dimanche 11 décembre 2022

La magie du conte frappe à nouveau!

Premier acte et La Vierge folle proposent une édition où la magie des contes s'inspire de Québec et de ses ponts réels ou imaginaires. Une édition haute en couleur dont on ressort heureux!

Une critique de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Synopsis (tiré du site Web de Premier acte)
Comme une surfeuse hivernale, La Vierge folle n’a pas peur de la vague et récidive avec ses Contes à passer le temps… bel et bien de retour dans les voûtes de la Maison Chevalier!

Cette année, iIs et elles sont six à écrire ou à raconter Québec, des acteurs et des autrices, des vieilles et des jeunes, des gars et des filles, des timides et des téméraires. On leur a divisé Québec en cinq parts, comme un gâteau. Chacun d’eux et chacune d’elles a dévoré son quartier pour mieux le raconter. Ensemble, ils et elles composent une fresque diversifiée et colorée, quelque chose qui, pour nous, ressemble à Québec. Québec sous la neige, Québec au soleil, Québec à la veille de Noël!

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Une histoire de ponts
Cette édition s'offre en forme de ponts. Ponts brisés. Ponts réparés. Ponts entre la présence pré-COVID et post-COVID. Le thème de cette douzième édition est donc celle des ponts. Une chouette étiquette qui colle à merveille à ces retrouvailles. Les contes à passer le temps nous manquaient. Me manquaient. Cela fait un bien fou de retrouver cet air festif, avec desserts en prime, et le monde un peu fou, éclaté et touchant que nous concocte La Vierge folle, année après année.

Du plaisir pour un deux heures où on redécouvre notre Pont de Québec et son histoire. Notre patrimoine, voire notre richesse collective trop souvent négligée, reprend vie pour notre plus grand bonheur.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Deux heures qui filent à la vitesse grand V
Je ne sais si c'est à cause des retrouvailles après deux années sans Les contes à passer le temps, mais l'édition 2022 file à vive allure. Le temps s'efface et l'on plonge dans l'aventure l'esprit et le coeur ouverts. Les deux heures et quelques du spectacle filent sans que l'on ne s'en rende compte.

Dans cette aventure, le Pont de Québec, vous savez celui qui rouille à vue d'oeil, occupe une belle place. On ne parle pas assez souvent de ce joyau d'architecture, qualifié de merveille du monde moderne. Les contes à passer le temps vous l'offrent en ouverture et fermeture du spectacle.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Si le conte d'ouverture frappe juste, celui qui clôt le spectacle est un peu moins punché et prend du temps avant de vraiment prendre son rythme. Mais le dénouement du spectacle, avec hommage aux victimes des deux effondrements, et la finale pimpante qui fait lever la salle d'un bond offrent un finale d'une grande chaleur humaine.

L'hommage à ceux qui sont morts pour rendre ce pont à un village qui devenait ville est de mise. Notre merveille du monde existe grâce à eux, il était judicieux de leur rendre hommage alors que nos gouvernements n’attendent que son effondrement, me semble-t-il! Il ne faut jamais oublier ces sacrifices de vies humaines qui ont pour cause la négligence et le besoin de gloire éternelle d’ingénieurs en mal de reconnaissance et d’immortalité.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Dynamique, touchant, drôle
D'une Maison Chevalier à un Pont de Québec, nos mythes et légendes prennent vie pour notre plus grand bonheur. Parmi ceux-ci, et si vous êtes un adepte des Contes, vous reconnaîtrez sans aucun doute celui du Géant et du Pont de l'Isle-Verte. Ariane Bellavance-Fafard y offre une touchante performance.

Marie Gignac, également attendrissante, nous offre la belle histoire de ses tantes Gignac qui ont un lien bien particulier avec une des légendes entourant notre bon vieux Pont. Pierre-Olivier Grondin nous offre un magnifique, surprenant et déjanté Jésus, devenu rappeur dans les rues de Québec. C'est un plaisir fou de voir Jésus, pardon Pierre-Olivier Grondin, rapper.

Toute la troupe est excellente, mais la performance du jour, c'est celle de Sophie Thibeault en courtière immobilière dans le (très chic?) St-Sauveur. Elle déploie une énergie folle dans une performance des plus drôles. Éric Leblanc propose un ouvrier de la construction dans une folle aventure où s'entremêle le Pont de Québec, un boulon doré et... le maire Marchand. De beaux moments encore une fois forts drôles. Je m'en voudrais de ne pas souligner le discret mais efficace ajout musical du musicien en résidence, Frédéric Brunet. Sa présence permet de beaux moments chantés qui se glissent ici et là.

Crédit photo: David Hélaine Mendoza

Une magnifique édition
Cette édition vaut le déplacement car c'est une des plus belles éditions des Contes à passer le temps. Ne boudez pas votre plaisir. C'est un doux et magique retour après deux années où les Contes n’ont pas pu enjoliver nos mois de décembre.

Allez-y si vous aimez: les contes drôles, touchants ou tendres, redécouvrir notre cher Pont de Québec, les histoires féériques et déjantées, renouer avec Noël... et le bar à desserts!

Jusqu'au 30 décembre à la Maison Chevalier dans le cadre de la programmation de Premier acte. Avec Ariane Bellavance-Fafard, Frédéric Brunet, Marie Gignac, Pierre-Olivier Grondin, Éric Leblanc et Sophie Thibeault. Des textes de Fabien Cloutier, Chantal Dupuis, Sophie Grenier Héroux, Maxime Robin, Dominique Sacyet Sophie Thibeault. Une mise en scène de Maxime Robin et Sophie Thibeault.

Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

Bon théâtre, bonne danse et bon cirque!
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