jeudi 30 janvier 2014

Théâtre: Trois questions à... Jeremy Peter Allen

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Jeremy Peter Allen s'est surtout fait connaître dans la réalisation cinématographique (Manners of Dying au cinéma en 2005 ou la première saison de la série télé Chabotte et fille en 2009, entre autres).  Il est le traducteur et le metteur en scène de Frozen (Océan arctique) que présentera la Bordée du 4 au 29 mars.  Les Enfants du paradis lui posent trois questions au sujet de ce spectacle.

1) Les Enfants du paradis: Cette pièce a-t-elle d'abord touché le père/l'humain ou le metteur en scène/cinéaste ?

Jeremy Peter Allen: Peu importe le médium, les histoires que j'aborde doivent d'abord me toucher sur le plan humain. Frozen (océan arctique) a aussi séduit le metteur en scène/cinéaste avec ses points de vues multiples sur un même incident, la disparition et le meurtre d'une jeune fille de dix ans. À travers les regards croisés de la mère, de l'assassin et d'une psychiatre étudiant le cas, l'auteur a su tisser une toile fascinante d'interprétations possibles des incidents. C'est une pièce qui nous plonge dans l'obscurité pour mieux nous faire remonter vers la lumière.

2) Les Enfants du paradis: Une pièce sur la culpabilité, la vengeance ou la compréhension d'un acte aux conséquences désastreuses ?

Jeremy Peter Allen
: C'est tout ça à la fois!  Frozen est une pièce qui aborde des questions morales complexes. Au delà de la culpabilité qu'éprouvent les personnages, il y a tout une réflexion sur le pouvoir libérateur du pardon, même dans le cas de crimes impardonnables. Il n'est pas seulement question de vengeance, mais d'où se trouve la ligne de démarcation entre vengeance et justice. Il faudra chercher à comprendre l'incompréhensible. À l'image des personnages de la pièce, je crois que les spectateurs seront surpris de découvrir autant de compassion et d'humanité dissimulées dans les ténèbres.

3) Les Enfants du paradis:  Le metteur en scène pourra-t-il faire abstraction de son passé de cinéaste ?

Jeremy Peter Allen: Je ne cherche pas à en faire abstraction. Je puise plutôt dans mon passé de cinéaste pour élaborer la mise en scène de Frozen. Bien entendu, je passe dans un nouveau médium avec ses propres codes et conventions. Ça demande plusieurs adaptations (pas de gros plans, pas de montage, etc.), mais je crois néanmoins que ceux qui connaissent mes films retrouveront beaucoup de mes préoccupations artistiques et stylistiques dans la pièce.

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 29 janvier 2014

Danse: des images du spectacle Les mêmes yeux que toi

Les mêmes yeux que toi prendra l'affiche de la Salle Multi de Méduse les 6, 7 et 8 mars.  Une oeuvre intrigante qui aborde un thème inattendu, la maladie mentale, dans un spectacle de danse. 

Par Robert Boisclair

La rotonde et la chorégraphe et danseuse Anne Plamondon, dont c'est la première oeuvre solo, osent avec cette oeuvre inspirée de la schizophrénie du père d'Anne Plamondon.  Un spectacle où la fluidité côtoie la véhémence pour exprimer la souffrance et la vulnérabilité des personnes victimes de la maladie mentale.  Voici donc quelques images de ce spectacle touchant à plusieurs égards.



Bon théâtre et bonne danse !

mardi 28 janvier 2014

Théâtre jeune public: des images de L'Oubliette

Les Gros Becs présenteront du 25 février au 9 mars L'Oubliette, un spectacle pour les jeunes de 7 ans jusqu'à la sixième année du primaire.  Venez découvrir, un court extrait de ce théâtre clownesque.

Par Robert Boisclair

L'Oubliette propose un univers où les thèmes de la justice, la manipulation, l’amour et le fait de surmonter ses peurs sont au rendez-vous. Par une approche clownesque, L'Oubliette convie le public à la rencontre de trois personnages se retrouvant derrière les barreaux d’une prison bien spéciale.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 27 janvier 2014

En complément: émission du 27 janvier

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Découvrez sur la page Facebook de la Bordée des images d'Arlequin, serviteur de deux maîtres la Bordée jusqu'au 15 février) ici, notre critique complète de la pièce ici et un extrait vidéo de spectacle ci-dessous.


Venez découvrir une interview audio du metteur en scène Hugues Frenette de la pièce Tombé du ciel (au Périscope du 5 au 15 février) ici et découvrez une courte biographie de Neil LaBute ici.  

Notre critique complète de Viande à chien (au Périscope jusqu'au 1e février) est disponible ici et remettez-vous en mémoire le personnage fictif de Séraphin Poudrier en parcourant la page Wikipédia sur ce personnage.

Bon théâtre, bonne danse !

Avarice, tragédie et humour débridé

De l'humour, de la tragédie, à la fois banale et inimaginable et un pamphlet anticapitaliste qui passe par le péché d'avarice d'un homme.  De très beaux thèmes au programme des Enfants du paradis ce soir.

Par Robert Boisclair

On débute avec l'un de nos chroniqueurs en résidence, Marc Proulx, qui vient nous parler de la pièce Arlequin, serviteur de deux maîtres, spectacle à l'humour débridé, à l'affiche de la Bordée jusqu'au 15 février.  On clôt l'émission avec notre autre chroniqueur en résidence, Émilie Rioux, qui parlera de Viande à chien, pamphlet anticapitaliste présenté jusqu'au 1e février au Périscope.

