pensée alternative devient un véritable acte de résistance, un remède radical au prêt-à-penser.


Comme vous le savez tous, nous avons 50 % de gènes communs avec la banane.
Extrait de Le Pas Grand Chose

De l’attraction magique qu’exerce Le Guillerm jaillit un tourbillon fabuleux, une vision du monde nimbée de mystère qui renverse notre logique usuelle, met en déroute nos repères les plus élémentaires et renouvelle le regard que l’on pose sur notre environnement. Comme un grand appel d’air face à l’ordre établi, Le Pas Grand Chose nous happe et nous élève pour nous catapulter… vers les étoiles!
Crédit photo: Elizabeth Carecchio
De l'errance de la pensée
Il s'amène seul sur scène avec un chariot aux airs mystérieux. Une sorte de meuble sur roues aux mille tiroirs. L'homme s'avance et nous annonce qu'il cherche le chemin qui ne mène pas à Rome. La table est mise. Rien ne sera pareil à ce que l'on connaît.

Il s'installe et l'errance de sa pensée débute. Les ronds sont des carrés. À moins que ce soit les carrés qui sont des ronds. Les nombres sont à la fois dissemblables et similaires. Rien n'est ce qu'il paraît. À moins que ce soit notre vision qui soit tronquée. Qui ne voit qu'un seul aspect, alors que chaque chose pourrait avoir plusieurs facettes dont plusieurs que l'on ignore.

S’il y a mille manières de voir les choses, n’y a-t-il pas mille manières de ne pas les voir?
Johann Le Guillerm, journal Le Monde, mars 2017

Cette errance, si elle est sympathique et drôle par moments, est un peu étirée. Si l'idée de départ est séduisante, et séduit un temps, elle perd graduellement de son intérêt. Le spectateur finit par se perdre dans le tourbillon des nombreuses circonvolutions que propose l'artiste.
Crédit photo: Elizabeth Carecchio
Tout n'est qu'illusion!
Avec Le Guillerm tout n'est qu'illusion et transformation permanente! Tout ça dans une mise en scène statique et antinomique pour un artiste... circassien! Tout est en douceur, en langueur et en peu de mouvements. Un grand écran sert régulièrement pour faire quelques-unes de ses nombreuses démonstrations dont celle de la nomenclature des bulles d'eau. Un dictionnaire bien particulier.

Ce que je fais maintenant, c’est une sorte de cirque mental,
qui se traduit sous des formes variées et ludiques.
Johann Le Guillerm, journal Le Monde, mars 2017


Un cirque mental? C'est bien de ça qu'il s'agit. Tout se transforme. Change. Les images s'envolent. D'autres prennent place. L'imaginaire foisonne, les illusions sont troublantes et les visions sont fantastiques!

Les bananes font des roulades, les formes rondes font des carrés et les dix chiffres unitaires (0 à 9) ne sont pas aussi nombreux que l'on croit. Il transforme le monde que l'on connaît pour lui donner d'autres formes. « Plier le monde à ses fantasmes » comme il le dit lui-même. Ce qu'il réussit haut la main.

Le dénouement de cette fantasmagorie surprend. Il est le roi de la transformation des objets et il en fait une merveilleuse illustration avec sa sortie de scène. Un moment qui surprend et épate.

Allez-y surtout si vous aimez: les expériences menées sur les bananes (allez voir le spectacle pour savoir ce dont il s'agit), les questionnements sur l'univers, les conférences qui ne se prennent pas trop au sérieux, les spectacles absurdes (ou l'absurdité tout court!), les dénouements surprenants.

Dernière représentation le 30 mai à La Bordée dans le cadre du Carrefour international de théâtre de Québec. De et avec Johann Le Guillerm.

Vous voulez en apprendre plus? Écoutez notre interview avec Johann Le Guillerm au tout début de l'émission du 27 mai.

