mercredi 31 décembre 2014

Les incontournables: un condensé du meilleur à venir en théâtre et danse

Des incontournables, vraiment? Plutôt un top 5 bien personnel des spectacles que je ne voudrais rater sous aucun prétexte. Et que vous devriez mettre à votre agenda... selon votre humble serviteur!

Par Robert Boisclair


Voici donc mon choix des pièces qui promettent beaucoup à l'aube de cette deuxième moitié de la saison 14-15 et que je souhaite, de tout coeur, aimer. En prime, quelques mentions spéciales parce que c'est trop difficile de se limiter à cinq spectacles.

La chatte sur un toit brûlant


J'ai adoré le film mettant en vedette Paul Newman et Elizabeth Taylor, tous deux au sommet de leur carrière avec ces deux rôles, j'ai donc très hâte de voir cette production. C'est Maxime Robin qui fait la mise en scène de ce texte de Tennessee Williams, récipiendaire du Pulitzer de 1955. Il saura donner à ce texte une touche spéciale et éviter certaines libertés prises dans le film dont celle d'évacuer l'homosexualité supposée de Brick, l'époux déprimé qui refuse de faire son devoir conjugal. J'ai hâte de voir Sophie Thibault dans le rôle-titre de Maggie la chatte, elle y sera, sans doute, sublime!


La chatte sur un toit brûlant
La Bordée
Du 14 avril au 9 mai
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Macbeth

Le spectacle au titre maudit - il ne faut pas le mentionner dans un théâtre - brûlera la scène ce printemps. Un pièce aux répliques mythiques sur la soif du pouvoir avec une distribution d'enfer dans une mise en scène de Marie-Josée Bastien. Un spectacle qu'il faut voir à tout prix pour découvrir ce qu'en feront Marie-Josée Bastien et les comédiens. L'affiche témoigne de l'intensité du texte et de l'interprétation.

Macbeth
Crédit photo: Hélène Bouffard et Stéphane Bourgeois

Macbeth
Le Trident
Du 21 avril au 16 mai

Méphisto Méliès

Lorsqu'un monstre sacré du cinéma se retrouve dans un spectacle de marionnettes, cela annonce un spectacle tout en surprises. Si en plus, ce monstre sacré était un illusionniste et un magicien de l'image, alors là, la magie et la folie seront sûrement au rendez-vous. Avec Pierre Robitaille à la mise en scène et à la conception des marionnettes, le délire est assurément garanti!

Méphisto Méliès
Crédit photo: Robert Etcheverry

Méphisto Méliès
Théâtre Périscope
Du 13 au 31 janvier
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Novecento

Pour la belle et incroyable histoire de ce Novecento, bébé abandonné sur un bateau et qui, pour une raison inconnue, se met au piano à l'âge de huit ans. Pour se faire bercer, magnifiquement dit-on, par les pas de danse des danseuses, comme lors de ce merveilleux moment où elles dansent sur les murs pendant que le piano de Novecento tangue. Parce que la pièce à été créée en 2011 à Québec et que je l'ai manqué. Parce qu'elle a été jouée à Montréal et à Avignon. Parce que c'est du théâtre et de la danse.

Novecento
Crédit photo: Ilana Pichon

Novecento
Premier acte
Du 24 mars au 4 avril
Idiom + Ruminant Ruminant


Deux spectacles de danse, trois chorégraphes de deux nations aux antipodes dans un programme double métissé et original.  Avec Idiom, le Burkina Faso rencontre le Québec dans un duo fascinant au dialogue gestuel transatlantique qui s'exprime dans une danse unificatrice. Ruminant Ruminant ramène le chorégraphe et danseur de Québec Brice Noeser qui poursuit son exploration du mouvement. Un double programme intriguant autour du corps et du mouvement. 

Idiom + Ruminant Ruminant
Crédit photo: John MacLean et Karine Patry

Idiom + Ruminant Ruminant
La rotonde
Du 22 au 24 janvier
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Mentions spéciales

Parce que choisir cinq spectacles dans une programmation aussi foisonnante n'est pas facile du tout, l'animateur et blogueur que je suis vous offre un petit extra de mentions spéciales.

Ik Onkar

Un spectacle jeune public sur la quête de sens de trois adolescents. Un échange sur les rêves, les espoirs et la quête du bonheur qui touche les adolescents.

Ik Onkar

Ik Onkar
Les Gros Becs
Du 26 au 27 mars
Moi, dans les ruines rouges du siècle

Lauréat du Prix de la critique - Montréal en 2012, le spectacle a fait un tabac à l'autre bout de la 20. À travers, l'histoire stupéfiante d'un Québécois d'origine ukrainienne, la pièce propose un regard intime sur l'histoire récente de la Russie tout en explorant la question du mensonge. La larme n'est jamais bien loin du rire. Un spectacle qui a marqué les esprits à Montréal et qui devrait avoir le même effet à Québec.

Moi, dans les ruines rouges du siècle

Moi, dans les ruines rouges du siècle
Le Périscope
Du 7 au 18 avril

Norge

Kevin McCoy a présenté ce spectacle sensible, touchant, rempli d'amour et inspiré de l'histoire de sa grand-mère en laboratoire au Carrefour international de théâtre. Une oeuvre lumineuse sur la quête de ses racines. Un merveilleux voyage, pas sombre pour deux sous, qui invite le spectateur à partir à la conquête du monde. Un spectacle dont on ressort le coeur léger et la tête rempli de belles images de la Norvège, bien sûr, mais de Québec également. Un baume de coeur!