Entre les deux, le duo de comédiens du drame Tombé du ciel, Sophie Dion et Christian Michaud, sera dans nos studios pour parler de ce spectacle qui tient de la tragédie, à la fois banale et inimaginable, et qui tiendra l'affiche du 5 au 15 février au Périscope.

Bon théâtre et bonne danse !

vendredi 24 janvier 2014

Critique: Me So You So Me

La rotonde offre au public de Québec une oeuvre qui sort des sentiers battus avec Me So You So Me.  Manga, musique japonaise, danse et théâtre se côtoient dans un agréable ballet contemporain.

Par Robert Boisclair

Me So You So Me amène le spectateur dans un monde féérique.  L'imaginaire y est fertile.  Parfois drôle, parfois langoureux.  Très souvent bande dessinée et manga.  Un univers sorti tout droit de l'imaginaire fertile et surprenant du duo de danseurs/chorégraphes.

Mi-clown, mi-athlète ils offrent une performance qui sort des sentiers battus.  Ils jouent avec les codes de la danse qu'ils mixent avec le théâtre, les jeux de lumières, les éclairages et la musique japonaise.  Les surprises abondent.  Pour le plus grand plaisir des spectateurs.

Le spectacle débute dans la noirceur la plus totale.  Puis une lumière apparaît.  Ou est-ce la danseuse ?  Difficile à dire puisque la danseuse est la lumière.  Pour le savoir, vous devrez voir le spectacle.  Disons, que cette entrée est quelque peu surprenante et... drôle à certains moments.  D'ailleurs, la lumière, et son absence, est un troisième danseur dans ce spectacle.   La lumière se fait absente, présente ou encore ne se présente que dans des lieux circonscrits de la scène.

Chaque danseur a sa propre énergie.  Sa posture corporelle.  Son image.  Son allure. Son personnage.  Elle est vivante.  Dynamique.  Drôle.  Il est plus amorphe.  Stoïque.  Ils jouent l'un avec l'autre.  Les corps s'interpellent.  Ils interprètent de courtes scènes. Parfois de batailles ou de combats.  Parfois seul ou en complémentarité.  Parfois en duos.  Les deux corps sont athlétiques, surtout elle.  L'énergie est grande.  On y sent un grand amour du mouvement.  Un plaisir de la danse.  Parfois, un peu trop pour le mouvement en lui-même.  Ils nous entrainent dans un univers différent de ce que la danse contemporaine nous offre habituellement.  Un style surprenant et vivant.  Des longueurs parsèment ici et là le spectacle.  Mais ne boudez pas votre plaisir pour si peu.

Un spectacle qui surprend par son audace, drôle à certains moments, ludique et quelque peu dadaïste qu'il faut voir pour découvrir la danse contemporaine d'une nouvelle façon.

Présenté par la rotonde à la Salle Multi de Méduse ce soir et demain soir.  Avec David Raymond et Tiffany Tregarthen.  Une chorégraphie de David Raymond et Tiffany Tregarthen.

jeudi 23 janvier 2014

Critique: Arlequin, serviteur de deux maîtres

La Bordée ouvre sa saison avec une comédie.  Présentez-vous les yeux grands ouverts car cette comédie roule à un rythme d'enfer.  Clins d'oeil et rires au menu.

Par Robert Boisclair

À Venise, deux pères discutent du mariage de leurs enfants, Clarice et Sylvio.  Arrive Arlequin, valet de l'ancien promis de Clarice, mort récemment.  Mais, ô surprise, voilà que le valet annonce l'entrée en scène... du mort en chair et en os !  Branle-bas de combat chez tous les personnages. alors que le mariage entre Clarice et Sylvio tombe à l'eau.  Arlequin sera au coeur d'intrigues et de nombreux quiproquos, dont il est grandement responsable.

Intrigues et quiproquos, il s'agit donc d'une comédie.  Bourrée de ficelles.  De grosses ficelles.  Mais complètement éclatée.  Jacques Leblanc a joué à plein sur ces grosses ficelles.  Et ça marche.  Parce que le jeu est très précis.  Minuté.  À la seconde près. Tout est réglé.

Non seulement, les ficelles sont très grosses.  Mais les personnages sont grossis. Caricaturaux.  Ils sont tous typés.  Il faut voir Marie-Hélène Gendreau transformée en poupée ou Emmanuel Bédard complètement métamorphosé dans un corps aux courbes, plutôt particulières.  Des personnages colorés.  Un seul regard à cette bande amène un sourire.  On sait que l'on est dans une comédie.

Bien qu'il s'agisse d'un Goldoni, Jacques Leblanc a planté le décor dans notre monde d'aujourd'hui.  Arlequin se promène en planche à roulettes et l'aubergiste se prend en photo avec son cellulaire.  L'ambiance est donc résolument moderne.

Jacques Leblanc fait de nombreux clins d'oeil à la commedia dell'arte.  Dès la première scène, les comédiens laissent tomber le masque.  Littéralement.  Ils entrent en scène avec des masques, marque de commerce de la commedia dell'arte, puis les laissent tomber pour faire apparaître les maquillages qu'ils porteront pendant tout le spectacle.  De la même façon, Jacques Leblanc saupoudre le texte de courtes répliques en italien.

Le jeu est physique, voir athlétique.  Exigeant.  Surtout pour Charles-Étienne Beaulne. Qui donne son 110% comme dirait les sportifs.  Sa performance est athlétique.  Mi-artiste de cirque, mi-contorsionniste.  Une belle performance.  Bien balancé par de belles nuances dans le texte.  Il est à la fois charmant, amusant, étonnant, drôle.

