mardi 27 juin 2023

Pourquoi attendre au 24 août?

  Pourquoi attendre au 24 août pour connaître la saison 2023-2024 de La Rotonde quand on peut avoir un avant-goût de quatre spectacles déjà annoncés?

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis

Stations, crédit photo: André Cornellier

Quatre spectacles annonciateurs d'une grande saison
Le lancement de saison 2023-2024 de La Rotonde aura lieu 24 août mais déjà quatre spectacles sont connus et sont annonciateurs d'une saison exceptionnelle. Pas uniquement pour la venue de la grande Louise Lecavalier, mais parce que les spectacles proposés sont sous le signe d'une saison poétique, libératrice, lumineuse et rock!

Le trésor, crédit photo: Thibault Carron

Fear and Greed
23 et 24 octobre - Grand Théâtre de Québec (salle Octave-Crémazie)
Habitué aux chorégraphies de groupe, Frédérick Gravel prend maintenant la scène d’assaut en solo pour la première fois, entouré de trois musiciens aguerris. L’artiste expose sa vision déjantée du monde, exprime son ironie, pose ses longues questions sans réponses et joue de sa gestuelle singulière, de sa de guitare et de son attitude pop.

Crédit photo: Nans Borzutto

Avec l’élégance du fauve et la franchise du type à qui on ne la fait plus, le chorégraphe, danseur et musicien fait feu de tout bois. Il s’amuse à fabriquer un personnage en quête de transcendance, une sorte de double émerveillé de lui-même. Il entreprend de se reconnecter au monde et de lui faire face.

Crédit photo: Nans Borzutto

Sous la direction musicale de Philippe Brault et avec la complicité d’Étienne Lepage à titre de dramaturge, Frédérick Gravel – comme toujours – se distingue, fracasse tout désir de confort, édifie un univers sans certitude et ébranle inévitablement.

Stations
7 novembre - Grand Théâtre de Québec (salle Louis-Fréchette)
Pulsion vitale; le corps tel un objet de turbulence qui la renvoie toujours dans l’arène, Louise Lecavalier renouvelle ici cette expérience primitive qui s’appelle danser. Avec le solo Stations créé en Allemagne en 2020; en quatre stations, comme autant de points cardinaux et d’états de corps – fluidité, contrôle, méditation et obsession –, elle poursuit sa vertigineuse exploration de la danse dans un solo fougueux aux frontières de l’intime.

Crédit photo: Dieter Wuschanski

Au fil des histoires gravées à même son corps et constamment à la recherche du mouvement sans contrainte, la danseuse conquiert sa liberté, tirée entre l’oiseau et l’éléphant, entre le désir d’élévation et celui de s’ancrer dans le présent. Chaque parcelle d’elle exprime ce qui est au-delà des mots. En osmose avec le souffle lancinant de la musique, Louise Lecavalier, sidérante, atteint la plénitude de son art.


Le trésor
7 et 14 avril - Les Gros Becs
Un jour de pluie, un frère, une sœur et leur chat Piano sont confinés à la maison. Rapidement, l’ennui cède la place à la créativité, qui se déploie comme par magie devant nos yeux. Entre douceur et tonicité, les deux enfants s’amusent, dansent et chantent en se créant un univers aux mille trouvailles. Une célébration de la simplicité de l’enfance!

Crédit photo: Thibault Carron

Figure marquante de la danse contemporaine au Québec, Pierre-Paul Savoie (1955-2021) a puisé dans le répertoire musical québécois pour créer Le Trésor, sa dernière création interdisciplinaire. Bercée, entre autres, par les chansons de Vigneault, Léveillée et Leclerc, cette chorégraphie oscille habilement entre fougue et poésie. Un moment lumineux qui propulse l’intarissable imaginaire des enfants, dans toute leur ferveur et leur spontanéité!


Moi, Chiquita
28 avril et 5 mai - Les Gros Becs
Après avoir longtemps cru à son identité de princesse, Chiquita commence à s’y sentir à l’étroit. Avec fougue et sincérité, elle entame un voyage intérieur en se demandant ce que c’est «d’être soi-même» et comment oser l’être. Guidée par une liberté explosive et la voix réconfortante de son Abuela, Chiquita se transforme sur scène en nous plongeant dans ses pensées, ses batailles et ses moments de grâce.

Crédit photo: Elias Djemil Matassov

Comment relier les différentes parties de soi-même alors qu’elles sont parfois radicalement contradictoires ou qu’elles proviennent de différentes cultures? Moi, Chiquita est un conte dansé à la fois poétique et philosophique. Grâce à un parfait alliage entre un texte épuré et une danse contemporaine évocatrice, ce spectacle nous fait réfléchir à nos identités multiples et à l’importance de les laisser exister.


Les Enfants du paradis est un blogue qui s'intéresse au théâtre, à la danse et au cirque de Québec. Vous y trouverez des critiques, des informations concernant les lancements de programmation ainsi que des nouvelles d'actualité. Un blogue à consulter régulièrement.

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