Bon théâtre et bonne danse!
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lundi 27 mai 2019

Spéciale Carrefour international de théâtre de Québec (2e édition)

Venez écouter notre deuxième et dernière émission spéciale autour du Carrefour international de théâtre de Québec. Des spectacles du Québec et d'ailleurs à découvrir dès 17h 30 ce soir.

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Premier bloc - 17h 30
Crédit photo: Elizabeth Carecchio
Johann Le Guillerm, auteur et comédien, nous parlera électron, micro-particule et noyau à l'occasion de la conférence pataphysique ludique qu'il donnera dans le cadre du Carrefour.

Le pas grand chose
La Bordée
Du 28 au 30 mai
Deuxième bloc - vers 17h 50
Crédit photo: Valérie Remise
Mani Soleymanlou, auteur et metteur en scène, sera en conversation téléphonique pour nous parler de Neuf (titre provisoire), sa plus récente production.

Neuf (titre provisoire)
Grand Théâtre de Québec
Du 7 au 8 juin
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Troisième bloc - vers 18h 10
Crédit photo: Dorothea Tuch
Stefan Kaegi, concepteur et metteur en scène, nous parlera d'un objet scénique hors norme où réalité et fiction, théâtre, documentaire et musique glissent l’un dans l’autre.

Granma. Les trombones de La Havane
Salle Multi de Méduse
2, 4 et 5 juin
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samedi 25 mai 2019

Digressions et autres détours avant de jouer: dans la tête des créateurs!

Digressions et autres détours avant de jouer est une histoire qui nous invite dans la tête de deux créateurs au fol imaginaire. Un imaginaire et une magnifique poésie qui se dévoilent dans des hésitations follement amusantes.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis
Crédit photo: La Fabrique imaginaire
Synopsis (tiré du site web du Carrefour international de théâtre de Québec)
Eve Bonfanti et Yves Hunstad écrivent à quatre mains des œuvres scéniques innervées d’inventivité qui bousculent à tout coup les conventions et les codes du théâtre. Ils proposent ici un événement cinématographique et théâtral, véritable immersion au cœur de leur processus créatif, révélant les moments intimes, fragiles et imprévisibles qui jalonnent l’élaboration de leurs œuvres et le dialogue qui s’installe entre eux dans ces instants magiques.

La prestation se déroule en deux temps. Tout d’abord, la projection d’un film : Le plaisir du désordre, un documentaire signé Christian Rouaud portant sur les trois premières années de recherche, d’écriture et de répétition de L’heure et la seconde, leur précédent spectacle.

À l’entracte, un buffet facultatif sera proposé. Ensuite, la représentation de la pièce Digressions et autres détours avant de jouer, où les deux protagonistes du film, ici sur scène, poursuivent la création aventureuse de leur spectacle : la première officielle aura lieu dans quelques jours en ouverture d’un important festival de théâtre contemporain. Le défi est de taille et le temps file incroyablement vite...

Dans un esprit joyeusement subversif, Bonfanti et Hunstad jouent avec la fine ligne qui sépare le vrai du faux, le jeu du hors-jeu, la fiction de la réalité. Entrelaçant poésie et humour avec une intelligence et une finesse peu communes, ils font du public leur complice artistique d’un soir et déploient peu à peu un moment théâtral grandiose et absolument inattendu.

Entre réalité et fiction
C'est un début de Carrefour en mode bonheur. Après le sublime voyage au pays du coeur de Nassim, c'est maintenant à une folle randonnée dans les méandres de la création auquel nous sommes conviés. Le plaisir et le rire s'offrent en duo dans ces deux productions.

Le film, proposé en première partie, est une excellente introduction au processus de création du duo Hunstand et Bonfanti. À la suite de la projection, on éprouve le désir intense de les voir en chair et en os et de découvrir leur univers.

On ne va jamais si loin que lorsque l'on ne sait pas où l'on va. Cette citation tirée du film dépeint bien ce que sera le spectacle de théâtre proposé après la pause repas, une aventure dans les méandres de la création. On connait le départ mais très peu la destination finale. Et la connaîtra-t-on vraiment en bout de course? 