L'ensemble de la distribution offre de belles performances.  Emmanuel Bédard se démarque avec un personnage atypique, inattendu et tellement drôle.  Charles-Étienne Beaulne disait en entrevue qu'il interprète un des personnages qui le fait le plus rire.  Je suis bien d'accord avec lui.

Une comédie moderne, bouffonne,  athlétique.  Et drôle.  Un spectacle à voir jusqu'au 15 février.

À la Bordée jusqu'au 15 février. Avec Marc Auger, Charles-Étienne Beaulne, Emmanuel Bédard, Joëlle Bourdon, Frédérique Bradet, Marie-Hélène Gendreau, Jean-Michel Girouard, Simon Lepage, Maxime Perron et Patric Saucier.  Un texte de Carlo Goldoni. Une mise en scène de Jacques Leblanc.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Jacques Leblanc, le metteur en scène, et Charles-Étienne Beaulne (autour de la quarantième minute de l'émission du 6 janvier).

mercredi 22 janvier 2014

Critique: Ventre

Ventre, c'est un voyage au coeur de l'amour, une pièce sur le deuil de l'autre qui vit à dix minutes de chez-soi et qu'on ne réussit pas à oublier.  Ventre, est un merveilleux poème sur l'amour.

Par Robert Boisclair

Une femme seule au milieu d'un immense capharnaüm, l'appartement d'un homme écorché par la trahison de cette femme.  Elle est en attente, en réflexion.  Elle défonce la porte.  L'homme émerge. La discussion s'amorce.  Elle veut retrouver cet homme qu'elle a cocufié.

L'amour.  Le grand amour est au centre de ce spectacle.  Ventre est un merveilleux cri d'amour et redonne sa juste place à l'amour.  Dans une société où l'amour, sous toutes ses formes, est évacué, tassé, malmené.  L'amour dans la vingtaine.  Mais l'amour à tous les âges aussi.  Ventre est une des plus belles leçons d'amour auquel j'ai assisté. Oui, elle a chuté.  Oui, elle se cherchait.  Mais, elle aimait.  Et elle aime toujours. L'amour n'est pas un parcours sans faute.  Parfois, on se trompe.  Et on regrette.  Et on aime encore.  Sûrement plus fort dans son cas.

Le texte porte merveilleusement l'amour.  Poétique.  Avec de belles images.  Parfois, un peu tarabiscoté.  Parfois un peut cérébral et distancié.  Mais le texte va droit au coeur de la question de l'amour.  Les nombreuses déclinaisons du besoin de retrouver cet amour qu'elle a perdu y sont toutes.

L'amour passe par la chair souvent.  Les mains, le ventre, d'où le titre de la pièce, le toucher, le regard.  Le discours des mains, baladeuses ou non, est absolument magnifique.  Je n'ai plus vingt ans, ni même trente ans, mais le discours des mains vient chercher même le plus froid des spectateurs.  Ce sont les petits gestes qui expriment parfaitement l'amour.  Pas les grands éclats.  Pas les sparages.

Steve Gagnon, l'auteur et interprète masculin, a écrit ce texte.  Magnifique.  Seul ombre au tableau, un dénouement qui se conclut un peu trop abruptement.  Mais qui n'empêche pas de l'apprécier.  Le texte donne une grande place à l'interprète féminine. Marie-Soleil Dion, la femme adultère repentante est extraordinaire dans un rôle pas facile.  Dans ce duo, elle porte la pièce sur ses épaules. Une interprétation toute en nuances.  Dans ce personnage qui se bat pour son amour, elle déploie son talent non seulement dans toutes les nuances possibles mais elle embrasse toutes les émotions avec une grande justesse.

Une scénographie simple.  Un bain.  Un mur.  Une porte déglinguée.  Un sol jonché d'objets du quotidien.  L'appartement est vide.  Comme il est vide de celle qu'il aime toujours malgré la trahison. Un peu de fumée.  Une scénographie qui laisse toute la place au texte.  Et c'est tant mieux car c'est ce qui fait la force de ce spectacle.  La simplicité.  Et l'intimité.  Le spectateur se retrouve au coeur même de l'appartement. Pourtant la disposition de la salle est la disposition habituelle.  Mais le spectateur se sent partie prenante du spectacle.  Comme s'il était dans l'appartement de cet homme et qu'il vivait cette tentative de reconquête.  Rarement ai-je vu une salle aussi silencieuse et attentive.  Pari réussi pour Denis Bernard d'impliquer le spectateur dans ce spectacle.

Le metteur en scène disait en entrevue qu'il souhaitait aux comédiens le bonheur de rejouer la pièce alors qu'ils auront 50 ans.  Il a raison.  Cette pièce devrait même être rejouée au moins une fois par décennie.  Nous pourrions alors redécouvrir le vrai sens, le sens profond de l'amour.  Peu importe les époques ou les générations, l'amour n'occupe pas toujours la place qu'il devrait dans notre vie, dans notre tête, dans notre corps et dans notre ventre.  Ventre remet les pendules à l'heure.  Une fois par décennie, ce n'est pas trop.

Ventre n'est pas un spectacle sans défaut, si peu le sont d'ailleurs, mais il remet l'amour au goût du jour.  D'une douceur enveloppante, le spectacle amène le spectateur dans le dédale de l'amour.  Pas toujours facile cet amour, d'ailleurs.  Marie-soleil Dion y est sublime, le texte est magnifique, la scénographie et la mise en scène transportent discrètement et en douceur le spectateur dans le merveilleux univers de l'amour.  Que demander de plus ?