Norge
Crédit photo: Hélène Bouffard et Stéphane Bourgeois

Norge
Le Trident
Du 3 au 28 mars

Le NoShow

Un spectacle en extérieur qui plante la tente près du théâtre et qui s'offre au public en posant la question: quelle valeur accordez-vous au théâtre? C'est ça Le NoShow! Une formule complètement éclaté, un questionnement vital sur le rôle du théâtre et son importance aujourd'hui et un spectacle qui sort de l'ordinaire. Impossible, donc, de passer à côté. Et en plus, c'est le spectateur qui décide du prix de son billet. Une occasion qui ne passera pas deux fois et un passage obligé pour découvrir ce que la bande de fous qui vous offre ce spectacle unique pense de son art.

Le NoShow
Crédit photo: David Ospina

Le NoShow
Théâtre Périscope
Du 21 avril au 2 mai

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 29 décembre 2014

Cinq spectacles de théâtre et de danse pour combattre la morosité!

La piètre température hivernale de cette fin de mois de décembre vous déprime? L'immensité du choix théâtral et dansé de la deuxième moitié de la saison 14-15 de la capitale vous empêche de faire un choix judicieux et vous attriste?

Par Robert Boisclair

Combattez la morosité ambiante en consultant notre liste de cinq spectacles de théâtre et de danse qui vous mettront un sourire aux lèvres et qui chasseront, l'espace d'un moment, cette humeur chagrine qui vous habite.

Pour rire un bon coup

Le rire est certainement le meilleur moyen de chasser la morosité et Les Fourberies de Scapin, en fidèle ambassadeur du rire, est sûrement le spectacle anti-morosité par excellence de cette deuxième moitié de la saison 14-15. Des jeunes qui bernent des plus vieux, des impasses amoureuses qui se terminent bien, un texte de Molière savoureux et Christian Michaud dans le rôle-titre. Que demandez de mieux? De s'y rendre avec un ami jovialiste pour profiter à plein de sa soirée!

Les Fourberies de Scapin en répétition

Les Fourberies de Scapin
Théâtre de la Bordée
Du 20 janvier au 14 février

Pour partir à la conquête du monde

Kevin McCoy a présenté ce spectacle sensible, touchant, rempli d'amour et inspiré de l'histoire de sa grand-mère en laboratoire au Carrefour international de théâtre. Une oeuvre lumineuse sur la quête de ses racines. Un merveilleux voyage, pas sombre pour deux sous, qui invite le spectateur à partir à la conquête du monde. Un spectacle dont on ressort le coeur léger et la tête rempli de belles images de la Norvège, bien sûr, mais de Québec également. Un baume de coeur!

Norge
Crédit photo: Hélène Bouffard et Stéphane Bourgeois

Norge
Le Trident
Du 3 au 28 mars

Pour les rêveurs

Lorsqu'un monstre sacré du cinéma se retrouve dans un spectacle de marionnettes, cela annonce un spectacle tout en surprises. Si en plus, ce monstre sacré était un illusionniste et un magicien de l'image, alors là, la magie et la folie seront sûrement au rendez-vous. Avec Pierre Robitaille à la mise en scène et à la conception des marionnettes, le délire est assurément garanti!

Méphisto Méliès
Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

Méphisto Méliès
Théâtre Périscope
Du 13 au 31 janvier

Pour ceux qui hésitent entre la danse et le théâtre

Ce n'est ni du théâtre, ni de la danse, ni du théâtre pour adultes, c'est de la danse-théâtre pour jeune public. Ou peut-être pas, puisque ce spectacle est adapté pour un public de 8 à 88 ans. Un spectacle audacieux où deux danseurs d'âge mur dansent Les Chaises d'Ionesco. Les maladresses et prouesses des danseurs font rire les jeunes comme les vieux!

Les Chaises
Crédit photo: Rolline Laporte

Les Chaises
Théâtre Les Gros Becs
Du 11 au 15 février

Pour les amoureux

Roméo et Juliette à la sauce de la chorégraphe Hélène Blackburn. Des danseurs qui s'éclatent autour du couple mythique de William Shakespeare. De la vie, du dynamisme et de l'amour en prime!

Symphonie dramatique
Crédit photo: Damian Siqueiros

Symphonie dramatique
La rotonde
Du 16 au 18 avril

Bon théâtre et bonne danse !

mardi 16 décembre 2014

C'est le temps de vacances!

C'est le temps de vacances alors Les Enfants du paradis font une pause!

Par Robert Boisclair

Pour la période des fêtes, les versions radiophonique et bloguée des Enfants du paradis prennent une pause. Le blogue reprendra son plein régime le 5 janvier en même temps que l'édition radiophonique.

D'ici là toute l'équipe des Enfants du paradis vous souhaite un joyeux temps des fêtes rempli de bonheur, d'amour et de petits et grands plaisirs!

Bon théâtre et bonne danse!

lundi 15 décembre 2014

On aime le théâtre et on en parle!

Cette semaine une émission 100% amour du théâtre. On aime le théâtre et on va vous le faire vivre à plein pour cette dernière de la saison d'automne.

Par Robert Boisclair


On débute en déconstruisant le mythe que le théâtre c'est que pour les vieux. Lors de notre premier bloc nous recevrons un jeune qui aime le théâtre et qui viendra nous dire que le théâtre ce n'est pas que pour les vieux. Dominique Cluzeau, un jeune de 17 ans qui aime le théâtre et ambitionne d'en faire, viendra nous dire ce qui le fait vibrer au théâtre.

Les deuxième et troisième blocs seront consacrés à notre panel de fin de saison. L'équipe de chroniqueurs des Enfants vous partagera ses coups de coeur et ses coups de gueule de la première moitié de la saison 14-15. Toute l'équipe aime le théâtre et vous fera partager son amour du théâtre à Québec.

La version radiophonique des Enfants du paradis fait une pause pendant les fêtes. Il n'y aura donc pas d'émission les 22 et 29 décembre. Les Enfants du paradis reprendront du service le 5 janvier 2015.