S’il fallait une preuve que le théâtre représente l’univers,
s’il fallait une preuve qu’avec le théâtre on peut plonger ses yeux dans un tasse de café
et y voir les atomes tourbillonner, s’il fallait une preuve que grâce au théâtre
on s’envole aux confins de l’univers sans attendre encore mille ans
pour que cela soit réellement possible, La Fabrique imaginaire nous l’apporte.
Lorenzo Malaguerra, directeur du Théâtre du Crochetant, Monthey (où le duo s'est produit)

La pièce joue sur la fine ligne entre la réalité et la fiction, la représentation et la répétition. Sommes-nous en présence d'acteurs qui réfléchissent au processus créatif ou interprètent-ils une pièce de théâtre? La mystification est complète. On ne sait jamais sur quel tableau Bonfanti et Hunstad jouent. Et c'est ce qui fait notre bonheur. On embarque dans leur folie tout en découvrant le processus créatif. De questionnement en questionnement, nous faisons le parcours avec eux. Nous participons au processus.

Humour habilement maîtrisé
L'humour est habilement maîtrisé. Les hésitations et les maladresses dans les expressions amènent le rire. Les comédiens, éminemment sympathiques, excellent à ce jeu. On ne peut que sourire et s'esclaffer de leurs réflexions naïves et surprenantes. 
Crédit photo: La Fabrique imaginaire
Pénétrer dans la tête des créateurs est une expérience unique. Une aventure dans le processus créatif qui surprend, voire qui, sans briser le mythe, le mystère, permet de mieux saisir la difficulté de créer et d'écrire.

Hunstad et Bonfanti construisent, fabriquent un imaginaire. Le théâtre est déconstruit et reconstruit d'une magnifique manière. Voir ce spectacle ne laisse pas indifférent et transforme notre vision du théâtre. Leur fol imaginaire nous contamine et on quitte la salle le bonheur au coeur et on n'a qu'une envie, retrouver ce sympathique duo dans un prochain Carrefour.
Crédit photo: La Fabrique imaginaire
Allez-y surtout si vous aimez: le théâtre bonheur, les digressions théâtrales, découvrir ce qui se passe dans la tête de créateurs.

Une seule autre représentation le 26 mai à La Bordée dans le cadre du Carrefour international de théâtre de Québec. Un texte et une interprétation d'Ève Bonfanti et Yves Hunstad. Une réalisation du documentaire de Christian Rouaud.

Vous voulez en apprendre plus? Écoutez notre interview avec Ève Bonfanti et Yves Hunstad vers la vingtième minute de l'émission du 20 mai.

Bon théâtre et bonne danse!
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vendredi 24 mai 2019

Nassim: il était une fois...

Il était une fois, un spectacle qui va droit au coeur. Qui séduit. Et c'est un des plus beaux cadeaux que le théâtre puisse offrir. Un véritable voyage au pays du coeur.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: David Monteith-Hodge
Synopsis (tiré du site web du Carrefour international de théâtre de Québec)
Privé de passeport pendant plusieurs années, le dramaturge iranien Nassim Soleimanpour a fait circuler sa parole au-delà des frontières avec ses textes qui ont longtemps été destinés à être joués sans lui. Pour la première fois de sa carrière, l’auteur voyage avec son œuvre, accompagnant NASSIM à travers le monde.

À chaque représentation, un nouvel acteur ou une nouvelle actrice monte sur scène.  Ne connaissant au préalable rien du spectacle, il ou elle découvre en même temps que le public la partition à interpréter. De connivence avec les spectateurs, guidé.e par l’auteur qui lui transmet des instructions par le biais d’une vidéo en direct, il ou elle éprouve, échafaude et dévoile simultanément l’expérience qui lui est proposée. Par cette astuce théâtrale savamment construite, NASSIM transgresse les conventions scéniques et établit une délicate et singulière connexion entre l’interprète et l’assistance, redéfinissant tant leurs rôles que celui du metteur en scène.