À Premier acte jusqu'au 1e février. Avec Steve Gagnon et Marie-Soleil Dion.  Une mise en scène de Denis Bernard.  Un texte de Steve Gagnon.

Apprenez en plus sur ce spectacle en écoutant notre interview avec Denis Bernard, le metteur en scène (au tout début de l'émission du 20 janvier).

lundi 20 janvier 2014

En complément: émission du 20 janvier

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Découvrez en plus sur la genèse de Ventre Premier acte, dès demain) en consultant ce lien, une interview avec Steve Gagnon ici ou des images du spectacle en cliquant ici.

Découvrez la programmation complète du Mois Multi 15 ici.  Pour vous permettre de découvrir les univers éclatés du Mois Multi 15, voici une vidéo d'Opium, un des spectacles qui tiendra l'affiche cette année.


Découvrez de merveilleuses images d'Albertine, en cinq temps (au Trident jusqu'au 8 février) ainsi qu'une interview de Lorraine Pintal ici ainsi que ma critique détaillée de ce spectacle ici.

Bon théâtre, bonne danse !

Amour, douleurs et imaginaires fabuleux aux Enfants de ce soir !

Les Enfants du paradis vous offrent un programme rempli d'émotions ce soir.  De l'amour meurtri, des souvenirs douloureux du passé et des imaginaires fabuleux meubleront votre début de soirée en notre compagnie.

Par Robert Boisclair

L'émission débute en compagnie de Denis Bernard et Steve Gagnon qui nous parlerons de Ventre, spectacle présenté à Premier acte dès demain et jusqu'au 1e février.  Une histoire d'adultère et de coeur à vif que vous pourrez découvrir en compagnie de nos deux invités.

L'imaginaire complètement éclaté des spectacles du Mois Multi 15 se pointera le nez au deuxième bloc de l'émission.  Viviane Paradis, directrice artistique de l'événement, nous dira tout des spectacles faisant une grande place à la danse ou au théâtre.

Nous terminerons l'émission avec notre premier Cercle des critiques de la saison hiver/printemps 2014. Émilie Rioux et Marc Proulx, nos nouveaux chroniqueurs en résidence, ferons la critique d'Albertine, en cinq temps.  Une production qui tient l'affiche au Trident jusqu'au 8 février avant de prendre celle du Théâtre du Nouveau Monde.

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 18 janvier 2014

Théâtre jeune public: trois courtes interviews avec Philippe Soldevila

Les Gros Becs présenteront du 4 au 16 février Conte de la neige, un spectacle jeune public pour les jeunes de 9 ans jusqu'à la sixième année du primaire.  Venez découvrir, avec ces trois courtes interviews autour de la création du spectacle, certains éléments de la genèse de Conte de la neige en compagnie du metteur en scène Philippe Soldevila.

Par Robert Boisclair

La première capsule s'intéresse à l'histoire du spectacle, la deuxième, à la réalité des enfants d'immigrants depuis les années 70 et la troisième, à l'écriture jeune public.  Une belle occasion d'en apprendre plus sur ce spectacle et le théâtre jeune public.

Bon théâtre et bonne danse !








vendredi 17 janvier 2014

Critique: Albertine, en cinq temps

Le titre de ce billet est trompeur.  Vous n'aurez pas droit à une véritable critique. Mais à l'expression d'un immense bonheur théâtral.  Le mien et celui de bien d'autres spectateurs hier soir.  J'en suis convaincu.

Par Robert Boisclair

Albertine, en cinq temps débute au moment où Albertine emménage dans une chambre qui sera sa dernière demeure terrestre.  Elle part à la recherche du temps perdu et se retrouve à différentes étapes de son cheminement, sous différents visages.  Chemin faisant, en traversant le village de Duhamel, Madeleine apparaît.  J'tai apporté du lait chaud.  Ça va te calmer, dit-elle à l'Albertine de 30 ans.  Et le dialogue s'engage entre Madeleine, plus mère que soeur, et les cinq Albertine.  Chacune avec leur rage, leur bonheur, factice ou vrai, ou leur déception.

Quels beaux moments ai-je passer avec ces six femmes.  L'Albertine de 70 ans, magnifique Monique Miller, entre deux morts, comme elle le dit elle-même, fait un retour vers l'enfance.  Ou plutôt vers le passé d'Albertine.  Un passé qui n'a pas toujours été rose mais, ô combien, parsemé d'embûches, de difficultés, d'espoirs trop souvent déçus et de malheurs.

Chaque Albertine est magnifiquement interprétée.  La touchante et emplie d'une rage sourde Albertine de 30 ans, prenante Émilie Bibeau, fait vivre de belles émotions aux spectateurs lorsqu'elle explique les circonstances qui l'ont amené à frapper Thérèse, sa fille.  L'Albertine de 40 ans, intense Éva Daigle, qui déverse toute sa rage et son désespoir, l'Albertine de 50 ans, vibrante Marie Tifo, qui trouve, ou s'imagine trouver le bonheur par une double libération qui la rattrapera plus tard, l'Albertine de 60 ans, touchante Lise Castonguay, en compagnie de l'Albertine de 70 ans et de Madeleine, sobre mais efficace Lorraine Côté, amène le spectateur vers un dénouement touchant et émotif.  Il sera bien difficile, même au spectateur le plus endurci, de ne pas verser une larme.  Cette finale, où le quintette d'Albertine se drape d'un manteau rouge, est absolument magnifique.  L'émotion est palpable.  Le spectateur se lève de son siège. Ému.  Un véritable moment de grâce.  Pour moi.

