mardi 31 octobre 2017

La sélection du moment: Confidences sur l'oreiller, un essai sur les rêves

La sélection du moment c’est une suggestion, une seule, d’un film ou d’un livre sur le théâtre ou la danse, d’un spectacle dansé ou théâtralisé ou encore d’un événement relié à un de ces deux arts que vous ne devez manquer sous aucun prétexte. Vous pouvez découvrir celle-ci en primeur lors de l'édition radiophonique chaque lundi.

Par Robert Boisclair

Crédit photo: André Lanthier
Confidences sur l'oreiller, un essai sur les rêves
Confidences sur l'oreiller, un essai sur les rêves est une collection de rêves réels transposés à travers la danse, le théâtre, le mime et la projection vidéo. Un moment dansé qui explore le lien mystérieux entre conscient et inconscient.

On me demande souvent de définir mon travail en termes d’une discipline – sauf le public,
puisque pendant le spectacle cela devient évident.
L’imagination humaine ne catégorise pas, et la preuve en est dans nos rêves.
Nous n’avons pas de rêves « parlants », de rêves «musicaux » ou de rêves de « mouvements».
Nos rêves ne sont pas «traditionnels» ou «expérimentaux».
Quand on rêve, on mélange des choses.
L’imagination agit à un niveau beaucoup plus profond que le langage ou la culture,
elle provoque et fait appel à tous nos sens.
Elle suggère et provoque l’éveil de notre mémoire.
C’est ce processus que j’essaie de refléter sur scène.
Dulcinée Lanfelder

Pionnière du genre multidisciplinaire depuis 30 ans, la chorégraphe et danseuse Dulcinée Langfelder expose ses rêves dans un univers intime et fantaisiste. Une exploration qui plonge le spectateur dans la dimension des rêves de l'artiste, et qui l'invite à voyager au plus profond de lui-même.


Le titre du spectacle, Confidences sur l'oreiller, s'inspire d'un film avec Rock Hudson et Doris Day et fait référence aux discussions intimes qui suivent l'acte d'amour. Le lien entre le film et le spectacle est la très grande intimité. Le rêve est l'objet intime par excellence et la chorégraphe partage les siens avec les spectateurs. Une chance unique de vivre un moment particulier avec cette très grande chorégraphe et danseuse.

Crédit photo: Hera Bell
Le spectacle sera présenté un seul soir, le 5 novembre, par La Rotonde à la Salle Albert-Rousseau.

Bon théâtre et bonne danse!

lundi 30 octobre 2017

L'humour à l'honneur ce soir

L'humour sera bel et bien présent aux Enfants du paradis dès 17h 30 ce soir à l'antenne de CKRL-MF avec trois spectacles qui en font leurs choux gras.

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30


L'auteur et metteur en scène scène Hilaire St-Laurent Sénécal sera en studio pour nous parler du spectacle Amadou veut jouer du piano que présentera Premier acte la semaine prochaine.

Amadou veut jouer du piano
Premier acte
Du 7 au 25 novembre
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Deuxième bloc - vers 17h 45


Soyez à l'écoute vers 17h 45 pour découvrir notre Sélection du moment. Cette semaine un spectacle dansé qui transpose des rêves sur scène. Une aventure ludique qui promet. Si vous ne pouvez y être en direct ce soir, pointez-vous le nez sur ce blogue dès 6h00 demain pour la connaître.

Troisième bloc - vers 17h 50

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon
Geneviève Martel sera en studio pour nous offrir son commentaire critique de CHSLD - Centre d'humbles survivants légèrement détraqués que présente La Bordée.

Centre d'humbles survivants légèrement détraqués
La Bordée
Jusqu'au 18 novembre
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Quatrième bloc - vers 18h 10

L'émission se terminera avec un spectacle danse. David Raymond, danseur et chorégraphe, sera avec nous pour nous faire découvrir la plus récente production qui tiendra l'affiche de La Rotonde soit Major Motion Picture.

Major Motion Picture
La Rotonde
Du 1er au 3 novembre
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Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 26 octobre 2017

CHSLD: aînés légèrement déjantés

Avec son Centre d'humbles survivants légèrement détraqués (CHSLD), La Bordée propose une définition toute particulière des CHSLD où résident nos aînés. Une découverte qui surprend, surtout pas son côté touchant.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon
Dans un foyer pour personnes âgées, cinq résidents vivent de rocambolesques aventures en accomplissant simplement leur routine quotidienne. Dans leur état, manger sa soupe, se rendre au petit coin ou avaler une pilule devient un exploit olympique... ou presque!

Tendrement touchant
Centre d'humbles survivants légèrement détraqués pose avant tout un regard tendre et touchant sur la vulnérabilité de nos aînés. Si l'humour n'en est pas moins absent, il en est que légèrement saupoudré.