À une époque marquée par les divisions et la crainte de l’autre, le texte, en français et en farsi, langue maternelle de l’auteur, propose une touchante réflexion sur l’exil, l’immigration et le racisme puis sur la capacité qu’ont les mots à forger les identités et à relier les êtres les uns aux autres. À la fois récit autobiographique et conte philosophique, NASSIM est un objet tout à fait inusité qui allie l’intelligence sensible des mots à l’art théâtral pour faire vivre une expérience humaine fascinante et célébrer le pouvoir rassembleur du langage.

Une lettre d'amour
Une mise en scène toute simple. Deux comédiens qui se découvrent et apprennent à se connaître en direct devant public. Une grande simplicité dans l'histoire. Des mots. Simples. Mais vibrants d'amour. Nassim, c'est tout ça et rien que ça. 

Nassim, c'est une lettre d'amour. À la vie. À la mère. Au public aussi, avec qui il partage via une comédienne invitée, l'excellente Valérie Laroche le soir de la première, son histoire. Elle pourrait être la mienne. La vôtre aussi. Il ne si passe par tant de choses. Si peu en fait. Mais c'est rempli de bonheur, de sourires, d'espoir en un monde meilleur où les langues ne sont plus une barrière mais un ciment. Celui de la curiosité et de la découverte de l'autre. En lieu et place du jugement et du mépris envers l'autre.

Magnifique Valérie
Valérie Laroche, avec sa magnifique naïveté, son naturel désarmant, son talent et sa très grande ouverture insuffle au spectacle la juste dose d'émotions que le spectacle requiert. Elle devient nous et on devient elle. Elle n'est plus véritablement comédienne mais spectatrice comme nous.

Nous partageons l'émotion avec elle, certains spectateurs, sur une base volontaire, y seront physiquement avec elle d'ailleurs. Elle en offre un beau moment vers la fin du spectacle, livrant avec trémolos son texte. Nous sommes touchés parce que c'est touchant, mais aussi parce que nous partageons au même moment la même émotion. C'est rare au théâtre que le comédien et le spectateur aient la même réaction. Réagissent ensemble. L'espace d'un moment, il n'y a plus de salle, ni de scène. Que des humains au diapason. Magnifique moment. Merci Valérie!

Ce moment ne pourrait exister sans la douce poésie du texte de Nassim Soleimanpour. Les mots sont simples parce que c'est un cours de langue, vous en connaîtrez un peu plus sur le Farsi après le spectacle, qui s'intéresse à des souvenirs d'enfance de l'auteur. Un texte qui rappelle que l'essentiel dans la vie, c'est l'amour. D'une mère d'abord. De son amoureux ou amoureuse. De l'autre aussi. 

L'histoire commence, ou presque, par Il était une fois. On espère, à la sortie du spectacle que ce ne soit pas que du passé mais que ce soit encore bien présent. L'amour doit retrouver la place qu'il occupait autrefois quand il n'y avait que ça et que tout le reste n'existait pas vraiment. Vivement le retour de la douceur de l'amour pour un monde meilleur.

Crédit photo: David Monteith-Hodge
Allez-y surtout si vous aimez: le théâtre transgressé, les scénographies épurées, les leçons de la vie, le théâtre qui s'offre en poème.

Jusqu'au 26 mai au Théâtre Périscope dans le cadre du Carrefour international de théâtre de Québec. Avec Nassim Soleimanpour et une comédienne de Québec différente à chaque soir. Un texte de Nassim Soleimanpour. Une mise en scène d'Omar Elerian.

Bon théâtre et bonne danse!
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lundi 20 mai 2019

Le Québec, Vancouver et la France au coeur de la 24e saison de La Rotonde!

Le 16 mai dernier, l'équipe de La Rotonde, diffuseur spécialisé en danse contemporaine, levait le voile sur sa 24e saison. Poésie, virtuosité et fascination sont au menu!

