vendredi 29 septembre 2023

Jouer dans la boue (ou l'argile) à La Rotonde

Une danse folle et fantasque ouvrira la saison de La Rotonde. Un spectacle de corps sculptés aux multiples formes sera à découvrir dès le 12 octobre.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: olivierdesagazan.com

Des êtres mi-bêtes et mi-hommes
Des êtres mi-bêtes et mi-hommes peupleront la scène en ouverture de la saison de La Rotonde. Après avoir parcouru le monde avec sa performance Transfiguration, le plasticien français Olivier de Sagazan sera à Québec pour présenter un spectacle sculptural peuplé d’images puissantes, superbes et dérangeantes, où il partage la scène avec cinq autres interprètes. La Messe de l’Âne occupera les planches du Théâtre Périscope les 12 et 13 octobre 2023.

Ce spectacle a soulevé des foules à la Biennale de Venise.
Le Monde

Crédit photo: olivierdesagazan.com

Olivier de Sagazan fait de la scène un laboratoire fantastique où chaque interprète passe tout à tour de Frankenstein à sa créature. L’artiste se saisit des têtes, les recouvre d’argile et y sculpte d’autres visages dans l’espoir d’excaver leur véritable identité. En résulte des tableaux d’une grande force visuelle qui évoquent certaines statuaires africaines, mais aussi les distorsions du peintre irlandais Francis Bacon et la «danse du corps obscur» du butô japonais. Les corps dévoilent leur part d’étrangeté, donnent à rêver, parfois jusqu’aux rivages du cauchemar.

La Messe de l’âne, nouvel opus du peintre et sculpteur français Olivier de Sagazan, fascine. Connu depuis la fin des années 1990 pour sa performance Transfiguration, durant laquelle il se recouvre le visage d’argile pour le sculpter et se défigurer en direct, il met ici en scène six interprètes, dont lui-même, sur le thème de la création. Embarbouillés de glaise, trognes en avant, l’homme politique véreux, le savant fou, le sculpteur illuminé valdinguent de la salle d’op’ à l’atelier. La monstruosité et la normalité, la forme et l’informe, l’homme et la bête se mordent le museau dans cette farce gore et grave. 

Pour en savoir plus et acheter ses billets, c'est par ici.

Crédit photo: Alain Monot

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vendredi 22 septembre 2023

Tendre regard sur notre passé (Critique: Pour la suite du monde)

 De jeunes artistes qui s'intéressent à un film de 1962, à la pêche au marsouin et à notre parlure d'autrefois, est-ce possible? La réponse est oui et cela risque de générer une grande fierté et un spectacle qui vaut le détour.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

En répétition. Crédit photo: Vincent Champoux

La pièce en quelques mots
Pour la suite du monde est le premier long métrage canadien projeté au Festival de Cannes en compétition officielle. C’est le premier film québécois de l’histoire à être classé comme un chef-d’œuvre. En 2017, il est désigné «évènement historique» par le gouvernement du Québec pour son caractère fondateur.

En 1962, Pierre Perrault a convaincu les habitants de L’Isle-aux-Coudres de reprendre leur traditionnelle «pêche à marsouin» qui était abandonnée depuis quarante ans. Il nous livre ainsi un portrait du Québec canadien-français de l’époque: celui des paysans, des ouvriers, avec leur langue singulière et leur attachement à la nature. Un Québec quasi-disparu mais qui constitue l’un des socles de notre société et de notre culture commune.

Après les succès de leurs adaptations en théâtre d’objets de grands classiques du cinéma comme Rashomon et Citoyen K, La Trâlée s’empare pour la première fois d’un grand plateau pour faire exploser son inventivité et sa poésie.

Le spectacle est librement inspiré du film Pour la suite du monde de Pierre Perrault, Michel Brault et Marcel Carrière, produit par l’Office national du film du Canada en 1962.


Tendre regard sur notre passé
Pour la suite du monde débute avec un charmant prologue. Réminiscence d’un passé pas si lointain, une parade d’accessoires ouvre le bal. Parade? Plutôt, entrée en scène de «comédiens» inanimés qui prendront vie durant le spectacle. Plus qu'une adaptation cinématographique, Pour la suite du monde est du théâtre où l'humain et l'objet prennent vie.

En répétition. Crédit photo: Vincent Champoux

Avant même que les lumières de la salle s’éteignent et que l’équipe d’accueil lance les avertissements d’usage, les comédiens envahissent la salle et la scène. Ils surgissent de partout, chacun avec un accessoire qu’ils présentent et déposent sur la scène: canne à pêche, jouet d’enfants, poste de radio d’autrefois, rames, vêtements d’époque, téléphone à cadran, harts (morceaux de bois fort utile pour la pêche au marsouin que vous découvrirez pendant le spectacle) et bien d'autres objets. Chaque objet a suscité la réaction de la foule qui, à travers eux, découvrait ou revivaient, l'espace d'un instant, une parcelle de notre histoire.

