jeudi 30 septembre 2021

Un vice absolu ou un péché capital à Premier acte

Premier acte présentera une pièce qui s'intéresse à un vice absolu, à moins que ce soit un péché capital ou encore un rapport malsain. Peu importe, Food Club y tiendra l'affiche du 19 au 30 octobre et vous questionnera sur votre rapport à la nourriture.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué et du dossier de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Synopsis
Un homme cherche à contrôler tout, même l’incontrôlable. Contrôler chaque repas, calculer chaque bouchée, compter chaque calorie. 

Jusqu’au jour où Mégane resurgit dans sa vie. Là, sa volonté vacille, l’espace d’un instant. Juste assez longtemps pour qu’un inconnu, Stan, le convainque de rétablir le lien avec ses pulsions primaires de faim pour réveiller son instinct de survie. Là, et là seulement, sera-t-il véritablement en vie?

Avec Stan, ils fonderont le Food Club, où chaque membre est amené à lancer et à relever des défis en lien avec la nourriture.

La première règle du Food Club : il est interdit de parler du Food Club.
La deuxième règle du Food Club : on ne parle pas du Food Club.
La troisième règle du Food Club : si quelqu’un dit stop ou régurgite, le défi s’arrête.
La quatrième règle du Food Club : seulement deux personnes par défi.
La cinquième règle du Food Club : un défi à la fois.
La sixième règle du Food Club : l’utilisation d’ustensiles est interdite.
La septième règle du Food Club : un défi dure aussi longtemps qu’il doit durer.
La huitième règle du Food Club : si c’est votre première fois au Food Club, vous devez relever un défi.

Mais rapidement, les défis que Stan lance aux membres font éclater les règles qu’il a lui-même établies, et ont un impact à plus grande échelle qui se répercute petit à petit dans toute la ville. Peut-être même jusqu’à Mégane ?

RÉMI, au public
À 17 ans, quand t’essaies de changer, tu demandes à Google de t’aider.
Wikihow : « Changer qui vous êtes en 4 étapes facile ».

WIKIHOW
À un moment ou à un autre, la majorité des gens se sentent insatisfaits de qui ils sont ou de leur vie. Si vous sentez que vous avez besoin de changer fondamentalement qui vous êtes, vous voilà en veine! Un changement majeur peut sembler ardu, voire même décourageant, mais c’est tout à fait possible si vous êtes prêt à vous donner des objectifs stricts et à tout faire pour les atteindre. Changer vos agissements vous amènera finalement à changer votre manière de vous percevoir, et donc, à changer qui vous êtes.

WIKIHOW
D’abord, identifiez le problème.

RÉMI, au public
À 17 ans, j’ai changé de ville pis j’ai changé de vie, mais c’que j’voulais vraiment, c’tait changer de corps. Standing ovation pour Lexie, parce que elle, a l’a réussi.

LEXIE
J’vous souhaite toutes de vivre ce moment-là un jour.

WIKIHOW
Formulez en une phrase ce que vous voulez précisément changer de vous-mêmes.

RÉMI, au public
J’tais tanné d’être gros.

WIKIHOW
Prenez des actions concrètes pour atteindre vos objectifs. Entourez-vous de gens qui vous appuient dans votre démarche de transformation.

LEXIE
J’me rappellerai toujours de la première fois que j’suis venue ici. Ça doit faire deux ans et demi. C’est une fille de la job qui m’avait dit que ça serait peut-être une bonne idée que j’aille chercher de l’aide pis du soutien parce que ça commençait à être sérieux comme problème. Au début, ça m’avait un peu insultée, mais maintenant, j’vois ben qu’a l’avait raison.

WIKIHOW
Ne vous laissez pas abattre par un obstacle sur votre chemin, mais plutôt, apprenez de vos échecs, et célébrez les petites victoires. Et rappelez-vous : souriez, et restez en santé!

RÉMI
Standing ovation pour Lexie, mais y’a personne qui sourit.

La nourriture, vice absolu?
Dans notre société, on a créé tout plein d’outils pour t’aider à bien gérer ton alimentation. Il y a des groupes qui se réunissent et qui parlent de ce qu’ils peuvent faire pour que tu arrives à tout bien gérer.

Tu penses que t’as besoin d’eux. Fait que tu vas à une p’tite réunion une fois par semaine pour te faire expliquer comment toute bien contrôler. T’arrives à l’avance pour faire la file, pour être ben ben sûr que t’as ben écouté la semaine d’avant, pis que t’as toute ben appliqué ce qu’on t’a enfoncé dans la tête, comme brainwashé. Tu fais la file devant la balance. Pis ton chiffre est noté, comparé, codifié. Ton chiffre te définit. Pis tu trouves ça normal de faire la file devant la balance à toutes les semaines. De faire la file comme un animal en chemin vers l’abattoir. Le résultat de ta pesée va toute déterminer. Tu laisses un chiffre règlementer ta vie. Pis t’es tellement fucké que tu trouves ça normal.

Food Club se veut une exploration d’un trouble viscéral qui a imprégné la société occidentale actuelle : le rapport malsain que nous entretenons avec la nourriture. Un trouble omniprésent, qui nous ronge sans que nous voulions nous l’avouer. Car qui voudrait admettre que notre société a perverti l’un de nos besoins essentiels pour le transformer en une véritable obsession ?
 
Information et crédits
Du 19 au 30 octobre
À Premier acte
Pour en savoir plus et réserver son billet, cliquez ici.

