mercredi 11 novembre 2020

Questionnaire des Enfants du Paradis d'Audrey Marchand

 Les Enfants du Paradis poursuivent la courte tradition de vous partager l'ensemble des réponses à son questionnaire de ses invités à ses Classes de maître. Voici donc l'ensemble des réponses de notre plus récente invitée, Audrey Marchand.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: Les Incomplètes
Questionnaire Les Enfants du paradis avec Audrey Marchand

Le principal trait de mon caractère?
J’ai demandé autour de moi, et je dirais «fougueuse»…

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis? 
L’intelligence, l’écoute et l’humour.

Ce que j’apprécie le plus chez un acteur?
Sa créativité, son ouverture et sa sensibilité.

Mon rêve de bonheur? 
Un petit chalet au bord du fleuve, la famille réunie. Le plaisir de contempler la beauté du fleuve.

Mon rêve de bonheur théâtral? 
Pouvoir créer, rencontrer le public. Avoir un lieu à nous pour expérimenter, tester et réfléchir avec le public et mon milieu. Un espace à investir, à habiter au quotidien… Et j’ajouterais que je souhaiterais que tous les tout-petits puissent avoir accès à de l’art vivant de qualité, dès leur plus jeune âge.

L’auteur de théâtre que je préfère? 
Je n’en ai pas vraiment, j’aime différents auteurs, j’aime aussi beaucoup les écritures de plateau. J’aime Sophie Grelié, Laurent Dupont, Céline Schnepf, Ève Ledig, qui ont été mes premiers coups de cœur, ceux qui mon fait découvrir le théâtre pour les tout-petits… J’adore l’Orchestre d’hommes orchestres, Théâtre Rude ingénierie…

L’auteur que je préfère? 
J’aime beaucoup les auteurs nordiques… Audur Ava Olafdottir, Jon kalman Stefansson, Tove Janson. 

Mes héros dans la vie réelle? 
J’admire beaucoup ma collègue de travail Laurence P. Lafaille, Marie-Eve Huot, Mélanie Dumont. Ces 3 femmes sont d’une grande intelligence, une grande sensibilité et j’aime leur regard sur le monde, elles m’inspirent énormément chacune à leur façon. 

Je ne serai pas très originale, mais en ce moment, je dirais aussi toutes les éducatrices (éducateurs) qui travaillent auprès des tout-petits dans les CPE ou en milieu familial.  Je pense aussi aux professeur(e)s qui travaillent dans des conditions difficiles depuis longtemps, mais qui se sont aggravés et complexifiés depuis le début de la crise…

Mes héros dans l'histoire?
Je dirais toutes ces héroïnes ordinaires, nos mères et nos grands-mères, qui ont forgé qui nous sommes aujourd’hui. 

Le don de la nature que je voudrais avoir? 
Voler.

Ma devise?
On n’est jamais trop petit pour apprécier une œuvre d’art. Voyons grand pour nos petits! Les enfants au cœur de la cité!

Mon mot préféré?
Je n’ai pas de mot préféré, mais deux prénoms préférés : Calypso et Rose, les prénoms de mes deux demoiselles, mes plus belles réussites. Quand je les dis mon cœur explose d’amour ;)

Mon mot préféré au théâtre?
Je fais du théâtre sans parole…Donc, je dirais que ce que je préfère au théâtre, c’est l’émotion!

Le son que je préfère?
J’adore le son des vagues, le son du vent dans les feuilles, le bruit de la pluie sur un toit de tôle et le rire de mes enfants.

Le son que je préfère au théâtre? 
Je dirais le silence à la fin d’une représentation. J’adore quand après un spectacle les applaudissements prennent un petit temps pour arriver. On dirait qu’on entend le spectacle se déposer tranquillement en chacun des spectateurs, ça prend un petit temps pour qu’ils reviennent dans le quotidien, comme s’ils étaient en suspens entre la fiction et le quotidien, c’est des moments magiques quand ça arrive!

Au théâtre, j’aime?
Être ensemble! La rencontre! J’aime ce moment de partage, ce temps qui est suspendu lors d’une représentation, ce moment de communion qui ne peut exister qu’au théâtre. 

Au théâtre jeunesse, j’aime?
Avec Les Incomplètes on créer des spectacles pour les bébés et j’adore ce public. Ce que j’aime particulièrement c’est cette liberté, ce côté “sauvage”, cette sensibilité qu’ont les bébés. Ils reçoivent le spectacle de façon sensible par tout leur corps. Ils sont dans l’émotion pure. On peut leur proposer des œuvres d’une grande poésie dans un rythme qui appelle à la contemplation. J’adore ce moment de partage collectif hors du temps quotidien pour être ensemble, artistes, enfants et parents (ou accompagnateurs).

Mon juron, gros mot ou blasphème favori?
Je n’en ai aucun. Mais pour l’anecdote, j’ai eu ma première fille à 19 ans, et mon amoureux de l’époque m’avait dit que comme nous deviendrions parents bientôt, il fallait essayer de ne pas sacrer devant notre enfant et qu’il fallait que nous trouvions un mot de remplacement, et en blague on avait choisi le mot «crotte de nez». Il est vrai que ce n’était pas très mature, mais ça nous faisait bien rire, jusqu’au jour de l’accouchement où à un moment ou la douleur était devenu insupportable et que j’ai laissé retentir un gros « Oh, CROTTE DE NEZ!» devant les infirmières et le médecin! À ce moment-là, on a trouvé que notre mot de remplacement n’était pas le meilleur!

Si je n’avais pas été interprète, metteuse en scène, dramaturge, commissaire ou directrice artistique, je serais ?
Quand j’étais petite, pendant un temps, j’ai voulu être architecte jusqu’au moment où j’ai compris que ce n’étais pas juste dessiner des belles maisons et qu’il fallait être doué pour les mathématiques. Ensuite, à l’adolescence, j’aimais beaucoup la mode et je voulais dessiner et concevoir des vêtements, mais ça n’a pas duré… Je crois que si je ne faisais pas ce que je fais maintenant, je serais sans doute scénographe, ou artiste textile.

Le métier que je n’aurais pas aimé faire?
Je dirais n’importe quel métier qui me demanderais d’être derrière un écran d’ordinateur à longue de journée. Et ce qui est ironique, c’est que depuis un moment, c’est pas mal ce qui m’arrive. Je m’ennuie beaucoup d’être en studio avec une équipe.

La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel j’aimerais être réincarné?
Je dirais un plant de bleuet. C’est un symbole de renouveau pour moi.  Les bleuets poussent après un incendie, c’est magnifique. La vie après une catastrophe. Sinon, je dirais en lilas, j’adore les lilas et ils arrivent pour annoncer les beaux jours. Il enivre avec leur parfum, et disparaît aussi vite qu’ils sont apparus et on les attend avec impatience chaque printemps.

Si Dieu existe, j’aimerais, après votre mort, l'entendre me dire?
Tu peux te reposer!

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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