Ils sont bien, les vieux […]
Ils ont même pas besoin d’horloge pour entendre les aiguilles tricoter les secondes…
Le crépuscule des vieux, Sol (Marc Favreau)

Cette citation tirée du Crépuscule des vieux de Sol, alias Marc Favreau, représente bien l'ambiance et le rythme de CHSLD.  Si l'idée de départ était fort intéressante et prometteuse le développement de celle-ci surprend quelque peu. En début de spectacle, le spectateur peine à acheter la démonstration imagées par un jeu physique que peu de texte enveloppe. La proposition finit toutefois pas s'imposer. Le spectateur accède rapidement à la sensibilité de la pièce et à l'hommage bien senti à nos aînés.

Si l'humour squatte certaines scènes, il ne le traverse pas de part en part. Le sourire s'y glisse, quant à lui, très souvent. Un des caractéristiques du théâtre clownesque est d'offrir une réflexion profonde sous la caricature des personnages. C'est très certainement la force de ce spectacle. L'hommage senti à nos ancêtres, la très grande sensibilité à leur égard, mais surtout les émotions vécues par nos aînés et leur très grand désir de vivre pleinement, sont magnifiquement soulignés par le jeu fin des comédiens.

Il n'est certes pas facile pour de jeunes comédiens d'interpréter des aînés sans tomber dans la caricature facile. Le quintette d'acteurs qui interprètent des personnes âgées en CHSLD réussit le tour de force de nous faire croire que ce sont de véritables aînés devant nous. Un merveilleux jeu de composition bien supporté par un Raphaël Posadas en préposé aux bénéficiaires.

La souffrance, l'ennui et le sentiment d'enfermement vécu par nos aînés sont bien démontrés par de belles scènes touchantes dont celles de la couche culotte et du retour en enfance. De beaux moments qui portent à réfléchir sur la vie et le sort de ceux qui, tout au long de leur vie, se sont occupés de nous et à nous bâtir un monde meilleur.

Un spectacle à voir
Les esprits enneigés des aînés de CHSLD offrent d'agréables moments. Des rires, occasionnels, de nombreux sourires, des moments touchants et un regard tendre sur nos aînés, voilà ce que propose la pièce. Un instant de grâce que vous ne voudrez pas manquer! Et une occasion unique de faire une ovation debout à nos aînés qui, dans leur CHSLD respectif, cogitent sur leur passé tout en vivant au maximum de leurs capacités le moment présent.

Allez-y surtout si vous aimez: le théâtre clownesque, les ruptures de tons.

À La Bordée jusqu'au 18 novembre. Avec Marie-Pier Lagacé, Patrick Ouellet, Jocelyn Paré, Raphaêl Posadas, Réjean Vallée et Karina Werneck Assis. Un texte de Véronika Makdissi-Warren et les comédiens. Une mise en scène de Véronika Makdissi-Warren.

Vous voulez en savoir plus? Écoutez notre interview avec Véronika Makdissi-Warren et Raphaël Posadas ici (au début de l'émission du 16 octobre).

Bon théâtre et bonne danse!

mardi 24 octobre 2017

La sélection du moment: La petite scène

La sélection du moment c’est une suggestion, une seule, d’un film ou d’un livre sur le théâtre ou la danse, d’un spectacle dansé ou théâtralisé ou encore d’un événement relié à un de ces deux arts que vous ne devez manquer sous aucun prétexte. Vous pouvez découvrir celle-ci en primeur lors de l'édition radiophonique chaque lundi.

Par Robert Boisclair

Affiche de la 5e édition qui avait le même thème.
La petite scène: l'inquiétante étrangeté
La petite scène en est déjà à sa dixième édition depuis 2014. Chaque édition a son propre thème et celle-ci ne fait pas exception avec son thème de l'inquiétant étrangeté.

La petite scène est laboratoire de danse contemporaine qui présente en rafale de courtes pièces dans une ambiance cabaret. Présenté le 25 octobre prochain au Cercle, cette dixième édition réunit 8 créateurs de Québec, Montréal et Toronto qui proposent une vision éclair de leurs univers chorégraphiques autour du thème de l'inquiétante étrangeté.

Le concept de La petite scène se veut simple et accessible : 8 artistes se relaient dans une même soirée pour présenter une courte pièce de 5 à 7 minutes avec comme seule contrainte de créer pour une scène de 10 x 13. Les chorégraphes livrent un propos chorégraphique resserré assurant ainsi à la soirée un rythme soutenu et électrisant.

La petite scène permet de découvrir ou redécouvrir la danse contemporaine sous un autre angle. C’est un plancher ouvert, qui démocratise la danse.
Jean-François Duke et Caroline Simonis, codirecteurs artistiques

L’inquiétante étrangeté, le thème de cette dixième édition, interroge notre rapport à nous mêmes et au monde via la médiation de l’image. L’inquiétante étrangeté est un sentiment  « existentiel » au sens où il interroge notre rapport sensoriel, affectif, pratique et cognitif au monde extérieur.

