jeudi 25 juillet 2019

Elektro: sans fla fla

Avec Elektro, le théâtre de La Fenière s'offre une relance, après huit années d'absence et quelques imperfections, qui est somme toute réussie. Un nouveau lieu, une nouvelle dénomination, La Fenière, compagnie théâtrale et une nouvelle création soutenue par une jeune équipe qui propose une comédie légère afin de séduire tant les nostalgiques que les jeunes générations de spectateurs. 

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis
Synopsis (tiré du site web La Fenière, compagnie théâtrale)
Un homme et une femme se rencontrent dans un magasin d’électroménagers haut de gamme. Chacun attend son conjoint, interminablement. Survient alors l’inattendu… C’est l’histoire d’un bris, de deux fuites et d’un raccord improbable.

Sans fla fla
Elektro s'offre au public sans grand fla fla. La scénographie minimaliste, deux chaises, quelques cubes amovibles et une table, occupe une scène fort petite qui semble pourtant bien grande. Les comédiens réussissent le tour de force de meubler l'espace fort adéquatement. On finit par croire qu'ils sont dans un magasin d'électroménagers haut de gamme. La magie opère. N'empêche que ce minimaliste dérange fortement au début de la pièce. L'impression de production à petit budget imprègne l'ambiance. Une image qui s'estompe rapidement.

La scénographe Guylaine Petitclerc a fait montre d'une grande ingéniosité avec les cubes amovibles. Par un ingénieux mécanisme, ils se transforment au gré des scènes en appareils électroménagers, en comptoir de salle de bains ou en... cercueil! Des mutations qui surprennent et font sourire. Elles exigent cependant nombre de manipulations de la part des comédiens, ce qui ralentit le rythme de la pièce.

Du plaisir et des rires
Librement inspirée par l’œuvre et l’univers de Sacha Guitry, cette comédie s'y colle peut-être un peu trop. Si Guitry a fait les beaux jours de la comédie à une certaine époque, son ton colle moins bien à notre siècle. L'humour un peu suranné à la Guitry ne frappe pas toujours juste. Particulièrement au premier acte. Heureusement, le rythme est plus enjoué au deuxième acte. La longue introduction étant conclue, la comédie prend son véritable envol. Le jeu des comédiens y est également plus assuré.

Un premier acte qui offre un certain plaisir alors que le deuxième plonge plus allègrement dans la comédie. Les rires y sont plus présents et le spectateur est récompensé de son attente.

La mise en scène de Carol Cassistat mise sur le jeu des comédiens. Une brochette de jeunes acteurs qui s'en tire assez bien. Le ton est juste, le rythme adéquat, malgré quelques passages à vide. C'est le ton, les mimiques et les situations parfois forts loufoques qui permettent aux comédiens de faire de cette pièce une agréable comédie.

Allez-y surtout si vous aimez: les scénographies minimalistes, découvrir de nouveaux talents, les comédies légères.

Une présentation de La Fenière, compagnie théâtrale jusqu'au 24 août à LaScène Lebourgneuf. Avec Nicola Boulanger, Valérie Boutin, Catherine Côté et Sylvain Perron. Un texte d'Anne Bernard-Lenoir et Olivier Challet. Une mise en scène de Carol Cassistat.

Bon théâtre et bonne danse!
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