Un billet de Robert Boisclair (inspiré et tiré du communiqué de presse)
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Crédit photo: Raphaël Ouellet
La saison 19-20 sera foissante et fera la part belle aux artistes du Québec. En cours de saison, on assistera au retour de plusieurs compagnies présentées dans les dernières années : Danse K par K (Québec), la Compagnie Virginie Brunelle (Montréal), Out Innerspace Dance Theatre (Vancouver), Le Petit Théâtre de Sherbrooke (Sherbrooke), La [parenthèse] / Christophe Garcia (France) et la BIGICO (Montréal).

Ce sera aussi l'occasion de découvrir des compagnies diffusées par La Rotonde pour une première fois: Le CRue et la Compagnie Wu Xing Wu Shi, de la ville de Québec, ainsi que le Collectif CHA, Je suis Julio et Mandoline Hybride, originaires de Montréal.

 Une foisonnante saison de danse nous attend pour 2019-2020.
Nous sommes très fiers de compter parmi les créateurs 12 femmes et 10 hommes
qui vous proposeront des œuvres fascinantes, affirmées et vibrantes,
voire même démesurées!
Steve Huot, directeur artistique.
 
Les habitués de La Rotonde pourront voir leurs habitudes changer quelque peu cette année : exceptionnellement, aucun spectacle ne sera présenté à la salle Multi en raison de travaux de réfection à la Coopérative Méduse. Ce sera alors l'occasion de découvrir un nouveau lieu de diffusion: le Laboratoire des Nouvelles Technologies de l'Image, du Son et de la Scène (LANTISS) de l'Université Laval. Le Théâtre Périscope s'ajoutera également à la liste des lieux de diffusion, complétée par les habituels Maison pour la danse, Grand Théâtre de Québec et Théâtre jeunesse Les Gros Becs.
 
Singeries
Mandoline Hybride

Priscilla Guy et Catherine Lavoie-Marcus / Montréal

9, 9, 10, 11 octobre 2019, 20 h
Maison pour la danse

Sur scène, deux amies se singent: au centre d'une fresque vidéographique, leurs gestes se dédoublent, se livrent au grotesque et volent en éclats. Réjouissant tête-à-tête, Singeries est une performance où s'amlagament diverses formes artistiques dans un univers foisannant et soigneusement dirigé. Parion que vous en ressortirez le coeur gonflé.

 Crédit photo: Svetla Atanasova
De la glorieuse fragilité
Danse K par K

Karine Ledoyen / Québec

30, 31 octobre et 1er novembre 2019, 20 h
Université Laval - LANTISS

C’est avec le cœur en fête que Karine Ledoyen propose une bienveillante réflexion autour de la danse avec cette pièce documentaire. De la glorieuse fragilité ouvre un dialogue sensible et intelligent entre des interprètes qui ont quitté la pratique et d’autres qui la célèbrent toujours.

Crédit photo: David Cannon
FRONTERA
Animals of Distinction
Dana Gingras / Montréal

20 novembre 2019, 20 h
Grand Théâtre de Québec - salle Louis-Fréchette

En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec / À l’ère du nationalisme agressif et de la surveillance de masse industrielle, le corps humain n’a jamais été aussi visible, soumis à des formes envahissantes de contrôle. Alors que les domaines public et privé sont engloutis par les technologies de surveillance, quel espace reste-t-il pour le corps indiscipliné, ingouvernable?

Crédit photo: Adrian Morillo
Bygones
Out Innerspace Dance Theatre

David Raymond et Tiffany Tregarthen / Vancouver

21, 22, 23 novembre 2019, 20 h
Théâtre Périscope

La compagnie vancouvéroise revient au Québec avec une proposition chimérique flirtant avec le surnaturel. Avec une gestuelle hyper-détaillée, les interprètes taquinent la matérialité, renversant la logique. Bygones est un hymne aux forces invisibles, aux désirs inavoués.