Il rend compte de la désorientation du sujet face au monde contemporain dans lequel tombent les balises du familier, mais aussi de la constitution problématique de notre rapport à l’image. Le phénomène d’inquiétante étrangeté s’apparente à celui de dépersonnalisation.

Coordonnées:
25 octobre 20 h (portes 19 h)
15$ régulier, 12$ étudiants EDQ et membre Regroupement qc de la danse
Le Cercle, 228, St-Joseph Est, Québec

Codirection artistique:
Jean-François Duke et Caroline Simonis

Coproduction:
La Rotonde et Le Cercle Lab Vivant

Chorégraphes et interprètes :
Ariane Voineau (Québec) et Anne Thériault (Montréal) - duo
Ginette Laurin (interprétation d'Audrey Bergeron)
Fabien Piché (Québec)
Lucy M. May (Montréal)
Geneviève Robitaille (Québec)
Heidi Strauss (Toronto)
Peter Trosztmer (Montréal)
Lydia Wagerer (Québec)

MC:
John Blouin (prestation axée autour du cinéma)

Bon théâtre et bonne danse!

lundi 23 octobre 2017

Multiples réflexions sur la vie et le couple

Les réflexions sur la vie et le couple seront à l'honneur des pièces au menu de l'édition radiophonique des Enfants du paradis dès 17h 30 ce soir à l'antenne de CKRL-MF.

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30

Crédit photo: Suzanne O'Neill

Jean-Sébastien Ouellette
, le metteur en scène du Cas Joé Ferguson, sera en studio pour nous parler de ce spectacle qui dresse le portrait de la pression insupportable autant que du réconfort extraordinaire d’une communauté tissée serrée. Une pièce qui pose la question suivante: accepteriez-vous que les cendres de votre mère côtoient celles d’un meurtrier?

Le cas Joé Ferguson
Le Trident
Du 31 octobre au 25 novembre
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Deuxième bloc - vers 17h 45


Soyez à l'écoute vers 17h 45 pour découvrir notre Sélection du moment. Cette semaine une suggestion danse qui sort des sentiers battus même si elle en est à sa dixième édition. Si vous ne pouvez y être en direct ce soir, pointez-vous le nez sur ce blogue dès 6h00 demain pour la connaître.

Troisième bloc - vers 17h 50

Crédit photo: Suzanne O'Neill

Le comédien Maxime Denommée sera en conversation téléphonique pour nous parler du spectacle Des arbres où un couple se questionne sur la pertinence de mettre au monde un enfant.

Des arbres
Périscope
Du 31 octobre au 11 novembre
(au Théâtre du Conservatoire d'art dramatique de Québec)
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Quatrième bloc - vers 18h 10

Crédit photo: Cath Langlois

Notre toute nouvelle chroniqueuse Camille Proust sera en studio pour nous partager son commentaire critique du spectacle Hypo, un magnifique hymne à la vie.

Hypo
Premier acte
Jusqu'au 28 octobre
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Bon théâtre et bonne danse !

mardi 17 octobre 2017

La sélection du moment: Hypo

Si vous êtes un visiteur régulier de ce blogue, vous vous doutiez bien que notre Sélection du moment serait Hypo. Un spectacle magnifique qui va droit au coeur et que nous avons adoré!

Par Robert Boisclair


Crédit photo: Cath Langlois
Hypo
Ce spectacle d'une intense luminosité est un merveilleux hymne à la vie. Un spectacle qu'il faut voir pour la grande qualité de l'interprétation et de la mise en scène ainsi que du texte, fort bien écrit, de Nicola-Frank Vachon. Un spectacle qui va droit au coeur.

Un homme apprend qu'il va mourir. Refusant d'attendre la fin à l'horizontale, il décide de partir, debout, à sa rencontre. Il laisse tout derrière et s’exile dans une terre qui ressemble au début ou à la fin des temps, où les glaciers chevauchent les volcans. Dans un camping, une femme propose de lui prêter main-forte dans son projet. À bord du même sac de couchage, ils prennent la route vers l'ultime destination.

Allez-y surtout si vous aimez: les huis clos, la vie ou si une bonne dose de sincérité est requise, les textes imagés, drôles et touchants.

À Premier acte jusqu'au 28 octobre. Avec Philip Larouche, Mary-Lee Picknell et Nicola-Frank Vachon. Une texte de Nicola-Frank Vachon. Une mise en scène de Maryse Lapierre.

Vous voulez en savoir plus? Consultez notre critique du spectacle ici.