P.S.: Il n'y aura pas de billet En complément cette semaine.

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 13 décembre 2014

Les contes à passer le temps: la fête du conte

Le rituel est bien ancré. Les contes à passer le temps sont de retour pour une quatrième année. La bande de La Vierge folle vous invite à célébrer le conte à la Maison Chevalier. Une jolie fête autour du conte et de ses atours.

Une critique de Robert Boisclair


Le lieu est historique, la Maison Chevalier, et les contes s'inspirent de la mythologie amérindienne, pour l'un, et de la vision des quartiers centraux des auteurs, pour les autres.

Le décor est simple. Quatre rangées de chaises qui se font face au centre desquelles se trouve une allée centrale où les conteurs s'exécuteront. Pas de décor. Quelques accessoires que les conteurs amèneront avec eux.

L'accueil est chaleureux. Un petit comptoir trône près de l'entrée des spectateurs. Des petites gâteries, gâteaux, biscuits, et du vin chaud sont disponibles pour les spectateurs. Les chaises collées les unes près des autres favorisent les discussions. Cela donne un petit air « soirées d'antan » à un spectacle qui remet le conte au goût du jour.

Le tout débute par le conte amérindien. Un merveilleux conte où des habitants de la faune font la course pour passer le temps. À la toute fin du conte, les conteurs défilent costumés. Ils disparaissent tous, sauf un. Le premier conte urbain s'offre alors à vous. Les contes s'enchaînent. Tous plus divertissant les uns que les autres.

Difficile de faire son choix parmi les contes offerts. Ils sont tous urbains, sauf le conte amérindien, bien ancrés dans le quotidien des quartiers centraux. Certains sont plus savoureux que d'autres. Vous ne verrez plus la tourtière du Lac Saint-Jean du même oeil. Anne-Marie Côté nous fait découvrir dans ce conte une propriétaire de restaurant qui tombe en amour avec un bien curieux client.

Toujours drôle et avec une touche émotive en finale, les contes sont de petits bijoux qui présentent les quartiers centraux sous un jour nouveau. Plus humain. Plus vivant. Plus vibrant.

Le spectacle est également une belle fête au conte. Les contes s'enchaînent doucement proposant des histoires parfois ahurissantes mais dont on veux absolument découvrir la chute. Des petits moments de bonheur.

Le tout se termine par une nouvelle parade des conteurs. Ils nous interprètent alors, avec un bel humour, le conte amérindien du début. Un véritable petit moment de magie. La boucle est bouclée. Les spectateurs peuvent quitter.

Les contes à passer le temps est un spectacle qui fait la fête au conte simplement et qui laisse toute la place, ou presque, à la parole. N'est-ce pas là l'essence même du conte?

En représentation à la Maison Chevalier jusqu'au 21 décembre. Des textes et avec Sophie Grenier-Héroux, Noémie O'Farrell, Maxime Robin, Érika Soucy, Marc Auger-Gosselin, Marie-Josée Bastien, Anne-Marie Côté et Jacques Lessard.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Sophie Grenier-Héroux et Noémie O'Farrell (vers la quarantième minute de l'émission du 8 décembre).

Bon théâtre et bonne danse !

vendredi 12 décembre 2014

Beu-Bye 2014, la revue de l'année de Québec: agréable divertissement

Il est toujours périlleux d'offrir une revue de l'année, surtout à sa première tentative. Cette première mouture 100% Québec réussit le pari de divertir le public de la capitale. Un agréable divertissement qui s'offre au public de Québec jusqu'au 20 décembre.

Une critique de Robert Boisclair


Les ficelles sont parfois grosses et les chutes pas toujours évidentes mais le spectacle qu'offre le Collectif du Temps qui s'arrête est servi à la bonne franquette dans le plus pur style du théâtre des variétés. Sans prétentions. Avec le seul et unique désir de faire rire et sourire.

L'humour est parfois exagéré, grossi à l'extrême mais la caricature n'en est pas moins féroce et, à plusieurs reprises, frappe dans le mille! Il faut voir la réaction des spectateurs à l'arrivée de King Régis. La caricature est grosse mais juste et le rire fuse à l'arrivée de ce maire omnipotent.

Le Beu-Bye 2014 débute par la présentation habituelle pré-spectacle de Jacques Leblanc qui donne les consignes d'usage. Il est interrompu par le comédien Philippe Durocher qui se prend pour Jacques Leblanc... ou les deux! Le ton est donné. L'ambiance sera festive et l'action sera un feu roulant. Ce qui entraîne parfois des changements de scène un peu ardu, quelques petits cafouillages et une utilisation des micros qui laissent à désirer. Lors des interprétations chantés, l'absence ou la mauvaise utilisation des micros malmènent la compréhension. Tout ça n'est pas bien grave mais empêche de bien apprécier le spectacle.

Le Collectif ratisse large, peut-être un peu trop. Il aurait été intéressant qu'une revue de l'année 100% Québec couvre un peu plus largement l'actualité de la capitale. Outre le sketch de King Régis, bien peu sur la capitale et ses travers.

Certains sketchs sont plus ou moins réussis et quelques gags tombent à plat mais de manière générale le rire et le sourire sont au rendez-vous. Parmi les bons numéros, signalons celui de La guerre des clans où les FEMEN et l'État islamique s'affrontent avec un Ian Ghomeshi sadomasochiste à l'animation. Une rencontre complètement éclatée. King Régis, Labeaume bien sûr, qui va à la rencontre de Séraphin et Donalda. Le sketch est savoureux même si la chute tombe à plat. La super parodie des émissions de cuisine où tous les animateurs des différentes émissions se retrouvent à celle des Chefs! est une rencontre complètement folle. Totalement déjantée! Les policiers en moyens de pression offrent des moments de pur folie également. Et complètement surréalistes!