Le décor magnifique supporte à merveille le texte de Tremblay.  Un décor blanc.  Cinq univers, un pour chaque Albertine et son époque.  Des univers bien définis mais, qu'occasionnellement, chaque Albertine quittera pour occuper celui d'une autre.  Comme dans le texte, où les Albertine se confrontent, elles envahissent un univers qui n'est pas le sien pour se frotter une autre Albertine.  Et cela donne de belles images comme celle d'Albertine de 30 ans qui se retrouve derrière l'Albertine de 40 ans dans un des moments les plus touchants de la pièce, celui de l'excès de violence de l'Albertine de 30 ans évoqué plus haut.  La mise en scène sobre et efficace de Lorraine Pintal et le violoncelle doucereux de Jorane viennent compléter le spectacle.

Le texte magnifique de Tremblay, la scénographie toute simple mais extrêmement efficace, la mise en scène de Lorraine Pintal, la musique enveloppante de Jorane et la performance des six comédiennes font de ce spectacle un véritable chef-d'oeuvre. Albertine, en cinq temps va droit au coeur.

Au Trident jusqu'au 8 février et au Théâtre du Nouveau Monde du 11 mars au 5 avril. Avec Émilie Bibeau, Lise Castonguay, Lorraine Côté, Éva Daigle, Monique Miller et Marie Tifo.  Une mise en scène de Lorraine Pintal.  Un texte de Michel Tremblay.

Apprenez-en plus sur la genèse de la pièce en consultant notre interview avec Éva Daigle et Lise Castonguay (débutant vers la vingtième minute de l'émission du 6 janvier).

jeudi 16 janvier 2014

Théâtre: des images d'Albertine, en cinq temps

Albertine, en cinq temps s'amène au Trident de Québec avant Montréal.  Le spectacle est à l'affiche depuis mardi et jusqu'au 8 février. 

Par Robert Boisclair

Une production qui promet avec une distribution de haut vol.  Six comédiennes de Québec et Montréal se donneront la réplique: Émilie Bibeau (Unité 9), Lise Castonguay, Lorrainc Côté, Éva Daigle, Monique Miller et Marie Tifo.  Venez découvrir des photos magnifiques de la production et des comédiennes ici et ici, une interview de Lorraine Pintal, la metteure en scène, qui nous parle de cette pièce qu'elle a la chance de mettre en scène 30 ans après sa création.

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 15 janvier 2014

Critique: Viande à chien

Il n'est pas aisé d'actualiser un mythe.  Le Nouveau Théâtre Expérimental et le Théâtre des Fonds de Tiroirs s'y sont attaqués.  Pari réussi ?

Par Robert Boisclair

Viande à chienune adaptation moderne et libre du roman Un homme et son péché, se déroule aujourd'hui dans notre monde moderne.  Séraphin Poudrier est à la fois un maire, un propriétaire foncier et un homme d'affaires moderne qui joue à la bourse, ce qui le perdra d'ailleurs.  La belle et jeune Donalda semble vivre une vie paisible, en surface à tout le moins.  Alexis, quant à lui, revient d'un reportage photo auprès des indiens Haïda de Colombie-Britannique.  Une tempête solaire viendra chambouler les univers de Séraphin et Donalda.

Le trio d'auteurs a su respecter les grandes lignes de l'histoire d'origine.  Bien sûr, tout n'y est pas.  Mais l'essentiel est là.  La trame narrative, bien sûr.  Mais aussi, le sous-texte. Cette critique, cette charge contre le capitalisme de Claude-Henri Grignon, l'auteur d'Un homme et son péché, s'y trouve du début à la fin.  Le trio ne prend aucun parti-pris mais nous lance en plein visage les effets pervers de cette course à l'argent.  Course qui perdra Séraphin.  Mais tous y perdront.  Donalda, y perdra la vie et l'amour de sa vie.  Alexis y perdra une amie, un amour peut-être, et un destin heureux.

Tout ça enrobé dans une ambiance épurée et moderne.  Un loft très peu meublé dans les tons de blanc avec une cuisine, un salon et une maison Fisher-Price.  Cette maison Fisher-Price, inspirée sans doute de la cache où Séraphin, dans le roman d'origine, entassait ses précieuses richesses, est, en quelque sorte l'inconscient de Séraphin, lieu où les (véritables ?) désirs de Séraphin sont enfouis.  Un peu à la manière de cette cache du roman.  Il y a bien quelques objets qui y sont enfouis mais aussi des désirs inavoués de Séraphin.  De l'amour, entre autre.  Puisque Donalda finira par s'y retrouver.

Un texte qui coule bien malgré une écriture à six mains que l'on sent par moment.  Trois auteurs, trois styles assez bien enrobés mais dont on devine, à quelques occasions dans les répliques, le style de tel ou tel auteur.  L'utilisation des noirs entre les scènes bien qu'intéressante au début devient lassante en cours de représentation.  Une utilisation moins fréquente ou plus judicieuse aurait permis à la pièce d'atteindre un meilleur rythme. Plus ramassé, le texte aurait eu une charge plus véhémente qui aurait happé le spectateur.

Sébastien Dodge (Séraphin) offre une belle performance, parfaitement typée et aux accents du Séraphin de la télésérie Les belles histoires des pays d'en-haut.  Noémie O'Farrell offre une jeune et fraîche Donalda.  Elle aime mais s'ennuie auprès de Séraphin et est exaltée auprès d'Alexis (Guillaume Baillargeon).