Bon théâtre et bonne danse!

lundi 16 octobre 2017

Des spectacles déjantés au menu ce soir!

Le bonheur et l'humour sont les thèmes récurrents des spectacles proposés pour cette nouvelle édition radiophonique des Enfants du paradis. Une édition 100% plaisir, dès 17h 30 à l'antenne de CKRL-MF.

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30

En répétition
Véronika Makdissi-Warren, idéatrice, co-auteure et metteuse en scène, ainsi que Raphaël Posadas, comédien et co-auteur, seront en studio pour nous parler d'une aventure complètement folle en CHSLD.

Centre d'humbles survivants légèrement détraqués - CHSLD
La Bordée
Du 24 octobre au 18 novembre
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Deuxième bloc - vers 17h 45


Soyez à l'écoute vers 17h 45 pour découvrir notre Sélection du moment. Cette semaine un spectacle qui a conquis le coeur de votre humble serviteur. Si vous ne pouvez y être en direct ce soir, pointez-vous le nez sur ce blogue dès 6h00 demain pour le connaître.

Troisième bloc - vers 17h 50


Crédit photo: Jean-Charles Verchère
Les Gros Becs proposent un spectacle lumineux et sensible intitulé Lettre pour Éléna. Le metteur en mouvement et co-metteur en scène, Christophe Garcia, sera en conversation téléphonique pour nous le faire découvrir.

Lettre pour Éléna
Les Gros Becs en coprésentation avec La Rotonde
Du 18 au 22 octobre
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Quatrième bloc - vers 18h 10


Les Enfants du paradis s'offrent une deuxième virée au festival Québec en toutes lettres avec le spectacle Et si... qui revisite Québec dans un style complètement déjanté. Et si les Nordiques avaient gagné la coupe Stanley? Et si et si... Une occasion unique d'en apprendre plus sur cette tournée en bus de Québec.  Catherine Côté et Éric Leblanc, les concepteurs artistiques de ce parcours, seront en studio pour nous le faire découvrir et, peut-être, nous en dévoiler quelques secrets.

Et si...
Québec en toutes lettres
28 et 29 octobre
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Bon théâtre et bonne danse !

jeudi 12 octobre 2017

Hypo: droit au coeur

Premier acte propose un véritable hymne à la vie avec ce magnifique bijou qu'est Hypo. Un spectacle qui va droit au coeur avec des moments d'une rare sincérité.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Cath Langlois
Un homme apprend qu'il va mourir. Refusant d'attendre la fin à l'horizontale, il décide de partir, debout, à sa rencontre. Il laisse tout derrière et s’exile dans une terre qui ressemble au début ou à la fin des temps, où les glaciers chevauchent les volcans. Dans un camping, une femme propose de lui prêter main-forte dans son projet. À bord du même sac de couchage, ils prennent la route vers l'ultime destination.

Lumineuse
Ne vous laissez pas berner par la thématique abordée, un homme en fin de vie qui part à la rencontre de sa mort, car ce spectacle est d'une immense luminosité. Le discours s'il est franc, honnête, direct, aborde la vie, dont la mort fait inéluctablement partie, de la plus belle façon. Dans ses moments de franchise, qui meublent trop peu souvent nos vies. Dans sa rencontre intime avec un autre humain. Dans ses petits gestes du quotidien qui sont si rassurants. Dans le partage sans fard de douleurs, petites ou grandes, qui nous habitent. Dans les blessures que la présence rassurante de l'autre nous permet de partager. Dans ses moments de folie que, parfois, on ose faire. Dans ses petits riens qui font que la vie est belle. C'est pour tout ça qu'Hypo va droit au coeur.

Crédit photo: Cath Langlois
Huis clos dans un grand dehors
Premier acte décrit le spectacle comme un huis clos dans un grand dehors et la promesse est tenue. La mise en scène et la scénographie mettent bien en évidence ce concept. La scène, à la fois presque vide et bien peuplée d'accessoires, donne la double impression de l'immensité du territoire et de l'espace restreint.

À l'arrivée des spectateurs, les comédiens et le musicien sont installés en fond de scène entre quatre écrans. L'un tapote le clavier de son téléphone intelligent, un autre lit et un dernier attend impatiemment le résultat de son examen médical.

Le centre de la scène est dénudée tout en étant recouvert d'une substance qui semble être de la terre. En son pourtour des cailloux, beaucoup de cailloux, donnant l'illusion de la terre islandaise, gros caillou au milieu de l'océan. Le décor est planté. Place aux comédiens. Le huis clos se met en place doucement. La rencontre fortuite. Le début du compagnonnage. La franchise qui s'installe rapidement. Les confidences douloureuses. L'amitié et, qui sait, l'amour. Puis, le dénouement, magnifique moment d'une très grande tendresse.