Texte et mise en scène – Samantha Clavet
Assistance à la mise en scène et direction de production – Marie-Noël Grenon
Mentorat - Amélie Bergeron – Joëlle Bond
Conception – Émile Couture – Dominique Giguère – Geneviève Bournival – Marie-Pier Faucher-Bégin
Distribution – David Boily – Nicola Boulanger – Paul Fruteau De Laclos – Anne-Justine Guestier – Marina Harvey – Edwige Morin – Catherine Simard – Gabriel Simard

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

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dimanche 26 septembre 2021

Les dix commandements à l'Espace Saint-Grégoire

La Rotonde annonce la diffusion du spectacle Les dix commandements du chorégraphe Harold Rhéaume, présenté du 13 au 16 octobre 2021.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Daphné Lehoux Traversy

Les dix commandements investissent l'Espace Saint-Grégoire
Créée pour célébrer les vingt ans de la compagnie Le fils d’Adrien danse, Les dix commandements sont présentées pour la première fois à Québec sur scène, entre les murs de l'Espace Saint-Grégoire, bâtiment patrimonial de la Côte-de-Beaupré. Le spectacle présenté lors du dernier Carrefour international de théâtre de Québec en version déambulatoire a connu un vif succès. Une occasion unique de voir, ou revoir, ce magnifique spectacle.

En 1998, Harold Rhéaume s’attaque à sa première grande œuvre : Les dix commandements, projet ambitieux pour le chorégraphe de la relève qu’il est alors. La pièce soulève déjà, à l’époque, des enjeux complexes quant aux codes moraux qui soutiennent le vivre-ensemble. 20 ans plus tard, poussé par le désir de questionner les valeurs qui guident notre agir en ces temps de crise et de mutation, Rhéaume revisite cette œuvre emblématique. Se dévoilant dans l'espace d'un lieu patrimonial d'une architecture grandiose, la scénographie singulière permettra la disposition du public de trois côtés de la scène.

Crédit photo: Daphné Lehoux Traversy

Une exposition autour du spectacle
En ces lieux sera simultanément présentée l'exposition Dix commandements de l'artiste en arts visuels Mathilde Bois. Dès le début du processus de création de la pièce, Mathilde est venue s'imprégner en studio de chacun des dix solos crées pour coucher sur papier ses traits sensibles. Ces dessins sont des arrêts sur image d’une longue rencontre, où aux échos d’une morale aussi vieille que le monde se mêle le présent vivant que nous offre à chaque instant la danse.  L'ouverture des portes à 19h15 permettra au spectateurs de déambuler parmi les œuvres avant le début du spectacle à 20h.

Information et crédits
Du 13 au 16 octobre 2021 • 20h
À l'Espace Saint-Grégoire
Pour en savoir plus et réserver son billet, cliquez ici.
 
Une coproduction: Le fils d'Adrien danse et La Rotonde
Chorégraphe: Harold Rhéaume avec la collaboration des interprètes
Interprètes: Nicholas Bellefleur, Josiane Bernier, Alexandre Carlos, Charles-Alexis Desgagnés, Jean-François Duke, Misheel Ganbold, Etienne Lambert, Eve Rousseau-Cyr, Ariane Voineau, Léa Ratycz-Légaré.
Musique originale et interprétation: Josué Beaucage
Conception lumière: Philippe Lessard-Drolet
Costumes: Sébastien Dionne, Par Apparat et Harold Rhéaume
Violoncelle: Louis-Solem Pérot
Chant: Marianne Poirier

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samedi 25 septembre 2021

Deux femmes en quête de liberté jusqu'à la mort au Périscope

Le Périscope se prépare à présenter la pièce Marie Stuart, une œuvre qui défend une vision féministe d’un récit historique qui a longtemps été interprétée sous la loupe masculine.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Minimalisme et vision féministe
La compagnie productrice de la pièce, Les Écornifleuses, s’est associée à Frédéric Dubois pour faire cette mise en scène où le minimalisme des décors laissera toute la place aux lumières de Caroline Ross, aux costumes de Vanessa Cadrin et au texte riche et soutenu de la prolifique autrice italienne Dacia Maraini (traduit par Marie José Thériault).

Crédit photo: Philippe Jobin

La virtuosité des mots et de la langue vous laissera des impressions fortes, allant de l’amusement à la réflexion profonde. Une œuvre résolument contemporaine qui aborde des thèmes trouvant écho dans notre actualité. Marie Stuart entre sans contredit dans la catégorie des œuvres de divertissement intelligent. Mettant en vedette Joanie Lehoux (Marie Stuart, reine d’Écosse) et Marie-Hélène Lalande (Élisabeth 1re, sa cousine et reine d’Angleterre), la pièce prendra vie sur les planches du Théâtre Périscope du 14 au 30 octobre.

Information et crédits
Du 14 au 30 octobre 2021
Au Théâtre Périscope
Pour en savoir plus et réserver son billet, cliquez ici.

Compagnie: Les Écornifleuses
Texte: Dacia Maraini
Traduction: Marie José Thériault
Mise en scène: Frédéric Dubois
Distribution: Marie-Hélène Lalande et Joanie Lehoux
Lumière: Caroline Ross
Costumes: Vanessa Cadrin
Conception sonore: Pascal Robitaille
Direction technique: Laëtitia Mayer

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mercredi 22 septembre 2021

Renversé à l'ananas: parole féministe ou hommage à nos mères?

Catherine Côté présente son texte comme une parole féministe mais, surtout, comme un hommage à celles qui nous ont nourris. Je dirais que c'est un vibrant hommage à nos mères et nos grand-mères.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: David Mendoza Hélaine

Synopsis (tiré du site web du communiqué de presse du spectacle
Quatre femmes d’une même famille réalisent que leur aïeule est atteinte d’Alzheimer lorsqu’elle oublie la recette de gâteau renversé à l’ananas. Parviendront-elles à la retrouver avant que la mémoire de la matriarche disparaisse avec leur tradition culinaire? Peuvent-elles changer la recette de leur dessert classique? Entre les traditions à redéfinir, les trous de mémoire et les confrontations, les cinq femmes se retrouvent inlassablement en cuisine, aimantées par l’affection mystérieuse d’une famille qu’on ne choisit pas et héritières d’une même passion pour la nourriture.

Deux générations de femmes sont confrontées au legs qu’elles ont reçu et à celui qu’elles désirent transmettre. Peut-on faire honneur à sa mère tout en restant fidèle à soi-même? Est-ce que je peux remplacer la graisse par du beurre dans ma pâte à tarte? Un pouding chômeur, ça se congèle-tu?