Crédit photo: David Harvey
SUITES PERMÉABLES
Danse Carpe Diem

Emmanuel Jouthe / Montréal

23, 24 janvier 2020, 19 h et 20 h 30
Maison pour la danse


SUITES PERMÉABLES questionne l'intimité. La pièce s’attarde à cette couche invisible, cet espace personnel qui permet d’entrer en contact avec le monde, de le respirer, de le transpirer et, surtout, de le sentir. Une rencontre où la danse se perçoit en périphérie de la scène, à travers l'épiderme, souvent à fleur peau. 

Crédit photo: Vanessa Forget
Vraiment doucement
RUBBERBAND

Victor Quijada / Montréal

18 février 2020, 20 h
Grand Théâtre de Québec - salle Louis-Fréchette

En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec / Le chorégraphe Victor Quijada récidive avec deux musiciens et dix danseurs-athlètes virtuoses, au sommet de leur forme. Offrant à la fois délicatesse, brutalité, finesse et haute voltige, Vraiment doucement met en scène toute l’énergie contenue dans l’urgence, la révolte, le chaos et la fuite.

Crédit photo: Marie-Noëlle Pilon
Résilience
Le CRue

11 ans et +

Julia-Maude Cloutier et Amélie Gagnon / Québec

17, 18 mars 2020, 13 h 30
, 19, 20 mars 2020, 20 h Université Laval - LANTISS

Et si l’art du déplacement était une façon de vivre la résilience au quotidien? Dans une recherche d’authenticité où l’effort est donné à voir, les interprètes sont amenés à affronter leurs limites pour les redéfinir, ensemble. Ce mode collaboratif crée des points de rencontre qui ouvrent des possibilités de création porteuses, enthousiasmantes.

Crédit photo: Elias Djemil Massatov
 Les corps avalés
Compagnie Virginie Brunelle

Virginie Brunelle / Montréal

1er avril 2020, 20 h
Grand Théâtre de Québec - salle Octave-Crémazie


En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec / Les corps avalés est une émouvante odyssée humaine où l’intelligence sensible de Virginie Brunelle se conjugue à la virtuosité du Quatuor Molinari, révélant une œuvre saisissante qui dépeint une humanité fatiguée, en quête de douceur et de solidarité.

Crédit photo: Raphaël Ouellet
Le problème avec le rose
Le Petit Théâtre de Sherbrooke et
La [parenthèse]
8 à 12 ans

Érika Tremblay-Roy et Christophe Garcia / Sherbrooke, France

31 mars et 1er, 2, 3 avril 2020, 9 h 30
. 5 avril 2020, 11 h et 15 h Théâtre jeunesse Les Gros Becs
 

En coprésentation avec le Théâtre jeunesse Les Gros Becs / Après avoir appris la terrible nouvelle que le rose est pour les filles, quatre amis s'aventurent à chercher de nouveaux repères, pour le pire et pour le meilleur. Le problème avec le rose est un spectacle teinté d'humour et d'absurde qui allie le théâtre et la danse.

Crédit photo: Charles Verchere
Memory Palace
Je suis Julio

Dorian Nuskind-Oder / Montréal

14, 15, 16, 17 avril 2020, 20 h
Maison pour la danse

Rigoureuse, ludique et énergétique, Memory Palace explore les liens entre la mémoire corporelle, la musique et la danse. Une performance salutaire qui invite à se réapproprier son corps dansant par l’entremise des souvenirs. Une expérience rafraîchissante, qui donne espoir.

Crédit photo: Svetla Atanasova
 Programme double
28, 29, 30 avril et 1er, 2 mai 2020, 20 h
Maison pour la danse

Transire
Compagnie Wu Xing Wu Shi

Mikaël Xystra Montminy / Québec

Le chorégraphe de Québec propose un duo poignant avec l’interprète Odile-Amélie Peters dans un style unique alliant Kung Fu de Wudang, ballet, breakdance et danse contemporaine. Inspiré de la pièce Le jeune homme et la mort (Jean Cocteau, Roland Petit), Transire revisite le drame dans une lecture contemporaine.