Mary-Lee Picknell a, semble-t-il, insisté pour que Nicola-Frank Vachon mette au monde ce texte. Dieu qu'elle a bien fait! Rarement un texte va-t-il à l'essence même des humains que nous sommes. Un texte qui va droit au coeur et qui nous rassure sur notre humanité en ces périodes où l'actualité nous rappelle trop souvent l'envers de notre propre médaille.

Crédit photo: Cath Langlois
Cinématographique
La mise en scène est cinématographique. Les écrans servent à créer les lieux et offrent de très beaux moments. La scène de l'orage est splendide. La projection sur les écrans et l'éclairage, magnifique, donnent l'impression que l'on y est. La scène au bord de mer où des vagues géantes les submergent presque est également d'une très grande réalité.

Le spectacle ne serait pas complet sans les nombreuses touches d'humour et la musique en direct de Philip Larouche ainsi que les chansons à deux ou à trois qui contribuent à l'ambiance intimiste. Dès la première chanson, tout au début du spectacle, le huis clos dans le grand dehors, évoqué plus haut, s'installe. Les comédiens, complices et d'un naturel désarmant, sont excellents. J'ai redécouvert Nicola-Frank Vachon et Mary-Lee Picknell.

Il y a bien quelques faiblesses à ce spectacle, mais tout le reste fait oublier ces petites choses, qui sont sans importance après tout.

Droit au coeur
Vous l'aurez compris ce billet n'est pas tout à fait une critique,  et je m'en excuse auprès des artisans de ce spectacle ainsi que de vous chers lecteurs, mais un cri du coeur. Celui d'un humain qui a été touché par d'autres humains au plus profond de son être. J'écris ces lignes et j'en ai les larmes aux yeux. Je ne sais pas si vous serez touché autant que moi en voyant ce spectacle mais c'est le bonheur que je vous souhaite.

P.S. à Nicola-Frank Vachon et Mary-Lee Picknell: vous n'avez aucune raison d'avoir peur. Ce spectacle est magnifique. Merci!

Allez-y surtout si vous aimez: les huis clos, la vie ou si une bonne dose de sincérité est requise, les textes imagés, drôles et touchants.

À Premier acte jusqu'au 28 octobre. Avec Philip Larouche, Mary-Lee Picknell et Nicola-Frank Vachon. Une texte de Nicola-Frank Vachon. Une mise en scène de Maryse Lapierre.

Vous voulez en savoir plus? Écoutez notre interview avec Mary-Lee Picknell et Nicola-Frank Vachon ici (vers la vingtième minute de l'émission du 2 octobre).

Bon théâtre et bonne danse!

mercredi 11 octobre 2017

Triptyque Cryptique: mondes insolites

Ludique, déjanté et surprenant sont les mots qui me viennent à l'esprit en repensant à ce spectacle unique. Retour sur un moment de pur plaisir.

Une critique de Robert Boisclair

Crédit photo: Maxime Daigle
Triptyque Cryptique propose trois duos, trois univers intimes, des aventures vécues à deux, des territoires habités par des êtres au caractère très distinct, tour à tour indissociables, complices ou en opposition. Trois duos créés spécifiquement pour six interprètes de Québec, qui voyagent à la rencontre du vocabulaire physique, de la gestuelle minutieuse et de l’imaginaire déjanté et fantasmagorique de la chorégraphe Lina Cruz. Trois duos et trois univers tous plus insolites les uns que les autres:

Tunnel #3
Un couple incongru, tel un pair et un impair, survient dans un espace sous-terrain.

Tempo al dente
Insouciantes et coquines, ces deux âmes soeurs partent en grand voyage.

En attendant la nuit blanche
Deux copains plongent dans le vaste vide d'une nuit d'insomnie.

Mondes insolites
Lina Cruz et les danseurs ont su créer trois univers uniques et particuliers qui ne ressemblent à rien de connu. Des univers où l'ambiance sonore ainsi que les mots et les sons prononcés sont aussi importants que les mouvements des danseurs.

Crédit photo:Llamaryon
Le premier, Tunnel #3 (avec Harold Rhéaume et Lydia Wagerer), propose un monde proche de l'animalité. Dans leur monde les bruits côtoient un extrait de La vie en rose d'Édith Piaf. Les danseurs dans ce premier duo, comme dans les autres d'ailleurs, se fondent, se mêlent harmonieusement bien à l'ambiance créée par l'environnement sonore. Ils y participent tout en s'y fondant.

Avec Tempo al dente les danseuses, Raphaëlle Fougères et Geneviève Robitaille, dans un univers où le temps occupe toute la place. Elles sont un peu comme le mouvement d'horlogerie du cadran de l'horloge qui les accompagne. Leurs mouvements y ressemblent même par moments. Elles tournoient, jouent avec les aiguilles et elles nous parlent du temps, dans un magnifique moment où elles défilent en choeur quelques expressions temporelles.