Parcours gourmand déjanté, la pièce trace l’histoire de la culture culinaire au Québec en multipliant les clins d’œil aux icônes de la gastronomie québécoise, de Jehane Benoît à Ricardo en passant par sœur Angèle et le Cercle des fermières.

Bienvenue dans l’intimité de la cuisine. Lieu du travail, de l’imperfection et de la vérité. Royaume de nos mères au foyer, dont la contribution silencieuse et sous-estimée mérite d’être reconnue et célébrée.

Avec sa seconde production, la compagnie Mon Père est mort poursuit sa réflexion sur les stéréotypes de genre comme héritage familial en proposant une création qui aborde les enjeux féministes ainsi que les relations mère-fille de manière décomplexée et avec une bonne dose de sucre.

Des Belles-Soeurs à La petite vie, il est temps d’actualiser l’image des femmes en cuisine. Une parole féministe bien évidemment, mais surtout un hommage à celles qui nous ont nourris. Même si l’îlot a remplacé le poêle, le party a toujours lieu dans la cuisine.

MARYSE: T’as raison, Charlot : j’te connais pas! Temps. J’ai l’impression d’avoir raté,
comme ma mère m’a ratée.

CHARLOTTE: Dis pas ça, là!

MARYSE: Je veux pas être comme ma mère.

CHARLOTTE: Moi non plus.

MARYSE: Je pense que c’est mal parti.

CHARLOTTE: Très.

Crédit photo: David Mendoza Hélaine
Un vibrant hommage à nos mères
Parole féministe ou hommage à celles qui nous ont nourris? Très certainement, pour moi, un hommage à nos mères et nos grands-mères. Ces femmes courages qui se donnaient corps et âmes, s'oubliant totalement. S'assurant que la tablée soit bien rassasiée. Tout le long de la pièce, je n'ai cessé de penser à ma grand-mère, que nous qualifions d'un affectueux mémère, ce mot dans notre bouche n'avait pas la connotation négative qu'il a aujourd'hui. Bien au contraire. Femme de l'ombre qui se dévouait et qui était toujours là pour chacun de nous. J'ai eu une petite pensée également pour mon arrière-grand-mère, que j'ai connue, mère de 21 enfants et de l'amour qu'elle donnait à chacun d'eux comme à ses arrières-arrières-petits-enfants. 

C'est cette image qui m'a habité pendant l'heure quarante que durait le spectacle. Il y a de l'amour entre ces cinq femmes issues de trois générations. Je me retrouvais dans leur univers, je suis issu d'une famille où les hommes étaient passablement absents, et où les gardiennes du bonheur et de l'unité familiale étaient les femmes. 

Ce spectacle résonne fortement en moi et en chacun de nous. Si le spectacle a une signification toute particulière pour les femmes, il en a une pour les hommes aussi. Vous occupez une place importante dans nos vies et la pièce le démontre avec éloquence. Cette pièce est un hommage à nos mères, nos grands-mères et celles qui les ont précédées. Une dose d'amour. Un doux moment de retrouvailles avec celles qui nous ont façonnés, une retrouvaille pour nous aider à choisir le bon chemin qui nous amènera vers un avenir radieux pour celles et ceux qui suivent.

Crédit photo: David Mendoza Hélaine

Un magnifique quintette
Cinq comédiennes sur scène, une denrée rare, et un texte finement ciselé, malgré un déliement qui étonne, font de ce spectacle une production d'une rare qualité. Les éclairages magnifiques et tout en douceur, la mise en scène dynamique et rythmée, malgré les nombreux noirs, et l'interprétation fort juste des cinq comédiennes font de ce spectacle un petit bijou. Une sorte d'écrin soyeux où il fait bon se lover. 

Il peut être risqué d'être à la fois l'auteure et la metteuse en scène. Ce danger est ici évité. La direction d'actrices, et le jeu des comédiennes bien sûr, soutient magnifiquement le texte, le met en valeur. Les relations sont parfois joyeuses et agréables, parfois difficiles et complexes. Les non-dits, les espoirs déçus sont là bien présents. Mais l'amour est aussi là. Omniprésent  dans la salle d'attente du coeur pour sortir au bon moment.

L'allégorie entre la perte de mémoire de l'aïeule et la transmission d'une génération à l'autre de la mémoire collective féminine est intéressante. Doit-on faire table rase de la tradition pour faire place à une nouvelle féminité? Doit-on en garder certains aspects? Si oui, lesquels? La pièce ne répond pas à cette question mais l'aborder est important et intéressant.

Crédit photo: David Mendoza Hélaine

Allez-y surtout si vous aimez: les performances d'actrices, les textes ciselés, les réflexions sur la transmission entre les générations, les hommages à nos aïeules, la nostalgie.

Jusqu'au 9 octobre à Premier acte. Avec Véronique Aubut, Valérie Boutin, Sylvie Cantin, Linda Laplante et Nathalie Séguin. Un texte et une mise en scène de Catherine Côté.

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mardi 21 septembre 2021

Une œuvre dansée aux multiples facettes entre au Musée

La chorégraphe Louise Bédard revisite Promesses, sa toute dernière création, pour le MNBAQ. Créé en 2020 à l’occasion des 30 ans de la compagnie, le spectacle investira les espaces du pavillon Pierre Lassonde dans une version inédite. 

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse et du site du MNBAQ)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Svetla Atanassova

Entrez dans la danse et découvrez un parcours chorégraphique singulier!
Particulièrement animée par les arts visuels, la chorégraphe Louise Bédard aime sculpter l’espace en utilisant aussi bien les corps que la matière. S’inspirant de la peinture, de la sculpture ou encore de la littérature, les trois duos de danseurs transporteront les spectateurs dans des univers tant incarnés qu’abstraits. Tissus, objets miniatures et collages de mots s’intègreront aux performances des danseurs, qui joueront de diverses textures d’interprétation en multipliant les contrastes, osant tantôt le geste minimal et l’expérience de l’intime, aussi bien que les élans de virtuosité, les gestes vifs et impétueux.