Les comédiens plantent alors le décor, sans jeu de mots, pour nous présenter le film et nous en offrir des extraits. Ils racontent joliment la genèse de cette aventure hors normes pour l’époque. Ils offrent tout au long du spectacle une reconstitution et une relecture tendre sur notre histoire. Si le film jetait un regard sur une histoire qui s'était terminé dans les années 20, la pêche au marsouin ne se faisait plus à l'époque du film, le spectacle fait la même chose mais cette fois en jetant un coup d'œil sur celle des années 60. Une belle démonstration qu'une société ne peut pas faire abstraction de son passé, peu importe l'époque. Un beau moment qui permet de faire le bilan du chemin parcouru jusqu'à maintenant. Ainsi, les pas arpentés ne seront pas perdus.

En répétition. Crédit photo: Vincent Champoux

Un spectacle mémoire
Il est agréable de voir une distribution composée essentiellement de jeunes artistes offrir un retour vers ce passé de L’Isle-aux-Coudres mais, aussi, du Québec d’hier. Une des grandes qualités de Pour la suite du monde est de faire un retour tout en douceur sur une toute petite partie de notre histoire. Les sept jeunes artistes offre une ode au parler d’autrefois et à nos ancêtres qui ont trimés durs pour bâtir doucement, avec leurs qualités et leurs défauts, un Québec à la hauteur de leurs aspirations. Pour eux et pour les générations futures.

Le dénouement offre quelques moments très touchants. Les images magnifiques de marsouins nageant et, surtout, cette finale où des descendants des protagonistes du film et des résidants actuels de L’Isle-aux-Coudres reprennent des répliques du film et de la pièce. Ils célèbrent également la mi-carême, fête maintenant oubliée qui était célébrée à l’époque du film, et qui était une merveilleuse occasion de se retrouver et de fêter. Merci à Lorraine Côté et à l'équipe du spectacle de proposer sa suite du monde, d'offrir son legs aux générations futures. Pour la suite du monde est une sorte de passer au suivant générationnel. Une transmission des traditions afin qu’elles ne soient pas complètement oubliées. 

À hauteur d'hommes
Le spectacle se déroule sur une scène éventrée, une intéressante idée qui malheureusement limite parfois le jeu des comédiens. Si l’action est ramenée à hauteur d’hommes par cette transformation, l’espace restreint qu'elle crée confine l’interprétation à des manipulations qui nuisent à l’expression des émotions. Le jeu des comédiens est alors froid, voire fade. Une meilleure utilisation de cet espace aurait permis une plus forte identification à des personnages typées, sympathiques et expressifs.

En répétition. Crédit photo: Vincent Champoux

Il y a quelques longueurs dans ce spectacle. Parfois le discours se prolonge ou se double, émoussant quelque peu l'intérêt. Tout ça est compensé par une des grandes qualités de ce spectacle soit la douceur, la tendresse, le respect et le regard bienveillant envers nos ancêtres. Ces hommes qui effectuaient avec amour un retour à la pêche au marsouin, au béluga dirions-nous aujourd'hui.

Une histoire de chez nous
Les équipes de La Trâlée et de La Bordée reprennent la consécration sacrale de la tradition et le culte des ancêtres du film de belles manières: les personnages sont incarnées par des costumes superposés plutôt que portées par les comédiens, les personnages sont très souvent sans tête et presque toujours casqués ou chapeautés, les soulignements sont nombreux aux désirs profondément ancrés de laisser des traces et de léguer un passé aux générations suivantes.

Le film est tourné à l’aube de la révolution tranquille, une grande période de transformations qui bousculait les certitudes de l’époque. S'il porte un regard sur le passé, il n'est pas que nostalgique, il est à sa manière une forme de plaidoyer en faveur d'un monde meilleur mais dont il ne faut certainement pas oublier le passé. C'est une sorte de passage en douceur d'une génération à l'autre. Une sorte de signal qui dit nous avons été là, nous avons bâti un monde meilleur. Ne l'oubliez pas, mais construisez le vôtre à partir des traces que nous vous laissons. 

La société d’aujourd’hui aurait tout intérêt d'en tirer des leçons, elle qui vit de nouveaux chambardements, transformations essentielles, mais qui en inquiètent ou questionnent plusieurs. Pour la suite du monde, dans version théâtrale tout comme dans sa version cinématographique, n’est-il pas un plaidoyer en faveur d'un monde meilleur, inspiré d'une histoire riche que l’on ne doit pas oublier et qui pourrait inspirer la façon dont la transformation nécessaire s'effectuera?