Séduisante, l'idée d'offrir un hommage à Gilles Latulippe. Malheureusement, c'est un peu long et les gags choisis ne sont pas parmi les plus drôles. L'hommage triple à Jean Béliveau, Gilles Latulippe et Paul Buissonneau tourne un peu à vide et cela prend du temps avant de réaliser qui sont les trois lurons sur scène. Deux moments intéressants mais qui auraient besoin d'être resserrés.

Parmi les interprétations qui se démarquent notons, le savoureux King Régis de Philippe Durocher, l'excellente caricature du coincé Daniel Vézina des Chefs! de Joëlle Bourdon, la savoureuse chroniqueuse culturelle pincée d'Edwige Morin et la FEMEN à l'unique réplique de Nicola-Frank Vachon.

L'étoile du match reviens à Monika Pilon merveilleuse dans toutes ses interprétations. Mais disons que son Élyse Marquis, sa Céline Dion et sa Manon Massé surprennent. Un talent fou que j'ai découvert pour la première fois. Vivement son retour sur une scène de Québec.

Beu-Bye 2014, la revue de l'année de Québec offre du pur plaisir. Un divertissement dont on ressort le coeur léger et le sourire aux lèvres.

En représentation à la Bordée jusqu'au 20 décembre. Avec Joëlle Bourdon, Philippe Durocher, Edwige Morin, Monika Pilon et Nicola-Frank Vachon. Un texte de Joëlle Bourdon, Philippe Durocher, Edwige Morin, Monika Pilon, Lucien Ratio et Nicola-Frank Vachon. Une mise en scène et une script-édition de Lucien Ratio.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Isabelle Blais (au tout début de l'émission du 8 décembre).

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 8 décembre 2014

En complément: émission du 8 décembre

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission. Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Les contes à passer le temps
Crédit photo: Frédérick Ouellet

Beu-Bye 2014, la revue de l'année de Québec en compagnie de Lucien Ratio
Beu-Bye 2014, la revue de l'année de Québec tiendra l'affiche de la Bordée du 11 au 20 décembre

Hyperlien en complément de l'interview avec Lucien Ratio
Bande annonce du Beu-Bye 2014, la revue de l'année de Québec

Le temps des muffins en compagnie de Joël da Silva
Le temps des muffins est présenté aux Gros Becs du 9 au 28 décembre

Hyperliens en complément de l'interview avec Joël da Silva
Extrait d'environ 12 minutes du spectacle
Interview avec Joël da Silva autour du Temps des muffins

Les contes à passer le temps en compagnie de Sophie Grenier-Héroux et Noémie O'Farrell
Les contes à passer le temptiennent l'affiche de la Maison Chevalier du 12 au 21 décembre

Hyperlien en complément de l'interview avec Sophie Grenier-Héroux et Noémie O'Farrell
Un article du Voir autour du spectacle

Bon théâtre et bonne danse !

Danse et musique au Grand Théâtre de Québec

Du 9 au 11 décembre, le chorégraphe québécois Frédérick Gravel offrira Usually Beauty Fails, sa création réunissant danse et musique sur scène, à la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec.

Par Robert Boisclair

Crédit photo: Denis Farley

Métaphore surréaliste et débridée sur le rapport à la beauté, le choc amoureux et le défi des relations, Usually Beauty Fails réunit six danseurs et trois musiciens. Cette œuvre tonique et charnelle s’attaque au jeu de la séduction par des mouvements de groupe où les danseurs, gonflés à bloc d'une énergie explosive, sont aussi vulnérables que provocants. De la contrainte physique et du furieux engagement des interprètes surgit un dialogue nerveux fait de corps projetés, de ruptures, de faux départs, de répétitions et de gestes avortés.

Chorégraphe, danseur, musicien et éclairagiste, Frédérick Gravel est actif depuis une dizaine d’années sur la scène artistique québécoise. Il bouscule les structures de l’art chorégraphique en y intégrant divers éléments liés au rock et à la performance. Il a notamment collaboré avec Pierre Lapointe pour le spectacle Mutantès présenté au Grand Théâtre en 2009. Diplômé du Département de danse de l’UQAM, ses productions, prônant la transversalité culturelle et disciplinaire, sont saluées par la critique d’ici et d’ailleurs.

« Le créateur de Gravel Works a inventé un genre qui a fait de lui, après Dave St-Pierre, la coqueluche du milieu de la danse actuelle. […] Il y a de quoi se nourrir les yeux et les tympans, avec des musiciens et des danseurs qui carburent sur scène. » La Presse



Usually Beauty Fails est une coprésentation du Grand Théâtre de Québec et de la rotonde. Voir les détails ici.

Bon théâtre et bonne danse !

Variétés, contes et one-man show culinaire aux Enfants ce soir!

Un menu résolument hétéroclite aux Enfants du paradis ce soir. Votre temps des Fêtes ne sera jamais plus pareil avec ces trois spectacles. Venez les découvrir dès 17h 30 ce soir.

Par Robert Boisclair

Le temps des muffins
Crédit photo: Mathieu Dupuis

Le metteur en scène Lucien Ratio vous fera découvrir le théâtre de variétés sous un jour nouveau avec son spectacle intitulé Beu-Bye 2014, la revue de l'année  de Québec qui tiendra l'affiche de la Bordée les 11, 12, 13, 16, 18 et 20 décembre.

L'idéateur, comédien, metteur en scène, homme à tout faire et cuisinier sera du deuxième bloc de l'émission. Il nous entretiendra du spectacle Le temps des muffins qui tiendra l'affiche des Gros Becs du 9 au 28 décembre.