Danser au coeur du pavillon Pierre Lassonde
Les spectateurs du MNBAQ auront le privilège de déambuler d'un lieu à l'autre, de suivre les danseurs qui passeront du Grand hall du pavillon Pierre Lassonde aux salles d'exposition en passant par les aires publiques du bâtiment de la Grande Allée. Ces derniers deviendront les témoins privilégiés d'un espace-temps où se déclinent différentes valeurs esthétiques, humaines et artistiques. Louise Bédard a aussi fait appel à la compositrice Diane Labrosse pour créer les ambiances sonores de Promesses, une aventure dansée qui promet. Les danseurs qui livreront la performance : Marilyn Daoust, Alejandro De Leon, Marie Claire Forté, Louis Elyan Martin, Nicolas Patry et Sébastien Provencher.

Information
Promesses, par Louise Bédard Danse
Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ
Les samedis et dimanches, 2, 3, 9, 10, 16 et 17 octobre, à 14 h
Gratuit / Nombre de places limité
Voyez un extrait vidéo de Promesses ici.

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vendredi 17 septembre 2021

Le meilleur des mondes: en quête de bonheur

La quête du bonheur, question existentielle s'il en est une. Guillaume Corbeil et Nancy Bernier s'y attaque avec brio. Retour sur un grand moment de théâtre.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Synopsis (tiré du site web du Trident)
Dans un monde où la technologie s’assure que tout soit parfait, Bernard est convaincu qu’il ne l’est pas. Il se croit différent des autres, ce qui le fait énormément souffrir. Quand chez lui, au beau milieu de la nuit, surgissent Linda et son fils John, deux réfugiés venus d’en dehors des murs, sa vie se transforme. Ces nouveaux amis le rendent célèbre et, au contact de cette gloire, son mal s’éteint. Tous seraient-ils enfin heureux? John, ce jeune homme qui a fait sa propre éducation en lisant l’œuvre complète de Shakespeare et le seul à ne pas avoir été créé en laboratoire, serait-il l’exception? Est-il dangereux? Y a-t-il quelque chose de pourri au royaume du Bonheur?

Le secret du bonheur, c’est d’aimer ce qu’on est obligé de faire.

Aldous Huxley fait paraître en 1932 Le meilleur des mondes, un des récits de science-fiction les plus célèbres, inventant une humanité qui érige le bonheur en droit universel. Si Huxley s’attaque aux dictatures, on peut maintenant voir dans cette dystopie un monde anticipé qui, aussi fantaisiste puisse-t-il paraître, nous rappelle le nôtre.

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

En quête de bonheur
Le bonheur? Comment le définir? Comment le vivre? Et, question fondamentale, qu'est-ce que le bonheur? Aldous Huxley propose dans son roman un monde aseptisé, formatté, bien encadré où le bonheur est prédéterminé. C'est celui qui est défini pour nous. Celui que l'on nous impose par l'entremise d'une vie programmée. Le destin est scellé. Aucune possibilité de le changer, d'avoir de l'initiative, ou si peu, d'expérimenter ou de faire des choix.

Ce monde qui ronronne et qui semble fonctionner à merveille sera chamboulée par l'arrivée d'un binôme mère/fils. Ils se retrouvent chez Bernard (sympathique perdant), membre malheureux de l'élite sociale qui souffre d'un mal-être qu'il a de la difficulté à comprendre, rencontre deux exilés qui vivent en marge de ce meilleur des mondes. Ils sont en quête d'une vie différente de celle qu'ils connaissent. La mère veut retrouver une parcelle de sa vie d'avant alors que le fils vient découvrir ce monde qu'il ne connaissait pas.

Leur arrivée va chambouler l'univers bien formaté de Bernard. La candeur de l'idéaliste fils, alias John, vient remettre en question la vie de sympathique perdant qu'est Bernard. Avec John, ce monde aseptisé s'ouvre à de nouvelles voies, de nouvelles opportunités. Et si la vie dans ce meilleur des mondes n'était pas la vie rêvée? Si ce n'était pas le chemin du bonheur? S'il y avait une autre voie? Plus humaine? Plus relationnelle? Remplie de découvertes? D'essais et d'erreurs?

La candeur et la sincérité de John s'opposent à ce monde aseptisé et dénué d'émotions sincères. Personne n'en ressortira vraiment gagnant mais le processus de remise en questions et de transformations s'amorce pour le meilleur ou pour le pire. Cette opposition ramène une autre question fondamentale, le bonheur peut-il se mettre en capsule? Y a-t-il un seul bonheur ou chacun trouve-t-il le sien?

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Épatant et dynamique 
Adapté au théâtre un roman de 1932, qui fait plus de 300 pages et qui est reconnu comme un des plus grands succès littéraires de son genre, n'est pas une mince affaire. Guillaume Corbeil et Nancy Bernier réussissent haut la main le pari.

Guillaume Corbeil insuffle un rythme et un ton résolument moderne au roman original. Pas un instant a-t-on l'impression d'être dans un monde imaginé en 1932 pour un futur qui pourrait bien être 2021. Le texte vif fait dans l'humour à de nombreuses reprises. Corbeil avec la complicité Nancy Bernier, la metteuse en scène, accueillent le public alors qu'une voix féminine lance en boucle une série de répliques. Malheureusement, le brouhaha de la salle empêche de bien les entendre. Mon petit doigt me dit qu'il pourrait y avoir une touche d'ironie dans ce préambule.

Le duo créatif crée un monde dystopique bien de notre temps. Le roman de Huxley ne prend aussi aucune ride bien au contraire et ce, grâce à la créativité et l'inventivité de Corbeil et Bernier. L'omniprésence des vidéos et la scénographie minimaliste, excellent choix pour récréer les nombreux lieux du roman, servent magnifiquement le propos.