Le troisième duo En attendant la nuit blanche, avec Fabien Piché et Jean-François Duke, nous entrainent dans une nuit d'insomnie qui se donne des airs de bandes dessinées. Ces insomniaques sont accompagnés du musicien bruiteur Philippe Noireaut qui complète merveilleusement bien ce duo. Un moment complètement déjanté et plus humoristiques que les autres. Mais l'humour n'est pas absent des deux autres, bien au contraire.

Ludisme
Le jeu est bien présent dans ce spectacle. Les objets sont transformés, c'est particulièrement vrai avec Tempo al dente où le titre a une très grande importance, et réutilisés. Le spectateur découvre un terrain de jeu où les danseurs, tels des enfants, le surprennent à chaque détour, à chaque mouvement, à chaque pas de danse. L'environnement sonore occupent une très grande place dans le spectacle. Il constitue un troisième danseur faisant de chacun d'eux un trio plutôt qu'un duo.


Pur bonheur
Ce spectacle est un pur bonheur à voir. Il est une occasion unique de décrocher de son quotidien, de se plonger dans un monde insolite où le plaisir est roi. Un spectacle qu'il faut absolument voir avant qu'il nous quitte le 20 octobre.

Allez-y surtout si vous aimez: décrochez de votre quotidien, voir des danseurs de plusieurs générations, les univers insolites et déjantés.

À La Rotonde jusqu'au 20 octobre. Avec Jean-François Duke, Raphaëlle Fougères, Fabien Piché, Harold Rhéaume, Geneviève Robitaille, Lydia Wagerer et Philippe Noireaut. Une chorégraphie de Lina Cruz.

Vous voulez en savoir plus? Écoutez notre interview avec Lina Cruz ici (vers la vingtième minute de l'émission du 9 octobre).

Bon théâtre et bonne danse!

mardi 10 octobre 2017

La sélection du moment: Je voudrais me déposer la tête

Dès le 15 octobre prochain, Je voudrais me déposer la tête, du jeune auteur Jonathan Hartois, sera la toute première production de la saison 2017-2018 du Conservatoire d'art dramatique de Québec.

Par Robert Boisclair

En répétition
Je voudrais me déposer la tête
Cette œuvre d’une poésie douloureuse rend magnifiquement compte de la puissance de l’amitié et raconte le suicide de manière très touchante, témoignant aussi du désarroi des banlieues québécoises avec une grande acuité. Sujet d’actualité, cette histoire ne s’encombre pas d’un discours moralisateur, maintes fois entendu, sur un enjeu dérangeant.

Un jeune homme, Félix, met fin à ces jours, et laisse son ami Ludovic dans une grande peine et un immense désarroi. Cette mort violente bouleverse à ce point son passage dans le monde adulte que Ludovic entame son deuil en se révoltant contre Félix qui l’a laissé tomber sans prévenir. Il se sentait moins démuni avec son ami. Seul, il ne sait plus où déposer la tête.

Et voici ce que je revois en boucle : après m’avoir salué,
il a eu cet espèce de trouble au fond des yeux...et ce mouvement muet sur les lèvres,
que je viens de déchiffrer : " À bientôt ". Ce matin tout juste.
Il y a quelques heures à peine.
Eh, salaud ! Dis-moi que j’aurais pu deviner !

Je voudrais me déposer la tête est le premier texte que Jonathan Harnois a choisi de lancer dans l’espace public. Né à Joliette, Jonathan Harnois est poète, romancier, nouvelliste et chanteur (finissant de l’École nationale de la chanson de Granby), il a été finaliste du prix Anne-Hébert en 2006 pour ce premier roman. Il a par ailleurs remporté le Prix du récit Radio-Canada en 2009 pour son récit Sonam, inspiré d’un voyage au Tibet.

Dans une mise en scène d’Olivier Normand, la pièce met en vedette Maude Boutin St-Pierre, Rosalie Cournoyer, Catherine Desjardins, Carolanne Foucher, Alexis Gaumond, Vincent Kearney-Deschênes, Étienne La Frenière, Vincent Michaud, Antoine Paré-Poirier, Philippe Rivard et Élie St-Cyr. Le décor est une création de Béatrice Lecomte-Rousseau, les costumes sont de Léa Fillion, les accessoires, l’affiche et les éclairages conçus par Madeleine Oona Miljours. Tous sont des finissants en Jeu ou en Scénographie, au Conservatoire d'art dramatique de Québec.

Du 15 au 21 octobre* | 19 h 30 | *relâche le 17 octobre
Le 21 octobre | 14 h et 19 h 30
Théâtre du Conservatoire | 11, rue Saint-Stanislas
Billets : 10 $ | 5 $ étudiants, sur présentation d’une carte d’identité avec photo.
Réservation téléphonique nécessaire au 418 643-9833

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 9 octobre 2017

Du théâtre et de la danse en ce jour de congé?