L'émission se clôturera avec Sophie Grenier-Héroux et Noémie O'Farrell qui viendront nous parler des Contes à passer le temps. Le spectacle présenté à la Maison Chevalier tiendra à l'affiche les 12, 13, 14, 19, 20 et 21 décembre.

P.S.: Surveillez notre billet En complément qui apparaîtra sur ce blogue dès 17h 30 ce soir. Vous y trouverez de l'information complémentaire et intéressante sur ces trois spectacles et événements.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 1 décembre 2014

En complément: émission du 1er décembre

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission. Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

Jamais lu en compagnie d'Édith Patenaude et Noémie O'Farrell
Le Jamais lu tiendra l'affiche du Périscope du 4 au 6 décembre

Hyperlien en complément de l'interview avec Édith Patenaude et Noémie O'Farrell
Bande annonce du Jamais lu

Les Zurbains en compagnie de Monique Gosselin et Aja Horvath
Les Zurbains seront présentés au Gros Becs du 2 au 5 décembre

Hyperlien en complément de l'interview avec Monique Gosselin et Aja Horvath
La description du projet sur le site du Théâtre le clou

Le commentaire critique d'Émilie Rioux de Mes enfants n'ont pas peur du noir
Mes enfants n'ont pas peur du noir tient l'affiche de Premier acte pour une dernière semaine.

Hyperliens en complément du commentaire critique d'Émilie Rioux
La critique de montheatre.qc.ca du spectacle
Notre critique complète de Mes enfants n'ont pas peur du noir

Bon théâtre et bonne danse !

Inédits, découvertes et suspense psychologique au menu ce soir!

Trois blocs, trois sujets et trois agréables découvertes s'invitent aux Enfants du paradis ce soir. Venez nous écouter!

Par Robert Boisclair

Grand amour et couche-culotte des Zurbains 2014

L'émission s'ouvre sur de l'inédit puisque la directrice artistique Édith Patenaude et l'auteure Noémie O'Farrell du Festival du Jamais lu viendront nous parler de ce festival qui propose des lectures de nouveaux textes. Le festival tiendra l'affiche du Périscope du 4 au 6 décembre.

La metteure en scène Monique Gosselin et la jeune auteure Aja Horvarth squatteront nos studios au deuxième bloc pour nous parler du spectacle Les Zurbains que présente Les Gros Becs du 2 au 5 décembre.

L'émission se clôturera avec le commentaire critique d'Émilie Rioux qui nous parlera de Mes enfants n'ont pas peur du noir qui est à l'affiche de Premier acte pour une dernière semaine.

P.S.: Surveillez notre billet En complément qui apparaîtra sur ce blogue dès 17h 30 ce soir. Vous y trouverez de l'information complémentaire et intéressante sur ces trois spectacles et événements.

Bon théâtre et bonne danse !

vendredi 28 novembre 2014

Femmes-bustes + Les femmes de la lune rouge: force et raffinement

La rotonde propose un duo dansé où le raffinement côtoie joliment la force brute.

Une critique de Robert Boisclair

Les femmes de la lune rouge dans sa version du Musée de la civilisation
Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

La rotonde propose un doublé dansé inspiré de deux expositions du Musée de la civilisation. Le spectacle débute avec Les femmes de la lune rouge inspiré de l'exposition Samouraï et se poursuit avec Femmes-bustes créée à partir de thèmes et de symboles extraits de l’exposition Les Maîtres de l’Olympe.

Les femmes de la lune rouge s'ouvre avec l'apparition tout au fond de la scène des deux danseuses dans un décor épurée où ne trône qu'un mince serpentin de fil rouge sur un immense tapis blanc. Un rappel, sans doute, du tapis rouge sur lequel s'éxécutaient les danseuses dans la version muséale.

Les femmes de la lune rouge offre une ouverture tout en douceur. Le geste est lent, les danseuses se rapprochent et le geste se développe de plus en plus. Une première partie qui souligne à la fois la force brute et le raffinement des gestes et des mouvements qui habitent le samouraï.

Cette première partie chorégraphiée par Annie Gagnon est la plus intéressante des deux. L'oeuvre donne dans le ton juste. L'espace d'un instant, le spectateur a le sentiment de se retrouver dans l'univers des samouraï et de l'exposition. Les gestes guerriers côtoient les mouvements plus doux, plus raffinés.

Les danseuses se pointent le nez ensuite avec un joli bustier noir. Femmes-bustes prend son envol lors d'une transition rapide. Inspiré du Monkey Fighting, une technique de danse qui prend racine dans les combats de singes, Femmes-bustes est beaucoup plus éclaté que Les femmes de la lune rouge. Ici le spectacle est tout en mouvances saccadées. Les convulsions succèdent aux convulsions et aux gestes un peu plus lovés. Le mouvement est sec et brut. L'inspiration parfois bestial. Comme ce visage sans corps, fait de gâteau fort probablement, duquel on s'approche comme pour l'embrasser mais que l'on dévore goulument.

L'univers évoqué dans Femmes-bustes, mais je devrais parlé des univers, semble hors du temps. À la fois étrange, mystérieux et déroutant. Les thématiques de la destruction et de la transformation y sont bien présentes. Mais tout ça n'est guère lié. Les moments s'enchaînent sans véritables liens. Mais, peut-être, est-ce là l'essence même de la destruction et de la transformation. Une deuxième partie qui dérange, qui ébranle et qui laisse quelque peu sur son appétit.

Aux éclairages, François Marceau a fait un travail magnifique. Chaque pas, chaque mouvement est magnifié par son travail de concepteur. Josué Beaucage, à la conception sonore et à son interprétation en direct, ajoute une touche musicale hors du temps. Nous sommes à la fois à Québec, au Japon, chez les Gréco-romains ou nulle part.