Crédit photo: Serge Leblond
+

Night Owls

Collectif CHA

David-Alexandre Chabot et Paul Chambers / Montréal

Noirceur. Dans une savoureuse lenteur, un être lumineux tente de communiquer avec le public. L’expérience est à la fois fantastique, empathique, humaine. Misant sur le truchement des perceptions, Night Owls défie les sens et s’engage dans une esthétique visionnaire au confluent des langages et des techniques.

Crédit photo: Sandra Lynn Bélanger
Gigue in the dark 2.5
BIGICO

Lük Fleury, Sandrine Martel-Laferrière, Ian Yaworski / Montréal

13, 14, 15, 16 mai 2020, 20 h
Maison pour la danse


En codiffusion avec la BIGICO / Les adeptes d’expériences sensorielles traverseront avec émerveillement cette douce noirceur habitée de danseurs-fantômes ponctuée de lumière. Gigue in the dark 2.5, un spectacle immersif qui stimule l’imaginaire, qui déploie l’inventivité d’une société de gigueurs en pleine effervescence.

Crédit photo: Vanessa Fortin
Magnetikae
La Otra Orilla

Myriam Allard et Hedi Graja / Montréal

26 mai 2020, 20 h
Grand Théâtre de Québec - salle Octave-Crémazie

En coprésentation avec le Grand Théâtre de Québec / La Otra Orilla propose un conte flamenco pour quatre interprètes - une danseuse, un chanteur, un pianiste et un percussionniste - qui émerge de la chaleur andalouse pour se déposer sur une banquise à la dérive. Une œuvre qui interroge les paysages qui vivent à l’intérieur de chacun, d'une poésie inouïe.

Crédit photo: Lydia Pawelak
Pour en savoir plus sur la programmation de cette nouvelle saison de danse de La Rotonde, veuillez consulter leur site web.

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Spéciale Carrefour international de théâtre de Québec

Venez écouter notre première de deux émissions spéciales autour du Carrefour international de théâtre de Québec. Des spectacles du Québec et d'ailleurs à découvrir dès 17h 30 ce soir.

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Premier bloc - 17h 30
Marie-Pier Lagacé, codirectrice artistique, sera en studio pour venir nous parler des nombreux spectacles des Chantiers/constructions artistiques qui se pointeront le nez à l'occasion de son édition 2019. Dix laboratoires et quatre lectures à découvrir en sa compagnie.

Chantiers/constructions artistiques
Premier acte et quelques autres lieux
Du 24 mai au 7 juin
Deuxième bloc - vers 17h 50
Ève Bonfanti et Yves Hunstad, coconcepteurs, coauteurs et interprètes, seront en conversation téléphonique en direct de la Belgique pour nous parler d'imaginaire et de création théâtrales, thèmes centraux de Digressions et autres détours avant de jouer.

Digressions et autres détours avant de jouer
La Bordée
Du 25 au 26 mai
En savoir plus

Troisième bloc - vers 18h 10
Dominique Leclerc, idéatrice, auteure, cometteuse en scène et comédienne, nous parlera d'un spectacle qui s'interroge sur l'avenir de notre espèce.


Post humains
Salle Multi de Méduse
Du 26 au 28 mai
En savoir plus

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lundi 13 mai 2019

Théâtre jeunesse et table ronde

Le théâtre jeunesse sera à l'honneur en compagnie de notre table ronde annuelle. Une émission à ne manquer sous aucun prétexte.

Par Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Premier bloc - 17h 30
Crédit photo: Jean-Charles Labarre
Mathieu Gosselin, bricoleur du texte, sera en conversation téléphonique pour nous parler de la nouvelle édition du Scriptarium.

Le Scriptarium
Les Gros Becs

Deuxième et troisième blocs - vers 17h 50 et 18h 10

Camille Proust et David Lefebvre seront en studio pour nous offrir leur bilan de la saison qui s'achève.

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