Venez vous offrir la potion vivifiante théâtralisée et dansée des Enfants du paradis en cette journée de congé. C'est à 17h 30 à l'antenne de CKRL-MF que ça se passe et c'est ce soir!

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30


Liliane Boucher sera en conversation téléphonique pour nous parler d'un spectacle incursion dans le ventre d'une mère sur le point d'accoucher.

Déjà, au début...
Gros Becs
Du 12 au 15 octobre
En savoir plus

Deuxième bloc - vers 17h 45


Notre Sélection du moment sera théâtrale cette semaine. C'est la chance de découvrir la relève théâtrale de Québec dans un spectacle d'un jeune auteur qui promet. Venez découvrir notre choix culturel en direct ce soir ou découvrez de l'information supplémentaire sur ce blogue dès 6h 00 demain.

Troisième bloc - vers 17h 50

Llamaryon
La première production de La Rotonde promet d'être ludique tout en étant baigné dans un univers excentrique. Lina Cruz, qui a chorégraphié ce spectacle composé de trois duos, nous en dévoilera les secrets.

Triptyque Cryptique
La Rotonde
Du 10 au 20 octobre
En savoir plus

Quatrième bloc - vers 18h 10


Les Enfants du paradis s'offrent une virée au festival Québec en toutes lettres avec la lecture musicale Lire Québec. Lorraine Côté, la metteuse en lecture, et Bernard Gilbert, le directeur littéraire, seront en studio pour nous en parler.

Lire Québec
Québec en toutes lettres
24 octobre
En savoir plus

Bon théâtre et bonne danse !

samedi 7 octobre 2017

Un Québécois en nomination au Tom Hendry Awards 2017

Le Nouveau théâtre de l’Île d’Orléans annonce la nomination de son codirecteur et auteur en résidence, Claude Montminy, aux Tom Hendry Awards 2017.

Un billet de Robert Boisclair

Crédit photo: Nicola-Frank Vachon
Les Tom Hendry Awards sont organisés annuellement par la Playwrights Guild of Canada, l’association des auteurs dramatiques du Canada anglais, pour récompenser les meilleurs nouveaux textes canadiens, dans différentes catégories, au cours de la dernière année. Les gagnants seront dévoilés lors d’un gala qui se tiendra à Toronto le 29 octobre prochain.

La version anglaise de sa comédie Maestro, traduite par Nina Lauren et Danielle Ellen, a été retenue parmi les trois finalistes du Stage West Pechet Family Comedy Award qui récompense la meilleure nouvelle comédie canadienne en 2017. La distinction est accompagnée d’une bourse de 5 000$.

Maestro a été joué dans sa version originale au Nouveau théâtre de l’île d’Orléans en 2014. La mise en scène avait été assurée par Carol Cassistat et on retrouvait sur scène Jack Robitaille, Marianne Marceau-Gauvin et Lucien Ratio.


Pour en savoir plus:
Les Tom Hendry Awards (site en anglais) 
Les finalistes (vidéo en langue anglaise) 

Bon théâtre et bonne danse!

jeudi 5 octobre 2017

La danse contemporaine, parent pauvre de la culture

À l'hiver 2016 un sondage de l'Union des artistes démontrait que la danse contemporaine faisait office de parent pauvre de l'art, alors que seulement 4% des Québécois estimaient que le financement étatique devait s'y intéresser plus fortement. 4%! Pourquoi cette faible popularité auprès des citoyens? État des lieux en 4 points.

Un billet de Robert Boisclair

Major Motion Picture qui sera présenté à La Rotonde cette saison.
Crédit photo: Wendy D.
Médias grand public = désert médiatique
Un élément de réponse est le grand vide médiatique. Si les médias spécialisés et numériques s'intéressent à la danse contemporaine, les grands médias boudent cet art. Pourquoi? Parce qu'ils visent la masse et si ces médias ont l'impression que la danse contemporaine ne rejoint qu'un faible pourcentage de la population, ils le mettent tout au bas de la liste et ne la couvriront que de manière anecdotique. Ce fut le cas lors de l'ouverture de la Maison pour la danse de Québec, où l'ensemble des médias de la capitale se sont pointés le nez à son ouverture officielle.

Mais c'est un cercle vicieux. On en parle peu et l'art est moins fréquenté. On en parle plus et l'art est démystifier et se gagne des adeptes. Et les médias des lecteurs, des spectateurs ou des auditeurs assidus qui reviendront pour savoir ce que l'on en dira sur cet art.