En répétition. Crédit photo: Vincent Champoux

Un souffle de fierté
Une foule bigarrée s’est présentée afin de découvrir Pour la suite du monde dans sa version théâtrale. Alors que l’on aurait pu s’attendre à un auditoire aux cheveux grisonnants, les spectateurs étaient de tous les âges. Un spectacle qui semble avoir séduit la foule comme l’a exprimée une jeune spectatrice à la sortie du spectacle. Pour la suite du monde l’a rendue fière d’être Charlevoisienne. Le critique que je suis ajouterait, d’être Québécois tout simplement.

La mise en scène a été donnée à la vie, ma reprise personnelle d'un extrait de la pièce au sujet du travail de réalisation pour le film, et c’est ce qui se passe aussi avec la version théâtrale. Une mise en scène qui redonne vie à nos ancêtres de belles façons. L’ode et l’hommage transpirent dans chaque geste et mouvement. Dans le texte également. Pour nos ancêtres mais également aux trois hommes qui ont réalisé le film. Les extraits et répliques sont utilisés ou proposés de telles manières que le respect s’y pointe le nez à chaque scène.

Allez-y surtout si vous aimez: L’Isle-aux-Coudres, les spectacles mémoire, découvrir des traditions oubliées, les retours sur notre histoire, la parlure québécoise, les personnages sympathiques.

Jusqu'au 14 octobre à La Bordée. Avec Nicolas Boulanger, Lauréanne Dumoulin, Nadia Girard-Eddahia, Paul Fruteau de Laclos, Amélie Laprise, Jocelyn Paré et Guillaume Pepin. Une adaptation de Lorraine Côté avec la collaboration de Nicola Boulanger. Une mise en scène de Lorraine Côté.

En répétition. Crédit photo: Vincent Champoux

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mercredi 20 septembre 2023

Bouillonnements au féminin (Critique: Avant l'heure mauve)

Ça bouillonnait sur la scène du Périscope hier soir. Des voix féminines lancent un cri du cœur, la colère doit se faire entendre. Pari réussi?

Une critique de Robert Boisclair
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Ici, y'a de mon sang dans chaque parcelle de terre
Avant l'heure mauve est un thriller western féministe du théâtre À pleins poumonsMarie-Hélène Lalande et Sophie Thibault sont à la mise en scène alors que Maude Bégin-Robitaille en est l'auteure. 

Une guerre sanglante ravage l’arrière-pays et les bêtes se meurent dans les champs. Dans un ranch aux confins du désert, six femmes, piliers de leur communauté isolée, se voient offrir la chance de changer le cours de l’Histoire quand le Général, homme de guerre sans pitié, se retrouve ligoté au beau milieu de la grange de Margot Hutson. L’espace d’une nuit, elles détiennent le pouvoir suprême: celui de vie ou de mort sur cette figure emblématique d’autorité. Dans ce huis clos haletant inspiré des codes du western, les apparences sont souvent trompeuses: les masques tombent, les jeux de pouvoir et d’alliances se précisent. La colère des femmes gronde à l’heure des choix. - Synopsis de la pièce tiré du site du théâtre.

Colères et bain de sang
La colère contenue et la souffrance de ces femmes blessées s'expriment dans un espace à la western spaghetti. Dès l'entrée en salle, la scénographie nous plonge dans l’ambiance et l’univers de ces vachers (cowboys) qui meublent notre imaginaire. Des balles de foin, des toiles, des échelles et beaucoup, beaucoup de foin. On voit presque les petits ballots virevolter dans le vent.

Comme tout bons western les vachères (cowgirls) se confrontent, se toisent, se menacent et s’entretuent. Les duels physiques et les affrontements verbaux pullulent. La tension est palpable mais malheureusement sur un seul ton, celui de la colère. Les coups bas volent mais la montée de tension n’est pas toujours au rendez-vous.

Le kidnappé, le Général, est le vers dans la pomme, celui qui fait que les vachères s’en prennent les unes aux autres.  Une histoire de vengeance et de trahisons qui connaît des hauts et des bas et qui se terminera dans un bain de sang. Une histoire quelque peu longuette. Mon voisin de siège a d'ailleurs jeté un œil à sa montre à quelques reprises d’ailleurs.

Habile mise à nue de voix féminines
Si la prémisse est intéressante et, ma foi, intrigante, le déroulement souffre de quelques faiblesses. Après une ouverture très prometteuse alors que l’on est plongé en plein générique d’un western spaghetti avec sa musique à la Ennio Morricone. Les protagonistes apparaissent les unes après les autres. De la pénombre chacune est soudainement éclairée pour rapidement céder à place à une autre qui apparaît et disparaît de la même façon. Une très agréable ouverture qui mets la table pour un spectacle dans le plus pur style des westerns des années 60-70.