Dans son adaptation Guillaume Corbeil s'intéresse à la quête du bonheur, celle que l'on cherche tous mais que peu d'entre nous trouvent véritablement. Le meilleur des mondes version Corbeil, c'est une quête inlassable (et impossible?) pour trouver le véritable bonheur, le seul, le vrai.

Une mise en scène épatante qui mise sur une esthétique futuriste. Les personnages de l'univers aseptisé portent des habits aux accents futuristes, ce que ne mettent pas en évidence les photos tirées du programme et que l'on retrouve ici puisque ce sont des photos d'une séance de répétition fort probablement. Le monde qu'ils habitent se vit au rythme des écrans et des bracelets du futur qui constituent les seuls moyens de communiquer ou d'obtenir des biens. La mise en scène est dynamique, vivante.

Grâce au texte et à la mise en scène nos travers nous sont lancés en pleine face. Notre engourdissement n'en est que plus évident. Notre refus individuel et collectif de changer les choses transpire dans chaque geste de la direction d'acteurs, chaque mot du texte et chaque esthétique de la mise en scène.

Les deux intrus, la mère et le fils, pourrait être votre voisin ou votre frère. Ils sont habillés avec des vêtements de nos jours. Cette familiarité avec les vêtements de John et sa mère crée la possibilité que ce monde dystopique pourrait être le nôtre demain. Un monde préfabriqué et contrôlé par une élite qui ne se préoccupe guère des désirs, des attentes et des besoins de tous les autres membres de la société. L'éviterons-nous? Serons-nous résistants? Ou pas?

Crédit photo: Stéphane Bourgeois

Allez-y surtout si vous aimez: les mises en scène efficaces, le bonheur, les égoportraits, les productions menées tambour battant, réfléchir à votre rapport au bonheur, les spectacles inventifs.

Jusqu'au 9 octobre au Trident. Avec David Bouchard, Ariane Bellavance-Fafard, Simon Lepage, Vincent Paquette, Sophie Thibeault et Agnès Zacharie. Une mise en scène de Nancy Bernier. Un texte de Guillaume Corbeil d'après l'oeuvre d'Aldous Huxley.

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mardi 14 septembre 2021

Le polygraphe: voyage à l'intérieur du cerveau

 La Bordée propose un grand retour, soit celui du Polygraphe de Marie Brassard et Robert Lepage. Une pièce à découvrir ou à redécouvrir.

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

En répétition
Crédit photo: Renaud Philippe

Synopsis (tiré du site web de La Bordée)
Une jeune femme est assassinée. Son ami François est le dernier à l’avoir vue vivante. Les policiers le soupçonnent fortement. Malgré le test du polygraphe, il n’est pas innocenté. La pression se fait de plus en plus forte sur lui, au point où il se met à douter de sa propre innocence, de sa propre raison, de son identité. A-t-on le droit de tout faire pour trouver la vérité?

Mais j’aime à penser qu’elles peuvent signifier (…) une vérité qui en cache une autre, qui en cache une autre et une autre…

En répétition
Crédit photo: Renaud Philippe

Comme des poupées russes
Le spectacle s'offre comme un suspense où l'intrigue se niche dans une autre intrigue qui s'insère dans une troisième histoire. À la manière des poupées russes, les moments de chaque histoire imbriqués les uns dans les autres entrainent le spectateur dans un suspense autour de trois personnages étranges. Une véritable quête de la vérité et du mensonge.

Une actrice, un coroner originaire de l'Allemagne de l'Est ainsi qu'un serveur de restaurant aux tendances sado-masochistes et ami d'une jeune femme assassinée sont au coeur même de cette intrigue. Le serveur, suspecté du meurtre, n'a jamais été innocenté, situation qu'il vit difficilement.

La mise en scène moderne entraîne le spectateur dans un univers onirique. Une sorte de voyage à l'intérieur même du cerveau tourmenté de cet homme jamais innocenté. Tout se bouscule dans sa tête et la mise en scène de Martin Genest le démontre de magnifique manière. Tout tourne, les décors  et accessoires changent rapidement de fonction et de lieu alors que les images obsédantes du passé ou du présent virevoltent ou vont et viennent à un rythme d'enfer. Les projections se superposent même par moments. Quand à l''environnement sonore, il catapulte littéralement le spectateur dans cet univers éclaté et onirique.

En répétition
Crédit photo: Renaud Philippe

Des comédiens efficaces
Le trio d'acteurs doit naviguer dans cet univers onirique. Pour ce faire, ils sont autant manipulateurs et accessoiristes que comédiens. Leur travail se double d'une prestation en bi-frontale alors qu'une partie des spectateurs se retrouvent sur scène avec eux. Un travail difficile qu'ils réalisent avec brio.

Cependant, ce double travail a comme résultante de limiter la charge émotive exprimée tout au long de la pièce. Si l'histoire est intrigante et capte l'attention du spectateur, il y manque une bonne dose d'émotion. Le suspense proposé n'en est pas moins intéressant mais l'émotion n'y est que peu présente. Le spectateur que je suis aurait aimé vibrer à l'unisson des personnages. Ressentir le malheur de ce jeune homme qui ne saura jamais s'il est innocenté ou non.

Les spectateurs sur scène vivent une expérience hors de l'ordinaire. La découverte du travail de coulisses et des travailleurs de l'ombre, les accessoiristes, est une belle découverte. Ce n'est pas dérangeant et ça ne brise nullement le plaisir de voir le spectacle. Bien au contraire. Le rapprochement, la perspective différente et le contact presque intime avec les comédiens ajoutent au plaisir de ce spectacle.

En répétition
Crédit photo: Renaud Philippe

Allez-y surtout si vous aimez: le théâtre policier, les voyages à l'intérieur du cerveau et de la mémoire collective de Québec, la chasse à la vérité et au mensonge.

Jusqu'au 9 octobre à La Bordée. Avec Michel Nadeau, Mary-Lee Picknell-Tremblay et Steven Lee Potvin. Mis en scène par Martin Genest. Un texte de Marie Brassard et Robert Lepage.

