lundi 8 avril 2024

Une saison 2024-2025 emballante à La Bordée | Actualité

 Une saison 24-25 sous le signe de l'étonnement et des émotions fortes à La Bordée.

Un billet de Robert Boisclair
Twitter: @Rob_Boisclair et @Enfantsparadis


De l'étonnement, de l'embrasement et des contrastes puissants
La Bordée vient tout juste de dévoiler le contenu de sa 48ᵉ saison avec sept productions fortes, étonnantes, galvanisantes. Aucune ne laissera indifférent et de possibles discussions animées risquent de se produire à la sortie de la salle.

Les 5 à 7 de La Bordée seront de retour pour une quatrième édition, offrant des moments de convivialité théâtrale. Sous le thème CLASH, la prochaine saison promet d'être une véritable immersion dans tout ce qui nous questionne et polarise. 

CLASH! Un mot qui frappe. Un choc entre deux idées, deux points de vue, deux valeurs. L’essence même du théâtre. Que ce soit Antigone qui résiste à Créon ou Germaine Lauzon qui se confronte à la jalousie de ses belles-sœurs. Des contrastes puissants, c’est
 ce que nous avons voulu pour cette nouvelle saison, à l’image de notre société de plus en plus polarisée. Mais le clash peut aussi être joyeux, vibrant, éclatant, comme les couleurs de cette saison où une large place sera faite au rire. Rencontres/oppositions. Rire/réflexion. Nous/le monde. Nous croyons à ce théâtre qui peut tout embrasser pour nous aider à mieux vivre. Et c’est ce que nous vous proposons!
Michel Nadeau, directeur artistique

La saison en quelques mots 
Pas maintenant, du Théâtre Bistouri ouvrira la saison du 26 août au 13 septembre.

Il s’agit d’une comédie de David Ireland, acclamée par la critique britannique, qui parle d’identité, d’attachement au passé et du désir d’en sortir.

Le lendemain des funérailles de son père, Matthew se prépare à auditionner pour une prestigieuse école de théâtre. Alors que son oncle Ray interrompt sa préparation pour lui prodiguer des conseils de carrière non sollicités, Matthew remet en question son envie de quitter la région. Où est sa vraie maison?  

Cette production est offerte en formule 5 à 7 incluant une consommation et une
collation, en plus de la pièce d’une durée de 60 minutes. 



L’assemblée est un projet de théâtre documentaire conçu par Porte Parole (J’aime Hydro, Rose et la machine, Tout inclus) qui sera présenté du 17 septembre au 12 octobre.

Le temps d’un repas, quatre personnes aux parcours et aux opinions radicalement divergents discutent ouvertement de leurs différences et similitudes. À partir du verbatim de ces conversations, les auteurs - Alex Ivanovici et Brett Watson - construisent une pièce unique, interprétée par des comédiens professionnels, propre à la ville où elle est présentée. 

Après Montréal, Sao Paulo, Munich, et plusieurs autres villes, ils s’arrêtent à Québec pour y rencontrer une militante de gauche, un homme d’affaires aux tendances libertariennes, un jeune conteur wendat et un travailleur en économie sociale défendant les valeurs traditionnelles! Quels sont les enjeux qui polarisent les gens de la Vieille Capitale? Et comment les citoyens pourront-ils trouver leur terrain d’entente? 

La mise en scène est assurée par Alexandre Fecteau et c’est une coproduction de La BordéePorte Parole et Nous sommes ici.



Ensuite, La fameuse Femme-Québec, nouvelle création de Cristina Moscini (S’aimer ben paquetée), prendra l’affiche du 29 octobre au 23 novembre.

Cette comédie fait se rencontrer une artiste de cabaret des années 60 et un jeune youtubeur non-binaire. Deux marginaux avec chacun leurs codes, leurs combats, leurs interdits. Par le biais de plusieurs grands événements de notre histoire, l’autrice y brosse aussi un portrait du monde marginal des cabarets qui donnèrent naissance à plusieurs grands artistes de la culture populaire québécoise. La mise en scène est conçue par Nancy Bernier.

Exan, jeune youtubeur vedette non binaire, et son amie Martine, préparent une émission pilote autour de Quérida Quirion, qui a fait les beaux jours des cabarets et des boîtes à chanson des années 60 et 70 avant de tomber dans l’oubli. Mais si le projet est emballant, la réalité sera plus houleuse que prévu!   



À la demande générale, le spectacle exceptionnel qu’est Grosse-Île, 1847 (dans les mots de ceux qui l’ont vécu) sera de retour pour 10 représentations du 3 au 14 décembre.

Revivez l’histoire de la terrible traversée de milliers d’Irlandais et de leur arrivée à Grosse-Île grâce au remix d’archives d’Émile Proulx-Cloutier, qui signe également la mise en scène.

Émile Proulx-Cloutier propose un remix d’archives (puisant dans les archives nationales) pour raconter la tragédie de ces hommes et de ces femmes oubliés qui ont fait face à l’inconnu. Pour les années à venir, on nous prédit de nombreuses crises. Pas seulement sanitaires. Économiques. Climatiques. Migratoires. Inévitablement, nous aurons à y faire face. Il faudra sortir de nos ornières, inventer des solutions et avancer. Devant de tels pronostics, se tourner vers l’Histoire peut être d’un grand enseignement.  



Après les Fêtes, la pièce L’inframonde écrite par Jennifer Haley et mise en scène par Maxime Perron sera présentée du 14 janvier au 8 février.