L'auteure réussit une habile mise à nue de voix féminines. Les rêves brisées, les pertes, les inquiétudes sont bien amenées et chacune exprime sa frustration. Le discours est brut et dur par moments. Cet intéressant discours se perd  dans des discussions qui s’étirent et dans une complexité qui nuit à la compréhension des revendications sous-jacentes. Tout ça cumule dans une deuxième partie où l'action se fait plus dense. Le dénouement risque d'en laisser quelques-uns perplexes. Cela semble avoir été le cas hier soir alors qu'un long moment d’attente dans le noir précédait les applaudissements. 

Soulignons le travail des comédiennes et du comédien qui, dans un espace ouvert, réussissent à nous faire croire à leur personnage, leur insuffler une personnalité forte et à nous les faire aimer.

En terminant, je vais reprendre ici les mots de la metteuse en scène, ce spectacle est sans doute un peu hors-la-loi. Un peu à l'écart de ce qui se fait habituellement mais un spectacle qui bouscule à sa manière et ça, c'est une grande qualité. Ne serait-ce que pour cela, il vaut la peine d'être vu.

Allez-y surtout si vous aimez: les cris du cœur, les westerns spaghettis revisités, les performances de comédiennes et comédiens, les huis clos, les spectacles hors-la-loi.

Jusqu'au 7 octobre au Périscope. Avec Érika Gagnon, Odile Gagné-Roy, Angélique Patterson, Catherine Côté, Marie-Hélène Lalande, Sophie Dion et Nicolas Létourneau. Un texte de Maude Bégin-Robitaille. Une mise en scène de Marie-Hélène Lalande avec la collaboration de Sophie Thibeault.

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vendredi 15 septembre 2023

De la danse qui s'éclate sur un trempoline!

Ça va sauter et rebondir au Grand Théâtre de Québec avec le spectacle de danse (spectacle sportif?) GROUND et l'œuvre vidéo REBO(U)ND.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

GROUND. Crédit photo: Denis Martin

Ils sont fous ces danseurs!
Ils sautillent, ils virevoltent et s'offrent l'apesanteur à l'occasion de deux performances qui couplent danse et arts technologiques. À l'occasion de sa première visite à Québec, la chorégraphe Caroline Laurin-Beaucage propose une soirée en trois temps dont le thème principal est l'apesanteur au Grand Théâtre de Québec. Cette rencontre unique avec la chorégraphe de renommée internationale se tiendra le mardi 26 septembre.

Une soirée, deux œuvres, trois moments
La soirée réunira deux des œuvres de la chorégraphe conçues pour se faire écho et dont l’accueil à l’étranger fut chaleureux : REBO(U)ND, une projection vidéo monumentale installée au STUDIOTELUS, suivie de GROUND, un spectacle de danse sur trampolines présenté à la salle Louis-Fréchette. De plus, l’artiste montréalaise sera présente pour une discussion ouverte au grand public.

Créées parallèlement en 2018, GROUND et REBO(U)ND, sont réunies pour une rare fois depuis le début de leur tournée distincte. Toutes deux conçues à partir d’un travail exigeant des interprètes sur trampoline, la chorégraphe connue pour ses projets atypiques a cherché le contre-usage dans GROUND: maîtriser le rebond, saisir la vie intérieure des interprètes et chorégraphier chaque mouvement telle une partition. La représentation de GROUND aura lieu à 19h 30, le 26 septembre. 

Avec REBO(U)ND, la poussière de l’expérience scénique retombe: en résulte une hypnotisante boucle visuelle de 7 minutes conçue pour des surfaces architecturales d'envergure. On y voit s’élancer et se suspendre dans l’espace des corps libres, dont l’élan est freiné au moment où la gravité s’efface. Il sera notamment question de la démarche créative de l’artiste lors de la discussion.

REBO(U)ND. Crédit photo: Vincent Drouin

La découverte de REBO(U)ND à 18h sera suivie d'une discussion avec l'artiste. Cette activité est gratuite mais une réservation est fortement suggérée. REBO(U)ND poursuivra sa carrière sur le mur intérieure du Grand Théâtre de Québec les soirs de spectacles et les samedis en après-midi jusqu'au 15 octobre.

Une partition à 4 entre douceur et intensité
Posant un regard à la fois tendre et radical sur la condition humaine, GROUND oppose les danseurs aux forces implacables du temps et de la gravité. Chacun étant limité à l’espace exigu de son propre trampoline, ils se lancent à corps perdu dans une intense succession d’élans et de retenues, de rebonds et de micromouvements sans jamais chercher à exploiter le côté spectaculaire de l’appareil.