Les danseuses sont magnifiques dans leur interprétation. Vibrante, touchante, exprimant à la fois la force brute et la douceur du geste, elles démontrent un grand talent.

Ce programme double est une sorte d'ovni qu'il faut tout de même découvrir. D'excellentes danseuses s'offrent à nous dans des univers aux antipodes. Elles offrent de la danse comme on n'en voit pas souvent à Québec.

Une présentation de la rotonde à la Salle Multi de Méduse jusqu'au 29 novembre. Avec Josué Beaucage, Sonia Montminy et Arielle Warnke St-Pierre. Des chorégraphies d'Annie Gagnon (Les femmes de la lune rouge) et Jozef Frucek et Linda Kapetanea (Femmes-bustes).

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Sonia Montminy et Arielle Warnke St-Pierre (vers la quarantième minute de l'émission du 24 novembre).

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 26 novembre 2014

Midsummer - Une pièce et neuf chansons: variations sur le même t'aime!

La Bordée propose, pour cette avant-dernière production de la saison d'automne, un petit bijou de pièce dont on ressort le coeur léger et le sourire aux lèvres.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Suzane O'Neill

Variations sur le même t'aime résument assez bien cette comédie romantique qui ne se prend pas au sérieux. Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Deux êtres atypiques se rencontrent dans un bar et passent une nuit torride qui ne laissent pas des souvenirs impérissables. Ils se quittent puis se croisent à nouveau le lendemain après deux rendez-vous ratés avec leur destin respectif. Ils s'engagent alors dans une virée folle où l'argent coule à flots et les aventures se succèdent à l'occasion de la nuit du solstice d'été. Les remises en question de la mi-trentaine et le romantisme se côtoient.

Si la nuit est sombre, les aventures de nos deux tourtereaux en devenir n'est pas sombre du tout. Les moments et les rencontres les plus surprenants les attendent au plus grand plaisir des spectateurs. Bondage japonais et gothiques, entre autres, meublent l'univers de ces deux personnages l'espace d'une nuit. Ces deux êtres qui croient avoir raté leur vie jusqu'à ce moment charnière s'offrent des instants inoubliables qu'ils pourront raconter à leurs enfants dans dix ou quinze ans.

Midsummer - Une pièce et neuf chansons est un véritable petit bijou de texte. Si la tirade du nez de Cyrano de Bergerac est célèbre, le dialogue du pénis de Midsummer risque fort de marquer les annales des tirades également. Ce dialogue entre Bob, le personnage interprété par Pierre-Luc Brillant, et son pénis propose une intéressante réflexion, sous le signe de l'humour, des relations sexuelles en chaîne que s'offre Bob. Drôle à souhait et fort bien écrit et traduit.

Un des succès de la pièce réside dans le ton éclaté, à la fois dans le texte et dans la mise en scène. On passe rapidement de la réalité à la reconstitution de moments passés, d'un accès VIP aux cerveaux des protagonistes aux dialogues conventionnels, du conte au théâtre et du théâtre à la chanson. Tout ça merveilleusement mis en scène par Philippe Lambert. Une mise en scène qui se moule au ton de la pièce, ajoutant son grain de folie à un texte qui en suggère déjà passablement.

L'auteur et le metteur en scène se moque allègrement de la comédie romantique et, curieusement, cela en fait une comédie romantique. Différente, hilarante par moment, sympathique, agréable. Une façon de renouveler le genre. De le sortir de ses ornières. D'y jeter un regard neuf.

Dans une scénographie épurée et avec quelques guitares, Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant offrent de belles performances. Isabelle Blais, qui personnifie moult personnages, est merveilleuse. Il faut la voir se métamorphoser en un tournemain et prendre des voix masculines comme féminines. Elle surprend le spectateur à chaque fois.

S'il y a des films pur bonheur (feel-good movie), Midsummer - Une pièce et neuf chansons est du théâtre pur bonheur.  Du théâtre dont on sort le coeur léger, le sourire aux lèvres et qui donne le goût de sourire à la vie.

En représentation à la Bordée jusqu'au 6 décembre. Avec Pierre-Luc Brillant et Isabelle Blais. Une mise en scène de Philippe Lambert. Un texte de David Greig dans une traduction d'Olivier Choinière.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Isabelle Blais (vers la vingtième minute de l'émission du 17 novembre).

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 24 novembre 2014

En complément: émission du 24 novembre

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission. Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Bouffe

Bouffe en compagnie de Mathieu Chouinard
Bouffe tiendra l'affiche des Gros Becs du 26 au 28 novembre.

Hyperliens en complément de l'interview avec Mathieu Chouinard
Bande annonce du spectacle
Des photos du spectacle

Panel théâtre en compagnie de toute l'équipe de chroniqueurs

Hyperlien en complément du Panel théâtre
Accès à nos critiques complètes des spectacles discutés
Accès aux critiques complètes de montheatre.qc.ca

Femmes-bustes + Les femmes de la lune rouge en compagnie d'Arielle Warnke St-Pierre, Sonia Montminy et Annie Gagnon
Femmes-bustes + Les femmes de la lune rouge sera à l'affiche de la rotonde du 27 au 29 novembre.

Hyperliens en complément de l'interview avec Arielle Warnke St-Pierre, Sonia Montminy et Annie Gagnon
Des photos des Femmes de la lune rouge
Un court extrait d'un atelier de démonstration de Monkey Fighting (style de danse utilisé pour l'oeuvre chorégraphique Femmes-bustes)
Bande annonce du programme double

Bon théâtre et bonne danse !

Menu éclectique ce soir: jeune public, panel théâtre et danse!

Une émission diversifiée remplie de bonheurs théâtraux et dansés à ne pas manquer!