Est-ce que le pari d'actualiser le mythe est réussi ?  Pari réussi pour l'actualisation. L'essentiel y est.  Il y manque cependant une charge contre le capitalisme plus forte et une dose d'émotions.  Mais le capital, n'est-il pas froid et sans émotion après tout.

À la fin du spectacle, la question de fond, celle que mentionnait Alexis Martin aux Enfants du paradis, qu’est-ce qui dans l’or fascine tant l’avare ?, nous reste en mémoire.  N'est-ce pas ce qui est essentiel après tout ?  Que l'on se pose cette question est un signe que la production a gagné son pari.

Au Périscope jusqu'au 1e février.  Avec Sébastien Dodge, Guillaume Baillargeon, Jonathan Gagnon, Noémie O'Farrell et Louise Cardinal.  Une mise en scène de Frédéric Dubois.  Un texte de Jonathan Gagnon, Alexis Martin et Frédéric Dubois.

Apprenez-en plus sur la genèse de la pièce en consultant notre Trois questions à... Alexis Martin ou notre interview avec Frédéric Dubois et Noémie O'Farrell (au tout début de l'émission du 6 janvier).

mardi 14 janvier 2014

Théâtre: Trois questions à... Steve Gagnon

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Steve Gagnon est comédien et auteur de Ventre que présente Premier acte du 21 janvier au 1e février.  Les Enfants du paradis lui posent trois questions au sujet de ce spectacle.

1) Les Enfants du paradis: Ventre, une pièce qui interroge notre manière d'être ensemble ?

Steve Gagnon: Oui tout à fait. Nos véritables rassemblements collectifs sont peu nombreux et peu pertinents. Nous avons abandonné la communauté au profit de notre confort personnel. Les deux personnages ressentent extrêmement ce manque et se trouvent perdus et sans repères dans ce monde d'individualité.

2) Les Enfants du paradis: Le personnage que vous interprétez dans Ventre est-il revanchard ou en très grande souffrance ?

Steve Gagnon
: En très grande souffrance. Il a perdu confiance en l'amour et ce qu'il a de sacré.

3) Les Enfants du paradis:  Lequel des deux personnages souffre le plus de cette trahison ?

Steve Gagnon: Les deux, différemment. L'un se sent trahi, l'autre se sent incroyablement coupable, a l'impression d'avoir tout gâché et tente de réparer les pots cassés.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 13 janvier 2014

En complément: émission du 13 janvier

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Le meilleur moyen de découvrir la danse est un extrait vidéo.  En voici donc un de Me So You So Me qui sera présenté par la rotonde les 23, 24 et 25 janvier.



Si vous désirez en savoir plus sur la troupe Out Innerspace Dance Theatre qui présente ce spectacle, cliquez sur ce lien.

Venez découvrir l'univers d'Une réplique/une pièce, carte blanche du Théâtre Niveau Parking qui fait l'objet de notre deuxième bloc, ici.  Le troisième bloc de l'émission sera musical ou il ne sera pas.  Voici un lien qui donne une définition du genre musical qu'est la comédie musicale et de son origine alors que celui-ci dresse la liste des spectacles à l'affiche à Broadway.  Pour vous mettre l'eau à la bouche voici un extrait vidéo de quelques-uns des plus grands succès de la comédie musicale Motown: The Musical actuellement à l'affiche à Broadway.

Bon théâtre, bonne danse !

Broadway s'invite aux Enfants du paradis !

Le Théâtre Niveau Parking et la rotonde partagent la vedette avec Broadway aux Enfants du paradis ce soir !

Par Robert Boisclair

Une émission éclectique ce soir puisque la danse, le théâtre et les comédies musicales de Broadway seront à l'affiche de l'émission.

Le premier bloc se fera danse avec le chorégraphe et danseur de Vancouver, David Raymond, qui viendra parler de son spectacle Me So You So Me à l'affiche de la rotonde.  Le spectacle alliant danse, culture populaire japonaise et dessins animés sera présenté les 24, 25 et 26 janvier à la Salle Multi de Méduse.

Au deuxième bloc, Michel Nadeau du Théâtre Niveau Parking viendra nous entretenir de la Carte blanche qu'il présentera au Cercle le 20 janvier et qui s'intitule Une réplique/une pièce.  L'émission se conclura avec notre nouveau chroniqueur Marc Proulx, qui nous dira tout ce qu'il faut savoir, ou presque, des comédies musicales de Broadway.  Une émission à ne pas manque ce soir dès 17h 30 à l'antenne de CKRL-MF !

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 11 janvier 2014

Critique: Le Chant de Sainte Carmen de la Main

René Richard Cyr et Daniel Bélanger se sont offerts une deuxième adaptation d'une pièce de Michel Tremblay en théâtre musical.  Pari réussi une deuxième fois !

Par Robert Boisclair

Le Chant de Sainte Carmen de la Main reprend la trame de Sainte Carmen de la Main, la pièce de Michel Tremblay.  Carmen est une chanteuse issue de la Main qui s'est exilé à Nashville pour perfectionner son art qui revient chanter sur cette Main qui l'adore.  Elle mourra pour avoir osé chanter la libération de la faune bigarrée qui peuple la Main.  La résistance de ceux qui dirigent la Main l'emportera sur la volonté de Carmen de libérer les poqués et les mal-aimés.