GROUND. Crédit photo: Denis Martin

Avec une esthétique cinématographique, cette œuvre chorégraphique minutieusement construite offre une réflexion existentielle sur ce qui nous anime, nous distingue et nous rassemble. Pour apprécier ce spectacle intimiste, le public sera sur scène avec les interprètes qui feront face à l’imposante salle plongée dans le noir.

Une seconde d’éternité, libérée de toute gravité
Chorégraphie de la suspension, REBO(U)ND est une œuvre vidéo qui magnifie des corps sur le point d’échapper à la gravité. Elle capte l’instant éphémère où le danseur flotte, entre élan et chute, entre liberté et déséquilibre, alors que son corps semble défier l’espace et le temps.

REBO(U)ND. Crédit photo: Vincent Drouin

En alliant théâtralité, technologies numériques, art chorégraphique et sensibilité poétique, REBO(U)ND rend hommage à la danse et aux sensations d’abandon et de liberté qu’elle procure. Présentée pour une première fois à Québec, la vidéo est projetée sur le mur qui se déploie sur les cinq étages du Grand Théâtre de Québec. Tout en légèreté, elle cohabite avec la murale de Jordi Bonet, s’accordant à merveille au légendaire «Liberté» gravé dans le béton.

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samedi 9 septembre 2023

De l'impro et du théâtre science-fiction burlesque au VBP

Le Vieux Bureau de Poste (VBP) de Lévis s'offre du théâtre et de l'impro à l'occasion de sa programmation d'automne.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Les Architectes

Une place de choix pour le théâtre et l'art oratoire

Côté théâtre, Stéphane Maddix Albert présentera son spectacle Le haricot magique, adaptation sci-fi burlesque le 13 octobre. Côté art oratoire, Les Architectes : impro à votre service proposeront au public une soirée d'improvisation théâtrale sur mesure le 23 novembre.

Striptease et fête déjantée

Stéphane Maddix Albert est un conteur acadien originaire de Moncton au Nouveau-Brunswick maintenant basé en Gespe'gewa'gi (Gaspésie). Il crée des adaptations contemporaines de contes anciens qui questionnent les codes de notre monde en s'appuyant sur le rire et la magie. Son imaginaire est nourri par les scrap yards, les centres commerciaux, le folklore, la science-fiction, l'art contemporain, l'univers queer, le militantisme et la paysannerie. Depuis 10 ans, il partage ses contes à travers le Québec et l'Acadie dans son dialecte, le chiac.

Dans le cadre du Festival international du conte Jos ViolonStéphane Maddix Albert offre une production qui mélange le striptease d'une féé bébé ange (fairy baby angel) aux supers pouvoirs d'une chèvre, à la spéculation immobilière ainsi qu'à une fête et une épopée déjantées.

Le haricot magique, adaptation sci-fi burlesque déconstruit les codes du traditionnel en les juxtaposant à un univers queer tout en renouvelant la relation public-performeur. Inspiré par la paysannerie, l'intelligence artificielle, la sexualité bienveillante et décomplexée, la fin du monde et l'espoir, ce spectacle de conte pour adultes est une douce et folle célébration de tout ça.

C'est la simple vente d'un vieux tracteur sur Marketplace qui déclenche cette aventure complètement surréaliste dans laquelle Stéphane Maddix grimpe dans un haricot magique jusqu'à un univers virtuel dans les nuages. Il y rencontre Éric, un avatar géant et Dolly, sa partenaire-robot dominatrice qui lui présentent des objets surnaturels et envoûtants qui perturbent l'équilibre et la tranquillité de son village. Par quel autre rituel kinky va-t-il pouvoir se sortir de ce pétrin?

Ce spectacle est destiné à un public adulte averti puisqu'il aborde des thèmes liés à la sexualité et comporte de la nudité partielle (18 ans et plus). Le spectacle tiendra l'affiche le 13 octobre. Pour en savoir plus, c'est ici.


Quand Sergio Leone rencontre Claude Meunier

Une scène vide. Cinq chaises au fond, trois micros, trois cloches. Les comédiens sont alignés en fond de scène, face au public. L'animateur pige un thème proposé par l'un des spectateurs et les comédiens entrent en réflexion, sans concertation. Lorsque l'animateur sonne la cloche, les comédiens désirant lancer l'impro s'avancent en disant: «Moi». S'il n'y en a qu'un, il commence seul. S'ils sont cinq, ils y vont à cinq. Et c'est parti, sans plus de cérémonie... Les Architectes : une soirée sur mesure.

Que vous aimiez les westerns à la Leone, les romances à la Shakespeare ou les comédies à la Meunier, soyez metteur en scène d'un soir et payez-vous un spectacle à votre mesure. Les Architectes: impro à votre service tiendra l'affiche le 23 novembre. Pour en savoir plus, c'est ici.