Par Robert Boisclair

Les femmes de la lune rouge en version Musée de la civilisation
Crédit photo: Nicola-Frank Vachon

On discute cuisine, recettes et festin en compagnie de l'idéateur, l'auteur et le comédien Mathieu Chouinard du spectacle Bouffe que présente Les Gros Becs du 26 au 28 novembre. Un spectacle jeune public complètement déjanté que vous découvrirez lors du premier bloc de l'émission.

Le deuxième bloc sera occupé par toute notre équipe de chroniqueurs pour notre deuxième Panel théâtre de la saison. Au menu: Sweeney Todd (Décibel, Capitole), Dans le noir, les yeux s'ouvrent (Les Gros Becs), Le bruit des os qui craquent (Les Gros Becs), Vania (Trident), Guerre et paix (la Bordée), Mes enfants n'ont pas peur du noir (Premier acte), Danse de garçons (Périscope) et Un certain nombre (TNP, Périscope).

L'émission se clôturera avec un trio de choc en danse. Les danseuses Arielle Warnke St-Pierre et Sonia Montminy seront accompagnées par la chorégraphe Annie Gagnon pour nous entretenir du programme double Femmes-bustes + Les femmes de la lune rouge que présente la rotonde à la Salle Multi de Méduse du 27 au 29 novembre.

P.S.: Surveillez notre billet En complément qui apparaîtra sur ce blogue dès 17h 30 ce soir. Vous y trouverez de l'information complémentaire et intéressante sur ces trois spectacles et événements.

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 22 novembre 2014

Trois questions à... Noémie O'Farrell

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair




Noémie O'Farrell est comédienne et une des idéatrices des Contes à passer le temps que Premier acte présentera à la Maison Chevalier. Les Enfants du paradis lui posent trois questions au sujet de cette production.

1) Les Enfants du paradis: Est-ce un peu tordu de s'inspirer du réel pour créer des contes?

Noémie O'Farrell: Je ne crois pas. La vie réelle est un terreau généreux et magnifique qui, si on prend le temps et qu'on y est attentif, nous offre plein de bouts de vie à raconter. Je m'inspire du réel pour écrire mes histoires mais j'ai aussi un grand plaisir à y ajouter des éléments surnaturels. J'essaie de rendre hommage à la vie telle que nous la connaissons et de la magnifier même!

2) Les Enfants du paradis: De quel quartier, vous inspirez-vous cette année?

Noémie O'Farrell: Cette année, j'ai écris un conte pour Jacques Lessard. L'action se passe dans le quartier Montcalm, à travers ses rues, ses commerces, ses escaliers...

3) Les Enfants du paradis: Est-ce difficile de se renouveler année après année avec de nouveaux contes?

Noémie O'Farrell: Ce qui est difficile, ce de choisir une seule histoire à raconter. Mais j'ai toute l'année pour observer ma ville en cachette, du coin de l'oeil, pour voler des petits bouts du quotidien pour m'inspirer et pour tendre l'oreille...alors j'ai toujours beaucoup de choses à raconter.

Apprenez en plus sur ce spectacle en visitant le site web de Premier acte ici.

Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 20 novembre 2014

Mes enfants n'ont pas peur du noir: un auteur est né!

Un premier texte, une metteure en scène de talent et une salle intime. La table est mise à Premier acte pour une pièce qui sort des sentiers battus. Pari réussi?

Une critique de Robert Boisclair


Le comédien, et maintenant auteur, Jean-Denis Beaudoin convie le spectateur dans l'intimité de la salle de Premier acte à découvir son premier texte. Cela est toujours inquiétant pour un auteur. Comment mon texte sera-t-il reçu? Les spectateurs vont-ils aimer? Ai-je touché le spectateur avec mon texte? Jean-Denis Beaudoin doit être rassuré aujourd'hui car un auteur est né. Le texte de Beaudoin est très bien maîtrisé dans un style qui n'est pas facile. Car ici, nous sommes dans le suspense psychologique. Un très beau texte avec une belle montée et un dénouement qui n'est pas nécessairement celui que l'on attendait même si, un moment, on le devine.

Plantons l'histoire. Nous sommes dans une cabane au fin fond de la forêt. Une mère dysfonctionnelle et deux frères, Joe et Will, toujours à couteaux tirés, y vivent. Alentour, quelques proches complètent leur univers. Sarah, l'amie de coeur de Joe, qui s'amène pour passer l'été auprès de son amoureux et Will, copain de Joe, qui s'incruste dans la maisonnée. L'arrivée de l'amie de coeur sera le déclencheur qui fera basculer le fragile équilibre familial.

En interview à l'émission de lundi Édith Patenaude, la metteure en scène, vantait les mérites du texte de Jean-Denis Beaudoin. Avec raison! Les scènes sont courtes, bien amenées. La tension psychologique est omniprésente et les personnages sont riches en émotion. Et ils sont attachants dans leur dysfonction. En grande partie à cause du texte bien sûr, mais également grâce aux performances des comédiens.

Si la première scène débute un peu dans la cacophonie, les comédiens précipitent quelque peu leur texte, tout se replace bien vite. Au-delà de ce faux-pas, de nervosité sans doute, les performances sont excellentes. Lise Castonguay brûle les planches avec son interprétation de la mère irresponsable qui cuve son vin pour oublié ce mari qui l'a planté avec deux enfants. Jean-Denis Beaudoin et Jocelyn Pelletier incarnent avec sincérité et conviction, ces frères empêtrés dans une relation amour-haine qui vire plus souvent à la haine qu'à l'amour. Un trio bien supporté par Maxime Beauregard, Laurie-Ève Gagnon et, dans un rôle effacé, Nicolas Létourneau.