Le Chant de Sainte Carmen de la Main n'a pas la même transcendance musicale que Belles-soeurs, le précédent théâtral musical du duo Cyr/Bélanger.  Alors que la musique de Belles-soeurs transportait une forte dose d'espoir et de vitalité au drame des colleuses de timbres, celle du Chant est plus tragique, voire dramatique.  Une surenchère qui éclipse, un peu, la vague d'espoir que suscite Carmen et la fierté des poqués et des mal-aimés de la Main.  La musique n'en est pas moins enveloppante et vibrante.  Les pièces musicales d'ouverture et de fermeture sont à couper le souffle.  Toute la Main vibre dans ces deux pièces musicales.  Et nous aussi !

Cette musique et le choeur des poqués constituent presque entièrement la scénographie de la pièce.  On retrouve bien quelques accessoires et un mur lumineux mais ce sont le choeur et la musique qui constituent l'essentiel de la scénographie. Un choix qui m'agaçait quelque peu mais qui, au final, permettait de laisser toute la place au texte et au drame des personnages.  Des êtres lumineux, à leur manière, mais que l'on tente d'éteindre, de maintenir dans leur état.  Une scénographie qui reflétait bien cette situation.

Quelle belle idée que ce choeur des poqués.  Il donne une force insoupçonnée à la pièce de Tremblay.  L'espoir comme le désarroi de la faune bigarrée de la Main vibre au travers ce choeur.  La Main vit sous nos yeux.  Et elle nous chante son désespoir comme sa fierté par l'entremise du choeur.

Le Chant de Sainte Carmen de la Main ne serait pas un succès sans cette distribution de haut vol.  Une méga production de vingt et un artistes qui se donnent corps et âme sur scène.  Les protagonistes de drame, la merveilleuse et lumineuse Maude Guérin (Carmen), les deux faces du mal Tooth Pick et Maurice interprétés par Benoît McGinnis et Normand D'Amour, la rayonnante France Castel (Gloria) et la touchante Eveline Gélinas (Bec-de-lièvre) sont impeccables.  Appuyés par un très beau choeur bigarré et un quatuor de musiciens sur scène, ils offrent des performances remarquables.

Le Chant de Sainte Carmen de la Main
, c'est aussi un regard sur nous.  Écrite à l'été 1976, cette pièce était un cri d'espoir pour ce Québec en effervescence qui allait élire quelque mois plus tard un certain René Lévesque, porteur d'espoir.  Sainte Carmen et Saint René, même combat !  Le Québec d'aujourd'hui s'est-il fait écraser ou s'est-il libéré de ceux qui l'oppressaient ?  La question est toujours là, me semble-t-il.  Et elle est dans ce spectacle.  En filigrane, mais elle est bien là.

Un spectacle à voir pour ce regard sur nous ou pour l'oeuvre théâtrale tout court.

À la Salle Albert-Rousseau ce soir et les 17 et 18 janvier.  En tournée au Québec jusqu'en avril.  Avec Maude Guérin, Normand D'Amour, Eveline Gélinas, France Castel, Benoît McGinnis, Édith Arvisais, Frédérike Bédard, Normand Carrière, Simon Labelle-Ouimet, Michelle Labonté, Benoît Landry, Ève Landry, Maude Laperrière, Christian Laporte, Milène Leclerc, Bruno Marcil, Frédérik Zacharek, Renaud Gratton, Liu-Kong Ha, Josianne Hébert et Philippe Brault.  Livret, paroles et mise en scène de René Richard Cyr.  Musique de Daniel Bélanger.

vendredi 10 janvier 2014

Théâtre: des images du Chant de Sainte Carmen de la Main

Le Chant de Sainte Carmen de la Main arrive à Québec ce soir.  Le spectacle sera présenté à la Salle Albert-Rousseau les 10, 11, 17 et 18 janvier.  Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici des extraits vidéo du spectacle et audio du spectacle.

Par Robert Boisclair

Découvrez ici, l'extrait audio de la chanson Au coin d'la Main pis d'la Catherine du spectacle Le Chant de Sainte Carmen de la Main et ici un extrait vidéo de ce théâtre musical.  Si vous voulez en savoir plus sur ce spectacle, vous pouvez écoutez ici notre interview avec René Richard Cyr et Eveline Gélinas (dès les premières minutes de notre émission du 2 décembre).

Bon théâtre et bonne danse !

mercredi 8 janvier 2014

Théâtre: Trois questions à... Alexis Martin

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Comédien, metteur en scène, auteur et scénariste et metteur en scène, Alexis Martin travaille depuis près de vingt-cinq ans dans le domaine artistique québécois.  Il est co-auteur et co-idéateur du spectacle Viande à chien que présentera le Périscope du 14 janvier au 1e février.  Les Enfants du paradis lui posent trois questions au sujet de ce spectacle.

1) Les Enfants du paradis: Pourquoi une pièce sur Séraphin Poudrier et son univers en 2014 ?

Alexis Martin: Un homme et son péché, le roman – car c’est le roman qui nous intéresse ici essentiellement – est un pamphlet anticapitaliste ! C.H. Grignon, l’auteur, fût aussi un pamphlétaire redouté au Québec, il pondait des articles véhéments sous le nom de plume de Valdombre.

Aujourd’hui, la crise du capitalisme ne fait plus vraiment de doute, même chez les tenants du néo-libéralisme : comment concilier ce système de la libre entreprise avec une période de décroissance démographique, industrielle et écologique. Il ne s’agit pas diaboliser qui que ce soit, mais de comprendre que le système ne marche plus aussi bien qu’avant et que la croissance des inégalités est la négation même des promesses du capital depuis cinq siècles : la richesse des uns rejaillira sur tous… on comprend de plus en plus qu’on s’éloigne de cette utopie néo libérale.