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lundi 4 septembre 2023

Il y a un peu de nous là-dedans

 Parmi les spectacles qui seront à l'affiche en 2023-2024, certains proposent des moments charnières de notre histoire ou des référents de notre pas si lointain passé. En voici six à découvrir d'ici le printemps 2024.

Un billet de Robert Boisclair
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Danseurs du ciel dans le cadre de la saison de La Rotonde

Folklore, histoire d'un pont, héritage musical et encore plus
Certains des spectacles en danse et au théâtre propose une belle incursion dans notre passé. Poètes chanteurs, pont de Québec et communauté mohawk, Lac-à-la-Tortue et légendes ainsi que Michel Tremblay seront en filigrane ou en thèmes principaux de six productions qui parlent de nous.

Les personnages de Michel Tremblay au Trident
L'univers de Michel Tremblay parle du Québec, de son évolution. Il est le gardien de notre parlure, le maître d'œuvre de notre histoire des années 50-60 mais, aussi, de notre histoire contemporaine. La langue québécoise est devenue, grâce à lui, une langue lue, entendue et reconnue partout sur la planète.  

Le spectacle qui ouvrira la saison du Tridents'intéresse à un des univers de prédilections de Michel Tremblay. Son merveilleux monde prend vie à l'occasion d'un montage entre sa pièce Hosanna et son dernier roman La Shéhérazade des pauvres dans un spectacle intitulé Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres. Maxime Robin qui en a fait le montage, en signera également la mise en scène. Le spectacle tiendra l'affiche du 12 septembre au 7 octobre.

Depuis la fameuse soirée de 1973 où Hosanna a cru réaliser le rêve de sa vie en se travestissant en Elizabeth Taylor dans Cléopâtre, Claude Lemieux se terre dans son appartement de misère, entre ses guenilles de “folle” et ses rasades de gin quotidiennes. Quand ce vieil ex-travesti reçoit la visite d’un jeune journaliste qui s’intéresse à la faune des années soixante-dix, l’entrevue d’une heure prévue avec Claude se transforme en un échange d’une semaine avec Hosanna. Allant au bout de sa vérité, Hosanna redonnera vie à Cuirette, Sandra, la duchesse de Langeais et tous ces personnages désespérément en quête d’amour et de reconnaissance.

J’parlerais ben de moi au féminin, mais je le fais pus… ça a duré trop longtemps. Chus un ou une iel maintenant. Tu vois, on sait même pas comment accorder iel.
Extrait de la pièce Hosanna ou la Shéhérazade des pauvres


L’Isle-aux-Coudres à La Bordée
À l'origine un film documentaire sur la vie des habitants de l'Isle-aux-Coudres de Pierre PerraultMichel Brault et Marcel CarrièrePour la suite du monde sera présentée à La Bordée du 19 septembre au 14 octobre.

Le film de 1962, premier film québécois sélectionné à Cannes et à être classé chef-d'œuvre, a été désigné «événement historique» par le gouvernement du Québec en 2017. Pour la suite du monde, c'est le Québec de nos ancêtres, celui des bâtisseurs avec ses traditions et l'héritage qu'ils nous ont légué et qui fait de nous et de notre société ce que nous sommes.

La pièce est inspirée du film. Le portrait que risque de nous tendre le spectacle est un miroir sur ce que nous avons été et sommes devenus. Parfois on a tendance à oublier le chemin que nous avons parcouru comme peuple, comme société dans un laps de temps très court. 

Pour la suite du monde, version théâtre, est le portrait d’un Québec quasi disparu, mais qui constitue l’un des socles de notre société et de notre culture commune. L’adaptation pour le théâtre sera réalisée par Lorraine Côté, avec la collaboration de Nicola BoulangerLorraine Côté signe également la mise en scène.


Swing la bacaisse dans le fond de la boîte à bois!
Légendes et folklore seront au menu de Bob, présenté au Périscope du 12 au 30 mars 2024. Ce texte de Miguel Fontaine sera mis en scène par Patrick Ouellet et Vincent Nolin-Bouchard et produit par le Théâtre pour ne pas être tout seul

C’est mercredi passé que c’est arrivé. Un gars que personne connaissait est rentré dans ce bar du Lac-à-la-Tortue. Il avait besoin d’aide, son char ne partait plus. Les étrangers, ça crée toujours son effet dans une place où l’habitude et la routine règnent. Bob, il aime ça, aider le monde, c’est pour ça qu’il l’a amené-là. Bob, il a toujours les bons mots, toujours le bon conseil. C’est spécial pareil, tout le monde le sait, mais personne en parle. Sauf que ce mercredi-là, le gars que personne connaissait, Michaël qui s’appelle, a sans aucun doute vécu la soirée la plus spéciale de sa vie. Une veillée aux allures de purgatoire.
Extrait de Bob.