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jeudi 9 septembre 2021

De la science-fiction au Trident!

 Le Trident débute sa saison 2021-2022 avec l’un des récits de science-fiction les plus célèbres, Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. 

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse et du site web du théâtre)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Théâtre et cinéma au menu
Du 14 septembre au 9 octobre 2021, le Trident propose une adaptation de Guillaume Corbeil de l'oeuvre d'Aldous Huxley, dans une mise en scène de Nancy Bernier qui allie cinéma et théâtre. Une pièce humaine et actuelle, qui pose d'excellentes questions sur ce qui nous déshumanise.

Aldous Huxley fait paraître en 1932 Le meilleur des mondes, un des récits de science-fiction les plus célèbres, inventant une humanité qui érige le bonheur en droit universel. Si Huxley s’attaque aux dictatures, on peut maintenant voir dans cette dystopie un monde anticipé qui, aussi fantaisiste puisse-t-il paraître, nous rappelle le nôtre. Dans cette adaptation pour la scène du roman dystopique et visionnaire d'Aldous Huxley, Guillaume Corbeil parle de notre monde, un monde de jouissance égoïste, où règnent le consensus, le mieux-être, les satisfactions immédiates et la mise en scène de soi.

Cette adaptation de Guillaume Corbeil m’a littéralement jetée par terre. Elle est drôle, humaine, touchante, vraiment très juste et actuelle. Comme dans l’œuvre originale, l’auteur pose d’excellentes questions sur ce qui nous déshumanise.
Anne-Marie Olivier, directrice artistique

Synopsis
La technologie, la culture et le gouvernement assurent le bonheur de tous. Pourtant, Bernard n'est pas heureux. Il a un défaut de fabrication et il en souffre, sans compter les rebuffades qu'il essuie de la part de Lénina. Par chance, il y a le soma. Mais quand font irruption chez lui Linda et son fils John, deux réfugiés venus d'en dehors des murs, sa vie se transforme. Ses nouveaux amis le rendent célèbre, et son malheur s'évanouit. Tous seront-ils enfin heureux dans le meilleur des mondes?

John ne voit pas les choses de cet oeil. Serait-il l'exception? Après tout, il est le seul ici à ne pas avoir été créé en laboratoire, et il a fait sa propre éducation en lisant Shakespeare. Que veut John? John est-il dangereux? Qui est Hamlet? À quoi sert la mort? En d'autres mots: y aurait-il quelque chose de pourri au royaume du Bonheur?


Crédits et information
Du 14 septembre au 9 octobre
Texte de Guillaume Corbeil
D'après l'oeuvre d'Aldous Huxley
Mise en scène de Nancy Bernier
Une présentation d'Hydro Québec
Équipe de conception: France Deslauriers, Amélie Trépanier, Dominique Giguère, Denis Guérette, Marilyn Laflamme, Frédéric Lacroix, Olivier Auriol, Marc Doucet, François Leclerc, Nathalie Simard et Josée Brisson.
Distribution: Ariane Bellavance-Fafard, David Bouchard, Simon Lepage, Vincent Paquette, Sophie Thibeault et Agnès Zacharie.

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Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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lundi 6 septembre 2021

Une pièce de Robert Lepage à La Bordée

Jamais présentée depuis sa création, la mythique pièce Le polygraphe de Robert Lepage et Marie Brassard prendra l’affiche du Théâtre La Bordée du 14 septembre au 9 octobre. 

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


Présenté pour la première fois depuis sa création
Jamais présentée depuis sa création, la mythique pièce Le polygraphe sera mise en scène par Martin Genest, la pièce écrite par Marie Brassard et Robert Lepage force le public à se questionner : A-t-on le droit de tout faire pour trouver la vérité? Le public aura la chance d’assister à cette pièce dans la salle ou directement sur la scène, une première pour le théâtre. 
 
La production a tout d’un film policier avec meurtre et recherche de coupable à la clé, mais pourtant… c’est un véritable labyrinthe philosophique, un jeu de miroirs infernal où le vrai et le faux éblouissent le spectateur pour mieux cacher la réalité. Les comédiens sur scène sont Michel Nadeau, Mary-Lee Picknell et Steven Lee Potvin

J’ai vu Le polygraphe lors de sa création à la fin des années 80. Le spectacle m’avait fait une très forte impression et j’en ai toujours gardé un vif souvenir. (...) D’où l’idée de le reprendre aujourd’hui. Et reprendre un spectacle conçu et monté par des artistes tels que Marie Brassard et Robert Lepage relève un peu de la folie! Le défi est énorme. (…) La salle de La Bordée sera transformée comme vous ne l’avez jamais vue afin de vous offrir une représentation hors-norme pour une pièce hors-norme.
Michel Nadeau, directeur artistique et comédien.

Le polygraphe est un spectacle unique. La mise en scène a été réfléchie en mode bi-frontal, c’est-à-dire qu’il y aura des spectateurs dans la salle ET sur la scène. Une première du genre à La Bordée.

Depuis mes premières mises en scène, je cherche, en brisant le quatrième mur, à établir une relation entre le spectacle et les spectateurs en lien avec les thèmes et les émotions abordés dans la pièce. Cette fois-ci, un mur vous sépare. De chaque côté, on ne vous raconte pas tout à fait la même histoire… Il représente deux mondes, celui de la vérité et du mensonge, les deux parties de notre cerveau, la dualité intérieure.
Martin Genest, metteur en scène 

Synopsis
Une jeune femme est assassinée. Son ami François est le dernier à l’avoir vue vivante. Les policiers le soupçonnent fortement. Malgré le test du polygraphe, il n’est pas innocenté. La pression se fait de plus en plus forte sur lui, au point où il se met à douter de sa propre innocence, de sa propre raison, de son identité. A-t-on le droit de tout faire pour trouver la vérité?