La mise en scène d'Édith Patenaude ainsi que le décor et les éclairages de Jeff Labbé supportent admirablement bien le texte de Beaudoin. De par la mise en scène et la scénographie, le spectateur se retrouve à l'intérieur même de la forêt maudite où se jouera le drame. Des madriers de bois occupent l'ensemble de la scène, à l'exception de l'espace de la cabane. Cette forêt imaginaire s'invite dans l'espace spectateur, des madriers enserrant cet espace. Chaque spectateur devient un arbre de la forêt imaginaire et un observateur privilégié. Il est au première loge pour vivre le drame des protagonistes. Choix judicieux. S'ajoute à tout ça, une belle direction de comédiens. Le ton et le jeu sont réalistes et aucune performance ne jure dans cet amalgame de personnages hors de l'ordinaire.

Un spectacle qui sort des sentiers battus, une mise en scène adroite et un très beau texte de Beaudoin. Un spectacle qu'il faut voir pour s'immerger dans cette histoire peu banale.

En représentation à Premier acte jusqu'au 6 décembre. Avec Jean-Denis Beaudoin, Maxime Beauregard, Lise Castonguay, Laurie-Ève Gagnon, Nicolas Létourneau et Jocelyn Pelletier. Une mise en scène d'Édith Patenaude. Un texte de Jean-Denis Beaudoin.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Édith Patenaude et Jean-Denis Beaudoin (au tout début de l'émission du 17 novembre).

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 19 novembre 2014

Un certain nombre: confrontations familiales

Le Théâtre Niveau Parking présente au Périscope, un huis-clos à deux comédiens dans sa formule de théâtre de «petite forme». Un certain nombre tient l'affiche pour encore 9 jours. Retour sur un soir de première!

Une critique de Robert Boisclair


Un fils confronte son père. Il est un parmi d'autres car un certain nombre de fils existent. Tous clonés sauf la copie originale. Est-il l'original? Une des nombreuses copies? La discussion s'enchaîne. Et les fils se succèdent. Trois au total. D'une discussion à l'autre, le père révèle ses secrets.

Un huis-clos serré. En cinq courtes scènes et une heure tout est réglé. Les trois fils ont confronté le père et celui-ci s'est révélé. Les révélations succèdent aux révélations rapidement... trop rapidement. Le texte de Caryl Churchill, traduit par Maxime Allen, bien qu'intéressant est trop condensé. Trop touffu pour sa durée. Les acteurs ont à peine le temps de faire vivre l'émotion et paf! on passe à la révélation suivante.

Pas que les performances des comédiens ne soient pas à la hauteur. Bien au contraire! Mais le texte court, dense et qui fait constamment un retour sur les situations passées ne permet pas aux comédiens de mettre en place l'émotion. Les performances sont toutefois très nuancés dans le temps imparti. Jean-Michel Déry réussit à camper trois frères aux caractères forts distincts en un tournemain. Au-delà du simple changement de costume, bien simple d'ailleurs, il définit trois personnages clairement identifiables dont le troisième est savoureux de naïveté. Le peu d'espace émotionnel dont dispose les comédiens est bien utilisé par les deux comparses (Jean-Michel Déry et Jack Robitaille) qui s'en tirent fort bien. Deux belles performances.

La scénographie, bien qu'intéressante, fait un peu démodé. Sans doute, voulait-on faire dans l'intemporel mais les costumes et les quelques accessoires étaient quelque peu vieillot. L'idée d'accrocher des vêtements tout autour de l'espace scénique, comme autant de clones potentiels du fils originel, était fort judicieuses.

La mise en scène sobre, sans artifice et sans grande originalité laisse toute la place à la performance des acteurs et au texte... malheureusement trop court et condensé. Soulignons toutefois, le choix judicieux de l'auteur de ne jamais utiliser les mots clones ou clonage. Cela permet de se pencher sur la relation du père avec ses fils ainsi que sur les choix et la responsabilité paternels.

Un spectacle à voir pour la performance des comédiens et les réflexions sur la responsabilité paternelle et l'impact des gestes posés sur le devenir de ses enfants.

En représentation au Périscope jusqu'au 29 novembre. Avec Jean-Michel Déry et Jack Robitaille. Une mise en scène de Michel Nadeau. Un texte de Caryl Churchill dans une traduction de Maxime Allen.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Jean-Michel Déry et Jack Robitaille (au tout début de l'émission du 10 novembre).

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 17 novembre 2014

En complément: émission du 17 novembre

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission. Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Midsummer - Une pièce et neuf chansons
Crédit photo: Suzanne O'Neill

Mes enfants n'ont pas peur du noir en compagnie de Jean-Denis Beaudoin et Édith Patenaude
Mes enfants n'ont pas peur du noir tiendra l'affiche de Premier acte du 18 novembre au 6 décembre.

Hyperliens en complément de l'interview avec Jean-Denis Beaudoin et Édith Patenaude
Bande annonce du spectacle
Une interview avec Jean-Denis Beaudoin et Édith Patenaude sur le site du Soleil

Midsummer - Une pièce et neuf chansons en compagnie d'Isabelle Blais
Midsummer - Une pièce et neuf chansons tiendra l'affiche de la Bordée du 25 novembre au 6 décembre.

Hyperliens en complément de l'interview avec Isabelle Blais
Bande annonce du spectacle
Une interview avec le metteur en scène Philippe Lambert
Un extrait musical, La chanson du diable, tirée du spectacle
Des photos, un extrait et deux extraits musicaux du spectacle

Le commentaire critique de Vania en compagnie d'Émilie Rioux et de Marc Proulx
Vania est à l'affiche du Trident jusqu'au 29 novembre.

Hyperliens en complément du commentaire critique d'Émilie Rioux et Marc Proulx
Notre critique complète
Notre Trois questions à... Marie Gignac

Bon théâtre et bonne danse !