Danseurs du ciel
Quel beau titre pour ce spectacle qui s'articule autour du premier effondrement du pont de Québec. Ce titre évoque ce qu'était les ouvriers qui œuvraient à la construction du pont, de véritables danseurs qui travaillaient et se promenaient sur les poutres du pont sans aucun protection ou moyen sécuritaire. Ce tragique événement s'est produit le 29 août 1907 et a entrainé la mort de 76 ouvriers dont 33 étaient de la nation Mohawk de Kahnawake.

Avec Danseurs du cielBarbara Kaneratonni Diabo, chorégraphe et metteuse en scène kanienkehaka (mohawk), raconte, par le biais de la danse-théâtre, la catastrophe de l’effondrement du pont de Québec de 1907 dans laquelle ont péri 33 travailleurs du fer et des ponts de la communauté mohawk de Kahnawake. Une expérience mettant en lumière la contribution à la société et la résilience de cette communauté. Coprésenté par La Rotonde et Le Diamant au Diamant les 21 et 22 mars 2024.

Crédit photo: Stoo Metz

Mouvement enchanteur et regard lumineux sur l'enfance
Mise en scène épurée, structure mobile, poésie et chansons tirées des répertoires de certains de nos plus grands chanteurs et poètes sont au menu de la pièce Le Trésor (4 à 8 ans). Cette production de PPS Danse est aussi la dernière chorégraphie de son fondateur Pierre-Paul Savoie, décédé en 2021.

Un jour de pluie à la maison, un frère, une sœur et leur chat Piano déjouent l’ennui avec leur créativité. Bercée par les chansons de Gilles VigneaultClaude Léveillée et Félix Leclerc, cette ultime chorégraphie de Pierre-Paul Savoie (1955-2021) célèbre l’intarissable imaginaire des enfants. Alexandre Désilets, Alexis Dumais et Lise Vaillancourt (paroles) arrimeront leurs compositions à celles des trois grands. Jeux inventés, déguisements et un félin, gardien des secrets les plus intimes, offrent aux spectateur un spectacle poétiquement fougueux dans des mouvements enchanteurs.

Coprésenté par La Rotonde et le Théâtre jeunesse Les Gros Becs au Théâtre jeunesse Les Gros Becs du 3 au 14 avril 2024.

Crédit photo: Thibault Carron

Engagement citoyen et vérités
Sa famille est originaire de la Chine et à immigré à Québec où elle a tenu un restaurant chinois dans le quartier Limoilou. Elle est urgentologue pédiatrique, a été présidente de Médecins sans frontières pendant six ans et elle est régulièrement dans les médias pour parler de santé. Elle s'appelle Joanne Liu et a proposé à Frédéric Dubois de faire un spectacle pour réfléchir à notre monde et à ce que nous en faisons et voulons en faire. La concrétisation de cette réflexion s'appelle Nos Cassandre et tiendra l'affiche de La Bordée du 23 avril au 18 mai 2024.

Le titre, Nos Cassandre, est inspiré de la mythologie grecque, Cassandre, fille du roi de Troie, avait le don de prédire l'avenir mais elle n'était jamais crue. Dans la langue française et selon le Larousse, un ou une Cassandre est une «personne qui prédit une issue défavorable aux événements, au risque de déplaire ou de ne pas être crue». L'engagement citoyen sera sans doute vu dans la pièce comme un cri dans le désert, un appel dans un monde qui s'écroule et qui n'écoute pas beaucoup. Parions qu'il y aura un espoir.


Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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vendredi 1 septembre 2023

C’est pas vrai, ils ne vont pas faire ça!

 La saison 2023-2024 propose une panoplie de spectacles aux performances des plus inattendues et éclatées. Venez en découvrir quelques-uns.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Hope Hunt and the Ascension into Lazarus. Crédit photo: Luca Truffarelli

De l’art qui s’éclate
Les différentes programmations proposent quelques spectacles aux propositions surprenantes, inattendues ou complètement folles. Les Enfants du Paradis vous offrent quelques spectacles qui pourraient vous jetez à terre par leur audace ou les mélanges proposés.

Voiture et radios dans deux spectacles dansés
Le programme double Hope Hunt and the Ascension into Lazarus + Navy Blue propose une soirée hors-normes qui débute en extérieur du Grand Théâtre de Québec autour d’une voiture avec Hope Hunt and the Ascension into Lazarus, chorégraphies coups de poing, suivies d’un entracte de 40 minutes alors qu'un dj sera en action pour vous inviter à fêter et se conclue avec Navy Blue, une chorégraphie où douze danseurs européens s'éclatent.