Mais j’aime à penser qu’elles peuvent signifier (…) une vérité qui en cache une autre, qui en cache une autre et une autre…

Une courte pièce en première partie
Pour la toute première fois, une première partie accompagnera la pièce principale. Le projet MAJORITÉ 2070, de l’auteur et metteur en scène Samuel Corbeil, rassemble la vision de jeunes adultes de 18 à 20 ans de leur monde en 2070. À partir de ces entretiens, il a écrit cinq courtes scènes d’anticipation d’environ sept minutes qui seront jouées avant chacune de nos productions par des comédiens et comédiennes d’expérience qui incarneront ces mêmes jeunes adultes dans un futur lointain. La première raconte l’histoire de Thomas qui se familiarise avec EMMA, son nouveau système d’intelligence artificielle, qui lui demande de raconter un souvenir.

Tarification
La pièce est offerte au coût de 42$. Étant donné l’incertitude qui plane toujours pour la prochaine saison, La Bordée n'offre pas d’abonnement, par contre, nos abonnés des dernières saisons peuvent demander le tarif préférentiel (32$) qui leur est réservé. Ce tarif n’est pas disponible en ligne, il faudra appeler le personnel à la billetterie pour l’obtenir. Une captation de la pièce Le polygraphe sera également offerte du mardi 2 novembre 2021 au mardi 2 mai 2022 au coût de 20$. Il est possible de réserver une place sur scène ou en salle. 

Mesures COVID
Veuillez noter que le passeport vaccinal sera demandé à l'arrivée au théâtre. Merci d’avoir avec vous une pièce d’identité avec photo ainsi qu’un couvre-visage. Toutes les mesures mises en place à La Bordée sont détaillées sur le site web du théâtre.

Crédits et information
Dates : 14 septembre au 9 octobre 2021
Durée : 1h30
Texte : Marie Brassard et Robert Lepage
Mise en scène : Martin Genest
Assistance à la mise en scène : Émile Beauchemin
Distribution : Michel Nadeau, Mary-Lee Picknell-Tremblay et Steven Lee Potvin    
Décor : Jean-François Labbé
Arts numériques : Herman Kolgen    
Costumes : Jeanne Huguenin        
Musique originale  : Yves Dubois    
Éclairages : Laurent Routhier
Construction des décors : Conception Alain Gagné et Jean-François Labbé
Gréage : Patrice Dubé
Coiffure : Andréa Sraysse
Maquillage : Béatrice Lecomte-Rousseau
Habilleuse : Géraldine Rondeau
Direction de production : Félix Bernier-Guimont
Direction technique : Nadine Delisle et Gaston Lévesque 
Régie générale : Samuel Sérandour
Régie de plateau : Abel Longuépée
Régie plateau vidéo : Étienne D'Anjou
Sonorisateur : Nicolas Désy

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vendredi 3 septembre 2021

Parcours gourmand déjanté à découvrir!

Parcours déjanté et gourmand ainsi que des clins d'oeil aux icônes de la gastronomie québécoise sont au menu de cet hommage à celles qui nous ont nourris et qui tiendra l'affiche de Premier acte.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Éva Maude Tessier TC

Clins d'œil à Ricardo et actualisation de l'image de la femme!
Parcours gourmand déjanté, Renversé à l'ananas trace l’histoire de la culture culinaire au Québec en multipliant les clins d’œil aux icônes de la gastronomie québécoise, de Jehane Benoît à Ricardo en passant par sœur Angèle et le Cercle des fermières.

Bienvenue dans l’intimité de la cuisine. Lieu du travail, de l’imperfection et de la vérité. Royaume de nos mères au foyer, dont la contribution silencieuse et sous-estimée mérite d’être reconnue et célébrée. Avec sa seconde production, la compagnie Mon Père est mort poursuit sa réflexion sur les stéréotypes de genre comme héritage familial en proposant une création qui aborde les enjeux féministes ainsi que les relations mère-fille de manière décomplexée et avec une bonne dose de sucre.

Des Belles-Soeurs à La petite vie, il est temps d’actualiser l’image des femmes en cuisine. Une parole féministe bien évidemment, mais surtout un hommage à celles qui nous ont nourris. Même si l’îlot a remplacé le poêle, le party a toujours lieu dans la cuisine.

Synopsis
Quatre femmes d’une même famille réalisent que leur aïeule est atteinte d’Alzheimer lorsqu’elle oublie la recette de gâteau renversé à l’ananas. Parviendront-elles à la retrouver avant que la mémoire de la matriarche disparaisse avec leur tradition culinaire ? Peuvent-elles changer la recette de leur dessert classique ? Entre les traditions à redéfinir, les trous de mémoire et les confrontations, les cinq femmes se retrouvent inlassablement en cuisine, aimantées par l’affection mystérieuse d’une famille qu’on ne choisit pas et héritières d’une même passion pour la nourriture.

Deux générations de femmes sont confrontées au legs qu’elles ont reçu et à celui qu’elles désirent transmettre. Peut-on faire honneur à sa mère tout en restant fidèle à soi-même ? Est-ce que je peux remplacer la graisse par du beurre dans ma pâte à tarte ? Un pouding chômeur, ça se congèle-tu ?

Ce que nous en pensons
Les Enfants du Paradis ont eu l'occasion d'en voir et entendre des extraits. Une pièce qui promet de bons moments, un bel humour, de la tendresse et des histoires qui donnent envie de faire la cuisine en agréable compagnie.

Information
Renversé à l’ananas | 21 septembre au 9 octobre
En partenariat avec La Fabrique culturelle
Production – Mon père est mort, compagnie de théâtre
Texte et mise en scène – Catherine Côté
Assistance à la mise en scène – Myriam Lenfesty
Conseiller dramaturgique – Maxime Robin
Dramaturg – Philippe Savard
Conception – Vanessa Cadrin – Mathieu C. Bernard – Philippe Grant – Jeanne Huguenin
Distribution – Véronique Aubut – Valérie Boutin – Sylvie Cantin – Linda Laplante – Nathalie Séguin
Direction de production – Valérie Côté
Pour en savoir plus et acheter son billet: premieracte.ca/spectacles/renverse-a-lananas/

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jeudi 2 septembre 2021

Au Périscope, la vie est plus forte que tout!