Faible présence publicitaire
Budget oblige bien souvent, mais la faible présence publicitaire de la danse joue sur la popularité auprès du grand public. Elle influence grandement la popularité de cet art auprès du grand public. Sans oublier qu'être un annonceur régulier incite les médias à couvrir l'art en question. Les humoristes sont extrêmement bien couverts par les grands médias parce qu'ils sont populaires mais aussi parce qu'ils sont des annonceurs actifs.

Peu de diffusion
Si la danse contemporaine ne jouit pas de la même popularité que d’autres domaines artistiques, c’est qu'il n'y a qu'un seul organisme qui diffuse et valorise la création en danse contemporaine (La Rotonde). Il y a bien le Grand Théâtre de Québec qui propose quelques spectacles de danse contemporaine mais l'organisme ne fait aucunement un travail de valorisation et de diffusion de la création chorégraphique.

Une plus grande ouverture?
Il y a, peut-être, un certain hermétisme de la danse contemporaine. Tout se fait en vase clos. Le processus de création comme le spectacle se passent en studio. La danse contemporaine est peu visible pour l'ensemble de la population. Des performances à l'extérieur des lieux de création, comme Passage in situ proposé récemment, favorisent la découverte et la rencontre de la danse contemporaine avec les citoyens. Plus la danse contemporaine s'ouvrira aux gens, plus elle deviendra un art apprécié et fréquenté.

Bon théâtre et bonne danse!

mardi 3 octobre 2017

La sélection du moment: Les Mémoires inutiles

L'homme de théâtre Jean-Philippe Joubert et Nuages en pantalon – compagnie de création proposent un bel hommage à l'un de nos grands hommes de théâtre. Une installation numérique itinérante qui débute son parcours à la Maison de la littérature pour ensuite squatter nombre des foyers de nos théâtres. 

Par Robert Boisclair

Crédit photo: Nuages en pantalon
Les Mémoires inutiles
Entretiens avec Roland Lepage
Pendant une grande portion de sa vie, Roland Lepage a rédigé quotidiennement son journal, qu’il a intitulé Les Mémoires inutiles. L’installation numérique tire son origine de ces écrits : Jean-Philippe Joubert a proposé à Roland Lepage de réaliser une série d’entrevues pour échanger sur son histoire et sur le monde d’aujourd’hui. Ces entretiens ont été découpés en de courts extraits qui sont de nouveau assemblés dans une conversation exclusive à chaque spectateur.

Le spectateur est invité à choisir le cahier des Mémoires inutiles qui l’attire et à entrer dans le salon de Roland Lepage pour découvrir le créateur derrière La Ribouldingue, l’auteur du Temps d’une vie, le directeur du Trident, l’acteur de théâtre, le voyageur aguerri, le collègue, l’ami, le fils. Un site web présentant l’ensemble des extraits de l’exposition, sans contrainte de temps et d’espace, complémente cette installation.

Les Mémoires inutiles, est diffusé en banc d’essai à la Maison de la littérature depuis le 28 septembre et se tiendra jusqu'au 7 octobre 2017 en ce lieu pour ensuite prendre place dans les foyers du Trident, de La Bordée et du Périscope, d’octobre 2017 à mai 2018.

Maison de la littérature
Jusqu'au 7 octobre 2017

Théâtre du Trident
31 octobre au 25 novembre 2017

Théâtre de La Bordée
16 janvier au 10 février 2018

Théâtre Périscope
13 mars au 5 mai 2018

Bon théâtre et bonne danse !

lundi 2 octobre 2017

La danse en dessins et hypocondrie s'invitent aux Enfants!

La danse sera dessinée alors que le théâtre se fait hypocondriaque aux Enfants du paradis, ce soir dès 17h 30 à l'antenne de CKRL-MF. Notre Sélection du moment revient comme à chaque semaine depuis le début de la saison avec une nouvelle proposition.

Par Robert Boisclair

Premier bloc - 17h 30

Francis Desharnais vient nous parler de sa passion pour le croquis de danse contemporaine. Une façon originale pour le spectateur de découvrir la danse tout en lui permettant d'exercer son art d'une tout autre manière.

Deuxième bloc - vers 17h 50



Le Collectif Les hébertistes, Mary-Lee Picknell et Nicola-Frank Vachon, squattera les sièges des invités pour venir nous parler de leur première production intitulée Hypo.

Le courage c'est pas l'absence de peur, c'est aller à sa rencontre.

Hypo
Premier acte
Du 10 au 28 octobre
En savoir plus

Troisième bloc - vers 18h 10


Notre Sélection du moment se veut à la fois expérience théâtrale et expérience muséale. Une occasion unique de découvrir l'un de nos grands hommes de théâtre. Si vous la manquez en direct, notre Sélection du moment sera sur ce blogue mardi matin dès 6h 00.

Bon théâtre et bonne danse !