Hope Hunt and the Ascension into Lazarus, ce sont deux chorégraphies en une. La première, Hope Hunt, s’inspire des mots et attitudes de jeunes exclus de Belfast qui s’incarne dans une performance qui revisite de nombreux stéréotypes de la masculinité. La deuxième qui s'intéresse à l’Ascension de Lazare, personnage tiré de la bible, mélange musique religieuse et argot irlandais.

Navy Blue, c’est douze danseurs en bleus de travail, de corps et d’âges variés. Grand ballet rythmé par les notes du Concerto pour piano No 2 de Rachmaninoff qui s’intéresse à la fragilité de l’humain en état de frayeur, voire de terreur. Crise et rédemption imprègnent le spectacle.

Hope Hunt and the Ascension into Lazarus + Navy Blue tiendra l’affiche du GTQ le 28 mai 2024.

Pour en savoir plus, consultez notre précédent billet ici et le site du théâtre ici.

Hope Hunt and the Ascension into Lazarus. Crédit photo: Toma Dachs

Beside, à la Maison pour la danse dans le cadre de la saison de La Rotonde, combine danse et radios de Québec. Les danseurs improvisent les pas de danse en écoutant, en direct, les radios de la Capitale-Nationale. Un spectacle différent à chaque soir qui propose une réflexion expérimentale de nos tentatives de communiquer dans un monde où l’on nous bombarde d’informations médiatiques.

Les spectateurs seront invités à vivre l’expérience lors d’un radiomaton. Descendant radio du photomaton, les spectateurs seront invités à danser dans une cabine en reproduisant des gestes prédéterminés tout en écoutant les stations locales de radio. Les prestations de chaque spectateur seront mises bout à bout au fur et à mesure des performances des spectateurs et diffusées dans le hall de la Maison pour la danse. Une expérience à vivre en radiomaton ou comme spectateur du 3 au 6 avril 2024.

Pour en savoir plus, consultez notre précédent billet ici et le site du théâtre ici.

Crédit photo: Laurent Philippe

Une comédie déjantée mettant en vedette une… truite!
Enfin, pas tout à fait... mais presque. Trout - truite en anglais - Stanley est un mélange où fable poétique, western spaghetti, conte pour enfants turbulents et langage truculent et pétaradant à la Réjean Ducharme se combinent pour le plus grand plaisir des spectateurs. 

Trout Stanley c’est le nom d’un homme qui s’est lié à jamais au destin des sœurs Ducharme après s’être introduit dans leur demeure en bordure d’une décharge à Tumbler Ridge, Colombie-Britannique, la veille de leur trentième anniversaire. Sauveur prophétique ou tueur en série? Grace, la cowgirl fan du duo Heart, et Sugar, la recluse qui façonne des figurines, s’attacheront à ce mystérieux pèlerin en quête de vérité. Pour le meilleur et pour le pire.

Trout Stanley tiendra l’affiche du Périscope du 6 au 24 février.

Pour en savoir plus, consultez notre précédent billet ici et le site du théâtre ici.


Sortez vos jumelles pour un spectacle de... puces acrobatiques!
Pour le très attendu spectacle des fêtes des Gros BecsL’Aubergine reviendra avec Circus Opus (5 à 10 ans), son cirque de puces acrobatiques, (oui, oui, des puces!) mettant en vedette le comique duo interprété par Bertrand Alain et Benoît Lemay.

Lors de ce moment cirque, vous aurez la chance de rencontrer Barbara la puce à barbe, Guilietta la puce cantatrice ainsi que les Swiffer Sisters! En prime pendant le spectacle des musiciens revisitent en direct sur scène des classiques comme L'entrée des gladiateurs de Fucik, pour célébrer l'entrée en scène des puces sans doute, La Barcarolle d'Offenbach ou Le vol du bourdon de Rimski-Korsakov, de quoi rendre les puces jalouses!

Ce spectacle sera présenté du 1er au 20 décembre.

Pour en savoir plus, consultez notre précédent billet ici et le site du théâtre ici.

Crédit photo: Mario Villeneuve

Comédie musicale rap à Premier acte
Vous aimez Alaclair Ensemble? Si oui, c'est votre chance car La république hip-hop du Bas-Canada s'inspire librement de ce groupe musical. On y découvre une culture bas-canadienne, où le verbe est aiguisé et la répartie foudroyante, comme si les échanges quotidiens étaient devenus des batailles de rap (rap battles).

En 2038, Robert Nelson, du groupe de rap Alaclair Ensemble, fonde la République du Bas-Canada sur le territoire du Québec. Toutefois, en 2075, la République impose des normes restrictives et aliénante. Annabelle et son ami Zack vont s’attaquer au pouvoir en place en s’en prenant au PDG le plus en vue du Bas-Canada: Joey Money.

La production tiendra l'affiche de Premier acte du 3 au 21 octobre.

Pour en savoir plus, consultez notre précédent billet ici et le site du théâtre ici.


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