Ainsi, la pièce Viande à chien tente de réactualiser la  critique implicite dans l’œuvre de Grignon : qu’est-ce qui dans l’or fascine tant l’avare ? En quoi l’être humain (ne sommes pas tous des Séraphins en puissance, sinon en essence ???) veut se rassurer en accumulant toujours plus. Se prémunir contre l’échéance ultime ? Quand la société n’a plus de projet porteur, vivifiant à proposer à sa population, quand certains idéaux sont morts, il ne reste que… l’argent ?

2) Les Enfants du paradis: Que ferait Séraphin Poudrier en 2014 ?

Alexis Martin
: Oh je crois que Séraphin existe en 2014 ! On en voit de colossaux exemples autour de nous ! Je pense que Séraphin dirigerait une ville de moyenne importance au Québec, se serait servi de son influence comme maire pour avancer ses propres intérêts, aurait accumulé une fortune colossale en Suisse ou aux îles Caïman (qui ne lui servirait à rien, somme toute). Parce somme toute, Séraphin est un être irrationnel, totalement irrationnel sous ses guises de savant calculateur.

3) Les Enfants du paradis:  Une pièce inspirée du roman, des films ou des séries télé ?

Alexis Martin: Nous avons suivi (les quatre concepteurs) du fil du roman, de façon assez fidèle : nous avons respecter la chronologie des chapitres, les enjeux proposés par les chapitres du roman. Ça n’a rien à voir avec les séries télévisées ou les films produits à partir du roman d’origine ! Il y a très peu de personnages dans le roman ; nous les avons gardé, en les transformant pour les mettre de plain-pied avec notre réalité. Il y a une translation temporelle, mais pas au plan des enjeux fondamentaux.

Bon théâtre et bonne danse !

mardi 7 janvier 2014

Théâtre: Trois questions à... Jacques Leblanc

Trois questions à... est une série qui permet de découvrir, en trois questions, des spectacles d'artistes et d'artisans du théâtre et de la danse qui aiment leur métier et le pratique au quotidien.

Par Robert Boisclair

Jacques Leblanc est directeur artistique de la Bordée et metteur en scène du spectacle Arlequin, serviteur de deux mâtres que présentera cette salle du 21 janvier au 15 février.  Les Enfants du paradis lui posent trois questions au sujet de ce spectacle.

1) Les Enfants du paradis: Pourquoi avoir choisi de monter cette pièce de Goldoni ?

Jacques Leblanc: Goldoni est un auteur très vivant, drôle, divertissant mais aussi un fin observateur du monde et de ses travers. Cette pièce est remplie de numéros d’acteurs qui régaleront les spectateurs.

2) Les Enfants du paradis: Jouer avec des masques change-t-il l'interprétation et la mise en scène ?

Jacques Leblanc
: J’ai choisi de ne pas masquer les personnages. Ils le seront cependant par le maquillage. Par contre, les caractères de chacun sont respectés et le jeu physique est extrêmement précis tout comme dans le jeu masqué.

3) Les Enfants du paradis:  Arlequin est-il une sorte de clown ou un personnage du théâtre de rue et du cirque ?

Jacques Leblanc: Il est (tout comme les autres personnages de ce spectacle) issu du cirque. Bon spectacle.

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 6 janvier 2014

En complément: émission du 6 janvier

La série En complément, vous offre de l'information complémentaire à l'émission de la semaine: des vidéos, des hyperliens ou des photos des spectacles discutés à l'émission.  Doublez votre plaisir en écoutant Les Enfants du paradis et en consultant l'information complémentaire offerte ici.

Par Robert Boisclair

Faites la rencontre ici de Pierre Grignon, neveu de l'auteur du roman Un homme et son péché, qui a servi d'inspiration à la pièce Viande à chien présentée au Périscope. Découvrez également la critique de Philippe Couture du Voir ici à l'occasion de la présentation de la pièce l'automne dernier à Montréal et le parcours thématique du roman Un homme et son péché en suivant ce lien.

Découvrez l'art de la commedia dell'arte, art à la base de la pièce Arlequin, serviteur de deux maîtres qui tiendra l'affiche à la Bordée du 21 janvier au 15 février, et ses principaux personnages ici.

Bon théâtre, bonne danse !

Commedia dell'arte, avarice et un sujet surprise ce soir aux Enfants !

Les Enfants du paradis reprennent du service ce soir et vous parlent d'avarice, de commedia dell'arte et d'un sujet surprise !

Par Robert Boisclair

Le célèbre patois viande à chien reprend du service puisqu'au premier bloc de l'émission Les Enfants du paradis reçoivent le metteur en scène Frédéric Dubois et la comédienne Noémie O'Farrell.  Ils viennent nous parler de la pièce Viande à chien, inspiré du roman de Claude-Henri Grignon, qui sera présentée au Périscope du 14 janvier au 1er février.

L'interview du deuxième bloc n'étant pas encore confirmée, vacances du temps des Fêtes obligent, Les Enfants ne sont pas en mesure de vous confirmer les invités pour ce bloc et le sujet.  Écoutez-nous ce soir pour découvrir notre sujet !

Au troisième et dernier bloc, la commedia dell'arte sera à l'honneur en compagnie de Jacques Leblanc, metteur en scène, et Charles-Étienne Beaulne, interprète, qui nous révèleront les secrets de la pièce Arlequin, serviteur de deux maîtres.  La pièce sera présentée à la Bordée du 21 janvier au 15 février.

Bon théâtre et bonne danse !