Cette édition étant une occasion par excellence de nouer de nouvelles collaborations, le Mois Multi se déploie pour la première fois au Musée de la civilisation, à La Nef et au Cinéma Beaumont, en plus de s’associer étroitement à la Charpente des fauves, l’un des lieux désigné pour la fête et les rassemblements. La salle Multi, le studio d’Essai, Avatar, VU, La Bibliothèque Aliette-Marchand, Le Théâtre les Gros Becs et Le Lieu sont de retour et complètent le portrait. Le public pourra à loisir (re)découvrir autant d’endroits que de propositions, à pied ou bien installé en salle.
Spectacles et performances: du délicat au dragon
Première cette année, Le retour du dragon célébrera le nouvel an chinois à la Charpente des fauves (11 février) – avec gastronomie traditionnelle et performances inédites – sous le commissariat de Mai Bach-Ngoc Nguyen.
La fête enflammera aussi la légendaire Soirée indomptée (9 février), en collaboration avec Mutek (25e anniversaire) et le Phoque Off (10e anniversaire), grâce à un marathon de performances éclatées et expérimentales avec entre autres Christian Lapointe, Hubert Lenoir et Lou-Adriane Cassidy.
Du côté du Théâtre jeunesse les Gros Becs, Karl, un personnage fait en tangram animé comme par magie par des marionnettistes, saura ravir les familles, tout comme Dérive de nuit de Système Kangourou qui plongera le public (dès 9 ans à la salle Multi) dans une mystérieuse histoire onirique.
Côté poésie et littérature, Récits-Récifs de Line Nault transformera les mouvements de performeurs en paysages textuels alors que Bermudes (dérive) pour yeux fermés proposera un voyage sonore inspiré du film et du roman de Claire Legendre. De même qu’avec Line Nault, l’opportunité est aussi saisi d’offrir une place de choix aux pionniers de l’art multidisciplinaire avec Le Carougeois de Gilles Arteau. Des figures marquantes à (re)découvrir.
La programmation invite également à reprendre du pouvoir face à des réalités percutantes humaines ou environnementales. Ainsi, le Théâtre de l’Impie aborde les traumas liés aux génocides (Opéra pour les Sans tombeaux) tandis que le bouleversant Warm up de Mykalle Bielinski – qui alimente son spectacle en pédalant sans cesse – sensibilise à la crise climatique. En contrepoids, Mystic-Informatic exorcise le désespoir écologique, dans un spectacle ludique et rafraîchissant, où danse, mycologie et numérique se rencontrent.
Parcours d'expositions et d'émotions
Propositions ludiques, engagées, participatives : le Mois Multi récidive cette année avec des expositions et des œuvres installatives audacieuses. Au total, 8 expositions dont 2 conçues sur place et présentées en primeur investiront 7 lieux à proximité les uns des autres, suggérant un – ou plusieurs! – parcours aisément accessible à pied.
Du côté de La Nef, l’orgue Casavant transformé par Navid Navad emplira l’espace de sons inouïs avec l’œuvre Organism. À la Charpente des fauves, ce sera au tour du public de s’amuser à manipuler une console pour produire sons et images grâce à l’installation audiovisuelle OCTOCOSM[E] de Vincent Fillion.
Autre installation audiovisuelle, la monumentale Surfaces fuyantes de François Quévillon présentée au Musée de la civilisation plongera le public dans une projection à grand déploiement où la transformation des paysages incite à la contemplation. Par le biais de la réalité virtuelle interactive, Catherine Bélanger transformera les gens en usagers d’une
soupe populaire, avec l’intime et puissante œuvre Les Délices, à la Charpentes des fauves. Nouveauté, au même endroit, un salon sonore sera accessible pour l’écoute de balados sélectionnés.
En bibliothèque, en plus du retour de CINOCHE, pour toute la famille, le travail de Josiane Roberge sera présenté par le biais d’Au-dessus de nos têtes, une installation vidéo qui matérialise l’espace mental.
Quant aux deux cartes blanches, elles permettront aux artistes de la lumière du Club Efemeer (Belgique) de concevoir une création visuelle unique (studio d’Essai) et à Claudie Gagnon de signer une installation sonore et sculpturale (Avatar). Enfin, le Lieu sera animé du laboratoire de création de Baron Lanteigne (Arrière-salles) et, à l’extérieur, il sera possible de découvrir l’intégralité des œuvres du parcours de réalité augmenté de l’Espace suspendu.
Poursuivant la volonté de démocratiser l’art multidisciplinaire, certains éléments de la programmation de cette 25e édition sont gratuits: comme toujours l’accès aux expositions,
L’Espace suspendu ainsi qu’une partie de la programmation du
Campus Multi, avec bon nombre d’activités présentées en marge du festival. En outre, pour célébrer ses 25 ans, les billets réguliers sont plafonnés à 25$ l’unité et une billetterie inclusive permettra l’accès au plus grand nombre à la
Soirée indomptée, véritable porte d’entrée dans l’univers audacieux et excentrique du
Mois Multi. Autrement, plusieurs forfaits sont disponibles et un tarif préférentiel est offert aux étudiant.es. Tuques aux couleurs du Mois Multi et billets sont en vente sur le
www.moismulti.org.