La vie plus forte que tout inspire la Saison d'automne 21 du Périscope.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


La vie plus forte que tout nous inspire cette Saison d'automne 21. Les artistes que nous accueillons n’ont peut-être pas le sentiment de se réinventer, mais celui de créer, encore et toujours, avec pertinence et brillance des univers scéniques, des quêtes citoyennes, des histoires humaines à la recherche d’un sens qui nous unirait plus et mieux. Elles et eux recherchent ardemment des chemins d’étonnement, des recoins du monde rarement exposés à la lumière, des espaces précieux dans lesquels plonger, idéalement dans la plénitude de nos asymétries et dans l’espoir de découvrir de la beauté. Nous sommes excessivement heureux·ses et emballé·es à l’idée de vous recevoir dans notre Périscope chéri. Entrez! Ça fait trop longtemps qu’on ne s’est pas vu·es!
Marie-Hélène Gendreau, coordonnatrice artistique

Programmation - Automne 21
Tout inclus - Chapitres 1 à 4 | 7 au 25 septembre
Une quête pour trouver l’or dans notre vieillesse
Cette quête de François Grisé provoque une conversation sur nos responsabilités, individuelles et collectives, devant les réalités du vieillissement auxquelles nous faisons toutes et tous face.

Marie Stuart | 14 au 30 octobre
Deux femmes en quête de liberté jusqu’à la mort
En travaillant la force et les nuances de ce texte de Dacia Maraini, Les Écornifleuses, guidées par Frédéric Dubois, poussent la réflexion sur l’acceptation de ce qui nous forme, de ce que nous sommes dans toute notre singularité et notre liberté.

Foreman | 9 au 27 novembre
Un univers masculin rarement présenté sur nos scènes québécoises
Œuvre de l’année 2019 dans la Capitale-Nationale, Foreman propose une réflexion sur le malaise identitaire de l’homme actuel. Deux fois récompensé pour le prix du Meilleur texte, le témoignage de Charles Fournier nous fait rire autant qu’il nous percute sans dentelle.

Monok Jules | 8 au 12 décembre
Jules Sioui : le héros autochtone du vingtième siècle
Seul sur scène, Jocelyn Sioui tire sur les petits et grands fils du parcours de son grand-oncle, un héros Wendat qui a bousculé l'Histoire canadienne avant de sombrer dans un énorme précipice de mémoire familiale et historique.

Également au programme
LabOuvert
Coupes à Blanc - Un regard tranchant sur nos choix de société
Un projet en laboratoire du Collectif Verdun. Il s’agit d’une pièce de théâtre qui emprunte les chemins de la tragédie grecque pour mieux dépeindre les conséquences lointaines d’une dystopie climatique et sociale annoncée.

Artis Judicali  | 14 octobre
Le Périscope, Alter justice et l’Aumônerie communautaire de Québec vous invitent à leur panel de discussion sur les différentes approches en production d’œuvres d'art, littéraires et musicales. L’initiative s’inscrit dans la troisième édition de l’exposition virtuelle Artis Judiciali et la Semaine de la réhabilitation sociale au Québec. 

Jamais lu Québec  | 1er au 4 décembre
De l’étincelle à la parole
Le Jamais Lu Québec fête son 10e anniversaire avec une édition spéciale de quatre jours pour éclairer la fin de l'automne et célébrer comme il se doit la qualité renversante de la dramaturgie développée dans la ville de Québec.

Information
Billetterie
La billetterie est  ouverte du lundi au vendredi de midi à 17 h 30
Les jours avec spectacle, la billetterie est ouverte de midi jusqu'au début de la représentation

Tarification
En prévente: 25$ (à l'exception de Tout inclus; il n'y a pas de prévente)
Tarif offert jusqu'à la veille de la Première de chaque spectacle

Tarif régulier: 36$ pour tous les spectacles, à partir du jour de la Première de chaque spectacle

Tous les prix sont taxes et frais de service inclus!

Pour en savoir plus: www.theatreperiscope.qc.ca/

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AUTOPORTRAIT, danser Picasso

Après avoir exploré Giacometti, Miró et Turner, Le fils d’Adrien danse récidive avec AUTOPORTRAIT, danser Picasso, une nouvelle itération du projet Danser au musée qui verra le jour au Musée national des beaux-arts du Québec les 10, 11 et 12 septembre.

Un billet de Robert Boisclair (largement inspiré du communiqué de presse)
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


AUTOPORTRAIT, danser Picasso!
Ce solo, imaginé pour et par Harold Rhéaume, s’inspire de l’œuvre de Picasso et s’interroge sur la représentation du corps dansant. Comme le concept du corps dans le travail de l’artiste catalan est l’un des prismes les plus féconds pour aborder les multiples métamorphoses à l’œuvre dans l’approche de ce dernier – le corps déconstruit, reconstruit et constamment transformé par ce génie hors normes –, avec AUTOPORTRAIT, danser Picasso, Le fils d'Adrien danse souhaite, à travers l’énergie plastique du mouvement, poursuivre ce dialogue autour des espaces de perception de soi et de l’autre.

Les visiteurs du Musée national des beaux-arts du Québec auront le privilège d’apprécier une performance in situ qui aura lieu dans le Grand hall du Pavillon Pierre Lassonde les 10, 11 et 12 septembre 2021, événement présenté en parallèle de l’exposition Picasso. Figures. Ils pourront vivre une expérience forte et unique avec cette nouvelle création en danse contemporaine.

Information
Grand hall du Pavillon Pierre-Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec
Vendredi 10 septembre 2021— entre 17h et 21h
Samedi 11 septembre 2021 — entre 11h et 16h
Dimanche 12 septembre 2021— entre 11h et 16h

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