Il s'agit d’un thriller de science-fiction qui aborde les questions éthiques soulevées par l'influence de plus en plus grande des réalités virtuelles dans nos vies. Cette production créée la saison dernière à Premier Acte, et couronnée de nombreux prix, est présentée par la jeune compagnie L’homme qui a vu l’ours.

Cette production a reçu les prix de la Meilleure production 2023 et des Meilleures conceptions (Scénographie, Éclairages, Vidéos) de l’AQCT, ainsi que de la Meilleure conception vidéo des Prix de théâtre.)  

Dans un futur pas si lointain, Internet est désormais essentiellement accessible par le moyen d’un univers virtuel immersif nommé l’Inframonde. Cette plateforme sophistiquée permet d’incarner un avatar et de ressentir, sans distinction par rapport à la réalité, les émotions et les sensations physiques qui le traversent. Tous les sens sont comblés. Toutes les pulsions peuvent être contentées. L’immersion est totale. Jusqu’au moment où une détective, Harrisson, décide d’enquêter sur un espace virtuel singulier nommé Le Refuge. Ce repaire numérique, recréant un jardin de l’ère victorienne, offre la possibilité aux utilisateurs et aux utilisatrices d’assouvir certains fantasmes sévèrement condamnés dans le monde réel.

Aux détours des interrogatoires, l’opposition entre Harrisson et le créateur du Refuge s’intensifie et laisse le public se heurter aux propres limites de sa moralité.

Libéré de la contrainte physique, devient-on enfin soi-même? Si personne ne souffre vraiment, peut-on faire souffrir?




Suivra Dis-moi ce que tu es, je te dirai ce que tu dis, de Simon Boudreault, du 25 février au 22 mars.

Reconnu pour ses comédies, l’auteur propose ici une pièce à tableaux qui interroge la perte de repères sociaux, la quête identitaire, l’obsession de la compétition, la recherche de sens et d’équilibre dans notre société polarisée où les terrains glissants s’accumulent. On y verra un ami à louer, une rencontre prof/élève qui dégénère, une relation à réparer avec un agent conversationnel, un collègue de travail qui patine trop fort pour ne pas heurter personne, et plus encore!    

Cette pièce est une coproduction de La Bordée, du Théâtre Niveau Parking et de Simoniaques Théâtre. La mise en scène est confiée à Lorraine Côté.



Suivra Vous êtes animal, de Jean-Philippe Baril Guérard. Cette production du Théâtre PÀP, mise en scène par Patrice Dubois, sera présentée du 26 mars au 5 avril.

Elle propose une interprétation inédite de la théorie de l'évolution de Darwin. Avec cette uchronie, Jean-Philippe Baril-Guérard s'interroge:  à une époque où la foi en la science vacille, pourrait-il être dangereux pour un scientifique de confronter de manière aussi frontale notre conception de la vie? Ou serait-il simplement balayé du revers de la main? Quel serait l’impact de la vulgarisation d’une hypothèse scientifique révolutionnaire, si elle se frayait un chemin dans le magma médiatique d’aujourd’hui?  

Nous sommes en 2022. Charles Darwin publie l’essai-choc Sur l’origine des espèces qui suscite la colère d’une bonne partie de la communauté scientifique. La toile s’enflamme et les foudres des protestataires de tous les alignements politiques s'abattent sur l'auteur de cette nouvelle théorie en lui prêtant les pires intentions.   



Ne manquez pas l'occasion de découvrir ou redécouvrir l'iconique En attendant Godot, du 22 avril au 17 mai.

Écrite en 1948 par Samuel Beckett, elle a été déclarée la plus grande pièce du XXe siècle. Olivier Normand assure la mise en scène de cette comédie philosophique qui nous interroge sur l'attente, le temps et la condition humaine.

Dans cette comédie philosophique, Samuel Beckett y livrait une nouvelle vision de l’Homme moderne. Aujourd’hui, au premier quart du XXIe siècle, qu’ont à nous dire ces quatre hommes, dans ce paysage aride, devant un arbre presque mort?   

Vladimir et Estragon attendent Godot. Dans l’attente, ils passent le temps: ils font des jeux, discutent, s’obstinent - ils vivent. Ils croisent un drôle de duo, Pozzo et Lucky, pour quelques instants. La journée se termine et Godot n'est pas venu. Mais un petit garçon vient leur dire qu’il viendra demain. Alors ils reviendront demain. Pour attendre Godot. Et dans l’attente, ils passeront le temps: ils feront des jeux...  



Finalement Être ou ne pas être un douchebag, écrite par Mary-Lee Picknell qui a offert le très intéressant Heimat/revenir au cours de la présente saison, sera présentée du 5 au 16 mai.

Il aime faire du char et fumer des joints. Elle est sobre depuis 5 ans et trippe littérature. Il a à peine 30 ans, elle fête ses 40. Coincés ensemble dans un ascenseur de 1,5 mètre carré, Karine et Malik ne peuvent plus s’ignorer. Ni faire semblant qu’ils ne se sont jamais vus tout nus. Car ces deux êtres aux antipodes ont un passé commun, un vécu qu’ils revisiteront, découvrant que leur vision de l’histoire n’est pas du tout la même.

Durant l'heure que durera leur captivité, les anciens amants reprendront le temps perdu, joueront à vérité-conséquence, se mettront les pieds dans les plats et essaieront par tous les moyens de régler la question suivante : «Qui, de Malik ou de Karine, est le véritable douchebag entre les deux?» 

Cette nouvelle création confirme, dit-on, son talent pour la comédie avec une écriture nerveuse, des dialogues punchés et des revirements inattendus. Il s’agit d’une production de la compagnie Les Hébertistes offerte en formule 5 à 7.


Pour en savoir plus ou acheter son billet, c'est ici.

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